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Un beau sprint!

L’article sur les cyclosportives 2019 attendra, place aujourd’hui à un beau sprint qu’il convient de commenter.

Sprinter est un art, dit-on. C’est vrai, notamment à l’égard du positionnement et du choix du braquet final. Mais je crois surtout qu’un sprint, ça se joue sur la capacité à prendre des risques… et donc sur la paire de couilles. Des couilles, Ella Viviani en avait hier, 48h après avoir   frôlé la correctionnelle dans le dernier kilomètre de la Classic Down Under :

Viviani est passé par un trou de souris aux 150m, entre la balustrade et Phil Bauhaus chez Bahrain, avant de vraiment mettre les gaz et d’allumer tout le monde, surpuissant.

Joli!

Mais quelle prise de risque… C’est pas compliqué, la chute l’envoyait probablement direct à l’hôpital et ça fait froid dans le dos.

Je crois que Bauhaus chez Bahrain a probablement fait l’erreur de ne pas « fermer la porte » en sprintant plus près de la balustrade. Viviani n’aurait alors pas pu passer et se serait retrouvé enfermé derrière. Quand tu as bataillé pour avoir une bonne position dans le sprint, tu veux la préserver!

Pour le reste, je suis surpris de ne pas voir d’équipes mieux organisées pour assurer le train dans le dernier kilomètre depuis quelques temps déjà, une situation qui s’est répétée hier encore en dépit de la présence d’un gros vent de face. C’était débridé hier, anarchique. On est loin des trains de la Saeco (Cipollini) et de la Fassa Bortolo (Petacchi) dans les années 1990 et 2000, trains qui se mettaient en place bien avant le dernier kilomètre. Aujourd’hui, on place certes les sprinters à l’approche des 500m, mais c’est souvent « débrouillez-vous » par la suite. La preuve de l’homogénéisation des niveaux?

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12 Commentaires

  1. SERGE

    Bonjour Laurent et bonne et heureuse année 2019 ainsi qu’à tous tes lecteurs,
    Je pense qu’il y a aujourd’hui trop d’équipes qui ont investi dans le sprint avec leur train pour permettre à une ou deux d’elles de se démarquer. Nous l’avons bien vu l’année dernière avec la QUICK-STEP qui intervenait seulement à 3 kms de l’arrivée ou des Peter SAGAN qui n’ont pas besoin nécessairement de train.
    Pour hier, compte tenu de la largeur de la route et du vent de face, il n’était pas nécessaire de cramer des équipier à l’avant du peloton. Et puis VIVIANI, nous a donné une leçon de cyclisme, le vent venant de 3/4 droite, il fallait remonter à gauche le long des barrières et ce que l’on entend pas à la télévision c’est les hurlements de VIVIANI pour se faire le passage et comme il est un cador de cette discipline il arrive à obtenir ces petits trous de sourie.
    Bonne saison 2019
    Serge

  2. noirvélo

    Viviani est un pistard , avec le coup de pédale, le coup d’œil , la vista , la « vélocita » , l’adresse du prédateur
    et du coup , le turbo qui monte dans les tours … Impressionnant comme il déborde son monde , du grand art ! mais comme toujours , il y aurait eu chute beaucoup auraient crié au scandale ! parfois il faut prendre un peu plus de risques …et ça paye !
    Maintenant, je n’aime pas les trains , plutôt les sprints « débraillés » où chacun a sa chance ! Si le sprint annoncé ne qualifie que trois ou quatre favoris , quel ennui ! mais le « petit démerdard » qui prend les bonnes roues ,qui arrive de loin et de nulle part qui ose au culot comme un diable qui sort de sa boîte et qui coiffe tout son monde , j’adore et je signe !
    Mais comme j’écris dans un post précédent , où sont les « tontons flingueurs du kilomètre » ou les poursuiteurs puncheurs qui osent aux 5 bornes ???

  3. wolber

    la, c est moi qui suis d accord. Le sprint seulement quand tout aura été tente. Et la victoire du demerdard.

  4. mica

    SERGE, Norvélo, Wolber: d’ accord avec vous, mais, les tontons flingeurs des 5 derniers Km ne peuvent, en principe, pas sortir du peloton. Un homme seul « rend » environ 20 secondes face à un peloton organisé, d’ ou la quasi impossibilité de l’ échappée sur terrain plat….à moins d’ un « laisser faire », ou d’ une inattention, ou d’ une désorganisation de la part de ce peloton.
    Ce qui est vrai pour l’ arrivée est aussi vrai pour l’ ensemble des étapes de plat….le reste n’ est souvent que littérature, histoire, mythe ou légende.
    Quoi qu’ il en soit, c’ était un trés beau sprint, j’ oserai ajouter qu’ il m’ a rappelé, un peu, mon sprint fétiche (eh oui, celui de Mc Lay au GP de Denain, 2016 ou 2017, et oui, je l’ ai re re redit)
    Quasiment la même remontée, quoique un peu moins importante…mais quelle vista de la part du Transalpin.
    Je rajouterai qu’ il me semble que Viviani a réalisé une grande partie du sprint assis sur sa selle (en particulier quand il double dans un trou de souris le long des balustrades car là il n’ était pas possible de faire autrement au risque de louvoyer, onduler, s’ arc bouter et au final  » se prendre les barriéres ou l’ adversaire, bref, pour réaliser cela il n’ avait manifestement pas trop gros…en tout cas un peu moins que beaucoup de ses adversaires en pareilles ciconstances.
    Wolber: tu évoquais Coquard dans un post précedent en disant que jeune, il était supérieur à Viviani; compte renu de son gabarit léger, Coquard aurait tout intéret à réduire drastiquement ses braquets lors des arrivées au sprint (encore plus que les autres) et à essayer de srinter assis…..mais tout ça je l’ ai déja dit…

  5. mica

    Je voulais dire un peu plus haut, un homme seul « rend » quasiment 20 secondes aux 5 Km face à un peloton organisé.

  6. tylerkay

    53×11 (probablement) pour Viviani – donc pas moins que les autres -, il sprint en danseuse, se rasseyant uniquement pour la barrière, va gagner en danseuse, et sa fréquence de pédalage est inférieure aux autres.

    Tout le contraire de ce que « préconise » @mica, mais il y voit quand même une confirmation.

    Les cris de Viviani, dans les 300 derniers mètres, a 70kmh avec la foule… personne ne les entends, et tout le monde s’en fout.

    Pour le « sprint fétiche » de Mac Lay, il n’est pas suspect du tout.

  7. noirvélo

    @ mica,

    les « laisser faire » , les « inattentions » , « les désorganisations du peloton  » font partie de la course ! au malin , à celui qui sent la course « plein nez », le stratège , l’effronté , le culotté , le « libre » ( qui a
    carte blanche de son DS , celui qui est intelligent , hein ?) la victoire !!! ok , avec les « cuissots » bien réglés … Et si les petites équipes envoyaient leurs « jeunes ambitieux » foutre un vrai bordel chez les cadors des grosses équipes ??? Tout semble réglé , formaté , même le sprint …

  8. Wolber

    Noirvelo, les qualités que tu évoques ont disparu sous l effet des oreillettes et du retour sur investissement exigé aux directeurs sportifs. Tu le sais.
    On ne fait rien, On attend. On suit la tactique , on écoute les consignes…Des lions commandés par des ânes…

  9. noirvélo

    Ok Wolber !
    on peut rêver , les potentiels sont pourtant là ! il y a un temps (de plus en plus lointain!) où un certain Offredo ,néo pro à l’époque ,attaquait dans le final de Milan San Rémo (je préfère l’écrire en toutes lettres , ça sonne tellement bien !) et se faisait engueuler à l’arrivée par ce con de Madiot , (les raisons réelles on s’en fout) !! comme tu dis, et comme je le pense , les oreillettes servent avant tout à magouiller et à donner du « lustre » à ces moutons frustrés au volant … (un âne c’est têtu mais plus intelligent qu’on ne croit !)
    A des moments , j’ai l’impression (parano, peut-être!) que tout est programmé , que les petites équipes sont achetées par les grandes et l’UCI , qu’on a affaire à un match exhibition de catch et non à une finale olympique de judo !!!
    Et lorsque je vois dans l’Equipe que Calméjane , pour moi un coursier de talent , va (juste) participer à Milan San Rémo et aux semi-classiques françaises
    (pour vraisemblablement préparer le Tour comme un bidochon ), je me gausse !!! Ces mecs s’entrainent toute l’année sur des courses de 2e importance pour arriver (au mieux!) sur le Tour !
    Le flahute Frédérick Backaert de la Wanty , lui , est aussi agriculteur à « mi temps » (comme son DS qui a 70 balais!) et sûrement prêt à en « découdre » sur toutes les Classiques et semi Classiques belges du printemps !!! autres mœurs les purs flahutes ,autre race …

  10. Wolber

    Noirvelo , l année passée au Tour du Limousin ( autre chose que le Tour Dow’n under) Dumoulin expliquait à l antenne que la tactique de son équipe etait de durcir la course mais Qu ils avaient été vite débordés . Guimard rétorquait qu il aurait fallu s adapter, faire autre chose…et la réponse du sprinter d Ag2r..: » bin…ç etait la consigne. » À pleurer.

    Les potentiels sont là , bien sur, , plus que jamais, les méthodes de préparation très efficaces , plus que jamais.
    Pour l avoir déjà écrit 90 % du peloton roule exclusivement pour les 10 % restant. Et puis dans le doute , on ne tente rien.

    L exemple Calmejanne , un très gros moteur, est deprimant. Une place à Milan San Remo , ça ne l intéresse donc pas? Quelle suffisance , à mes yeux.

    Offredo , coureur à l ancienne est brimé dans le cyclisme actuel. Ç est Gayant , il me semble, qui n avait rien compris à l époque.
    Qu avait fait Fignon en 89 pour gagner la Primavera ? Sortir comme Offredo!

  11. nick

    au moins, en son tps (si je me souviens bien), schleck n’avait pas écouté son DS (Riis), qui lui conseillait d’attaquer contador, au profit de son SRM, qui lui conseillait de rester tranquille dans la roue,

    fignon était consterné une fois de plus,

  12. mica

    nick: de toute façon, Contador et les Schleck ne se faisait pas trop de miséres et discutaient souvent ensemble. Franck Schleck, un coureur qui attaquait un peu et se retournait tout le temps pour voir si tout le monde suivait…

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