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Salut El Chaba !

On apprend aujourd’hui que l’ancien coureur professionnel espagnol Jose Maria Jimenez – surnommé « El Chaba » – est décédé hier des suites de ce qui serait une crise cardiaque. Après Denis Zanette (insuffisante cardiaque), Andrei Kivilev (chute mortelle sur Paris-Nice), Fabrice Salanson (insuffisance cardiaque), Lauri Aus (renversé par un camion) et Mario Rusconi (insuffisance cardiaque), c’est donc le 6e décès à toucher de près la communauté cycliste cette année. Annus horibilis !

Il demeure toutefois important de prendre garde à l’interprétation qu’on fera de ce nouveau décès : si ceux de Zanette, de Salanson et de Rusconi peuvent susciter de forts soupçons quant au dopage, il faut rappeler que Jimenez n’était plus coureur pro depuis la fin 2002 en raison de problèmes de santé mentale. Si le lien entre santé mentale et arrêt cardiaque reste à expliquer (…) et qu’on pourra raisonnablement douter du diagnostic ainsi que rester surpris du décès d’un homme de 32 ans, il faut savoir rester prudent. Pourrait-il s’agir d’un suicide puisqu’on savait l’homme aux prises avec de profondes dépressions ?

Peu importe, La Flamme Rouge tient ici à rendre un vibrant hommage à ce coureur différent des autres, grimpeur d’exception. Un peu comme Pantani, « El Chaba » déchainaît les passions par des envolées dantesques en montagne, et il était craint de tous ses adversaires pour cette raison. Trois fois « roi de la montagne » sur la Vuelta, il y avait également remporté 9 victoires d’étape et terminé 3e en 1998. Il s’était classé 8e du Tour de France en 1997, année de la seule victoire d’Ullrich à ce jour. Souvent présenté, au début de sa carrière, comme un successeur potentiel de Miguel Indurain, on reste sur l’impression que la pression fut trop forte pour ce coureur fragile et qu’il n’a pas accompli au cours de sa carrière ce que son potentiel laissait espérer.

Le mythe autour de la race des grands grimpeurs en cyclisme se poursuit donc, après le suicide de Luis Ocana, la vie d’hermite de Charly Gaul et la triste fin de carrière de Pantani… témoignant probablement du destin exceptionnel de ces êtres à part.

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3 Commentaires

  1. Cet événement est bouleversant. Il nous rappelle qu’au-delà des légendes et des mythes qu’on bâtit autour du cyclisme qui nous fait vibrer, les cyclistes, aussi inacessibles, splendides ou mystérieux qu’il puissent être, sont des hommes que les noirceurs de la vie “civile” n’épargnent pas. José-Maria Jimenez aurait pu être un quidam, et nous ne pouvons nous défendre d’être emplis de chagrin. J’ai beaucoup de mal à me faire à l’idée que cet homme-là n’existe plus. Je viens d’observer des photos de lui, et je n’admets pas qu’il “n’est” plus.

  2. Cet événement est bouleversant. Il nous rappelle qu’au-delà des légendes et des mythes qu’on bâtit autour du cyclisme qui nous fait vibrer, les cyclistes, aussi inacessibles, splendides ou mystérieux qu’il puissent être, sont des hommes que les noirceurs de la vie “civile” n’épargnent pas. José-Maria Jimenez aurait pu être un quidam, et nous ne pouvons nous défendre d’être emplis de chagrin. J’ai beaucoup de mal à me faire à l’idée que cet homme-là n’existe plus. Je viens d’observer des photos de lui, et je n’admets pas qu’il “n’est” plus.

  3. Cet événement est bouleversant. Il nous rappelle qu’au-delà des légendes et des mythes qu’on bâtit autour du cyclisme qui nous fait vibrer, les cyclistes, aussi inacessibles, splendides ou mystérieux qu’il puissent être, sont des hommes que les noirceurs de la vie “civile” n’épargnent pas. José-Maria Jimenez aurait pu être un quidam, et nous ne pouvons nous défendre d’être emplis de chagrin. J’ai beaucoup de mal à me faire à l’idée que cet homme-là n’existe plus. Je viens d’observer des photos de lui, et je n’admets pas qu’il “n’est” plus.

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