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Ils doivent quitter le cyclisme

Vos réactions sont très nombreuses et presque toutes dans le même sens quant aux aveux, vendredi dernier, de Bjarne Riis. Ce dernier a en effet avoué avoir eu recours au dopage sanguin pour forger l’essentiel de son palmarès. Sa déclaration la plus forte? Celle ou il affirme n’être pas digne du Tour de France. On ne saurait être davantage d’accord!!! Beaucoup d’autres de ses déclarations nous ont cependant choqué, ses propos étant insupportables voire arrogants . C’est comme si Riis banalisait la gravité de ses aveux, affirmant notamment que le passé ne l’intéresse pas (et, du fait, ne devrait intéresser personne) et qu’il préfère travailler à faire du cyclisme un sport meilleur. Ces gens là continuent visiblement de nous prendre pour des cons. Comment en effet Riis, un des plus grands dopés de l’histoire, peut-il avoir une once de crédibilité lorsqu’il affirme vouloir désormais travailler dans le bon sens? Comment lui faire confiance à la tête de CSC ? Comment ne pas trouver la moindre performance d’un de ses coureurs – O’Grady sur Paris-Roubaix, Andy Schleck sur le Giro en ce moment – louche? Comment peut-il déclarer avoir mis sur pied un des plus ambitieux programme anti-dopage au sein de sa propre équipe alors que l’on sait que plus de la moitié de ses coureurs travaillent avec des médecins italiens, notamment Cecchini? Le vrai problème, c’est que ces gens là ne sont rien sans le cyclisme. Dans l’univers d’une course, entourés du public, des fans, ces gens-là sont perçus comme des Dieux. Et c’est toujours agréable de constater que les autres nous prennent pour des Dieux. C’est toujours agréable de se faire aduler du public. La vérité, c’est que Riis a besoin du cyclisme pour exister. En se tournant ainsi vers l’avenir dans ses déclarations vendredi, il faut voir selon nous une façon désespérée d’un homme aux abois de dire "faites-moi encore confiance SVP". Notre avis, c’est qu’on ne peut pas faire confiance à Bjarne Riis. Notre avis, c’est que le cyclisme se porterait infiniment mieux sans ce genre de personnage. Notre avis, c’est que les Riis du cyclisme doivent être banni à vie de tout rôle dans le sport cycliste. Tout simplement. Notre avis, c’est que la seule présence de ces gens sur une course cycliste professionnelle fait suffisamment pour discréditer le sport. Notre avis est que ces gens n’ont aucune légitimité à diriger une équipe professionnelle. En clair: Riis et les directeurs sportifs verreux doivent quitter le cyclisme. Et vite. Comme Bruno Roussel et Willy Voet ont quitté le cyclisme suite à l’affaire Festina. *Le changement de mentalité, le renouveau du cyclisme ne passe pas tant par l’arrivée de nouvelles générations de coureurs. Il passe plutôt par l’arrivée d’une nouvelle génération d’entraineurs, de directeurs sportifs et de manageurs d’équipe avec un sens de l’éthique.* Dehors Riis! Dehors Bruyneel! Dehors Lefevre! Dehors Martinelli! Dehors Ferreti! Dehors Breukink! Dehors Rominger! Dehors Godefroot! La liste serait longue… À La Flamme Rouge, nous sommes convaincus que le renouveau du cyclisme passe par là. Il faut dorénavant que l’UCI fasse preuve de courage, banisse à vie ces gens et soit beaucoup plus attentive à l’ethique et au passé des individus à qui elle délivre des licences ProTour ou continentales. Si le cyclisme a une chance de s’en sortir, c’est maintenant, en allant au fond des choses et en amorçant le grand ménage par un grand débarras. Sans ce grand ménage, quel message enverra-t-on aux sportifs? Dopez-vous, ne vous faites pas prendre (c’est facile) et avouez 10 ans plus tard en toute tranquilité… Mieux encore, dopez-vous, ne vous faites pas prendre (c’est facile) et devenez directeur sportif à votre tour… Quel message enverra-t-on aux fans, aux sponsors qui veulent un sport plus sain? Le coureur qu’il était avant se dopait mais maintenant qu’il est directeur sportif, il prône l’eau claire pour tous ses coureurs? Quant on voit "les performances actuelles de l’équipe Astana sur le Giro":http://grahamwatson.com/gw/imagedocs.nsf/updateframesetcall?openform&07giroSt15, on est raisonnablement en droit de se poser de sérieuses questions sur les moyens utilisés par certaines équipes pour réussir. Mazzoleni 2e et Savoldelli 13e du général, Mizourov 20e aujourd’hui de la plus difficile étape de montagne, c’est tout simplement stupéfiant. Et si les choses se poursuivent, on est prêt à parier gros que l’équipe Astana, dirigée par Walter Godefroot rappelons-le, sera la version moderne des belles années de l’US Postal sur le Tour. Avec Vinokourov ("très en vue sur le récent Tour de Catalogne, 2e de l’étape aujourd’hui et 4e il y a quelques jours du clm":http://www.cyclingnews.com/road/2007/may07/catalunya07/?id=results/catalunya077) comme vainqueur à Paris.

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23 Commentaires

  1. patrick B

    LES CHIFFRES QUI TUENT
    Les chiffres qui suivent ont été vérifiés par mes soins, mais j’attends que d’autres le fassent tant ils me dépassent. Je l’avoue, je ne m’attendais pas à ce qu’ils soient si monstrueux. Il s’agit des temps de montée de la côte de la Croix Neuve, ou côte de Mende, ou Côte Laurent Jalabert, à l’arrivée du Tour de France 1995.
    Pour la connaître, il me semble que le vent est peu influent dans cette côte, mais je viens à douter de tout. Alors, si des gens qui la connaissent bien pouvaient nous donner leur avis, cela serait utile. Je commence par vous rappeler les temps de montée de Paris-Nice 2007, puis ceux du Tour 2005 et viennent enfin ceux du Tour 1995.
    On doit se rappeler que l‘étape du 14 juillet 1995 avait vu une échappée de près de 200 km dans laquelle Mauri avait fourni un travail phénoménal, surtout les 60 derniers kms précédent la montée finale (les 2/3 des relais sur cette partie). Jalabert avaient aussi beaucoup relayé (1/3 de la partie sus-citée), et il était par ailleurs essentiellement resté en 2ème position, où l’effet d’abri est très inférieur à celui au coeur d’un peloton (où se protégeaient Pantani, Riis et Indurain). Enfin, l’arrivée était au sommet lors de Paris-Nice (donc un petit gain de temps en anaérobie sur la fin), et après 1,5 km de plat suivant le sommet lors du Tour.
    Alain le pourfendeur du dopage des années 90, prépare tes arguments, les chiffres sont à couper le souffle. On y retrouve Riis, qui s’est mis à table il y a quelques jours, Indurain, dont la réaction fut au combien mal inspirée, “Pour moi, les aveux de Riis ne changent rien parce que sur le Tour 1996, je n’ai pu être avec les meilleurs, ni à la hauteur de Riis, ni malheureusement à celle de beaucoup d’autres, comme en atteste le classement”, et Jalabert, qui devra bien passer à la question un jour ou l’autre.

    15 mars 2007 Paris-Nice
    1 Contador 9’37
    2 Rebellin 9’39
    3 Lopez Garcia 9’49
    4 Evans 9’50
    5 Valjavec 9’54
    6 F Schleck 10’05
    7 Joly 10’10
    8 Leipheimer 10’10
    9 Lövkvist 10’10
    10 Pellizotti 10’17

    Juillet 2005 Tour de France Arrivée 1,5 km de plat après le sommet
    Armstrong 9’26
    Ullrich 9’26
    Basso 9’26
    Evans 9’26
    Leipheimer 9’58

    14 juillet 1995, arrivée idem à 2005
    Jalabert 9’27 (après la fameuse échappée, quasiment tout en danseuse)
    Mauri 10’18 (après la fameuse échappée)
    Pantani 8’33
    Indurain 8’35
    Riis 8’35

    Un intervenant de ce forum avait demandé la formule utiliséé par Porteleau pour ses calculs de puissance. Elle doit être proche de celle-ci, que j’utilise personnellement et pour les gars de mon club. La première fois que j’ai vu une formule semblable date du début des années 1980, par le professeur Mariot je crois dans “Le Cycle”. Mais la véritable paternité en revient à… Isaac Newton (1642-1727), hissé sur les épaules de ses géants prédécesseurs!

    P=[1/2*Mva*Scx*(m/73)^(2/3)*V^3+ (m+m’)*g*(p+k+k’)*V][1+k”]

    Mva est la masse volume de l’air, évaluée à 1,2 kg par mètre cube.
    SCx est le produit de la surface par un coefficient de profilage, pour un individu de référence de 73 kg, en m². Donne une valeur variant de 0,32 à 0,44 selon la position plus ou moins couchée. Choisie à 0,4 pour les calculs (en côte). Remarquons qu’aux faibles vitesses concernées (ça monte!), une variation de la position n’engendre qu’une très faible variation de la vitesse.
    m est la masse du cycliste, en kg.
    V est la vitesse, en m/s.
    m’ est la masse de l‘équipement du cycliste, vélo compris, en kg.
    g est l’accélération gravitationnelle terrestre, évaluée à 9,81 m/s².
    p est la pente.

    L‘équation s’obtient en écivant qu‘à vitesse constante et donc accélération nulle, la somme des forces motrices est exactement opposée à la somme des forces résistantes (le fameux F=m*a du principe fondamental de la dynamique, énoncé par Isaac Newton), puis en écrivant que la puissance est le produit de la force par la vitesse.

    Le terme 1/2*Mva*Scx*(m/73)^(2/3)*V^3 donne la puissance développée pour vaincre la résistance de l’air.
    Le facteur 1/2 vient de ce que seule la surface frontale intervient.
    Le facteur (m/73)^(2/3) est un correctif de gabarit par rapport à un gabarit de référence de 73 kg, l’exposant (2/3) ramenant l’unité de masse de la dimension 3 (la masse est proportionnelle au volume) à la dimension 2 (la surface frontale).
    La vitesse est à la puissance 3 car la résistance de l’air est une force proportionnelle au carré de la vitesse et la puissance est le produit de la force par la vitesse.

    Le terme (m+m’)*g*(p+k+k’)*V donne la puissance développée pour élever la masse et vaincre les frottements interne au vélo et du contact pneu/route (déformation et chauffage du pneu).
    k est le coefficient de frottements internes au vélo sauf la chaîne (les roulements), évalué à 0,2%.
    k’est le coefficient de frottements du contact pneu-route (déformation, échauffement), évalué à 0,4%.
    Le facteur 1+k” est un facteur de rendement du vélo, déformation de la chaîne, des roues et du cadre, où k” est évalué à 2%.

    J’invite Frédéric Porteleau à nous faire bénéficier de ses précieuses études pour la montée feu d’artifice du 14 juillet 1995.
    Oh la belle bleue (Indurain), oh la belle rouge (Indurain), oh la belle verte (Jalabert). Ils ont vu les étoiles, ils se sont approchés du soleil, mais n’oublions pas le syndrôme d’Icare…

  2. patrick B

    Mobilisé par mon imposant commentaire (je vais me calmer), j’allais oublier: excellente analyse, Laurent, bravo et merci pour un de tes tous meilleurs papiers.

  3. Bark

    Laurent Jalabert va parler

    Comme chaque année depuis quatre ans, “Jaja” fera des commentaires sportifs et techniques au micro de France Télévision, pendant le Tour de France. C’est courageux, osé, mais ça a le mérite d’exister. 😉

  4. Testocarbone

    “Il est plus facile de se débarrasser de sa mauvaise conscience que de sa mauvaise réputation”.

    Friederich Nietzsche

  5. patrick B

    Superbe citation, Testocarbone.
    Richard Virenque: “Moi, j’ai payé cher tout ça. Ca m’a miné, ça m’a coûté beaucoup d‘énergie, beaucoup d’argent. Je suis le dindon de la farce. On m’a tout mis sur le dos”.
    Quel bouffon! Il n’a même pas été suspendu d’un grand tour, et il a fondé une partie de sa fortune sur la triche et une autre sur son image de martyr.
    Rappelons-nous entre autres qu’il avait attaqué Willy Voet (qui ne disait que la vérité) en diffamation, qu’il avait tenté de mettre (donc frauduleusement) sur la paille (et il y est presque arrivé) celui qui l’avant tant materné. Rappelons-nous la haine qu’il a entretenu vis-à-vis de Christophe Bassons (qui lui n’a pas fait fortune, et qui sait s’il n‘était pas encore plus fort?). S’il pouvait rester en Suisse malgré les promesses (qui seront tenues, celles-là) de Sarko, parce que question commentaires, on gagnerait largement à ce que le pays des montagnes nous fournissent Roger Pingeon.

  6. TOUTOUILLE26

    pas un français à la télé pendant l‘étape de montagne de tre cime de lavaredo, c’est la preuve que les choses evoluent….pas!!!

  7. patrick B

    Toutouille, d’où tiens-tu cette info, et quelle est sa mesure précise?

  8. nick

    La liste est bien trop longue effectivement. Ah bah si on pouvait mettre dehors (enfin) Lefévère l’“impitoyable” donneur de leçons… Ce serait déjà un bon début.

  9. eh bien j’ai regardé eurosport (en anglais par satellite meme si je comprends pas grand chose!!)j’ai vu des saunier duval, des lampre, des astana,etc dis moi si tu as vu un francais en fin d’etape, car j’ai du le manquer…

  10. fred

    Juste pour info, j’ai entre-aperçu aux 50 derniers mètres un bout de maillot de la FDJ en arrière plan de Pinotti, c‘était Francis Mourey, 29ème de l‘étape à 12 min 56 s de Ricco.
    Bon, d’accord j’ai regardé sur eurosport france, Jacky Durand et consorts se sont extasiés lorsqu’il a reconnu Francis. Hubet Dupond termine à +15 min devant Garzelli. Le dernier de l‘étape est Franck Renier de BTL 142 ème à 40 min. (source : gazetta dello sporto)
    C’est vrai que les français comme d’autres ont été absents médiatiquement.

  11. entre aperçu, c’est le mot qui convient aux francais ces dernieres annees!!!

  12. patrick B

    Toutouille, excuse ma méprise. J’avais cru lire “pas de français devant la télé”. Mea Culpa.
    Par ailleurs, l’ultime défaite de la dernière décénie est en train de se forger dans les consciences. Si Ullrich et Landis avouent avant Armstrong, il lui infligeront la plus grosse claque de sa carrière. Messieurs, dépechez-vous, si Lance vous précède, vous aurez aussi perdu sur le terrain de l’honneur (le peu qu’il vous en reste!).

  13. Mitch

    L‘équipe Milram donne leur donnée GPS: EDGE305 sur le site http://team-milram.motionbased.com. On peut exporter les données en GPX et les utilisées pour faire des calculs de puissances points par points. Encore plus intéressants puisque ca permet de s,intéresser à des portions plus précises. Malheureusement, on a pas l’info sur le coureur.

    Avoir tous les paramètres exactes de Porteleau, on pourrait faire des comparaisons intéressantes avec les données brutes. Certes, on aura jamais les données des très bon grimpeurs!

  14. thierry mtl

    ASSEZ !
    Je ne vois plus vraiment où on s’en va avec ces confessions. Il est tellement trop tard et cela ne change rien à ce que l’on sait déjà. On ne gagne pas un grand tour à l’eau clair depuis belle lurette.
    Maintenant on fait quoi ? C’est d’un ridicule absolue.
    Si les Zabel, Riis et co. conservent leur titre (comment pourrait t-on le leur enlever et pour le donner à qui ?), pourquoi Basso et Ullrich (et les autres )devraient ils être privés de disputer le prochain Tour ?
    Les protagonsites suspects (Puerto) n’ont qu‘à se CONFESSER et on oublie les supensions ridicules et inutiles puisque les suivants (Tous les Perreiro de ce peloton) sont aussi dopé, jusqu’au 85 e au classement… ou serait-ce le 186 e. Vous le savez vous ?
    Leur CONFESSIONS christianniques m’emmerde. C’est comme le gars qui trompe sa blonde mais qui est trop con pour ne pas lui dire ensuite. Tu triches, alors ASSUME jusqu’au bout. T’as blonde veut peut-être pas le savoir pcq’elle fait pareil !
    Parce qu’on n’a pas affaire à un tricheur parmis des bons joueurs. On a affaire à des tricheurs entouré de tricheurs. Voyez, aucun coureur du peloton des années 90 ne se plaint d’avoir été battu par un dopé ! AUCUN ! Pourquoi pensez-vous ? Parce qu’eux, contrairement à vous, ils savaient et faisaient pareil.

    En terminant, une récente remarque de Simoni au sujet de Basso. Il ne reproche pas à Basso de s‘être dopé, il lui reproche un dopage qui lui ASSURAIT la victoire. Voyez la nuance. Tout est dans la nuance, pas dans la confession.
    En se confessant,il attirent seulement votre attention et vous éloignent encore davantage de la vérité. C’est un vieux principe de manipulation. Pourquoi le font-ils ?
    Réfléchissez ?

    En passant, ce Giro est vraiment excellent et chaudement disputé.

  15. Bark

    La réaction de F Gimondi dans l’Equipe d’hier: “Pourquoi ces confessions, ils veulent aller au ciel?”
    Il admet en passant qu’il prenait des trucs et qu’il y’avait une vraie dictature dans le peleton.

  16. nick

    Un sacré bal de faux-culs en tout cas. C’est comme les Festina de Roussel de la grande époque. Mais regarde-moi ces c…. nous narguer dans les cols. Et en jouant les prudes en + ? Eh les mecs, on sait à quoi ils fonctionnent, on fait pareil. Forcément, ça énerve. Après toute cette repentance, c’est assez gerbant, je suis d’accord.
    Virenque : “J’ai essayé d’acheter Ullrich pour 600 000 francs.” En fait, j’aurais dû gagner le Tour mais Bruno voulait pas toucher au porte-monnaie, y a des limites, et puis je suis trop probe pour ça.

  17. patrick B

    Thierry, je reproche aux coureurs des années 90 de m’avoir battu; ça en fait déjà un.
    Nick, donne-moi ta source pour la citation de Virenque, pas par souci de défiance mais pour ma culture personnelle.
    Chers amis, oui, je préfère Castellion à Calvin, Erasme à Luther et Machiavel, Desmoulins à St-Just (et ce dernier n‘était pas dépourvu de qualités), Moulin à Laval, Gandhi à Khomeiny (dont je sais qu’ils n’ont jamais été opposés), Laborit et Jacquard à Tapie, Bassons à Virenque. Oui, je crois que la qualité de nos conditions de vie présentes doivent plus aux premiers qu’aux seconds, et je suis triste pour ne pas dire désepéré de tout ce manque de reconnaissance et de compréhension des idées et des comportements.

  18. marten

    Dehors les docteurs….

  19. patrick B

    Exceptionnelle photo de Perez Cuapio en picador sur Cyclismag, à voir toute affaire cessante et peut-être à expoliter pour illustrer un prochain article sur la nécessaire humilité du sport à retrouver.
    Sur la même page, une première ébauche de tentative de classement des associations coureurs/médecins. Qui osera le mettre au propre?
    La théorie de l‘évolution des idées et comportements, nommés mèmes, ou théorie de la mémétique, est étudiée depuis une bonne vingtaine d’années. Elle est passionnante et riche de nombreuses hypothèses, notamment sur la place réelle de l’humain dans son cheminement.

  20. stagel

    Juste une question, presque naïve : qui désigne le “ils” ? Dans la mesure où le dopage est systémique dans le cyclisme depuis qu’il est devenu un sport professionnel, tous les cyclistes, à chaque génération, ont pratiqué le dopage (à quelques (?) exceptions). Seul les formes ont changé. Il n’y a pas le moindre directeur sportif qui n’ait eu lui même recours au dopage au temps où il était coureur. Il n’y a pas de raison d‘être particulièrement vindicatif à l‘égard de Riis plutôt que de Madiot ou Legeay (qui ont tous avoué ou été contrôlés positifs et on peut ralonger la liste à l’infini), de la même façon que le palmares de Pantani ne vaut guère mieux que celui de Armstrong. Surtout : après ce grand ménage : que restera-t-il ? Rien -si on suit à la ligne, la règle : pas de dopé dans le cyclisme.

  21. patrick B

    Je veux vous faire part de ma première expérience de dopage. Oh, trois fois rien, et parfaitement involontaire.
    La semaine dernière, souffrant d’une sinusite pénible, j’ai rendu visite à mon médecin qui m’a prescrit un antibiotique, associé à de la cortisone à faible dose, pour dilater l’accés aux sinus. Il m’a prévenu que la cortisone devait être prise le matin car elle avait un effet excitant.
    Une vraie bombe!
    Bien que j’ai arrêté d’urgence la cortisone une fois perçu la relation de cause à effets, j’ai pété le feu pendant 4 jours: 3 heures de sommeil par nuit, infatigabilité à vélo tant en intensité qu’en endurance, un appétit insatiable, et pas uniquement alimentaire comme pourrait en témoigner ma femme, participation exagérée à ce site, impossibilité de rester assis plus de 10 minutes.
    J’ai arrêté avant terme la prise de cortisone car je me suis souvenu d’une phrase d’un médecin (peut-être de Montdenard): “carburer à la cortisone, c’est comme se chauffer en brûlant la charpente de la maison”.
    Mais alors, quand on lit les témoignages de Manzano, Menthéour ou Gaumont à propos de tout de qu’ils se mettent dans la chaudière, il y a vraiment de quoi être effrayé.
    Je me souviens d’une visite à Anatole Novak il y a une vingtaine d’années, avec un de ses neveux qui partageait nos sorties cyclotouristes. Il nous avait raconté comment, à force d’abus de produits, une des plus grosses santé que la terre ait jamais porté, son ex-leader Jacques Anquetil, ne pouvait plus porter une valise passé l‘âge de 40 ans.
    Alors oui, Bassons n’a fait ni carrière ni fortune, et il a accusé ses vainqueurs des années 90 de l’avoir spolié (ça en fait deux), mais je crois quand même qu’il avait fichtrement raison.
    Oui, le monde adulte a le devoir de combattre le fléau du dopage, fléau d’une de ses pulsions et de sa faible prise de conscience de celle-ci, pour en affaiblir les vecteurs en direction des adultes à venir.
    Quand à moi, je peux vous assurer que mon infime expérience de dopage (subie et non choisie) m’aura définitivement vacciné de toute velléité de poursuite. Je me contenterais à l’avenir de mes 30 grammes quotidiennes de graines de lin moulues et consommées immédiatement.

  22. nick

    Oui, Patrick, c‘était plus sous la forme d’une boutade donc utilisons le conditionnel. Mais Coeur de Lion aurait, d’après les révélations fracassantes de Roussel dans son bouquin, proposé une somme substantielle à Jan Ullrich, alors maillot jaune, pour le gain de l‘étape de Courchevel en 1997. Sur les images, on voit les deux échappés discuter en faisant des gestes évocateurs, pouce frottant l’index. Pour la somme, je crois que c’est 100 000 francs (et pas euros). Mais tout cela est à vérifier. L’histoire de cette entente a toujours semblé douteuse.

  23. Patrick B

    D’après Roussel, il l’a payé 100 000 francs pour la victoire d‘étape (le doigt au ciel!), et Roussel se moque du faible prix accépté par le Teuton.

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