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2e étape de la Haute Route: une bonne journée!

Mis à jour à 22h, heure de France.

L’étape du jour

Une bonne étape pour moi, puisque je me suis ménagé beaucoup plus que hier, et en prévision de l’étape de demain qui fait peur à un peu tout le monde. J’ai commencé à souffrir un peu plus à 10 bornes de l’arrivée, dans l’ascension de Courchevel, véritable fournaise aujourd’hui. Il faisait vraiment très chaud là-dedans! Avec les tonnes de bagnoles qui montaient aussi, c’était pas évident!

Je termine 136e, donc je suis à peu près à la même place que hier. C’est probablement un indicateur de mon niveau par rapport aux autres. Je me suis un peu refait aujourd’hui car je termine pas trop fatigué, ayant porté une grande attention à mon alimentation et mon hydratation durant toute cette étape.

Le vainqueur du jour est encore Pouly. Son équipier Nicolas Raybaud, 5e hier et 37e aujourd’hui (donc un authentique avion de chasse!), avec qui j’ai sympathisé, me confiait tout à l’heure à l’hôtel que Peter n’avait pas encore vraiment forcé sur cette Haute Route. Voilà qui nous situe le niveau. Emma Pooley est encore 4e aujourd’hui. L’ex-championne de cyclisme Marion Clignet m’a d’ailleurs gentiment écrit hier pour me dire qu’Emma est sur la Haute Route pour préparer les Championnats du monde un peu plus tard cette saison. Ayant difficilement accès à mes courriels, je l’en remercie et la salue!

Devant, c’est vraiment la course et c’est loin de rouler tempo ou régulier. Pouly a demandé à Nicolas d’attaquer à deux reprises dans les Saisies, premier col du jour, pour faire la sélection. Ca roule donc très fort sur cette course et personne ne lâche rien. L’ambiance est vraiment « c’est la guerre », même derrière où personne ne fait de cadeau.

Au départ, Pouly dans le maillot jaune de leader.

Une partie de l’équipe Cervelo.

Quelques coureurs canadiens se regroupent au départ de l’étape. Nous sommes plus que les 7 dont j’ai parlé plus tôt. Je vous dirais que nous sommes plutôt une petite quinzaine.

Un maillot vraiment vintage, porté par un coureur anglais.

Team de Lux au départ, mon équipe.

Thierry Franck, qui m’a gentiment invité à nous joindre à son équipe en janvier dernier.

On massacre difficilement plus un dossard! Quel travail d’épingle!

La voiture balai, qui marque les hors délais. A fuir!

Les autres québécois

Mon équipier Martin a eu une journée plus difficile que la mienne, souffrant d’un genou. Il termine cependant bien, autour de la 250e place. Yves (Lefevbre) m’a pour sa part doublé à 5 kms de l’arrivée et semblait en bonne forme. Sa conjointe Pascale est aussi bien arrivé à Courchevel, un peu avant Martin.

La vidéo du jour

C’est ici. Celle d’hier est ici. On y voit mon équipier Martin!

La rencontre du jour

Ce coureur, handicapé d’un bras et d’une jambe, qui participe à la Haute Route. Incroyable, et mes plus grands respects pour le courage de cet homme.

L’émotion du jour

Je me fais une grosse descente du col des Saisies ce matin, vraiment à fond la caisse. Grace à cette descente, je rentre sur le groupe d’Alexandra Louison, une excellente triathlète française, ce qui me permet de couvrir la vallée d’Albertville dans de bonnes conditions et à bonne vitesse.

La photo du jour

La fontaine juste derrière l’arrivée, prise d’assault par les coureurs.

La dédicace du jour

À mes parents, mes premiers supporters et qui ont eu le mérite de nous élever dans les deux cultures, française et québécoise. La présence de La Flamme Rouge sur les deux continents n’y est pas étrangère. Surtout, je les remercie de nous avoir régulièrement offerts, enfants, des vacances en France et ainsi la chance de découvrir le cyclisme.

A mon frère Stéphane, un excellent coureur cycliste lorsqu’il est en forme. Je lui lance un défi aujourd’hui: établir son « personal best » sur la Marmotte en 2014, l’été de ses 40 ans. J’ai aussi établi le mien l’été de mes 40 ans, en 2010. S’il se lance dans l’aventure, je m’engage à rester avec lui durant toute la course, pour la faire une fois dans notre vie tous les deux, ensemble du km 0 au km 175.

L’étape de demain

La très grande lessive, peut-etre la journée de vélo la plus difficile de ma vie en perspective. Col de la Madeleine, col du Glandon, Alpe d’Huez, une véritable Marmotte, alors qu’on amorce l’étape avec une bonne fatigue accumulée. Possiblement 8h de selle, dans une grosse chaleur. Tout le monde s’effraie ce soir de l’étape de demain, la plus dure avec celle de jeudi. Nice est encore bien loin!

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12 Commentaires

  1. franzz

    Lâche pas la patate !

  2. plasthmatic

    Laurent, tu dis lire difficilement tes courriels, tu n’as alors peut-être pas pu lire mon mail d’hier.
    Si la météo est annoncée stable en début de journée, je viens te voir passer la ligne demain.
    Si tu n’as pas le temps de plus ensuite, pas de souci, ça ne change pas mon plan, récupération et contingences d’après-course d’abord, il faut rejoindre Nice …

  3. 138 km, trois cols, 4700 m de D+… Hum seulement 300 m à gravir en moins que la Marmotte, pour 35 km d’écart : vous n’aurez pas trop à vous préoccuper de la vallée demain !
    Pouly est vraiment sur une autre planète, y’a qu’à voir ses quelques traces Strava (ou sa démonstration l’an passé face à Roux).

  4. louis

    merci de nous tenir informer tous les jours c’est très sympa bonne route a toi.

  5. Salut Laurent
    Gardes en sous la pédale pour la dernière montée interminable… surtout avec cette météo et les kms cumulés !!!
    @+ Patrick

  6. Sébastien. Delorme

    Bravo Laurent! Nous adorons lire tes récits du jour mes amis et moi.
    Lâche pas.
    Sébastien

  7. Xavier

    J’écris pour la première fois un commentaire sur le site. Je fréquente ce site depuis un an et pour rebondir sur le message d’il y a quelques jours sur les hésitations concernant l’avenir de ces chroniques, je souhaite bien sûr que ça continue. Donc bravo pour tout ce super travail.

    Pour revenir à la Haute-Route, j’ai découvert l’existence de cette course aujourd’hui en rentrant de vacances en allumant mon ordinateur. Et coïncidence je monte demain à Huez (en dessous de l’Alpe d’Huez) pour quelques jours en famille ! J’essaierai donc d’encourager Laurent si je l’aperçois.

    Bon courage pour demain ! (il va faire très chaud encore, mais la montée par Villard Reculas est un peu plus ombragée que par Bourg d’Oisans et aussi plus régulière et moins raide que les premiers lacets de la montée classique).

  8. Zut

    La course ne se gagne pas demain !!
    Il reste 4 autres épreuves par la suite, et c’est à ce moment que les gros écarts pourront ètre pris, sois patient et je le répète, bouffe et bois comme seul un québécois sait le faire !!
    8)
    Be smart !
    Trop cool cet événement…

  9. thierry mtl

    7 giclettes pour Alberto aujourd’hui… et Froome s’accroche.

  10. Gino Ainsley

    En réponse au commentaire de franzz – je ne peux être complètement en accord ou en désaccord avec ce commentaire. Il faut y réfléchir un peu plus longuement.

    Si effectivement tu avais une patate dans ton maillot, tu aurais vraiment deux choix : la manger ou t’en départir. Si tu la manges alors c’est environ 200 calories emmagasinés mais tu traines le poids de la patate alors que que si tu la lâches littéralement sur le bord de la route, c’est environ 1/4 kg de moins que tu traines dans les cols. Puisque tu grimpes a environ 3.5-3.7 W/kg tu n’économises malheureusement moins d’une watts en ne trainant cette patate. Est-ce que ça vaut vraiment la peine de jeter la patate? Je me questionne. Je pense que tu devrais la manger a moins bien sur que ça te tente pas du tout de manger une patate alors que ta patate est a 170bpm. Ecoutes donc ta patate avant de faire quoi que ce soit avec l’autre patate.

    Regardons le problème d’une autre point de vue : si, durant ces dures ascensions, tu commences a entendre la chanson « Laches pas la patate » alors le problème est plus grave. Je te conseille alors de te ranger sur le bord de la route jusqu’au temps que ces hallucinations auditives cessent.

    Pas simple la patate.

  11. touille

    Sympa de suivre ton aventure!!!
    Quant au leader, dis toi que voeckler n’a pas encore souffert au tour 2012!!

  12. isabelle

    Vraiment sympathique tes CR avec les émotions, les rencontres, les points forts du jour….
    Egalement épatée par le handicape du cycliste que tu nous as présenté, je voudrais à mon tour lui adresser tous mes encouragements pour cette difficile épreuve. Il me donne une bonne leçon de courage, moi qui rechigne à faire du long.
    Mieux vaut la chaleur que la pluie, mais tout de même, en fond de vallée, pour les derniers qui doivent encore s’acheminer jusqu’aux villes étapes, le thermomètre est déjà bien haut. Je pense à votre arrivée à Courchevel et celle de l’Alpe d’Huez en particulier.
    C’est intéressant de suivre le classement sur plusieurs jours.

    Et j’en profite pour faire un petit coucou à tous les Canadiens et à ma copine du Québec.

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