Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : septembre 2019 Page 1 of 2

Des vikings maîtres du gros temps à Harrogate

Tout le monde s’entendait, à la lumière des prévisions météo, pour dire que ça serait épique.

Ben ca n’a pas loupé! Épique et… imprévisible!

46.

Ils sont 46 sur 197 coureurs à avoir complété l’épreuve, raccourcie de 24 kilomètres pour tenir compte des éléments climatiques. Une décision de l’UCI qui est loin de faire l’unanimité, et avec laquelle je ne suis moi-même pas d’accord. Passons sur ce point.

Pour Julian Alaphilippe, 28e hier, ce fut la course la plus dure de sa carrière. La tronche des survivants dans les 15 derniers kilomètres en disait long sur la difficulté de la course, qui nous reconnectait de ce fait avec les racines même du sport cycliste.

Une course sans oreillettes non plus, et on s’est régalé de la dynamique que ca a créé dans le final.

Et deux équipes ont dominé les débats dans le final, celles du Danemark et de l’Italie, qui placent trois coureurs chacune dans les 12 premiers.

Trois coureurs précis étaient selon moi hier au dessus du lot: Pedersen le vainqueur bien sûr, mais aussi Van Der Poel et Sagan.

Le fait de course marquant, c’est la défaillance imprévisible de Van Der Poel à 12,5km de l’arrivée, à l’entrée du dernier tour. Il avait fait jusque là course parfaite, et probablement le plus dur en attaquant à 33 kilomètres de l’arrivée, sans que personne ne puisse le suivre, exception faite de Trentin. Échappé avec quatre autres coureurs par la suite, il lui suffisait d’accélérer dans la dernière bosse pour finir seul.

Au lieu de cela, la fringale complète, soudaine et inattendue. En regardant bien les images, on voit bien qu’une fois échappé dans son petit groupe, Van Der Poel prenait de gros relais, sûr de sa force. Il a probablement péché par excès de confiance hier, en faisant un peu trop, un peu trop tôt dans ces conditions climatiques exécrables.

Van Der Poel out, c’était course gagnée pour Matteo Trentin, le meilleur sprinter de l’échappée. Moscon son compatriote s’est logiquement sacrifié, et à la flamme rouge l’italien d’expérience ne pouvait plus perdre.

Et ben non. Lui-aussi aura payé les éléments apocalyptiques, tétanisé dans le dernier tour après avoir retiré sa veste de pluie. Son sprint n’aura duré que quelques secondes. Trentin et toute la Squadra Azzura auront bien du mal à s’en remettre de celle-là, c’est une chance unique dans une carrière et rarement avons-nous vu un archi-favori du sprint perdre de la sorte. Les Italiens devront attendre au moins un an de plus pour succéder à Alessandro Ballan…

Pedersen s’impose donc à 23 ans, et deux ans après avoir terminé 2e du Tour des Flandres. C’est un homme qui marche mal dans la chaleur – dixit Alain Gallopin – et qui affectionne donc les conditions climatiques difficiles. Un vrai flahute ! Parfaitement opérationnel hier, passant toujours ses relais, il n’aura eu qu’une faiblesse dans le dernier tour, alors que Kung faisait le forcing pour évincer Moscon dans une bosse. Revenu à la pédale, il reprenait ses relais en tête de groupe aussitôt, rien à dire sur sa loyauté à l’échappée sinon chapeau, une course réglo, limpide, parfaitement maitrisée. Et quel sprint!

On a enfin vu Sagan faire un baroud d’honneur dans les derniers hectomètres de la course, bien marqué cependant par un autre Danois, Michael Valgren, qui couvrait pour Pedersen devant. Un sans faute des Danois! Pour Sagan, c’était trop peu, trop tard.

Les Belges auront couru à contre-pied toute la course, comme les Australiens et les Français, ces derniers étant tous lâchés dans le final. Idem pour le Canada: aucun coureur à l’arrivée. Ceci étant, loin de moi l’idée de les critiquer, c’était une course dantesque hier, dans des conditions tout à fait exceptionnelles. La majorité des coureurs ont souffert du froid surtout. Mention bien à Hugo Houle, dans l’échappée matinale. Il a eu raison, au moins il s’est tenu chaud pendant un moment!

Parmi les autres informations du jour, quelques problèmes avec les transmissions électroniques, à l’instar d’Esteban Chaves. Ce type de transmission continue de ne pas apprécier les longues sorties dans l’humidité. Les batteries souffrent probablement, comme l’étanchéité.

L’année des jeunes

Vous êtes nombreux à vous questionner sur ce site du succès des jeunes coureurs cette saison. À 23 ans, Pedersen en rajoute une couche à ce niveau, les coureurs de moins de 25 ans ayant multiplié les victoires de prestige cette saison, faisant presque oublier les plus vieilles générations. Hasard? Autre chose? Il faudra probablement attendre la confirmation de tous ces jeunes en 2020 avant de tirer des conclusions!

Les autres résultats

On attendait le néerlandais Van Der Poel sur ces Mondiaux, ce fut finalement la néerlandaise Van Vleuten qui s’est illustrée en remportant la course des femmes chez les élites. Après une échappée solitaire de 100 bornes, excusez-du-peu!

Sinon, j’ai été impressionné du succès de l’équipe américaine sur ces Mondiaux. Quinn Simmons qui remporte le titre sur route chez les juniors après avoir terminé 4e du chrono, son co-équipier Magnus Sheffield 3e de la même course, Chloe Dygert 4e sur route chez les élites après avoir gagné par plus d’une minute le chrono, Amber Neben 4e du même chrono, Leah Thomas 7e, Megan Jastrab qui remporte le titre sur route chez les femmes junior, wow, que de résultats! Un nouvel âge d’or du cyclisme américain au plus haut niveau serait-il pour bientôt?

La suite

La suite, c’est essentiellement en Italie que ca se passera, avec quelques semi-classiques et surtout, surtout, le Tour de Lombardie le 12 octobre prochain, une course vraiment très difficile dans des paysages vraiment très beaux. Une autre course à ne pas manquer, un vrai monument du cyclisme qui couronne habituellement un grand champion. Après les Mondiaux hier, ils sont nombreux à vouloir profiter d’une bonne condition pour aller chercher un dernier grand résultat, y compris… le Canadien Mike Woods.

Samedi matin morose au Québec

Samedi matin pluvieux au Québec, on se croirait au Yorkshire! Au moins, ca a l’avantage de nous mettre dans l’ambiance pour demain…

Les récentes nouvelles dans le monde du cyclisme et du ski de fond au Québec n’aident en rien à l’ambiance morose de ce samedi.

On apprenait plus tôt cette semaine que le GP de Saguenay, ben c’est fini. La ville a coupé les subventions à l’événement, qui représentaient le quart du budget d’environ un million de dollars. La ville affirme qu’elle a dû prendre des décisions difficiles afin de boucler son budget.

Rappelons que le GP de Saguenay était une épreuve UCI America Tour de sanction 2.2, comme le Tour de Beauce.

Voilà qui souligne de façon évidente à quel point les organisations d’épreuve au pays sont laissées à eux-mêmes pour boucler leur budget, une situation portée à mon attention à de nombreuses reprises par des organisateurs de course eux-mêmes. Depuis des années, Cyclisme Canada s’est tourné vers la piste, délaissant la route. Derrière les Houle, Duchesne et Woods qui, plus jeunes, ont bénéficié de structures leur permettant de progresser comme ces courses ou les équipes SpiderTech ou Garneau, c’est le désert pour les jeunes coureurs canadiens d’aujourd’hui qui peinent à trouver au pays les structures pour leur permettre de franchir des étapes. L’exil est devenu la seule alternative, avec une nuance: le retour salutaire d’une équipe Canada sur le dernier Tour de l’Avenir.

Mais réjouissez-vous, le Canada a cartonné sur la piste de Cochabamba en Colombie lors des récents Jeux panaméricains…

On apprend également que la belle « loppet » du Tour du Mont Vallin en ski de fond est menacée de disparaitre, faute de budget pour 2020. J’ai participé à cette épreuve il y a deux ans, et plus de 450 fondeurs étaient au départ l’an dernier. L’épreuve équivalente en vélo de montagne au même endroit avait pour sa part disparue fin 2015.

On apprend que le Ski Marathon d’Oka connait actuellement certains enjeux de renouvellement de son comité organisateur, ce qui menace l’édition 2020 de cette épreuve importante au calendrier des courses de ski de fond au Québec, et à laquelle je participe depuis plusieurs années.

Chaque année, l’organisation de la Gatineau Loppet – tellement un bel événement! – fait également face à son lot de défis afin de boucler le budget et assurer une participation significative.

C’est donc une part très significative du calendrier des maitres fondeurs de l’Association des maitres en ski de fond du Québec qui est actuellement menacée.

Je ne comprends pas toujours bien ces difficultés à la lumière du nombre de fondeurs qui m’apparait en hausse partout au Québec. Il y a 15 ans un soir de semaine à la frontale dans le Parc de la Gatineau, je croisais davantage de chevreuils et de porc-epics que d’êtres humains. L’hiver dernier, ce sont des hordes de fondeurs qui s’entrainaient dans la montée du lac Pink un mercredi soir entre 19 et 20h, par -20 degrés… et je ne vous parle pas du nombre de skieurs à roulettes qu’on peut croiser ces jours-ci un matin de fin de semaine dans certaines sections du Parc de la Gatineau.

On apprend enfin que l’usine Louis Garneau en banlieue de Québec ferme sa division textile, pour se concentrer sur son « nouveau modèle d’affaire » qui s’oriente vers la commercialisation, le marketing digital et le « branding ». Autrement dit, on sous-traite la production en Asie, là où les salaires sont moins élevés et les avantages sociaux quasi-inexistants, et on se concentre sur la vente en ligne, le marketing et surtout, surtout, ce fameux « branding » qui consiste à vous faire croire que le produit X de telle marque, qu’on a bourré de « concepts », est meilleur que le produit Y d’une autre marque. Les deux ont pourtant été faits au même endroit, en Chine… et parfois même dans la même unité de production! Quant à ces fameux concepts, ils sont le plus souvent creux.

Plus que jamais, je me tourne vers Assos, une compagnie familiale avec des valeurs à la bonne place: ils ont conservé leur production en Europe, point final. Oui, quand je paye (cher) un cuissard Assos, je paye non seulement une qualité et un fond de cuissard state of the art, mais aussi un fond de pension d’un(e) employé(e) bulgare.

C’est comme pour le climat: ca s’appelle la responsabilisation.

Mondiaux: les favoris

Ca s’annonce coton du côté d’Harrogate dimanche, avec 100% de probabilité de pluie, un temps frais (14 degrés max) et du vent en rafales, jusque 40 km/h.

Au menu de Messieurs les coureurs sur cette course sur route des Championnats du monde 2019 de cyclisme, 285 kilomètres sur un circuit difficile, avec très peu de répit dans le final. On part pour plus de 7h de selle… dans des conditions difficiles.

Chose certaine, celui qui gagnera ces Mondiaux dimanche sera un sacré guerrier!!!

Ils sont quatre grands favoris selon moi: Mathieu Van Der Poel, Julian Alaphilippe, Peter Sagan et Greg Van Avermaet.

Juste derrière, on a les Alexey Lutsenko, Michael Matthews, Alejandro Valverde voire Philippe Gilbert  qui peuvent aussi rêver.

D’autres coureurs durs au mal, flahutes dans l’âme, seront à surveiller: Olivier Naasen, Matteo Trentin, Tim Wellens, Matej Mohoric, Kasper Asgreen voire Remco Evenepoel.

Mathieu Van Der Poel est évidemment l’épouvantail de la course, un coureur dur au mal, familier avec les conditions climatiques difficiles, habile sur un vélo et surpuissant sur de brefs intervalles. Il aura également une certaine fraicheur physique, ce qui sera utile dimanche. Il est ultra-motivé, il s’est préparé depuis quatre semaines en ne pensant qu’à ca, il est prêt.

Peter Sagan me semble aussi en forte progression et motivé. Sa robuste constitution sera un atout dimanche. Et il est plus rapide au sprint que Van Der Poel.

Greg Van Avermaet est également rompu à ce genre de course difficile, et il dispose d’une très belle équipe belge pour lui venir en aide. Pour gagner cependant, il devra finir (presque) seul.

Enfin, Julian Alaphilippe est un redoutable puncheur, peut-être le seul à pouvoir accompagner Van Der Poel lorsqu’il décidera d’envoyer du lourd.

Un bel aperçu de la course et de ses enjeux est disponible ici via Pez Cycling.

Pour suivre les réjouissances, FloBikes, Tiz-cycling ou GNC cycling sur YouTube.

Ne manquez pas ca, spectacle garanti ! On va se régaler.

Le Tour de l’actualité des Mondiaux

1 – La météo. Sans surprise (nous sommes dans le nord de l’Angleterre), c’est la météo qui, jusqu’ici, complique la vie des coureurs de ces Mondiaux du Yorkshire. Hier, les coureurs U23 ont dû affronter le déluge, créant des accumulations d’eau sur la route franchement dangereuses, et qui n’ont pas manqué de provoquer des chutes, parfois spectaculaires.

Le départ du chrono élite chez les femmes a également dû être retardé.

L’UCI a déjà annoncé que le parcours de la course sur route U23 prévue vendredi serait revu à la baisse, compte tenu des prévisions météo difficiles anticipées ce jour-là.

En gros, c’est le bordel.

Et ce dimanche, on annonce aussi la pluie, et un maximum de 14 degrés, avec du vent. Imaginez un peu, 285 bornes dans ces conditions, ça sera très difficile, et probablement une course « épique » dont on se souviendra. À ne pas manquer!

2 – Mathieu. Discret jusqu’ici, l’homme est prêt, aucun doute là-dessus. Après la Classic Impanis samedi dernier (197 kms) où il a terminé 19e non sans avoir testé ses jambes dans quelques bosses du final, Mathieu Van Der Poel a rempilé par un 100 kilomètres (!!!) derrière la moto de son entraineur. Ouf! Voilà qui en dit long sur sa motivation pour dimanche. Il est selon moi le favori #1.

3 – Sagan. Lui-aussi discret, je le sens prêt et concentré pour ces Mondiaux. Je pense que Sagan pourrait causer la surprise dimanche, et conquérir un… 4e titre, ce qui ferait de lui le recordman de victoire sur les Mondiaux. Place assurée dans l’histoire du vélo, et pour longtemps!

4 – Chrono élite aujourd’hui. Ils sont quatre selon moi à pouvoir s’imposer: Victor Campenaerts, Rohan Dennis, Stefan Kung, Remco Evenepoel et mon favori, Primoz Roglic. Le joker est évidemment la jeune sensation belge Evenepoel, qui semble capable de tout, fort de son titre de champion européen. Il a récemment déclaré être en excellente condition, ca sera intéressant. Roglic est sorti de la Vuelta en excellente condition également, il a la caisse et les jambes, et le parcours, ponctué de relances, lui convient bien.

À noter qu’Alexey Lutsenko est aussi au départ… sur ses récents résultats, pourquoi pas?

Le seul Canadien au départ est Hugo Houle, auteur d’une belle saison. Mais il sera un peu juste aujourd’hui. Une place entre la 10 et la 15e place serait un grand succès pour lui.

5 – Bjerg. Le Danois de 20 ans est devenu hier champion du monde du chrono chez les U23 pour la… troisième fois consécutive, excusez un peu. Il passe pro l’an prochain chez UAE Emirates, un autre tout jeune à surveiller en 2020. Fait intéressant, Bjerg affirme qu’il s’attaquera au record de l’heure dans les trois prochaines années, question de déloger Campenaerts. La marque ? 55.089 kms. On est rendu là.

Cyclisme, la passion colombienne

On continue aujourd’hui d’approfondir ce cyclisme 2019 où les coureurs colombiens ont connu beaucoup de succès. Ce vidéo, un documentaire présenté à Canal+ en juillet dernier, permet de mieux situer le contexte du cyclisme colombien et de ses coureurs, Egan Bernal en premier lieu.

Marc Kluszczynski: La Vuelta, révélatrice des anomalies 2019 en cyclisme?

Nous sommes de toute évidence nombreux  – même le journal Le Monde – à nous questionner sur ce cyclisme version 2019: une très jeune génération avec beaucoup de succès notamment sur les grands tours (Carapaz, Evenepoel, Bernal, Pogacar…), et des succès de coureurs émanant de pays où les scandales de dopage se sont multipliés au cours des derniers mois, comme la Colombie ou la Slovénie.

Quant à Lutsenko, ouf… 80 kilomètres d’échappée solitaire hier à la Coppa Sabatini, il sera en effet tout un client pour les prochains Mondiaux, pas de doute là-dessus.

Je vous avoue être loin d’avoir des explications à toutes ces performances parfois surprenantes!

Pour y voir plus clair, je publie aujourd’hui cette excellente contribution reçue hier de notre ami Marc Kluszczynski qui, lui aussi, essaie d’apporter des éléments à la réflexion. Merci Marc!

Cette année, on voit arriver en cyclisme une nouvelle génération de coureurs très talentueux (Egan Bernal, Tadej Pogačar, Remco Evenepoel…). Est-ce à dire que le dopage est en recul, comme certains le pensent, ce qui permet aux jeunes d’arriver car l’ancienne génération aurait baissé les armes ?

Le Tour d’Espagne, qui s’est déroulé du 24 août au 15 septembre, permet d’apporter des éléments de réponse.

Deux nations ont dominé cette Vuelta : la Colombie avec Nairo Quintana (Movistar) 8èmedu TdF, Miguel Angel Lopez (Astana) 7èmedu Giro, et la Slovénie avec Primoz Roglič (Jumbo Visma) 3ème du Giro et Tadej Pogacar (UAE Emirates). Remco Evenepoel a gagné en août la Classica San Sebastian à 19 ans ! Il est vrai, devant des pros fatigués par la TdF.

Si l’Amérique du Sud (la Colombie avec Egan Bernal) et l’Equateur (avec Richard Carrapaz) a gagné le TdF et le Giro, ce sera au tour de la Slovénie de remporter son 1erGrand Tour avec Primoz Roglič, vainqueur cette année du Tour de Romandie et de Tirreno-Adriatico. L’ex-sauteur à skis, en World Tour depuis trois ans, a dominé cette Vuelta, aidé par l’absence de quelques têtes d’affiche (les 7 premiers du TdF et les 2 premiers du Giro n’étaient pas là). Mais, curieusement, sa femme le suivait en camping-car sur cette Vuelta ! 

La Slovénie (avec la Croatie) est après l’Amérique du Sud le pays le plus impliqué dans les affaires de dopage. Milan Erzen, directeur sportif chez Bahreïn-Merida, est le découvreur des talents slovènes et croates. Il est impliqué dans l’affaire Aderlass. Dès 2011, le slovène Tadej Valjavec sera suspendu deux ans (après l’appel gagné par le TAS) pour anomalies de son passeport sanguin, après avoir été blanchi par le comité olympique slovène. Actuellement, Kristiyan Durasec (croate), Kristiyan Koren (slovène) et Borut Bozic sont impliqués dans l’affaire Aderlass.

Le jeune slovène Tadej Pogačar (20 ans) gagnera la 9èmeétape (Andorra La Vella-Cortals d’Encamp, 95 km et 3370 m de dénivelé +), la 13ème(Los Machucos : derniers 6,8 km à 9,2% de moyenne, mais avec 2 passages à 25%) où les deux slovènes assurent le doublé, et la 20ème(Plate-forme de Gredos). Lors de la 15èmeétape du 8 septembre (Santuario del Acebo) avec 4 cols de 1èrecatégorie, Pogačar se hissera à la 3èmeplace du classement général derrière Roglič et Valverde. L’américain Sepp Kuss, lieutenant de Roglič, gagnera cette étape : l’équipe Jumbo Visma était la plus forte sur cette Vuelta. Mais Pogačar sera rejeté du podium après la 17èmeétape des bordures et reperdra 1 min 16 lors de la suivante. Lors de la 20èmeétape, il démarre à 40 km de l’arrivée, bien avant le dernier col. Lopez et Quintana perdent 2.12 et 1.56 et Pogačar assure sa 3èmeplace au général. Sa résurrection à la fin de la 3èmesemaine est plus que douteuse.

Pogačar est déjà champion de Slovénie du CLM. Vainqueur du Tour de l’Avenir l’année dernière, il gagne cette année le Tour de Californie, avec ses chaussures à lacets et des jambes pas encore ciselées par les années d’entraînement.

Chose curieuse, on réassiste sur cette compétition à des attaques dans les cols et situées loin de l’arrivée (plus de 2 km) ; lors de la 2èmeétape (Calpe-benidorm le 25 août), Nairo Quintana démarre à 3 km de l’arrivée. Le colombien, aux attaques faisant long feu depuis quelques saisons, et comme anesthésié sur le TdF, retrouve en Espagne une vigueur qu’on ne lui connaissait plus. Mais il aura des jours sans (étape 5 du 28 août, étapes 15 et 16, 18, 20) et rétrogradera à la 4èmeplace au général en fin de 3èmesemaine. Il devient peut-être impossible actuellement de faire deux grands Tours et d’y briller. Sa carrière n’aura fait que s’étioler peu à peu au fil des ans, ce qui n’est pas un signe de non dopage. Ce sera peut-être la carrière type des jeunes qui arrivent actuellement et qui gagnent très vite. Miguel Angel Lopez est dans le même cas chez Astana.

La nouvelle norme pour échapper au passeport sanguin

Des coureurs jeunes, sans passé, se mettent donc à gagner des grands Tours. C’est certes un signe de recul du dopage, mais tant à la fois, cela pose question. Mais Alejandro Valverde, à bientôt 40 ans, est deuxième de cette Vuelta. La vérité est quelque part entre ces deux lignes.

On peut faire le rapprochement avec les jeunes africains de l’Est (kenyans ou éthiopiens), inconnus pour certains, gagnant les grands marathons grâce à des entraîneurs en cheville avec des médecins officiant en Afrique et les dopant très tôt avant qu’ils ne soient sur les listes de contrôles des agences antidopage, et soumis au passeport sanguin. Se doper très tôt (effet Obélix !) deviendrait la norme pour échapper au radar du passeport sanguin ! En somme, il s’agirait de se fabriquer un faux passeport et de le maintenir par un dopage régulier, la démarche inverse étant bien plus risquée.

Bernal a-t-il été contrôlé en Colombie après le TdF et avant son retour en Italie ? Gianni Savio, directeur de l’équipe Androni Giocattoli, est le découvreur de talents sud-américains, comme Egan Bernal, Ivan Sosa et Sergio Andres Higuita, le colombien d’Education First (5èmedu Tour de Colombie en 2018 et 2èmedu Tour de Californie cette année derrière Pogačar). Savio les « revend » ensuite à coup de centaines de milliers d’euros à de grosses équipes. Milan Erzen étant celui des slovènes et croates. Y a-t-il des docteurs Rosa (médecin italien installé au Kenya depuis la fin des années 80 ; disciple de Michele Ferrari, Rosa a choisi le marathon et a dopé les kenyans leur permettant de gagner la plupart des marathons du monde) en Amérique du Sud ou en Slovénie ?

Bien sûr, l’UCI n’a rien vu.

Et le passeport sanguin s’avère de plus en plus comme la ligne Maginot de l’antidopage.

Bernal: je ne comprends pas!

Le cyclisme moderne est parfois difficile à comprendre!

Vainqueur du Tour en juillet, Egan Bernal avait par la suite pris le départ de la Classica San Sebastian, puis s’était retiré en Colombie, chez lui, pour célébrer sa victoire et observer un temps de repos.

Il s’est entrainé aussi.

Et il faut croire qu’il s’est entrainé fort bien!

Il a fait sa course de rentrée hier, le Giro Della Toscana, 205 kilomètres tout de même, et pas tout plat (puisque c’est en Toscane).

Résultat? 2e, après 30 km d’échappée dans le final. Faut croire qu’Egan est en forme en ce moment!

Je vous avoue avoir un peu de mal à comprendre comment on peut être si performant après plus d’un mois passé loin des pelotons et du rythme de course. L’oxygénation accrue suite à un séjour en altitude chez lui en Colombie?

Et du coup, je ne comprends pas la décision de Bernal de ne pas tenter sa chance aux Mondiaux du Yorkshire dans deux semaines. Avec une telle condition, il est assurément la meilleure chance de la Colombie pour ces Mondiaux!

Décision bizarre… surtout que Bernal fera la fin de saison italienne, c’est à dire Giro d’Elle Emilia, Tre Valli Varesine puis le Tour de Lombardie. Dans ce contexte, il me semble que les Mondiaux prennent de l’importance…

Le cyclisme colombien est décidément une énigme ces temps-ci!

GP de Montréal: Van Avermaet à l’économie

Course classique une fois de plus hier à Montréal: une échappée matinale, puis un final où il a été davantage question d’une course d’attente que d’une course de mouvement.

Le vainqueur, Greg Van Avermaet, a couru à l’économie toute la journée, sans jamais se dévoiler sauf peut-être pour un bref effort dans la côte Polytechnique dans le dernier tour, question de ne pas laisser filer son compatriote Tim Wellens qu’il connait trop bien. Son expérience de Montréal, où il avait déjà gagné en 2016, l’a assurément servi pour bien gérer ces 400 derniers mètres… et tout le dernier tour. Van Avermaet a produit un seul effort, le bon, pour la gagne, au sprint.

C’est Johannes Frohlinger, chez Sunweb, qui a dû la trouver assez aigre, lui qui a travaillé seul comme un damné durant 7 ou 8 tours pour contrôler l’échappée matinale… et son leader Matthews ne concrétise pas. Impressionnant Frohlinger!

Sinon, comme à Québec, trop peu trop tard dans le final pour beaucoup de favoris qui n’ont pas su prendre leurs responsabilités. Ce sont les mêmes qu’à Québec qui méritent une mention très bien: Benoit Cosnefroy et Julian Alaphilippe, ainsi que… Peter Sagan, pas avare de ses efforts dans le dernier tour pour couvrir les attaques, ce qui lui a peut-être couté la victoire finale puisqu’il a manqué de punch dans les derniers 400m.

Un signe que Sagan se prépare pour les Mondiaux? Peut-être…

Mention très bien également à toute l’équipe AG2R – La Mondiale qui a bien manoeuvré dans le dernier tour pour lancer Cosnefroy, Nans Peters surtout qui est le premier à lancer les hostilités dans la dernière ascension de Camilien Houde. C’était magnifique de voir l’équipe de Chambéry dynamiter la course hier à Montréal!

Enfin, mention bien à Hugo Houle qui s’est arraché dans les trois derniers tours pour rester au contact des tous meilleurs. Son visage en haut de Camilien Houde en disait long sur sa volonté de bien faire sur cette course.

De son côté, le Canadien Mike Woods signe certes une belle place dans les 10 premiers, mais il a mal couru selon moi considérant les attentes à son égard. Tu ne peux pas attendre les derniers 400m de Camilien Houde pour faire le forcing et penser distancer Sagan ou VanAvermaet. Il fallait faire ce forcing plus tôt, soit à trois tours de la fin ou dans l’avant-dernier tour, pas dans la toute dernière ascension. Et si jamais t’es pris pour t’en remettre qu’à la dernière ascension, ben tu pars au pied! Anyway, Woods essaiera de se reprendre aux Mondiaux, où il représente la meilleure chance canadienne bien sûr, ainsi que sur le Tour de Lombardie, où je le sens bien.

Pourquoi diable d’autres coureurs n’ont pas embrayé quand Remco Evenepoel met en route à trois tours de la fin? Avec un tel client pas avare de ses efforts, un petit groupe pouvait aller très loin selon moi. Au lieu de ça, personne ne suit et Remco, solo, ne fait qu’une poignée de kilomètres en tête. Occasion ratée pour de nombreux favoris qui devaient anticiper un sprint.

Et on a encore vu beaucoup de coureurs parler dans les oreillettes…

Un cyclisme bloqué, et c’est désolant. Par moment, la journée a été longue sur le bord de la route!

Les Canadiens

Ca faisait plaisir de voir quatre Canadiens dans l’échappée matinale. Le coureur d’Ottawa Matteo Dal-Cin a confirmé revenir à son meilleur niveau, et n’a pas été avare de ses efforts hier. Nicolas Zukowski a fait un joli numéro en résistant pour aller chercher le titre de meilleur grimpeur, épaulé dans le final par un excellent Charles-Étienne Chrétien, 20 ans seulement. De quoi attirer les regards de certains directeurs sportifs européens… qui regarderont comment Zuko peut confirmer aux prochains Mondiaux en Angleterre.

Les Mondiaux

Tous les yeux se tournent désormais vers les Mondiaux au Yorkshire, qui s’annoncent cette année vraiment très intéressants. Faudra pas manquer ca!!!

D’une part, la course sur route élite compte… 285 kilomètres! Presqu’autant que Milan SanRemo. Ca va être brutal… et très long, surtout si la météo ne collabore pas.

D’autre part, beaucoup de jeunes coureurs seront à surveiller: Remco Evenepoel bien sûr, mais surtout Tadej Pogacar, 3e de la Vuelta, et Mathieu Van der Poel, archi-favori de ces Mondiaux et qui vient de déchirer le peloton au Tour d’Angleterre.

Les Belges auront une belle équipe, avec Van Avermaet, Remco, Philippe Gilbert (2 victoires d’étape sur la Vuelta), Tim Wellens, etc.

Pour les Néerlandais, une seule stratégie possible: tout pour Mathieu.

Les Français débarqueront avec Alaphilippe bien sûr, mais aussi Cosnefroy qui marche actuellement du feu de Dieu.

Il faudra garder un oeil, et le bon, sur l’équipe… Slovène de ces Mondiaux, avec Primoz Roglic et Tadej Pogacar, qui font 1 et 3 de la Vuelta. Une bien belle équipe, mais ces deux là n’auront pas beaucoup d’équipiers pour les entourer.

Et puis, y’a quelques « vieux » qui ont une bonne patte en ce moment: Alejandro Valverde bien sûr, 2e de la Vuelta, mais aussi… Vizenco Nibali, un homme de fin de saison et qui, à Québec et Montréal, est venu se tester. Il était chaque fois dans le final, et a fait quelques beaux efforts hier à Montréal. Attention à lui, il monte en puissance en ce moment.

GP de Québec: du beau monde à l’arrivée mais une course (très) décevante

Le scénario classique s’est encore répété cette année au GP de Québec… et ca pourrait bien tuer l’intérêt pour cette course.

Une échappée matinale, 6-7min d’avance à mi-course, puis on fait la jonction avec trois tours à faire environ. Bene, on va enfin voir du mouvement en tête de course.

Ben non, comme d’hab. Seul le jeune et inconnu coureur Lotto-Soudal Stefan Dewulf a essayé de sortir dans l’avant dernier tour, sinon rien à signaler. Gruppo compacto. Très décevant. Mike Woods, Hugo Houle ou encore Tim Wellens pensaient-ils vraiment pouvoir battre au sprint les Sagan, Matthews ou encore Colbrelli?! Pourquoi diable n’ont-ils pas essayé de sortir dans la côte de la Montagne ou de la Potasse dans l’avant-dernier tour? Avec quelques coureurs, il me semble que ce serait jouable!

Mention bien toutefois à Julian Alaphilippe, le seul leader à avoir vraiment pris ses responsabilités dans le final, soit à trois kilomètres de l’arrivée en attaquant dans la côte de la Potasse. Alaphilippe voulait manifestement se tester et il a fait du dégât… et le spectacle, merci Julian. Et respect à Peter Sagan qui a répondu, en tant que sprinter il n’avait pas forcément à le faire à ce moment de la course.

Derrière, Matthews avait fait l’erreur d’un mauvais placement à l’approche de la côte de la Montagne. Si ca avait roulé devant, il n’aurait jamais gagné cette course.

Aux 800m, plusieurs pourront dire merci à Benoît Cosnefroy qui bouche un petit trou sur la tête de course. À ce stade-là de la course, je croyais bien que Colbrelli… car on avait vu les Bahrain-Merida actifs régulièrement.

Et à l’arrivée, que du beau monde certes dans les 40 premières positions, mais une course archi-décevante.

Changement de parcours?

Je crois que les organisateurs vont devoir réfléchir à un renouvellement du parcours afin de relancer l’intérêt pour la course. Pourquoi ne pas songer faire une première grande boucle sélective d’une 100aine de kilomètres du côté du nord de la capitale, Ste-Brigitte de Laval, les bosses du secteur, pour terminer sur 7-8 tours d’un circuit renouvelé dans le Vieux-Québec?

Pourquoi ne pas revoir le final de l’épreuve et tourner directement à gauche en haut de la côte de la Montagne, pour rejoindre immédiatement la flamme rouge dans le dernier tour? On éviterait la côte de la Potasse, mais aussi les transitions entre ces difficultés qui regroupent les coureurs. Ca temporise toujours sur la rue St-Jean…

D’autres bosses du secteur sont peut-être à explorer également: la côte Salaberry qui arrive à l’embouchure du chemin Ste-Foy et qui pourrait conduire plus rapidement les coureurs vers la côte Gilmour? Ajouter au circuit la côte de Sillery? Il s’agirait de durcir un peu le parcours.

Espérons que ca sera plus intéressant dimanche à Montréal, ils seront nombreux à vouloir se montrer un peu plus après avoir passé la semaine à causer dans les médias…

Radio Bidon

Le dernier opus de mes amis de Radio Bidon est ici, et porte notamment sur les GP de Québec et Montréal. À ne pas manquer pour vous mettre dans l’ambiance!

Le live!stream

Quelle frustration de voir le live!stream coupé d’un coup à l’approche du final sur le site Facebook des Grands Prix, alors que jusque là ca fonctionnait bien!

Vos meilleures options si cela se reproduit dimanche: tiz.cycling avec les excellents commentateurs anglais, ou GNC live!cycling sur YouTube.

GP de Québec: les favoris

Le GP de Québec sera disputé ce vendredi. Au menu de Messieurs les coureurs, 16 tours du circuit urbain de Québec via les Plaines d’Abraham, la cote de la Montagne ainsi que la cote de la Potasse, pour un total de 202 kilomètres.

L’arrivée s’est souvent disputée au sprint à Québec et la clé, c’est de bien gérer ce dernier kilomètre, tout en faux plat ascendant. L’art est de lancer son sprint au bon moment, compte tenu de ses forces et de la pente; nombreux sont les coureurs qui, ces dernières années, se sont éteints dans les derniers 100m, étant partis de trop loin. L’idéal, c’est de prendre un repère, bien au delà de la porte Saint-Louis.

Le plateau est intéressant cette année, probablement le plus relevé de toutes les éditions. Pourtant, toutes les « stars » du peloton ne sauraient prétendre à s’imposer vendredi. Par exemple, je vois mal comment un Vicenzo Nibali ou un Geraint Thomas pourraient gagner sur la Grande Allée.

D’autres ne donnent aucune garantie sur leur condition physique, en premier lieu Peter Sagan qui n’a que très peu couru depuis la fin du Tour, terminant toutefois 6e de la Cyclassics Hambourg il y a deux semaines. Sa tactique est souvent la même à Québec: trainer dans les profondeurs du peloton toute la course, puis surgir dans le dernier kilomètre sur l’avant pour lancer son sprint très tard. Je l’ai vu de mes yeux!

Ceci étant, c’est facile d’user Sagan et les autres sprinters en durcissant la course tôt.

Greg Van Avermaet peut nourrir des ambitions vendredi, tout comme Michael Matthews bien sûr. Je ne connais pas trop leur condition physique actuelle cependant, à la nuance près que Van Avermaet a terminé 6e de la récente Bretagne Classic.

D’autres coureurs ont connu de bons résultats récemment, et devraient logiquement être bien ce vendredi. Je pense à Sep VanMarcke, récent vainqueur de la Bretagne Classic, à Benoit Cosnefroy vainqueur du Tour du Limousin, à Jesper Stuyven vainqueur du Tour d’Allemagne et son coéquipier Toms Skujins, ou encore à Diego Ulissi, qui a fait plusieurs belles places ces quatre dernières semaines, et son coéquipier Jasper Philipsen.

Chez Bahrain-Merida, on est venu avec Sony Colbrelli et Matej Mohoric, ce dernier étant souvent très offensif. Le parcours de Québec lui convient, et Colbrelli sera redoutable en cas d’arrivée au sprint.

La Dimension Data jouera la carte de Slagter très certainement, l’homme a également été aperçu à de belles places récemment.

Enfin, il ne faut surtout pas exclure de cette liste de coureurs à surveiller Julian Alaphilippe, dont les qualités de puncheur pourraient bien le servir dans un dernier kilomètre en faux-plat ascendant. Son coéquipier et jeune prodige Remco Evenepoel sera également d’un grand intérêt et je pense que s’il fait un coup, ce sera en tentant de devancer le sprint, comme sur la Classica San Sebastian ou il était sorti à 15 bornes de l’arrivée, et on ne l’avait plus revu.

Chez les Canadiens, nos meilleures chances sont probablement à placer du côté de Guillaume Boivin, car le dernier kilomètre lui convient. Mike Woods et Hugo Houle sont en grande condition, mais c’est à Montréal qu’ils ont les meilleures chances de s’illustrer, pas à Québec… bien que Houle, s’il se glisse dans une échappée dans le final, pourrait surprendre. Les coureurs font la course!

Pour suivre en direct la course, TVA Sports et on annonce une web diffusion sur le site Facebook des Grands Prix. Une web diffusion est très utile pour les spectateurs qui sont sur le bord de la route!

Van Der Poel, hors catégorie!

Seulement quelques coureurs dans l’histoire du cyclisme nous ont fait paraitre ce sport facile, presque mathématique: tu prends le départ d’une course, tu accélères, tu lâches tout le monde et tu la gagnes. Pas compliqué.

Parmi ces coureurs, Marco Pantani en montagne, ou Franck VanDenBroucke à ses meilleures heures.

Mathieu Van Der Poel me fait aussi cette impression: voyez comment il a remporté hier la 4e étape du Tour de Grande-Bretagne, au terme d’un sprint en côte. Impressionnant de facilité et de puissance! Comme l’a dit Matteo Trentin à l’arrivée « on a eu l’air de cadet à côté de lui« .

Julian Alaphilippe peut se faire du souci pour les Mondiaux du Yorkshire fin septembre: Van Der Poel sera un sacré client. Pour moi, c’est le favori #1.

Et Van Der Poel assume, ayant récemment déclaré qu’il lui apparait logique d’être l’un des favoris au titre de champion du monde sur route cette année. Courageux.

Et justement, l’équipe des Pays-Bas a été annoncée hier également. Aux côtés de Van Der Poel, Bauke Mollema, Niki Terpstra, Sebastian Langeveld, Mike Teunissen, Pieter Weening, Jos van Emden et Dylan VanBaarle. Pas de Kruijswijk, de Dumoulin ni de Poels certes, mais de bons coureurs à ses côtés.

Et la course du Yorkshire sera un sacré spectacle, c’est moi qui vous le dit: 285 kilomètres d’un parcours casse-pattes. Presque aussi long que Milan SanRemo, et plus dur! Une fois sur le circuit final, pas un mètre de plat, c’est up-and-down pendant 7 tours.

Les Grands Prix de Québec et Montréal qui se pointent dans quelques jours seront assurément importants pour découvrir les coureurs qui pourront nourrir des ambitions dans deux semaines sur les Mondiaux. Logiquement, ces coureurs devront faire le final des deux courses au Québec, Alaphilippe le premier. Mais aussi Geraint Thomas ou Michael Matthews.

La Grand Messe arrive au Québec!

Ne manquez pas ca: vendredi 13 septembre prochain au Cinéma Beaubien à Montréal ainsi qu’au Clap à Québec, sortira le petit bijou de film qu’est La Grand Messe, ce film qui relate l’expérience de ces spectateurs – dont certains sont des originaux! – qui peuplent la route du Tour de France chaque juillet.

Jugez par vous-même! La bande annonce est ci-bas.

Assurément l’occasion de passer un bon moment de cyclisme et, pour certains dont je suis, de revivre un peu l’ambiance de quelques belles journées de notre enfance.

Merci à Philomène de la Maison 4:3 pour les infos!

LA GRAND-MESSE – Bande annonce from Maison 4:3 on Vimeo.

Page 1 of 2