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Mois : septembre 2011 Page 1 of 3

L’UCI doit revoir la règle des 6,8 kilos

Il y a plusieurs années maintenant, l'UCI a introduit la règle des 6,8 kilos: aucun vélo admis en compétition sur route ne doit être d'un poids inférieur à cette marque. L'esprit de cette règle était d'assurer la sécurité: en deçà de ce poids, la sécurité des cyclistes pouvait, selon l'UCI, être remise en question. 

Habituellement, cette règle n'est appliquée qu'au niveau professionnel.

Je suis de ceux qui pensent qu'il est désormais grand temps de revoir à la baisse cette règle. 

La technologie a en effet beaucoup progressé ces dernières années. Je m'intéresse, depuis peu et en prévision de 2012, au poids des vélos. J'arrive à la conclusion qu'il est à la portée de grand nombre d'entre nous d'obtenir facilement un vélo d'un poids nettement inférieur à 6,8 kilos, sans pour autant compromettre la sécurité voire exploser la caisse, même si un matériel de pointe requiert un investissement certain. Voyons un peu.

Côté cadre, pour être dans le coup aujourd'hui, il faut disposer d'un cadre inférieur à 1000 grammes. Le Pinarello Dogma2 est annoncé autour de 920-940 grammes. Le récent BH UltraLight à 750 grammes. Plus encore, le nouveau Cannondale SuperSix EVO 2012 est pesé à un tout petit… 650 grammes ! Qui dit mieux ?

En jouant large, allez, on met 1200 grammes pour un cadre. 

Côté groupe complet, le Campagnolo Super Record est annoncé à environ 1900 grammes. Allez, on joue large là encore, 2000 grammes pour le groupe, sans avoir à recourir à un patch work composé de pièces provenant de diverses compagnies donnant dans l'ultra-léger et dont le sérieux de quelques unes peuvent être raisonnablement mises en question.

On en est donc à environ 3200 grammes pour le cadre et le groupe.

Pour les roues, plusieurs, dont les Lightweight Ventoux, sont désormais sous les 1000 grammes la paire. Cela reste des roues d'exception, hors de prix et dont l'entretien et le service demeurent délicats, surtout en cas de bris. Sans aller dans ces extrêmes, de nombreuses roues naviguent aujourd'hui entre 1100 et 1500 grammes, notamment plusieurs roues des gammes Campagnolo, Mavic, DT  Swiss, Reynolds ou encore Zipp.

Allez, 1400 grammes pour les roues, en jouant large. Les Campagnolo Hyperon Ultra pneus sont plus légères que ca.

Il faut penser aux deux boyaux. Les Vittoria EVO CX sont à 250 grammes chacun. Total 500 grammes, pour 1900 grammes pour l'ensemble roues-boyaux.

La tige de selle et la selle peuvent aisément atteindre moins de 400 grammes, la Selle Italia Kit Carbonio Flow étant annoncée à 115 grammes.

L'ensemble potence-cintre entre aussi aisément en 400 grammes.

Ajoutons enfin 200 grammes additionnels pour les pédales, que ce soit par exemple des Keo Carbone ou des I-Click carbone, ainsi qu'un 100 grammes pour les câbles. 

Total du vélo, sans forcer et en prévoyant plutôt large: 6,2 kilos. Soit 800 grammes de moins que la règle UCI.

En allant au plus léger, on aurait facilement pu abaisser la marque sous les 6 kilos.

Bref, je crois vraiment qu'il est temps pour l'UCI de revoir cette règle, sous peine d'incarner un certain archaïsme. Une fédération internationale moderne se doit de prendre acte des développements dans les technologies du cycle et agir conformément. Une révision de cette règle donnerait l'image d'une UCI à la page, pertinente et capable d'user de jugement devant l'évolution du matériel.

Note: les marques citées dans cet article ne sont qu'à titre indicatif, pour illustrer concrètement mon propos. Loin de moi l'idée de vouloir faire une publicité quelconque à certaines marques, au détriment de d'autres. Cet article est loin d'être exhaustif, de nombreuses marques non citées ici pouvant offrir des produits de qualité et très légers. Pour ne pas faire de publicité directe, aucun lien actif n'a été placé dans ce texte.

Nouvelle mise à jour du pool

C'est disponible sur la page habituelle. On entame maintenant le sprint final, plus que deux courses, soit Paris-Tours et le Tour de Lombardie !

Ca va se jouer au final

Mark Cavendish est le coureur ayant marqué le plus de points sur les récents Mondiaux avec 30 points, ce ne sera une surprise pour personne.

Derrière, on retrouve d'abord Cancellara avec 10 pts au clm et 16 sur la route, pour un total de 26. Suivent dans l'ordre Goss (24), Greipel (20), Martin (15), Roelands (12) et Romain Feuillu (10).

Pascale Panter se maintient toujours en tête du pool de cyclisme avec deux courses à faire, soit Paris-Tours et le Tour de Lombardie. Elle compte 1092 pts, soit 37 points de plus que Claudia Dao, deuxième avec 1055 pts. 

Deux femmes en tête du classement, du jamais vu ! Et c'est bien comme ça !

En troisième place, Jean-Michel Plantard avec 1005 pts, soit 87 pts de retard sur la tête. Il faudra que ses coureurs marchent bien sur les deux prochaines courses pour espérer remonter dans le classement.

Voici le classement après les Mondiaux de cyclisme:

Nom du participant Total points
Pascale Panter 1092
Claudia Dao 1055
Jean-Michel Plantard 1005
Bernard Houle 999
Victor Foc 977
Marc-Olivier Abel 969
Christian Nadeau 949
Charles Ricau 939
Audrey Troye 925
Gilles Manzano 923
Julien Gagnon 920
David Siméon 918
Benoit Gagnon 901
Marten Dijksman 898
Laurent Martel 898
Michel Legendre 897
Jérémie Durieu 894
Pierre Rosec 891
Sébastien Lacroix 889
Alexandre Porcheron 881
Chantal Gosselin 881
Yann Roblin 877
Pitechoune 874
Jocelyn Ducard 872
Éric Le Roux 867
Sylvain Bélanger 864
Mathias Urbain 862
Luc Ostiguy 862
Stéphane Martel 862
Dominic Beaulieu 861
Christian Briand 861
Krystof Mayron 853
Jean-François Bourrier 853
Denis Laberge 849
Christian Tremblay 848
Max Vicedo 846
Cossette97 842
Fabien Golab 840
Marmotte 831
Richard Pilon 826
Jean-Pierre Lavoie 825
Bernard Fouquet 821
Richard Marcotte 815
Anne-Sophie Beaulieu 814
Céline Salmon 814
David Onsow 814
Antoine Dubos 813
Sébastien Houde 813
Marc  Beaulieu 799
Luc Bérubé 796
Le Stéphanois 796
Annie Charette 792
Alexis Sicard 790
Michael Dalgleish 787
Alexandre McDuff-Viau 785
Guillaume Pincon 782
Frédéric Fernandez 782
BioCad 779
Frédéric Wallman 776
François Larose 773
Thierry W 768
Jean-Christophe Serra 766
Jean-Claude Ducharme 765
Yannick Dussault 762
François-Xavier Beloeil 762
Sébastien Bismuth 761
Sébastien Bismuth 761
Louis Jeannotte 759
Sylvain Blais 758
Louis Dupuis 758
Xavier Martin 757
Sébastien Petit 756
Rafael Silva 751
Caroline STO 748
Vincent Rucquoy 744
efef 744
P.-A. Lenoir 738
Stefan Vichy 735
Magalie Talbot 733
Daniel Massé 733
Ismael Choesmel 732
Martin Prud'homme 731
Michel Gervais 729
Éric Blettery 725
Dédé 723
Éric Rouleau 721
Guillaume Ferrer 721
Team Tertulia 718
Olivier Richard 717
David Gendron 715
Louis Chevanche 714
Fabrice Kohl 710
Cédric R 708
Robert Garneau 707
Team Lag 706
Eric Wiseman 704
Simon Gauthier 704
Si vis pacem… 697
la babassteam 697
Jean Roy 696
Alison Chevanche 695
Superu-PA 695
Eric Guimbard 692
Éric Ladouceur 691
Ludovic Péron 690
Jean-Pierre Riehl 689
Marc Castille 688
Éric Lehoux 685
Gauthier & Gauthier 684
Paul Courtemanche 678
Luc Belley 678
Tony 674
Nollino 671
Mouflon 670
Rémi Lavoie 670
Martin Pelletier 666
Nicolas Dubois 660
Dany Dequirez 653
Rémi Bérubé 652
Martin Weil Brenner 650
Vincent Lessard 648
Hugo Champagne 638
Sébastien Déry 633
FarAway78 633
Nicolas Roques 633
Stéphane Baltazar 632
Alexandre Bideau 630
Jean-Daniel Truc 627
Gwendal Brulais 623
Frédéric Beaulieu 621
Alexandre Aubies 619
Patrick Labonté 618
Stéphane Cournoyer 615
Punto Cab Team 613
Dominic Picard 611
Stéphane Bayle 610
Michel Onsow 606
Jason Lamarche 603
Jean-Sylvain Gauthier 603
Pamela Choesmel 599
Christophe Merono 596
Éric Le Page 592
Maude Beaulieu 590
Sébastien Moquin 589
Bruno Beauparlant 589
Marc-André Latour 585
Jean-François Perreault 585
Team sac à dos 579
Simon Gagnon-Brassard 576
Thomas Simon 565
Élise Saindon 565
Laetitia Maiso 559
Pascal Leroux 556
Alexis Zaregradski 555
Éric Tardif 555
Tommy Mihos 554
Francis Cloutier 538
Marie-Eve Carier 535
Michael Roth 533
Andy Lamarre 532
Denis Doyon 531
Mathieu Lapointe 528
Olivier Lalonde 507
G. Lambert 504
Louis Mazerolle 504
Lucas Bourrier 488
Jean-Philippe Paradis 484
Dan Simard 484
Francine Marseille 460
Patrick Z 457
François Mihos 449
Jonathan Martel 438
Vincent Courcy 433
Dédé La Moulinette 427
Olivier Buczynski 395
Linda Filion 386
GK Team 379
lefouque 344
Laetitia Nicetta 343
Hervé Délas 314
Alain-Philippe Le Guelte 288
Team Québec \ Canada 73

Voici maintenant les dix premiers au classement provisoire des courses d'un jour. C'est Marmotte, un lecteur assidu de La Flamme Rouge et qui laisse souvent des commentaires, qui est en tête !

Nom du participant Total Un Jour
Marmotte 462
Sébastien Lacroix 450
Claudia Dao 425
Audrey Troye 423
Éric Le Roux 411
Anne-Sophie Beaulieu 405
Team Lag 401
Vincent Lessard 401
Fabien Golab 395
Sébastien Bismuth 395

Prochaine mise à jour après la Lombardie, pour le classement final !

De l’esprit cyclosport

Un petit débat autour de ce qui distingue une cyclosportive d'une course cycliste a émergé ces jours derniers sur La Flamme Rouge, plusieurs lecteurs ayant laissé un commentaire à ce sujet.

Je prends la balle au bond et tente d'apporter quelques éclairages sur ce débat.

La première chose à dire, c'est que le débat n'est pas nouveau ! Cela doit bien faire une bonne dizaine d'années qu'à l'occasion, des revues cyclistes nous proposent des dossiers sur le cyclosport, dossiers qui abordent généralement cette question. Donc je n'essaierai pas de trancher le débat aujourd'hui !

Rappelons nous d'abord ce qui distingue le cyclosport de la course cycliste.

Dans une course cycliste, l'unique but est de franchir le premier la ligne d'arrivée. Le chronométrage individuel n'y est pas pertinent: on s'en fout de savoir qu'un coureur voire le peloton a parcouru les 100kms en 3 ou 4h ; l'important, c'est celui qui a franchi la ligne le premier. La stratégie, la tactique voire le travail d'équipe sont donc partie prenante de la course cycliste.

Dans une course cycliste, le coureur lâché n'a plus d'intérêt ; souvent, c'est l'abandon, la tête étant déjà à préparer la prochaine course. 

En cyclosport, le chronométrage individuel est au contraire au centre de l'intérêt même de l'événement : la très vaste majorité des individus y viennent non pas pour gagner, mais bien avec un objectif personnel habituellement exprimé en temps. 

C'est ainsi que le coureur lâché de la tête de course poursuivra, sur une cyclo, son épreuve en allant au bout de lui-même, l'atteinte de l'objectif personnel étant à ce prix.  

Le but d'une cyclosportive n'est donc pas de franchir la ligne d'arrivée en premier mais bien d'y accomplir un exploit personnel dans un contexte favorable à l'atteinte de cet objectif. La stratégie, la tactique voire le travail d'équipe n'existe plus: la gestion de l'effort, l'entraide entre participants peu importe la couleur du maillot sont plutôt les maitres mots. 

Cette différence fondamentale engendre une ambiance totalement différente sur les deux types d'épreuve: ambiance plus lourde de "compétition", de "confrontation" sur les courses cyclistes, ambiance "bon enfant" sur les cyclosportives, la plupart des participants ne percevant pas les autres concurrents comme des adversaires à battre, mais plutôt comme des compagnons de souffrance embarqués dans la même aventure qu'eux. 

Dans cyclosport, il y a donc plaisir, convivialité plus que sur les courses cyclistes. Sur les courses cyclistes, il n'y a jamais de cadeaux.

Alors, les coureurs ont-ils leur place sur les cyclosportives ?

Selon moi, oui, tout à fait, à la condition de respecter l'esprit des cyclosportives.

La présence de coureurs sur les cyclosportives est positive lorsque cette présence relève le niveau et donne un certain prestige à l'épreuve. C'est aussi très positif pour tous les concurrents qui peuvent alors comparer leur temps à celui d'un réel coureur de premier plan, offrant là une occasion de bien situer son niveau.

Elle devient négative lorsque les coureurs reprennent, lors des cyclosportives, leurs réflexes utilisés lors de courses sanctionnées.

Lorsque les coureurs contribuent, par leur présence, leur collaboration et leurs relais avec d'autres cyclosportifs, à viser un temps canon, c'est parfait. Lorsque ces coureurs attaquent – parfois très tôt – comme sur une course, font tout exploser voire s'isolent en tête, je ne suis plus certain de leur apport. 

D'ailleurs, je suis de ceux qui pensent qu'il ne devrait jamais y avoir de podium sur les cyclosportives.  

Bref, la marge est mince entre courses cyclistes et cyclosport. 

Si vous êtes de ceux pour qui le dépassement de soi signifie être le premier, alors je pense que la scène des cyclosportives n'est pas pour vous. Tournez-vous vers la course cycliste.

Si vous étés plutôt de ceux pour qui le dépassement de soi signifie l'atteinte d'un objectif personnel peu importe la performance des autres autour de vous, alors les cyclosportives sont le bon choix. Et des coureurs qui pourront permettre, par leur présence, leur collaboration à la progression d'un groupe et de par leur niveau, à vous sublimer pour que vous puissiez atteindre voire dépasser votre objectif, seront toujours les bienvenus. Si ces mêmes coureurs ne font qu'essayer de déposer tout le monde comme sur une course, alors je dis qu'ils ne sont pas à leur place.

Samedi dernier, le Défi Vélo Mag s'inscrivait réellement dans l'esprit cyclosportif. Les meilleurs du peloton – certains coureurs accomplis – ont contribué à la progression rapide du groupe de façon à établir un temps canon. Les accélérations – au sens d'attaques – furent rares, ce fut plutôt une sélection par l'arrière invitant chacun à se surpasser. 

L'ambiance, au départ comme à l'arrivée, était également résolument "cyclo". Cela faisait notamment plaisir d'entendre des participants affirmer qu'ils avaient établi un "meilleur temps personnel" sur l'épreuve. La présence des coureurs a pu y contribuer en faisant progresser rapidement le peloton.

Il n'y a pas eu de podium non plus. Ce n'est pas le moindre des mérites des organisateurs du Défi Vélo Mag…

David Veilleux toujours chez Europcar en 2012 ?

C'est, du moins, ce que David semble confirmer dans ce petit vidéo tourné juste après l'arrivée de la course sur route des récents Mondiaux. La nouvelle fait du sens, Jean-René Bernaudeau fait bien de garder ce coureur dans son effectif pour l'an prochain ! 

Bravo David !

Skoda et le Tour de France

Un ajout suite à un commentaire: le vidéo qui suit est évidemment une pub de Skoda. Ceci étant, j'ai estimé la pub suffisamment bien faite et suffisamment centrée sur le cyclisme et son épreuve-phare, le Tour de France, pour la mettre en lien sur La Flamme Rouge. Ce vidéo a le mérite de nous faire brièvement vivre la course "de l'intérieur".

La Flamme Rouge ne fait évidemment aucune pub pour quiconque. Totalement indépendant de tout, ce site est réalisé par une seule personne qui est responsable de son contenu et des propos qui y sont tenus. 

Mondiaux: Cavendish gagne, Veilleux confirme

Mark Cavendish, nouveau champion du monde de cyclisme au terme d'un sprint impressionnant, peut dire merci à son équipe de Grande-Bretagne, en particulier à Bradley Wiggins qui a roulé comme une mobylette durant la majeure partie du dernier tour

Matthew Goss d'Australie est 2e, Andrei Greipel l'Allemand est 3e. Cancellara termine 4e, sans avoir pu jouer la carte du kilomètre, ça roulait probablement beaucoup trop vite pour cela.

Les 15 premiers disposent tous d'une jolie pointe de vitesse, témoignant du niveau relevé du sprint hier.

Dans le final, les équipes européennes, France, Italie, Espagne (totalement dominée) et Allemagne, ont été prises de cours par les équipes du Nouveau Monde, essentiellement anglo-saxonnes: Australie et, bien sûr, Grande-Bretagne. Les Italiens n'ont jamais vraiment réussi à s'organiser et ne disposaient pas, de toute évidence, des watts pour assurer le train vers la ligne. À ce jeu, les Anglais et, peu après, les Australiens ont vraiment été très impressionnants. 

À l'entrée du dernier kilomètre, je pensais bien que c'était perdu pour Cav et qu'un Australien serait de nouveau Champion du monde après Evans en 2009. Cavendish a trouvé l'ouverture in extremis dans les derniers 500m et sa puissance a fait le reste. Tout un sprint !

Le sprinter de l'Ile de Man confirme qu'il est bien le meilleur sprinter cette année, après son maillot vert du Tour de France. Il fait taire les critiques du début de saison où son sérieux et son métier avaient été remis en question.

Reste à savoir maintenant quelle sorte de champion du monde Cavendish fera. Peu populaire dans le peloton, ses déclarations parfois intempestives lui nuisent. On verra bien !

Quelqu'un sait dans quelle équipe Cav courra en 2012 ?

Veilleux confirme

Le meilleur Canadien a été David Veilleux, 19e classé dans le même temps que le vainqueur. Il s'agit, pour David, d'une belle confirmation de ses récentes prestations à Québec et Montréal. Il se disait en excellente condition en cette fin de saison: voilà qu'il nous le prouve sans l'ombre d'un doute. Hier, il fallait savoir tenir sur les 266 kms de l'épreuve. C'est le grand résultat de la saison 2011 de David: il a désormais acquis la distance et peut encaisser des courses de 250 bornes tout en étant présent dans le final. Pour un néo-pro, c'est un objectif important durant la première saison et David l'a atteint. Il pourra désormais travailler ses qualités au cours des prochaines années dans le but de gagner des courses. 

Surtout, la 19e place de Veilleux hier est importante puisqu'il est le premier coureur EuropCar à l'arrivée. On avait certes vu Thomas Voeckler dans le dernier tour mais Veilleux termine quand même premier de son équipe régulière. Pas mauvais en prévision de 2012…

La France gagne aussi

Je m'en voudrais de ne pas terminer ce court reportage sur les résultats des Mondiaux sans souligner l'excellente prestation de l'Équipe de France. Chez les Juniors, victoire de Pierre-Henri Lecuisinier, son équipier Florian Senechal terminant 4e. Plus impressionnant encore, doublé français chez les U23 avec Arnaud Demare champion du monde, deux ans après Romain Sicard (2009). Adrien Petit, son équipier, termine deuxième.

Voilà qui est très prometteur pour le renouvellement du cyclisme français !

Défi Vélo Mag: le compte-rendu

Journée parfaite (ou presque) mais difficile hier sur le Défi Vélo Mag !

On m'avait dit que l'épreuve était exigeante et que ce serait dur: je n'ai pas été déçu, merci du voyage ! Beaucoup de changements de rythme !

Pas un mètre de plat: ils ont raison. Le Parc de la Gatineau est battu côté difficulté. D'ailleurs, les cinq boucles du GP OBC dans le Parc de la Gatineau se disputent habituellement à la moyenne horaire d'environ 39 km/h. Hier, le vainqueur a roulé à 36,5 de moyenne.

La course (je devrais dire la cyclo)

Arrivé tôt sur la ligne de départ (9h25), je suis bien placé: environ 50e. Ca part vite, le rythme est soutenu. Je me maintiens dans les 30 premiers pour éviter les chutes. Zahra est là, à mes côtés, tout comme Lex Albrecht facilement reconnaissable à son maillot Juvéderm.

Premier test dans la bosse à l'approche du Belvédère, les pulsations cardiaques montent très haut mais le premier groupe reste compact et très gros.

Grosse descente vers Wapizagonke et le premier écrémage a lieu dans la longue ascension qu'il s'en suit. Quelques types, dont mon équipier Richard Jodoin, une bête, 25e cette année de L'Étape du Tour Issoire-St-Flour sous une météo apocalyptique, font le forcir devant. Derrière, ça pète immédiatement, il y a des coureurs partout. Je monte vite, sans m'affoler, mais sans me mettre dans le rouge, ne sachant pas la longueur de cette bosse. Au sommet, je bascule avec plusieurs coureurs à environ 15 secondes derrière le premier groupe d'une 40aine de coureurs. Nous revenons rapidement. Ouf ! Peu de coureurs réussiront à revenir si bien que le premier peloton s'est vraiment constitué à cet endroit.

La progression vers le U-turn demeure soutenue et usante. À chaque bosse ou presque, des coureurs décrochent. On atteint le U-turn en 1h26min. Quelques longues bosses juste après commencent à me rentrer dans le corps mais j'essaie de me refaire et surtout, de bien m'alimenter. Le bilan est, jusqu'ici, plutôt bon. Tiens, une fille juste à côté de moi, dossard 43, impressionnante, bien posée sur son vélo. J'apprendrai après qu'il s'agissait  d'Isabelle Gagnon, une triathlète de premier plan. Zahra est aussi toujours là !

Quelques kilomètres avant d'atteindre Wapizagonke et le moment de vérité, ce que je redoutais le plus survient: un début de crampes aux cuisses. Un classique quand ça fait un moment qu'on a pas usé d'autant de puissance à répétition sur une aussi longue période. Va falloir gérer.

Dans la longue ascension après Wapizagonke, je n'essaie même pas de m'accrocher aux meilleurs et monte à mon rythme, le plus rapidement possible, les crampes étant juste, juste sur le bord de m'obliger à descendre de machine. Je me retrouve, au sommet, dans un groupe de 13 qui sera celui avec lequel je terminerai l'épreuve. Zahra est avec moi ainsi que mon autre équipier, Gilbert Marois. Je termine comme je peux, les crampes étant désormais avec moi sur chaque ascension. J'ai pu prendre mes relais dans le groupe, mais sans jamais pouvoir vraiment "peser dessus". J'avais pourtant encore pas mal de jus !

Résultat ? Je termine au sein du 3e groupe à franchir la ligne, en 2h57min44sec. Le premier groupe a terminé 5 minutes avant, en 2h52min36sec, le meilleur temps des cinq éditions à ce jour. Un deuxième groupe, assez gros, termine intercalé en 2h55min et des poussières. 

Des regrets ? Pas vraiment. Je suis à ma place considérant ma préparation au cours du dernier mois. Grippé il y a à peine 10 jours, avec peu de grandes sorties depuis deux mois, je ne pouvais espérer plus. Dans ma condition de juillet dernier, je pense que j'aurais pu accompagner le tout premier groupe. Mais ça, c'est des hypothèses ! Seule certitude: j'étais clairement un ton en dessous de ma condition de juillet dernier.

Autre certitude, ça roule de plus en plus vite au Défi Vélo Mag. Pour preuve, en 2007, lors de la première édition, seuls deux coureurs avaient terminé en moins de 3h. En 2008, ils étaient 20. En 2009, 22 coureurs. L'an dernier, sous des conditions météo vraiment difficiles, 35 coureurs tournaient en moins de 3h. Et cette année, sous une météo parfaite, pas moins de 55 coureurs ont réussi à passer sous cette barre des 3h

Les stats

Elles sont ici, sur le graphique Polar de mon épreuve. Vous y avez le profil de l'épreuve, ma fréquence cardiaque et ma vitesse. On peut notamment y constater qu'il n'y a vraiment pas un mètre de plat ! On peut télécharger l'image pleine grandeur ici.

L'organisation

Il convient ici de donner un grand coup de chapeau aux organisateurs de ce Défi Vélo Mag qui, sur le plan logistique, n'a rien à envier aux meilleures cyclosportives européennes comme L'Étape du Tour, la Marmotte ou encore L'Ardéchoise. Bénévoles en nombre, organisation sans faille, salons des exposants, tente-repas, qualité de la nourriture et de la prestation d'ensemble, le tout avec le sourire, vraiment, bravo à toute l'équipe ! 

J'invite d'ailleurs tous les cyclosportifs, même ceux d'Europe, à venir se frotter à cette cyclo au Québec, dans les coloris automnaux. Ca vaut le détour !

La seule différence avec les grandes cyclos européennes est peut-être le public sur le bord des routes mais, dans le Parc de la Mauricie, la situation géographique ne se prête pas à ça, surtout que la route est fermée aux voitures.

Les cartons rouges

Il y en a peu mais il y en a.

Le premier va à Parc Canada qui, le matin de l'épreuve, stoppait chaque automobile à la guérite d'entrée afin de vérifier, par les noms, ceux qui accédaient au parc pour le Défi Vélo Mag de ceux qui y venaient en simples touristes (auquel cas il fallait s'acquitter de droits d'entrée). Une file interminable de voiture s'est donc constituée 2h avant l'épreuve, faisant rager les cyclistes qui veulent, à ce moment, se préparer sereinement. 

Il faut, pour les années prochaines, trouver une solution à ce problème. Pourquoi ne pas mettre, par exemple, dans l'enveloppe contenant le dossard, un petit papier jaune ou rouge à remettre rapidement, en quelques secondes, aux gens de Parc Canada à l'entrée, prouvant l'inscription au Défi Vélo Mag ? Vérifier chaque nom dans une liste de 2000 participants prenait, en moyenne, entre 30 et 45 secondes par voiture: voyez le bordel !

Alors Richard, on ne salue plus ses équipiers qui portent le même maillot que toi et qui prennent le temps de venir te dire bonjour durant la course ?

Enfin, carton rouge aux cyclistes du premier groupe, le plus rapide, qui abordent les descentes rapides mains sur les cocottes, sur un vélo équipé de 3 pouces de "spacers" entre le haut du tube de direction et la potence. Certains étaient tout simplement des dangers publics, on pouvait voir leurs vélos "trembler" de derrière. Aucune stabilité ! Les boys, dans les descentes en peloton, c'est mains en bas du guidon et doigts sur les poignées de frein, au cas où.

Mondiaux: mes favoris

Au menu de Messieurs les coureurs dimanche dans la course sur route des Mondiaux de cyclisme, 266 kms à parcourir, soit 17 tours d'un circuit de 14 kms sans grande difficulté, suivi d'un final de 28 kms. 

Sur un tel parcours, la sélection devrait se jouer par l'avant et la tactique de course prendre une grande importance. L'avantage va donc selon moi aux nations disposant de 9 coureurs: Espagne, Belgique, Italie, Australie, Pays-Bas, Allemagne, États-Unis et France.

Le Canada aura trois coureurs : Mike Barry, Svein Tuft et David Veilleux. Ce dernier dispose d'une bonne petite pointe de vitesse. 

Mes favoris maintenant, en trois groupes: 

1 – Philippe Gilbert, Thor Hushovd, Peter Sagan, Mark Cavendish.

2 – Oscar Freire, Daniele Bennati.

3 – Edvald Boasson Hagen, Tyler Farrar, Andrei Greipel, John Dekenkolb, Elia Viviani, Simon Gerrans, Marcel Kittel. 

Non, pas prêt pour mon Défi Vélo Mag !

Samedi matin, de nombreux passionnés de cyclisme prendront part à une des plus belles cyclosportives d'Amérique, le Défi Vélo Mag dans le Parc de la Mauricie. 

Au menu, 105 kms et pas un mètre de plat, apparemment. 

Le tout dans les couleurs automnales d'une nature sauvage. Le pied. 

Et en plus, la météo s'annonce bonne, en tout cas meilleure que l'an dernier me dit-on.

Cette année, je suis de l'aventure.

Pour la première fois. 

Jamais mis les pieds dans le Parc de la Mauricie (moi, c'est le Parc de la Gatineau et, plus jeune, le Parc du Mont Orford). Je ne connais rien du parcours, qu'on me dit difficile et très usant. 

En fait, m'en fout du parcours, sauf pour les paysages bien sûr. Ce n'est pas le parcours qui rend les courses ou les cyclosportives difficiles, ce sont les coureurs qui roulent trop vite! Et on me dit qu'au Défi Vélo Mag, ça roule très, très vite. Aie. Y'a qu'à voir les dix premiers chaque année: des gus qui terminent sur le podium aux Mardis cyclistes de Lachine ou qui gagnent des courses de la Fédé !

Et puis, on annonce Zahra. Lui, c'est pas un tendre. M'a fait souffrir des calvaires complets au GP de Charlevoix, il y a une paire d'année. Re-aie.

Ma préparation ? Passons. Non, pas la faute du rosé, j'ai coupé (un peu).

Rappelons-nous qu'on n'est jamais prêt pour une cyclo ou une course cycliste… Il faut parfois savoir assumer et se jeter à l'eau, sinon on ne fait rien.

En fait, j'ai été prêt une fois. Une seule fois: sur la Marmotte 2010. Là, j'étais prêt. Pouvais pas faire plus avant. Ca m'a servi: j'y ai fait mon mieux pendant. Personal best, qu'ils disent.

C'est pas le cas pour samedi. J'aurais pu faire plus, beaucoup plus. Anyway, c'est pas Zahra qui va entendre des excuses.

Mes ambitions ? Éviter les chutes et avoir du plaisir, point final.

Rappelez-vous que la notion de plaisir est relative à chacun…

Ha oui ! une autre ambition: accumuler les kilomètres. Le Défi Vélo Mag, le premier d'une longue série de rendez-vous qui me mèneront, progressivement, vers l'objectif ultime: la Haute Route 2012.

 Ca va chier.

Le Tour de l’actualité

1 – Tony Martin, nouveau champion du monde du contre-la-montre. Le coureur allemand a mis une valise à tout le monde, reléguant Wiggins et Cancellara à 1min15 et 1min20, respectivement. 

L'Allemagne a donc reporté les deux titres du clm sur ces Mondiaux avec Arndt chez les femmes.

Cancellara n'a pu trouver son rythme et a même été à la faute dans un virage vers la fin de l'épreuve. Les perturbations autour de son équipe Leopard en prévision de 2012 n'ont pas dû aider non plus dans sa préparation. 

À noter la 5e place de Jack Bobridge, le jeune Australien de 22 ans seulement, qui prouve qu'il a un sacré moteur. C'est à mon avis le champion de demain sur cette épreuve.

Le Canadien Svein Tuft termine 13e, à 3min35 de l'intouchable Martin. Une performance honorable, mais il est loin de sa 2e place sur cette épreuve en 2008.

2 – Leopard et Flavio Becca. Le mystérieux homme d'affaire luxembourgeois, magna de l'immobilier dans son pays, vient d'être récemment perquisitionné à son domicile et a été placé sous enquête pour abus de biens sociaux. L'édifice Leopard craque de toutes parts en cette fin de saison et les coureurs sont à placer du côté des victimes des événements récents, certains n'ayant encore aucune nouvelle officielle concernant le respect de leur contrat, donc de leur avenir. 

3 – L'UCI a choisi la ville de Richmond (Virginie) aux États-Unis pour accueillir les Championnats du monde de cyclisme 2015.

Rappelons qu'Oman, dans la péninsule arabique, ainsi que… la ville de Québec avaient également exprimé un intérêt pour accueillir ces Mondiaux de cyclisme. La ville de Québec et Serge Arsenault, organisateur des GP cyclistes de Québec et Montréal, avaient ensuite retiré leur candidature, estimant le dossier trop couteux sur le plan financier

Je pensais personnellement qu'Oman serait retenue, le Moyen-Orient n'ayant jamais accueilli de Mondiaux du cyclisme. Offrant également des garanties sur le plan financier, la région avait obtenu l'aval d'Eddy Merckx. 

Rappelons aussi que la candidature de Richmond était défendue par… Shadetree Sports, société dirigée par Darach McQuaid, le frère de Pat McQuaid.

4 – Lance Armstrong : ça ne s'améliore pas.

5 – Vinokourov de retour en 2012. Celui-là, il n'arrête pas d'annoncer sa retraite, puis son retour !

6 – La classe italienne… mais il n'a pas l'air de faire chaud !

7 – Bonne nouvelle, les épreuves cyclistes du Chrono de Gatineau seront de retour en 2012.

Comprendre la saison 2011 avec Frédéric Portoleau

Cette saison plus que les autres, plusieurs performances n'ont pas manqué de me surprendre.

On a premièrement vu des coureurs français briller sur les plus difficiles courses du calendrier, une situation qu'on ne voyait plus ces dernières années: Chavanel sur les Classiques printanières (2e du Ronde), John Gadret et Hubert Dupont au Giro, Thomas Voecker, Pierre Rolland, Jérémy Roy voire Arnold Jeannesson sur le Tour, etc. De plus, les grands tours voire certaines courses d'un jour ont été truffés, cette année, de performances inattendues comme celles de Cobo ou de Froome sur la récente Vuelta. Enfin, les analyses de puissance publiées à ce jour ont eu tendance à montrer que les puissances moyennes sur les grands cols du Tour étaient moindres que dans les années passées.

Bref, j'y ai parfois perdu mon latin, pardon mon cyclisme.

Pour nous aider à y voir plus clair, voici le premier d'une série d'opinions recueillies auprès de personnes particulièrement bien informées et susceptibles de nous permettre de mieux comprendre ce qui se passe dans le cyclisme actuel.

Frédéric Portoleau est ingénieur en logiciel embarqué pour l'aéronautique avec une formation initiale en physique et traitement du signal. Il est aussi passioné par les sciences du sport et l'analyse des performance en cyclisme depuis 20 ans. Enfin, il a pratiqué à titre de compétiteur en cyclisme à un niveau régional pendant trois ans puis cyclosportif.

"Tout d'abord, je ne me considère pas comme un expert du cyclisme ! Ce que je réalise est à la portée d'un grand nombre de personnes.

Cadel Evans et le Tour

Comme le point d'orgue d'une saison cycliste est le Tour de France, commençons par Cadel Evans. Selon notre indice de performance en puissance étalon 78 kg avec vélo, Evans n'a pas dépassé les 410 watts de moyenne sur les derniers cols des étapes de montagne du Tour. L'Australien apparait très régulier sur le Tour de France depuis 2005. On n'observe pas chez lui de grosses variations entre les saisons. De plus, il a réalisé un très bon début d'année 2011 en montant progressivement son niveau. Il n'a pas eu de pic de forme très marqué au mois de juillet, comme par exemple Lance Armstrong lors de ses années victorieuses au Tour de France.

D'autre part, la course s'est emballée loin de l'arrivée lors des deux grandes étapes alpestres. Les coureurs ont abordé le Galibier et l'Alpe d'Huez avec une certaine fatigue. Néanmoins, Evans apparait comme un vainqueur du Tour un peu plus crédible pour ses performances dans les longs cols que ses prédécesseurs. Sur le Tour de France, aucun coureur n'a dépassé en moyenne cette limite de 410 watts. Cependant, un certain nombre de prétendants au podium en grande condition avant le Tour, au Dauphiné en particulier, ont chuté en première semaine (Van den Broeck, Wiggins, Vinokourov, etc…).

La perf en 2011

L'échappée d'Andy Schleck lors de l'étape de l'Izoard me semble être une des grandes performances athlétique de l'année 2011. Montée de l'Izoard très rapide, vent de face sur le Lautaret et il n'a réellement faibli que dans le dernier kilomètre de la montée du Galibier.

Contador

S'il n'avait pas participé au Giro et sans ses deux chutes en début de Tour de France, je pense que Contador aurait facilement remporté la grande boucle. En effet, il a été impressionnant de facilité au Tour d'Italie. Sur le Giro, il a été à 420 watts de moyenne sans réelle opposition. Il s'échappait quand il le souhaitait et a distribué les victoires d'étapes à ses "amis" ! Je pense qu'il aurait pu remporter les étapes du Grossglockner, du Zoncolan et de Macugnaga pour porter son total de victoires d'étapes à cinq. Un leader court en fonction de ses adversaires et avec des concurrents plus coriaces, il aurait probablement eu besoin de développer encore plus de watts ! Sur le Tour, on a retrouvé du très bon Contador par intermittence au col de Manse (étape de Gap) et au Télégraphe après avoir battu un nouveau record de la montée.

La Vuelta

Dernièrement au Tour d'Espagne, nous avons eu deux coureurs qui ont été au dessus du lot, le revenant Cobo et Froome. Ces deux coureurs ont été particulièrement impressionnants sur la courte montée de Pena Cabarga avec 470 watts en puissance étalon pendant un effort de 17 minutes. La veille, Cobo avait développé 430 watts pendant la dernière demi-heure de l'Angliru. Il faut se souvenir qu'il avait développé 440 watts pendant 37 minutes à Hautacam en 2008. Donc son niveau 2011 n'est pas si éloigné de ce qu'il faisait en 2008 avec l'équipe Saunier Duval.

Les coureurs français

Si on regarde les trois grands tours, je pense que la baisse la plus marquée en 2011 est au Tour de France. Que penser des Français ? Le plus étonnant a été pour moi la résistance de Voeckler en jaune jusqu'à l'Alpe d'Huez. Son échappée dans le massif central correspondait à son registre habituel de baroudeur mais il n'avait jamais montré dans les Alpes et les Pyrénées de telles capacités de grimpeur (en watts) et de récupération. De plus, il aurait pu terminer sur le podium s'il n'avait pas cédé à la panique (ou son directeur sportif) lorsque Contador et Schleck ont attaqué dans le Télégraphe. En gérant mieux son étape, il n'aurait pas perdu autant de temps sur la montée de l'Alpe d'Huez.

Gadret aussi a été très bon au Giro mais mis à part Contador, le niveau n'était pas aussi fort que ces dernières années. Et puis Gadret est connu depuis longtemps pour ses qualités de grimpeur.

En conclusion

Enfin, pour terminer ce rapide tour d'horizon 2011, j'ai observé des performances de haut niveau en 2011 lors des montées courtes, comme celle de Philippe Gilbert à la Flèche Wallonne ou de Joaquim Rodriguez sur le Tour d'Espagne. Cela me fait dire que les performances sur les efforts courts de quelques minutes, de "puncher" qui demandent un mélange de capacité aérobie et anaérobie restent encore de très haut niveau en 2011."

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