La Vuelta se joue probablement aujourd’hui et demain.
Deux étapes assassines.
Aujourd’hui, 170 bornes, quatre ascensions et une arrivée en altitude sur la Farrapona au terme d’une longue ascension. Les organismes seront fatiguées dans le final.
Il faudra pourtant enchainer dimanche avec l’étape qui arrive au sommet de l’Angliru. Très courte (109 kms), cette étape sera probablement nerveuse et rapide. Quatre ascensions tout de même à franchir avant d’attaquer la montée finale et ses pourcentages de fou. Spectacle et défaillances garanties.
Pour la petite histoire, il s’agit de la 8e arrivée au sommet de l’Angliru sur la Vuelta, une ascension introduite pour la première fois en… 1999. Alberto Contador s’y est imposé deux fois, en 2008 et 2017, 10 ans d’intervalle. Kenny Elissonde est le seul coureur aujourd’hui sur la Vuelta à s’être imposé là-haut, c’était en 2013.
Le mystère Roglic
J’ai du mal à comprendre Primoz Roglic: tantôt impérial, intouchable, il peut ensuite s’effondrer sans avertissement, étant l’ombre de lui-même.
On l’a vu sur le récent Tour de France avec son chrono désastreux vers la Planche des Belles Filles.
Sur cette Vuelta aussi: après un départ en fanfare, il a plié l’échine vers Formigal, cédant la tête de la course à Richard Carapaz.
Et depuis trois jours, on ne le reconnait plus à nouveau, deux victoires d’étape (8e et 10e étape hier) et maillot rouge de leader en prime.
Du coup, très difficile de prédire ce qui se passera aujourd’hui et demain du côté du coureur slovène. Dan Martin et Hugh Carthy demeurent dans la course, mais je pense qu’ils pourraient sombrer sur ces deux étapes, montrant des signes de fatigue.
Carapaz et ses talents de grimpeur me paraît aujourd’hui le plus menaçant pour la victoire finale.
Enfin, espérons que Mike Woods pourra jouir d’une certaine liberté chez Education First, Mike Carthy n’ayant pas été en mesure de terminer le travail lors de la 8e étape. Les deux arrivées conviennent au coureur canadien qui a de très bonnes jambes actuellement, il faut saisir les opportunités si l’ouverture se présente. Mais les victoires au niveau pro World Tour ne sont jamais faciles, c’est clair, surtout sur de tels profils.
Zenou
Je pense qu’il y a erreur sur les compétences de Roglic.
Roglic est surement le meilleur sprinteur des grimpeurs. Mais pas le meilleur grimpeur du peloton.
Il est souvent au même niveau voir moins fort que ses adversaires dans les cols. Mais grâce à ses équipiers il est rarement attaqué.
En revanche si ses équipiers ne sont pas là pour l’aider, et qu’il a un tout petit peu de moins bien il n’arrive pas à suivre
Et comme il a des qualités de jump et sprint supérieurs aux autres il reprend régulièrement du temps et gagne des victoires qui donnent l’impression qu’il est plus fort qu’il ne l’est réellement.
PS : 5e d’un CLM final à 30 secondes du 2eme ce n’est pas non plus un échec cuisant. Pour moi c’est Pogacar qui avait fait quelque chose d’exceptionnel plus que Roglic qui s’est troué ce jour là.
PPS : Il perd 40 secondes sur l’étape 6 en grande partie parce que son équipe n’est pas aussi royale que sur le tour de France.
Thierry mtl
L’angliru lundi… sera en différé. Moi je vais l’écouter dimanche.
Carapaz doit tirer profit ce week-end. Il lui faudra au moins 2 minutes sur Roglic dimanche soir. C’est possible. Moins de 2 minutes et il se fait reprendre.
Laurent
Un égarement soudain. Merci Thierry mtl de m’avoir signalé cette erreur, maintenant corrigée.
plasthmatic
Question aux amis d’outre-Atlantique : comment on dit ‘cocorico’ chez vous ?
Et la question annexe : comment on fait pour passer le grand plateau à cet endroit, avec ce niveau de tension dans les jambes, sans casser, ni le dérailleur, ni le fémur ?
Seize secondes qu’il leur a mis : ouah, ! quand même.
plasthmatic
Hugh Carthy, à l’Angliru. Quelle persévérance, dans les dernier kilomètres.
Les autres aussi l’ont eue sacrément tenace, dont celle de Dan Martin, toujours très ‘visuelle’. Mais Carthy gagne, et comment.
Ouah ! (bis)
Pour mon ‘cocorico’ en dialecte québecquois, j’attends …
Et qu’on n’aille pas me balancer un ‘Yes !’ ou une autre banalité du genre ; je veux du typique, de l’exotique, en un mot, de l’authentique.
Sinon, ben c’est pas marrant ces temps, et mieux vaut ne pas jouer au jeu des perspectives. Et à divers égards. ‘la paix sociale’, notamment.
Laurent, tu n’as pas fait des bonds sur ton canapé, avec des séries d’apnées de 4min30sec entre deux hurlements de récup ?