Tous les jours, la passion du cyclisme

 

L’UCI doit revoir la règle des 6,8 kilos

Il y a plusieurs années maintenant, l'UCI a introduit la règle des 6,8 kilos: aucun vélo admis en compétition sur route ne doit être d'un poids inférieur à cette marque. L'esprit de cette règle était d'assurer la sécurité: en deçà de ce poids, la sécurité des cyclistes pouvait, selon l'UCI, être remise en question. 

Habituellement, cette règle n'est appliquée qu'au niveau professionnel.

Je suis de ceux qui pensent qu'il est désormais grand temps de revoir à la baisse cette règle. 

La technologie a en effet beaucoup progressé ces dernières années. Je m'intéresse, depuis peu et en prévision de 2012, au poids des vélos. J'arrive à la conclusion qu'il est à la portée de grand nombre d'entre nous d'obtenir facilement un vélo d'un poids nettement inférieur à 6,8 kilos, sans pour autant compromettre la sécurité voire exploser la caisse, même si un matériel de pointe requiert un investissement certain. Voyons un peu.

Côté cadre, pour être dans le coup aujourd'hui, il faut disposer d'un cadre inférieur à 1000 grammes. Le Pinarello Dogma2 est annoncé autour de 920-940 grammes. Le récent BH UltraLight à 750 grammes. Plus encore, le nouveau Cannondale SuperSix EVO 2012 est pesé à un tout petit… 650 grammes ! Qui dit mieux ?

En jouant large, allez, on met 1200 grammes pour un cadre. 

Côté groupe complet, le Campagnolo Super Record est annoncé à environ 1900 grammes. Allez, on joue large là encore, 2000 grammes pour le groupe, sans avoir à recourir à un patch work composé de pièces provenant de diverses compagnies donnant dans l'ultra-léger et dont le sérieux de quelques unes peuvent être raisonnablement mises en question.

On en est donc à environ 3200 grammes pour le cadre et le groupe.

Pour les roues, plusieurs, dont les Lightweight Ventoux, sont désormais sous les 1000 grammes la paire. Cela reste des roues d'exception, hors de prix et dont l'entretien et le service demeurent délicats, surtout en cas de bris. Sans aller dans ces extrêmes, de nombreuses roues naviguent aujourd'hui entre 1100 et 1500 grammes, notamment plusieurs roues des gammes Campagnolo, Mavic, DT  Swiss, Reynolds ou encore Zipp.

Allez, 1400 grammes pour les roues, en jouant large. Les Campagnolo Hyperon Ultra pneus sont plus légères que ca.

Il faut penser aux deux boyaux. Les Vittoria EVO CX sont à 250 grammes chacun. Total 500 grammes, pour 1900 grammes pour l'ensemble roues-boyaux.

La tige de selle et la selle peuvent aisément atteindre moins de 400 grammes, la Selle Italia Kit Carbonio Flow étant annoncée à 115 grammes.

L'ensemble potence-cintre entre aussi aisément en 400 grammes.

Ajoutons enfin 200 grammes additionnels pour les pédales, que ce soit par exemple des Keo Carbone ou des I-Click carbone, ainsi qu'un 100 grammes pour les câbles. 

Total du vélo, sans forcer et en prévoyant plutôt large: 6,2 kilos. Soit 800 grammes de moins que la règle UCI.

En allant au plus léger, on aurait facilement pu abaisser la marque sous les 6 kilos.

Bref, je crois vraiment qu'il est temps pour l'UCI de revoir cette règle, sous peine d'incarner un certain archaïsme. Une fédération internationale moderne se doit de prendre acte des développements dans les technologies du cycle et agir conformément. Une révision de cette règle donnerait l'image d'une UCI à la page, pertinente et capable d'user de jugement devant l'évolution du matériel.

Note: les marques citées dans cet article ne sont qu'à titre indicatif, pour illustrer concrètement mon propos. Loin de moi l'idée de vouloir faire une publicité quelconque à certaines marques, au détriment de d'autres. Cet article est loin d'être exhaustif, de nombreuses marques non citées ici pouvant offrir des produits de qualité et très légers. Pour ne pas faire de publicité directe, aucun lien actif n'a été placé dans ce texte.

Partager

Précédent

Nouvelle mise à jour du pool

Suivant

Mike Barry chez SpiderTech en 2012 ?

40 Commentaires

  1. Thierry Lemaire

    et pourquoi pas carrément arrêter cette contrainte de forme complètement archaïque ?
    une compétition avec des vélos couchés, ça aurait de la gueule !

  2. Vincent

    Cette limitation de poids minimum est ridicule à ce stade, j’ai vu les mécanos placer des masses de plomb pour alourdir les vélos!! Ce qui signifie que les coureurs utilisent du matos extrêmement léger, notamment pour les pièces en mouvement, qui font gagner de précieux efforts!! Donc, ils utilisent bien de l’extra light, supposé dangereux aux yeux de l’UCI, cherchez l’erreur!!

  3. Vincent

    Si l’UCI veut aller au bout de son raisonnement, elle devrait donc fixer un poids minimum pour chaque composant…

  4. Batrick P

    « Requiert un investissement certain ».
    L’esprit de cette règle, s’il y en a un, n’est probablement de limiter les effets des différences de capacité financière. Il n’empêche, le vélo de compétition connait un problème: le coût du matériel. Bien entendu, limiter la légèreté ne résout pas complètement ce problème, mais il en réduit la portée.
    Il y a un certain temps, un jeune très doué débarquant avec un vélo lambda sur une course de côte ou un clm en boucle faisait une place. Aujourd’hui, impossible. Ce n’est pas bon. Je n’ai pas de solution miracle, mais d’une part fait le constat (rare!) et d’autre part (c’est toi qui le dis, Laurent) remarque que la légèreté est un facteur qui coûte cher.

  5. Dan Simard

    – Hey mon potte, ton vélo coule de partout!
    – Mais non, ne le dis-pas aux peseurs d’avant-course, c’est le 2kg de glace qui fond 🙂

  6. M-A

    Je suis d’accord avec le fait que la limite de 6.8 kg devrait être accompagné de critères concernant l’ensemble des composants pour être cohérente.

    À savoir si la limte devrait être revue ou relevée, ça me laisse perplexe…

    Je ne suis pas convaincu que l’industrie du vélo a les moyens d’effectuer de la R&D suffisemment poussée pour assurer l’intégrité des composant en situation de course et par le fait même, la sécurité des utilisateurs, si la limite est trops repoussée. il y a donc un impact certain pour nous, les amateurs que nous sommes, à qui ils vendent ce matériel comme source de financement de leurs activités.

    Il y une citation célèbres de l’ingénieur automobile Colin Chapman, à savoir: « Toute voiture restant en un morceau pendant plus d’une course est trop lourde » or, ce milieu à les ressources pour viser cette limite et dans cette quête, des dispositifs de protection de l’utilisateurs sont obligatoirement intégrés. Ce qui n’est pas le cas pour un vélo et c’est une limite que nous ne voulons pas nécessairement viser.

    Bref, je suis dubitatif quant à l’encadrement de la limite actuelle et quant à baisser la limite…

  7. Christian Mayer

    Abaisser le poids minimum n’est peut-être pas une mauvaise idée en soi, mais ce changement de règlement ne devrait toucher que les courses pro, sinon ça serait la course à l’armement pour les amateurs, qui devraient dépenser des centaines, voire des milliers de dollars pour gagner ces ultimes centaines de grammes. Il suffit de voir le matériel arboré par certains sur le circuit développement (!) pour s’en convaincre… Des roues « de la mort » sur un vélo de pee-wee ou de minime… Ridicule…

  8. FMartin

    Qu’ils la baisse ou la monte…ca ne change rien, tout les courreurs ont un vélo de 6.8kg, c’est ce qui compte!

    En plus, ca permet à M. Mme tout le monde de rêvé en se disant que leur vélo pèse le même poid que ceux du Tour sans être obliger de débourser 8000$!

    Question en passant…un cadre de 650g, n’inclu jamais la fourche!?!?!?

  9. Alain Goulet

    Pas facile de comprendre le raisonnement de l’UCI.
    On n’a qu’à se rappeler l’imposition de la fameuse règle du ratio 3:1 pour les vélos de CLM. Son entrée en vigueur du jour au lendemain chez les pros à fait rager bien des manufacturiers.
    Appliquée cette année chez les coureurs fédérés lors de la vérification des vélos,ce règlement sera en vigueur en 2012-2013.(Un petit avertissemnt pour ceux qui achèteront un vélo de CLM cette année).

    Depuis quelques années, les équipementiers sont tout à fait capables de baisser le poids des vélos de quelques centaines de grammes sans pour autant mettre la sécurité des coureurs en danger. Plusieurs équipes ont même développés des truces afin de respecter le règlement du poids minimum:C’est le monde à l’envers!

    Quand la technologie améliore les performances, pourquoi ne pas en profiter légalement?

  10. zboy

    Note: 18 ans et plus. Aucun achat nécessaire. Sujet à approbation de crédit. Photos à titre indicatif seulement. ;)))

    SVP, veuillez perdre votre poids cet hiver. Ne vous badrez pas trop avec cette règle si vous êtes un amateur. ;)))

  11. Bird

    « En jouant large, allez, on met 1200 grammes pour un cadre. »

    « Allez, on joue large là encore, 2000 grammes pour le groupe (…) »

    ==> « On en est donc à environ 2200 grammes pour le cadre et le groupe. »

    Il me semble que ça fait 3200 grammes et non pas 2200.

  12. Un autre Sylvain

    Certains y ont fait allusion, une telle règle existe également en F1,600 kg, pilote inclus. En pratique, toutes les voitures sont plus légères et doivent être lestées. Il est alors possible d’optimiser le comportement de la voiture en jouant sur l’équilibre en plaçant les lests à certains endroits plutôt qu’à d’autres.

    En vélo, la même situation est probablement généralisée, en lestant le cadre sous le pédalier, par exemple (et pourquoi pas y mettre une batterie ?). Et ça ne limite pas le besoin des manufacturiers d’alléger les composantes. Un vélo trop léger lesté correctement devrait être plus performant qu’un vélo ayant un poids mal réparti.

  13. Régis

    10.Bird

    En effet, on arrive à 3200g et pas 2200g.
    => ce qui nous donne 7200 et pas 6200g.
    En plus, il manque le poids de la fourche +400g
    => ça nous donne 7600g avec les composants donnés par Laurent qui donnent environ un vélo de 3000-4000eur
    => la limite de l’uci me semble justifiée!

  14. Effectivement, j’avais écrit 2200 grammes pour le cadre et le groupe, c’était une erreur de frappe, j’ai corrigé pour 3200 grammes.

    Le calcul total est cependant bon (6,2 kg). À 1200 grammes, le cadre inclut la fourche.

    Côté prix, difficile de commenter mais je pense qu’il est raisonnable d’affirmer que pour 4000 euros ou 6000$, on peut avoir un vélo qui est nettement sous les 6,8 kg réglementaires de l’UCI.

  15. schwartz patrick

    à Vincent: ok, faut être con pour avoir un vélo
    ultraléger et après le lester,tu as raison!
    à Bird : au moins toi tu suis bien et tu es bon en
    math ,1.2+2. =3.2 et 1.2,tu as raison ,et avec ou sans la fourche ?

    Maintenant, une fois de plus, il ne faut pas trop se comparer avec les pros ; combien de fois changent-ils de cadre et de matos durant la saison vu le nombre de gamelles ,et à propos gamelles, pourquoi tombent-ils si souvent? très léger=très rigide, non ? Et puis,qui veut fixer la limite et laquelle ?

  16. Andy Lamarre

    Ça donne quoi un vélo qui pèse 6.6 kilo et la personne dessus est 22 kilos en surplus de poids!!!!!!!

  17. pierre lacoste

    Les cadres légers de série pèsent rarement rééllement le poids proclamé par le fabricant; faites-en l’essai avec une balance électronique (pour pêcheurs!) et vous verrez. Celà dit, jusqu’à quel point est-il souhaitable de réduire la poids d’un vélo,même si sa rigidité reste entière? Pour pousser cette logique à l’absurde, un vélo de 3 ou de 2 kg sera-t-il meilleur qu’un vélo de 6 kg? Ça donnera quoi, comme sensations?
    Oui, on peut alléger encore en toute sécurité, sans doute, mais qu’en est il de la durabilité?
    Ça me rappelle le débat sur le Di2 et autres; perso, il me semble que l’effet principal est de hausser de 1500-2000$ le prix du vélo, même si c’est indéniablement fort sur le plan technique. Un vélo sensiblement plus léger que la limite va sans doute coûter cher, mais pour combien d’amélioration réèlle de la performance?
    Si vous trouvez vraiment qu’un vélo de 6,8 kg est encore lourd lorsque vous grimpez, par exemple, détrompez-vous: c’est votre propre poids qui vous donne du fil à retordre. Pour un cycliste de 68 kg, mettons, 6,8 kg ou 5, voire 4 kg, ça ne compte pas pour grand chose.
    En passant, j’ai l’impression que plusieurs ont lu un certain article dans un certain magazine paru dernièrement…

  18. Paul

    Mon vélo pèse 7,3kg. Il est beau et il va bien et je ne suis pas certain si je pourrais aller plus vite s’il pesait moins !

  19. Tempete

    Je vous conseille de bien examiner les vélos des professionnels (en vrai, pas sur les photos des présentations commerciales). Vous y trouverez des surprises… Très souvent la capacité de descendre sous le poids limite est contrebalancée par certaines composantes carrément lourdes (moyeu ou pédalier capteurs de puissance) mais aussi certaines pièces plus solides; la patte ultralight de dérailleurs de ton vélo carbone est remplacée chez le pro par une solide pièce en acier. Sa fourche est tenue par une colonne de direction alu. Son axe de pédalier est aussi en acier comme ceux des pédales. Rares sont les guidons carbone à 200 grammes dans le peloton, mais l’aluminium à plus de 250 grammes est commun.

    Bref, on peu se concocter un ensemble du best of du light, c’est sûr. Le vélo sera utilisable pour certain. Mais pour ma part, à 80 kilos, ce ne sont pas les vis du porte-bidon qui m’aident à grimper derrière toi.

    L’article de Laurent (bien amusant à lire, merci!) ne tient pas compte des bris. Si comme moi, vous êtes assidus dans votre pratique et vos recherches d’information, vous êtes au courant des faillites surprenantes du carbone… Boitier de pédalier, haubans et bases, tube de selle (ouiap, juste au-dessus du dérailleurs avant?) Ça arrive.

    Bon, on parle des règles UCI et des professionnels… N’empêche, monsieur tout-le-monde a accès à un vélo globalement plus léger que celui d’un coursier pro poids-plume. C’est votre argent, ce sont vos dents… Mais la prudence est de mise.

  20. Olivier Calonne

    L’une des difficultés de nos constructeurs actuels est la prise en compte dans leur conception vers un allégement maximum, de l’influence de défauts de surface ou d’effets dynamiques (chocs) sur la tenue de l’ensemble. Ils font très souvent de la conception à l’aide de logiciels limités à ce sujet.
    L’allégement indéfini de nos vélos nous expose à des ruptures brutales imprévisibles. Dans ce sens, la moindre blessure de surface (coup, mauvaise manipulation lors d’un chargement etc..) aura des conséquences financières (remplacement du cadre, dans le meilleur des cas si l’on s’en aperçoit) ou physiques (chute inattendue même incompréhensible) considérables. Pratiquant assidument le ski de fond, je peux vous assurer que les bâtons les plus onéreux sont fantastiques à l’usage, mais ne tolèrent pas les courses populaires : eh oui comme en vélo « ça frotte »…donc ça casse.
    Pour conclure, je dirais que l’on s’oriente vers des vélos à la durabilité aléatoire, ne tolérant pas le moindre choc et certainement dangereux à terme. Bref, les 6.8 kg ont peut-être une explication cachée, non exprimée clairement par l’UCI car difficile à justifier.

  21. M-A

    Je pense qu’il y a aussi un gros aspect marketing relié à la fourniture de matériel et la course à légèreté publicisé.

    J’ai eu l’impression il y quelqus mois que la course au poids était mise de coté au profit de la course èa l’aérodynamisme…

    Au sujet du poid des vélos, il me semble avoir consulté un magaszine dans le années passée qui fesait la revue des vélos du Tour (année 2009 et 2010) et dans plusieurs cas les vélos étaient plus lourd (plusieurs étaient au delà du 7.3 kg) qu’un vélo identique qu’un amateur pouvait se procurer (même cadre et composants). Je ne peux juger de la crédibilité du magazine ni de la véracité des informations mais si le matériel était si léger et ajusté avec du lest, ils seraient tous à 6.8 kg…
    Il y a peut-être donc un doute à avoir quant au matériel fourni aux pro et celui qu’on nous vends.

    C’est pourquoi je suis d’avis qu’il faut prendre du recul et être plus nuancé quant cet aspect de l’équipement; surtout dans un contexte de recherche de meilleur performance. Car si on veut le même matériel que les pro pour se faire plaisir, il n’y a uncun mal à ça, c’est même très bien, mais il faut le faire avec avec lucidité.

  22. dans le 1000

    Personnellement, un vélo ultra light n’est absoluement pas nécessaire dans toutes les situations en cyclisme. Outre les parcours de haute montagnes, un vélo a besoin d’une certaine  »ossature » et d’une certaine inertie lorsqu’il est utilisé sur parcours plat ou valloneux (donc 90% du type de parcours utilisés par les cyclistes).

    Le fait d’en limiter le poid ne fait aucune différence au niveau sportif étant donné que le règlement s’applique pour tous les coureurs.

    Cela permet de mettre un baromètre afin de régulariser les standard d’équipement dans ce sport. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi. Il y a maintenant quelques années que les développement moteur sont gelés en F1. Cela ne nuit absoluement pas au spectacle et les voitures vont toujours aussi vite!

  23. Marmotte

    À moins que j’aie mal lu, ton vélo ne comporte pas de fourche ni de quick-release. + 350g pour la fourche, + 75g pour des quick-release qui sont dignes de ce nom, + 50g pour les porte-gourdes. On est rendu à 6675g. Il reste le poids supplémentaire du power-meter, et de « l’ordi » de bord, et on dépasse facilement les 6800g.

  24. Marmotte

    Alain, la technologie n’améliore pas la performance… pas la performance du coureur en tout cas. L’industrie du vélo ne s’est jamais aussi bien portée que depuis qu’il y a plusieurs manufacturiers capables de vendre des vélos de 6.8kg. Ça force Specialized, Trek, Cannondale, etc., à vendre leur vélo 5000$ au lieu du double. Diminue le poids minimum, et il y aura 4-5 compagnies capables d’offrir un vélo sécuritaire de 5kg. Ou 10 qui pourront en offrir un de 6kg (voir mon post prédédent, Laurent ayant oublié environ un demi-kilo de matériel nécessaire dans son calcul) tout inclus. Effet immédiat: flambée des prix. Effet à moyen terme: nombre de compagnies moins orientées sur la R & D qui vont offrir des produits peu testés, et probablement moins sûrs ou juste moins performants qu’annoncé. Moi je préfère justement que le standard soit facile à atteindre et qu’on s’efforce d’améliorer le produit sur autre chose que le poids. J’ai cassé 2 vélos (cadres) ces dernières années. 1 dans le transport aérien et 1 en roulant dessus (et je ne pèse pas plus que le cycliste moyen en shape)… Je ne voudrais sérieusement pas rouler sur un cadre de 650g, et être stressé en permanence de le briser.

  25. Batrick P

    J’ai plusieurs fois posé ces questions à mon vélociste, en qui j’ai une grande confiance en la sincérité, aussi en le discernement:
    La casse est-elle en augmentation ces dernières années? Oui
    Ces derniers mois? Oui
    Y compris pour les cadres? Oui
    Le client est-il obsédé par le poids du matériel? Oui
    Le prix du matériel haut de gamme est-il en forte augmentation? Oui

  26. la passion de la légèreté…

    coté sécurité, il n’a pas que la casse, mais aussi la tenue de route. on a je crois assez peu épilogué sur la chute de voigt, dans une belle descente, belle route, ligne droite, il y a un ou deux ans. aurait-il fallu mettre en cause la conception du vélo ?
    hinault pointait cette rigidité et absence d’inertie comme une cause de chute (chez les meilleurs des pros, alors, chez les autres…). on ne lui a pas beaucoup répondu.

    et puis le prix.

    le cyclisme redeviendra t-il un jour un sport populaire ? jouer au golf coûte dix fois moins cher. les pelotons du dimanche dans la vallée de chevreuse, en moyenne 4000 euros le vélo, une bonne quarantaine de moyenne d’âge, à vue de nez (je ne me plains pas, j’y suis!!)

    … les marques de vélo s’en sortent bien, mais les gamins qui veulent débuter ? avec un btwin « facet », dont les magazines vantent les mérites mais dont tout le monde va se moquer (1200 E quand même, sans compter le reste) ? l’inflation organisée autour des transissions électriques me semble en effet plus grave que cette obsession de la légèreté.

  27. schwartz patrick

    C’est simple, donne moi un vélo ultralight entre 5 et 6 kg, donc un cadre à 800gr et des roues à 1kg pour escalader le Ventoux par exemple … OK avec plaisir, mais pour la descente, non, très peu pour moi, je sais d’avance la frousse que je vais me prendre,(sans prendre 80 km/h) et là, je te parle d’une journée « sans vent », et puis, pendant qu’on y est, il te reste encore 150 bornes sur un asphalte qui n’est pas du billard, genre « arrière provençal », du genre qui tape et qui vibre … Bon, quand on a 20-30 ans, on a peur de rien, mais le corps à une mémoire et à 40, il te le rappelle! le mal de dos,les tendons un peu partout, les cervicales et les lombaires, çà vient d’où ?La position ? mais pas seulement ! Une f1, c’est deux heures de course sur du lisse, et c’est déjà dur pour le pilote, sans suspension! alors rouler sur un bout de bois, non merci, et après, la limite à 4kg ?
    Encore une fois, évitons quand même de nous comparer aux pros, qui ont la caisse pour et un environnement médical top pour les soigner et les masser; nous, lundi,on retourne au boulot et samedi prochain, on a le déménagement à Roger …Après, il nous paye la bouffe, je prends du coup 500g que je n’ai pas gagné sur le poids du vélo depuis un moment, puisque « alléger coûte cher », en voilà des équations « pragmatiques » qui rejoignent les « mathématique » !!!

    ps: c’est bien Laurent que nous parlions « matos »,
    apparemment, çà passionne!!!

  28. schwartz patrick

    @ aplg
    ok, bon rappel de la tenue de route sur du matos « hyperlight » et tendu comme un arc; Jens Voigt, bon exemple qui en a fait les frais! et pour nous, il y a nos frais !!!

  29. Batrick P

    Parenthèse, rappelons-nous, c’est si énorme:
    La chute de Voigt, sa victime même l’a instrumentalisé pour défendre l’usage des oreillettes en course. Un moment inouïe de malhonnêteté intellectuelle (relevé ici même par Laurent, lien?).

  30. touille

    et roger, il nous paye un canon par la même occas!
    trop drôle ton message

  31. schwartz patrick

    à Touille

    bien sûr, mais avec le « gros rouge » qui tache, çà fait
    700g hors taxe dans les bourrelets!

  32. pierre lacoste

    Décidemment, voilà un sujet qui passionne!
    Il ne faut pas oublier une chose dans tout ça; de toutes les qualités qu’on puisse désirer dans un vélo: rigidité,comfort,tenue de route, etc., la légèreté est de loin la plus facile à vendre, parce que facilement démontrée en boutique et/ou annoncée dans les médias. C’est simple, on affiche un chiffre et voilà, quitte à confirmer avec une balance suspendue, comme le font certaines boutiques.
    À moins d’offrir des essais sur la route au tout-venant, il est difficile de faire valoir ou prouver les autres formes d’efficacité, les autres qualités comme l’aerodynamisme, l’exactitude de la trajectoire, la transmission intégrale de la puissance et le reste…
    Soulever un vélo en magasin, ça nous apprend que la machine est légère,rien de plus…mais c’est si facile comme argument de vente.
    Aussi, dans tout ça, il ne faut pas oublier qu’à chaque année, à chaque Interbike ou autre salon de l’industrie, les fabricants doivent absolument donner l’impression d’innover, d’améliorer. Ça donne des résultats souvent douteux; il ne peut pas y avoir de révolution technique à chaque année, mais la pression est là quand même et la tentation de dépasser la concurrence avec un produit de plus en plus léger et technologique se fait sentir. Est-ce que ça fait aller plus vite? Est-ce que ça change sensiblement la pratique cycliste? Parfois oui, le plus souvent non…et les dernières petites améliorations sont celles qui coûtent le plus cher. C’est la loi du rendement décroissant!

  33. Robinson

    Content de voir que d’autres trouvent aussi que les vélos poids plume sont difficile à piloter… Le sont-il tous?

  34. Thierry Lemaire

    Qu’est-ce que vous avez contre les vélos couchés ??

  35. schwartz patrick

    @ Thierry Lemaire (34)

    s’il n’y en a pas beaucoup, c’est que çà n' »excite » pas grand monde, ni les pratiquants, ni les revendeurs
    et puis faudrait essayer, où ? … En tout cas, dans les bosses, très peu pour moi …

  36. Serge

    Il me semble que si l’idée de réduire la limite UCI est bonne tes poids sont largement optimistes et oublient pas mal de petite pièces, certaines sont citées mais je pourrais ajouter la guidoline, la colle des boyaux…
    Bref, une fois le velo complet pour les budgets que tu mentionnes le poids sera certainement au dessus de la limite UCI.

    Sportivement,
    Serge

  37. schwartz patrick

    Encore et encore …

    J’ai devant moi le magazine « l’Acheteur Cycliste »,très bon magazine français(n°86) et des moins démagos, où sur la couverture « siège le dernier AX LIGHTNESS VIAL à 5,4 kg,SRM compris, AX lighness matériel léger,rigide et emblématique! personne ne me conseille de l’utiliser pour le prochain Tour des Flandres cyclo? on ne parle surtout pas de Paris Roubaix, c’est évident…
    En ce qui concerne, l’aérodynamisme, (mode bête, récurente et « marketing » pour moi),il n’existe pas vu le
    désign « carré » des poutres supérieures et transversales. Le prix de la bestiole, (assez racée au demeurant) demeure probablement assez « lourd », comme de bien entendu !!!
    Maintenant, le jour où vont se multiplier les courses de côtes contre la montre (assez rares) type Mont Ventoux ,il me semble que j’adhérerai quand même à la philosophie superlight pour ce type d’épreuve.

  38. schwartz patrick

    je sais, en ce moment, je suis bavard !!!

    pages 28 et 29, les deux CINELLI, surtout le « laser nostra », quelle pureté !!! (l’Acheteur Cycliste n°86)

  39. Jean Santerre

    D’accord avec les sceptiques
    Le poids du vélo est une obsession injustifié.
    Je le constate fréquement en passant devant des montures plus exotique que la mienne. Facile leur proprio sont en méforme évidente.
    Après 30 années de loyaux service j’ai dû délaissé un antique vélo acier robuste pour un alu avec fourche carbone et nouvelle géométrie.
    J’ai touvé amusant la facilité d’accélération, mais je ne me suis pas encore habitué à la nervosité de l’ensemble, trop vif, dans les virages à basse vitesse il plonge et si sa roule fort il retarde et on doit le forcer à y entrer en changant de position et je me fais trop souvent des frayeurs. En descente, maintenant je freine beaucoup.
    Je vélote surtout sur du presque plat et mes vitesses moyenne ne se sont pas amélioré.

    Alors, pour moi c’est tout règlé!

  40. Bundle

    AU CONTRAIRE, MESSIEURS! Pour récupérer le beau spectacle d’autrefois, il faut alourdir les vélos! Moins de poids veut dire plus de vitesse (surtout en montée). Plus de vitesse veut dire plus de désavantage pour celui qui a le vent en face, l’attaquant. Donc vélos plus légers veulent dire moins d’attaques et moins d’echappées (surtout en montagne). Il n’y a que Cavendish qui pourrait être d’accord avec l’allègement du matériel. Cyclisme rime avec Bobet et Coppi, pas avec Shimano.

L’auteur de ce blog encourage tous les lecteurs à laisser un commentaire en réaction à l’article du jour, cela contribue à enrichir le propos. Vous pouvez contribuer à la qualité de ce site en utilisant un langage décent, poli et respectueux d’autrui, et en étant pertinent et concis envers le sujet traité. L’auteur peut modérer les commentaires, et se réserve le droit de censurer sans avertissement les commentaires considérés hors sujet, diffamatoires, irrespectueux d’autrui, portant atteinte à l’intégrité d’une personne ou encore haineux.

Répondre à Andy Lamarre Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.