Au moment où vous lirez ces lignes, ils pédaleront sur les routes de terre de l’Estrie, au coeur de ma région natale.
Le 1er (à ma connaissance) Gravel BackPacking Challenge 500, c’est ce week-end depuis Magog, près de Sherbrooke.
Au menu des participants, 500 kms à couvrir solo ou en duo, autonomie complète, 85% chemin de terre et 15% routes bitumées, 6 500m de dénivelé, temps maximum alloué 7 jours. La très vaste majorité des participants couvriront la distance en moins de temps que les 168 heures permises.
Cet événement s’inscrit totalement dans la mode actuelle au Québec, celle du « gravel bike » qui a décidément la cote.
On dirait qu’il y a des cycles (c’est le cas de le dire): y’a 10 ans, c’était le cyclisme sur route qui était en pleine explosion, le mtb étant alors moribond. Puis le mtb a rapidement gagné en popularité, fort de tous ces centres de pratique qui se sont développés rapidement au Québec. Les usagers y voyaient également une façon de fuir la tension existante sur la route avec les automobilistes. Enfin plus récemment encore, je dirais depuis 2-3 ans, le gravel bike explose, les usagers ayant du plaisir à rouler sur des routes de terre peu fréquentées, à moindre vitesse, et dans un esprit il est vrai moins « snob » que celui de la route et moins « technique » que celui du mtb.
Les 200 premiers kilomètres du Challenge 500 seront éprouvants pour les participants, avec de belles montées à travers la région du lac Memphrémagog. La fin du parcours sera moins difficile.
Fait intéressant et signe des temps actuels, les vélos électriques sont permis sur l’événement! (du moins une catégorie leur est réservée)
La moitié des lecteurs de ce site étant en France, je me demande si le « gravel bike » est aussi en explosion de l’autre côté de l’Atlantique? L’offre de routes de terre étant probablement moins importante en France, le concept est peut-être moins pertinent en France qu’au Québec… Amis(es) lecteurs(trices) français(es), n’hésitez pas à nous instruire en laissant un commentaire à cet article!
Le « vainqueur » de l’édition 2020, ou du moins celui ou celle qui bouclera la distance le plus rapidement? Je mise sur Bruno Langlois. La députée fédérale libérale et ex-championne cycliste Lyne Bessette est également de la partie, question de garder la forme, même si la politique peut aussi être un sport extrême…
Gageons que comme ds tous les autres événements « extrêmes » du genre, le temps établi cette année pour boucler ces 500 kms deviendra une référence à battre l’an prochain, si l’événement perdure.
Quoi qu’il en soit, aux participants, n’hésitez pas à nous raconter votre expérience une fois l’épreuve terminée!
mica
Laurent: ton article sur cette épreuve de gravel était alléchant jusque au moment ou je suis tombé sur la phrase: » Fait intéressant et signe des temps actuels, les vélos electriques sont permis sur l’ événement ».
Voila qui suffit à me troubler et qui, selon moi, brouille les cartes. C’est, encore une fois, une porte ouverte sur des pratiques qui peuvent devenir douteuses.
Selon moi, il serait mieux de faire moins difficile et plus court.
Bref, on quitte encore une fois le coté pur du cyclisme pour tomber dans autre chose.
Quelqu'un
» il serait mieux de faire moins difficile et plus court »
Ces temps-ci, on est exactement à l’inverse de ça : toujours plus dur, plus épique. Les gens veulent des défis et on nous en sert à la pelle.
Tsé, il faut bien avoir des beaux récits sur Instagram pis sur Strava pour se démarquer et avoir l’avoir l’attention voulue!
vivien phoenix
le gravel a du succès en europe, j’ai vendu mon mtb pour en acheter un de chez decat.
et bcp passent de la route au gravel où cumulent les deux,
ça passe partout.
les gravels de chez decat moins cher, et moins bien équipés (forcément) mais très corrects pour découvrir la discipline se vendent comme des petits pains.
bonne journée,
mica
Quelqu’un: Je voulais simplement dire qu’ ils feraient mieux de proposer moins difficile et plus court plutôt que d’ autoriser, officiellement des vélos « electrifiès » ….porte ouverte à toutes les triches.
Yvon
Certains sont étonnés car des coureurs s’entraident étant dans équipes différentes cela ne me choque pas je ne pense pas que Pinot ait paye Barguil et Martin. J’ai perdu le nom de 2 coureurs échappés d’équipe différentes qui ont été rattrapés par le peloton et qui se passaient des bidons dansd’autres courses et manifestement étaient amis.
rocheto
Oui le Gravel monte en France et je « dirais » plus spécialement dans l’ouest. ( à confirmer)
Je dirais que le « Gravel bike packing » en autonomie complète fait une percée en france.
Avec des épreuves comme la french divide, http://www.frenchdivide.com/,
la normandie cat: https://normandicat.com/,
ou d’autre en mode normale
la tro bo gravel (comme la course pro)… bref y en a plein :
https://spotzle.cc/events/liste/?tribe-bar-date=2020-03-01&tribe_redirected=true
rocheto
Il a gagné.
https://www.lequipe.fr/Bikepacking/Actualites/Sofiane-sehili-remporte-la-french-divide/1162077
Tchmil
Rocheto, le Tro Bro Cyclo pour l’avoir fait c’est pas vraiment du gravel (au sens chemins de graviers) mais plutôt des chemins d’exploitations agricoles, avec les cailloux coupants, les zones herbeuses et parfois le caca des vaches (Bravo Mr Langlois pour votre 6è place à la course du Tro Bro Leon en passant…).
Le « marketing » range cela sous le terme « gravel » mais avec un vélo de montagne ou un route adapté ça passe bien (un vieux Gitane dans mon cas, avec des pneus de 23 … on va pas tenter le diable avec son nouveau vélo tout de même!).
En réalité on faisait du « gravel » avant que cette mode horrible vienne nous l’imposer. (Comme le trail en course à pied a été nommé, alors qu’on courrait dans les chemins et champs avant cela).
On nous vend la liberté, il faut en être conscient, dans nos sociétés marchandisées et urbanisées !
Alors que la liberté ne se vend pas, elle se vit et se ressent.
rocheto
@Tchmil mais 100% d’accord avec vous. Renommer « course en montagne » qui a toujours existé par « trail » c’est un truc de dingue. tout pareil pour le « Gravel ». Mettre des concepts marketing Anglais pour vendre du matosse…
Merci pour les précisions sur le tro bo.