C’est un joyau du cyclisme canadien, rien de moins: le Tour de Beauce s’élance aujourd’hui du côté de Saint-Georges.
Fondé en 1986, le Tour de Beauce est révélateur des vrais talents dans le vélo: regardez le palmarès de la course, rien que du beau monde! Gervais Rioux, Jacques Landry, Michael Rogers, Svein Tuft, et j’en passe.
Plus encore, le Tour de Beauce est capital pour le développement de jeunes coureurs d’ici, susceptibles d’un jour passer pro en Europe. Ils peuvent y trouver leurs premières références significatives pour se faire valoir outre-Atlantique.
Six étapes cette année, dont la célèbre étape de l’arrivée au sommet du Mont Mégantic, dès le 2e jour (ce jeudi). Et pourtant, le Tour de Beauce peut se jouer n’importe où. L’an dernier, le Canadien James Piccoli avait forgé une partie significative de son succès dans le critérium lors de la 4e étape!
Cette année, la formule reste similaire à celle des dernières années. Les moments forts de la course sont évidemment l’arrivée en haut du Mont Mégantic, puis le chrono de 20 bornes du lendemain. Les deux dernières étapes – un critérium rapide de 70km dans les rues de Québec puis un circuit urbain de 122km dans Saint-Georges le dernier jour – demeurent également toujours cruciales si le classement général est serré.
Seul neuf Canadiens se sont inscrits au palmarès de l’épreuve en 33 éditions, la 34e s’élançant aujourd’hui. James Piccoli l’an dernier est le plus récent en date, et il est de nouveau au départ cette année au sein de l’équipe canadienne qui compte également Derek Gee et Adam Roberge. Auteur d’une belle saison jusqu’ici, Piccoli a des chances de pouvoir rééditer son exploit de l’an dernier.
Beaucoup d’autres coureurs canadiens intéressants sont au départ, notamment Pier-André Côté chez Rally, qui vient de faire un carton (3 étapes!) au GP du Saguenay. Rally compte également Adam deVos et Matteo Dal-Cin, une très belle formation.
Nicolas Zukowsky chez Floyd’s débarque aussi en Beauce avec une certaine pancarte dans le dos, ayant remporté les grands honneurs du GP du Saguenay la semaine dernière. Il pourra compter sur son directeur sportif d’expérience, Gord Fraser, et quelques bons coureurs au sein de sa formation, notamment ce Serghei Tvetcov, déjà en vue sur l’épreuve l’an dernier. Attention à lui!
D’autres formations canadiennes augmenteront l’intérêt pour ce Tour de Beauce: Ride With Rendall d’Ottawa, Probaclac-DeVinci, Cycling B.C. avec Jordan Cheyne, Veloselect.
Intéressant, une équipe française débarque, l’ASPTT Nancy Meurthe et Moselle. Mon coin de pays!!!
Pour suivre la course, le Tour de Beauce publie habituellement des vidéos YouTube sur sa chaine. Ils ont également une couverture « live » via Twitter essentiellement. En 2017, l’expérience de la web diffusion avait été tentée, et j’espère de tout coeur que l’expérience pourra être renouvelée. Ca marche assez bien, et ca permet à la communauté cycliste de suivre (et donc de parler!) de la course. Le Grand Prix Cycliste de Gatineau a webdiffusé la course sur route cette année en collaboration avec la chaine RDS, et j’y ai trouvé beaucoup de plaisir.
Tchmil
Le Tour de Beauce est toujours une belle course et le GP Saguenay était très intéressant cette année aussi en raison des nouveaux parcours.
Mais il y a une question sur le niveau global des courses, bien que la quantité de canadiens à pouvoir l’emporter est plus élevée qu’avant (à mentionner aussi le jeune Chrétien entrevu au Tour de Bretagne). Et plus généralement le niveau global du cyclisme en Amérique du Nord-USA.
Ces courses qui étaient dominées par les équipes américaines disparaissant années après années : moins d’équipes stables, moins de courses. N’est-on pas encore dans l’après Armstrong qui semble avoir dévasté le cyclisme dans ce pays ?
Le fait « amusant » est que l’équipe qui domine cette période au niveau UCI (circuits continentaux) est celle montée par Landis, toujours sur les podiums des courses où elle s’engage !
Il n’y a plus de circuit nord-américain de cyclisme si je ne me trompe pas … ici au Tour de Beauce à part les fidèles d’Hincapie, Rally et maintenant Floyd’s PC (dirigées par des canadiens) les autres équipes sont de petites continentales ou Nancy qui évolue en DN3.
Pour noircir encore le tableau l’équipe 1 de Rally semble très loin sur un Tour de Suisse, certes difficile, mais avec ses meilleurs éléments dont McNulty qui avait fait un remarquable début de saison.
Dans le tableau le cyclisme canadien ne s’en sort pas trop mal finalement…
thierry mtl
Avec Rally, le vieux Svein Tuff est de retour sur les routes d’Europe, en Suisse.
Il sera intéressant de voir le niveau des Rally sur les prochains jours. Le parcours Suisse qui s’annonce est de la très haute montagne… où à mon avis, Fuglsang aurait exposé ses limites.