Quelques nouvelles côté matos qui ne laissent pas indifférent:
1 – Dopage mécanique. Tout le monde se souviendra des doutes qu’avait soulevé Fabian Cancellara il y a quelques années lorsqu’il avait déposé tout le monde – Boonen étant le dernier à résister – dans le Mur de Grammont sur le Tour des Flandres, puis une semaine plus tard sur Paris-Roubaix, chaque fois après avoir changé de vélo pour une raison inconnue, n’ayant pas de problèmes mécaniques.
Plusieurs avaient alors évoqué un dopage mécanique sous la forme d’un petit moteur qui, logé dans le tube vertical, produit environ 150 watts de puissance additionnelle en entrainant l’axe de pédalier. Le mécanisme peut être activé via un petit bouton dissimulé sous le guidon.
Et bien le dopage mécanique revient à l’avant-scène avec les récentes déclarations de… Danilo DiLuca qui, outre le fait qu’il ait affirmé que 90% des coureurs du dernier Giro d’Italia étaient dopés, affirme que ce type de dopage est bel et bien en usage dans le peloton.
Vous savez quoi? Je le crois! DiLuca sait de quoi il parle. Voilà pourquoi il convient de saluer la décision du CONI italien de le convoquer immédiatement à comparaitre pour répondre à leurs questions ; voilà qui est le bon geste à faire, DiLuca ayant possiblement des informations très importantes à communiquer sur les actuelles pratiques dopantes au sein du peloton.
Évidemment, le peloton lui-même n’a pas tardé à se défendre avec la bonne vieille technique du discrédit. Pourtant, c’est si simple de comprendre que jusque récemment, DiLuca jouait le jeu de l’omerta. Sachant dorénavant sa carrière pro terminée et étant possiblement frustré de la façon dont elle s’est terminée, il se met à table tout simplement. Que risque-t-on de l’écouter? Après tout, DiLuca n’a plus rien à perdre…
Le vidéo récent suivant est éloquent – et très convaincant – quant à l’efficacité du dopage mécanique. On y voit notamment Michael Boogert tester le dispositif. Pourquoi ne serait-il pas en usage dans le peloton pro?
2 – Rapha not! Les tenues Sky 2014 ont été fabriquées avec du tissu très ajouré, question de produire des maillots plus légers et plus respirants. Voici le résultat sur le dos de Chris Froome au Tour Down Under! (la photo est de sa conjointe). Méchant coup de soleil! Bravo Rapha!
3 – La guerre des capteurs de puissance. Jusqu’ici, le principal capteur de puissance utilisé dans le peloton pro était le système SRM. Voilà que cette compagnie fait désormais face à une concurrence très agressive. Il y a d’abord eu le PowerTap il y a plusieurs années, puis le système Look Keo Power plus récemment et développé en collaboration avec Polar, puis encore le système Garmin Vector, et maintenant une panoplie de nouvelles compagnies se lançant dans ce marché avec des dispositifs souvent assez novateurs, simples à installer et plus légers.
Ainsi, l’équipe Sky a annoncé utiliser cette année le système Stages au lieu des compteurs SRM. Et voilà que Movistar annonce eux-aussi délaisser SRM pour utiliser dorénavant les compteurs Power2Max. Évidemment, toutes ces équipes sont probablement payées pour le faire… mais cela témoigne de l’intense compétition que se livrent actuellement les compagnies de capteurs de puissance. Tout cela est positif pour nous les consommateurs, car cela fera assurément baisser les prix. Les compteurs SRM sont honteux tellement ils sont chers, surtout le modèle Campagnolo!