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Petit Tour de l’actualité

Petit Tour de l’actualité aujourd’hui, une actualité bien sûr dominée par le Tour de Catalogue et À Travers la Flandre, mais aussi assombrie par les récents événements tragiques de Bruxelles et qui a eu un impact jusque dans le monde du cyclisme.

1 – Classiques belges. Les deux prochaines semaines s’annonçaient festives en Belgique, avec la pleine saison des Classiques en cyclisme. La fête est forcément gâchée par les récents attentats qui ont fait plusieurs morts à Bruxelles. Peut-être plus que jamais avons-nous besoin de certaines valeurs rassembleuses du sport, notamment cette idée universelle de l’effort collectif et du respect de ses adversaires…

2 – Peloton diminué. À travers la Flandre s’élancera certainement avec un peloton aux effectifs réduits, certains coureurs pouvant avoir eu du mal à rejoindre la Belgique de leur résidence. Déjà, l’équipe Giant-Alpecin s’est retirée de l’épreuve, certains de ses coureurs n’ayant pu rejoindre Bruxelles hier par les airs. Avec un niveau de sécurité maximale, d’autres impacts sont également à prévoir du côté du public, peut-être moins nombreux sur le bord des routes. Et cela ramène au premier plan la question de la sécurité lors des courses cyclistes: comment en effet assurer à la fois la sécurité des coureurs et des spectateurs sur un stade à ciel ouvert qui fait plusieurs dizaines de kilomètres?

3 – À travers la Flandre. Il s’agit aujourd’hui de la 71e édition de cette Classique du côté de Waregem, longue de 200 bornes. 12 monts à franchir principalement concentrés en 2e moitié de course, dont les célèbres Leberg, Berendries, Valkenberg, Eikenberg, Oude-Kwaremont et Paterberg. La liste des partants est ici. Pour la gagne, misez Wallays ou Benoot chez Lotto, Van Avermaet chez BMC, Tersptra ou Martin chez Etixx, Stuyven ou Theuns chez Trek, voire Pozzato chez SouthEast.

4 – Tour de Catalogne. Coup double pour le revanchard Nacer Bouhanni qui remporte au sprint, avec une certaine aisance, les deux premières étapes de la course par étape espagnole. Bouhanni envoie là un message très clair, celui qu’il jouait la gagne samedi dernier sur Milan SanRemo et que sans ce saut de chaine, il aurait pu gagner.

Mais le réel Tour de Catalogue commence aujourd’hui et se poursuit demain, avec deux difficiles étapes de montagne. Les favoris, Froome, Contador, Quintana en premier lieu, ont affirmé vouloir se tester. Ca va être intéressant!

5 – Matos sur Paris-Nice, un beau survol offert par Matos Vélo.

6 – Tubeless. L’offre de pneus Tubuless augmente d’année en année, et c’est très bien. J’utilise cette technologie depuis quelques années déjà, avec grande satisfaction. Vous trouverez ici un petit guide d’achat des pneus Tubuless en 2016. Perso, je mise sur les Schwalbe ProOne, bien que les nouveaux Vittoria Graphene semblent très intéressants.

7 – Milan SanRemo. Merci de vos réactions quant à l’affaire Demare, elles ont été nombreuses et assez tranchées: d’un côté, il y a ceux qui croient qu’il y a eu tricherie, de l’autre ceux qui pensent que Demare n’a rien fait de répréhensible. L’absence d’un vidéo sur cette phase de course est probablement l’élément qui manque pour trancher le débat: je vous rappelle que dans le cas Nibali l’an dernier, les images parlaient d’elles-mêmes…

MSR: la controverse Demare

La controverse s’est emparé de Milan San Remo et de son vainqueur, Arnaud Demare.

Selon certains coureurs italiens, notamment Matteo Tosatto et Eros Capecchi, Arnaud Demare se serait accroché à sa bagnole d’équipe dans le Cipressa, ceci afin évidemment de recoller au peloton de tête après sa chute survenue très peu de temps avant le début de l’ascension.

La controverse a pris de l’ampleur après que le fichier Strava de Demare ait été retiré du site, après y avoir été placé. Il a depuis refait son apparition.

Évidemment, Demare et un de ses directeurs sportifs, Frédéric Guesdon, qui conduisait la bagnole à laquelle se serait accrochée le coureur, démentent avec vigueur.

Que penser de tout ça, objectivement?

Il faut d’abord considérer la culture cycliste: il est en effet acceptable, et ce depuis fort longtemps, qu’un coureur attardé sur chute ou incident mécanique prenne l’aspiration des bagnoles pour « rentrer » sur le peloton devant. On voit cela depuis fort longtemps dans le cyclisme professionnel.

D’autre part, il est toléré, depuis également fort longtemps, que le coureur profite de ce moment pour « demander » un bidon à sa voiture, bidon qui sera remis au coureur avec un peu d’insistance, permettant à ce même coureur de se relancer grâce à la voiture. Cette insistance peut durer plusieurs secondes, le temps d’une bonne accélération…

Pas de quoi crier au loup si Demare a profité de ce genre de chose samedi sur Milan SanRemo selon moi, compte tenu que n’importe quel coureur dans sa situation aurait fait pareil.

Eros Capecchi a toutefois affirmé que Demare l’aurait dépassé à 80km/h dans le Cipressa, accroché à la bagnole de son équipe. Je trouve cette affirmation difficile à croire étant donné que d’autres motos et voitures entouraient la voiture FDJ à ce moment. Qui plus est, à une telle vitesse, Demare aurait explosé le KOM du Cipressa sur Strava; or, s’il va le chercher, ce n’est que par 3 petites secondes sur Giovanni Visconti qui avait attaqué sur la montée. Pas de quoi crier à l’impossible, ni à l’injustice.

De plus, le fichier Strava de Demare ne montre rien d’anormal ou d’impossible, laissant croire que si Demare a profité des voitures pour rentrer, il n’a rien fait de plus que ce que d’autres auraient aussi fait en pareilles circonstances.

En l’absence d’autres preuves, notamment visuelles, je trouve difficile de sanctionner Demare sur la base des faits.

Le Tour de Catalogne

J’adore cette course difficile qui nous informe souvent sur les protagonistes des Ardennaises bientôt: ceux qui sont devant en Catalogne sont souvent aussi devant à la Flèche, l’Amstel ou la Doyenne.

Ca commence aujourd’hui.

Le plateau cette année est exceptionnel: Contador, Froome, Thomas, Quintana, Aru, Porte, Rodriguez, Uran, Van Garderen, Zakarin, Chaves, Martin, Dumoulin, Barguil, Bardet, Kelderman, Gesink, ou encore Hesjedal. Aie!

Et c’est aussi la course de rentrée en Europe d’un certain Mike Woods, qui pourrait une fois de plus surprendre après le Tour Down Under.

MSR: le bonheur de Demare, la frustration de Bouhanni

Milan San Remo 2016 en quelques mots?

Une course très fade, ennuyeuse, mais un sacré beau vainqueur!

Si on se souviendra de cette édition de la Primavera, ce sera en effet assurément en raison de la belle histoire vécue par le jeune Français Arnaud Demare, 24 ans, qui s’est imposé hier au sprint devant Ben Swift et Jurgen Roelandts.

Demare a en effet été pris dans une chute au pied du Cipressa dans le final, probablement un des pires endroits où être attardé. Aidé de quelques équipiers, il a pu revenir – non sans de gros efforts – dans le groupe de tête juste avant la montée du Poggio, puis se replacer à l’approche du sprint pour enfin bénéficier, en quelque sorte, de la chute de Gaviria dans les derniers mètres pour émerger devant, ainsi que du saut de chaine dont fut victime Nacer Bouhanni. Que de rebondissements!

Point de vue Demare donc, une très belle victoire, celle de la persévérance bien sûr, mais aussi d’une certaine chance et de circonstances de course bien particulières.

Parce que pour le reste, la course fut vraiment très ennuyeuse et j’ai envie de donner un gros carton rouge à tous ces leaders si frileux.

Nibali avait affirmé dans les jours précédents la course vouloir attaquer dans le Cipressa, invitant Cancellara et Sagan à l’accompagner. Il n’en fut rien.

Le Poggio fut monté à un train de sénateur, sauf dans les tous derniers hectomètres grâce à une accélération de Tony Gallopin. La preuve? Pour qu’un modeste coureur de la modeste équipe SouthEast puisse attaquer dans le Poggio, et rester devant plusieurs centaines de mètres, fallait pas que ça roule très fort. Le peloton était d’ailleurs bien large sur les trois premières bornes d’ascension.

Cette allure modérée a également permis à des coureurs comme Demare, qui venait de fournir un gros effort pour rentrer avant d’aborder le Poggio, ou encore Gaviria, de garder le contact.

Je ne comprendrai jamais des grands leaders comme Cancellara, Sagan, Valverde, Van Avermaet ou encore Nibali, qui étaient pourtant tous aux avant-postes dans le Poggio: ils attendaient quoi pour attaquer, où au moins pour durcir la course? Au lieu de ça, ils ont fait le jeu des Katusha et des autres grands sprinters du paquet…

Je ne comprendrai jamais pourquoi Cancellara ou Nibali n’ont pas bronché dans la montée du Poggio, mais ont attaqué dans la descente: ils pensaient lâcher qui à cet endroit?

Les deux seuls à mes yeux à avoir pris et assumé leurs responsabilités hier sont Gallopin et Kwiatlowski, tous les deux à l’attaque (mais bien tard) dans le Poggio.

Bref, très décevant tout ça et pour avoir suivi les 95 derniers kms, je me suis franchement emmerdé pendant de longues heures.

Mais le plus frustré d’entre tous hier fut probablement Nacer Bouhanni, victime d’un saut de chaine à 150m de la ligne alors qu’il était en train de se battre pour la victoire. C’est vraiment dommage.

Je pense que Bouhanni a tenté de mettre le 11 dents à ce moment et que sous l’effet de la pression exercée, la chaine a simplement refusé de s’engager comme elle le fait d’habitude. Tom Boonen s’était plaint, il y a quelques années, de ce problème lui-aussi lorsqu’il essayait de passer le 11 dents dans un sprint.

Surtout, les enjeux dépassaient bien davantage Milan San Remo pour Bouhanni et Demare: les deux étaient rivaux il y a trois ans alors qu’ils étaient ensemble à la FDJ, et le départ de Bouhanni de cette équipe ne s’est pas fait dans le calme car Madiot a laissé partir Bouhanni, misant sur Demare. Je suis certain que Bouhanni aurait aimé gagner hier devant Demare et la FDJ, afin de bien affirmer qui il est, et peut-être de leur dire « voyez, vous avez eu tort de miser sur Demare, je suis un meilleur sprinter que lui ».

Sans ce saut de chaine, Bouhanni aurait-il battu Demare? On ne pourra jamais répondre à cette question, mais chose certaine, Demare amenait gros et semblait, au moment du saut de chaine de Bouhanni, avoir plus de vitesse que le Vosgien. Ceci étant, Bouhanni voulait justement passer sur un développement plus gros, afin d’exploser. Et Bouhanni était mieux placé que Demare aux 400m, obligeant Demare à un sprint plus long que Bouhanni (ce qui suppose que Demare avait possiblement moins de réserve de vitesse que Bouhanni au moment du saut de chaine). Bref, ça aurait été très serré entre ces deux-là je pense!

Quoi qu’il en soit, la victoire de Demare me fait plaisir. Le dernier Français vainqueur de Milan SanRemo remonte à… 1995 et Laurent Jalabert. Il y a 21 ans! Et Demare est le premier Français à gagner un monument du cyclisme depuis 1997, année où Frédéric Guesdon avait gagné Paris-Roubaix et Laurent Jalabert le Tour de Lombardie. Cette victoire en appelera-t-elle d’autres à ce niveau pour les coureurs français cette saison?

Votre guide pour Milan SanRemo

On disputera ce samedi la 107e édition de Milan SanRemo, aussi appelée La Primavera puisque première grande classique de la saison.

Au menu de Messieurs les coureurs, 291 kilomètres de course, la plus longue des classiques de la saison.

Le parcours n’est pas très difficile sur les 240 premières bornes, malgré le passage au col du Turchino au km 142.

Les 50 derniers kilomètres sont davantage casse-pattes, avec une succession de « capo », ces courtes ascensions qui laissent petit-à-petit des traces: Mele, Cervo, Berta, Cipressa et enfin Poggio, à environ 10 bornes de l’arrivée.

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La météo

Après quelques années de météo difficile (même la neige il y a 2 ans), on annonce nettement mieux pour samedi: assez beau, et 14 degrés à SanRemo. Les vents devraient aussi être légers, ce qui devrait nous donner une course rapide.

Le scénario de course

Typiquement, c’est toujours un peu la même chose: une échappée matinale, question de montrer les maillots à la télé, puis un regroupement général en arrivant sur les « capo », et à partir de là une course nerveuse, où des coureurs tentent de s’échapper. La meilleure rampe est souvent celle de la Cipressa, mais ces dernières années les équipes de sprinters ont pu ramener tout le monde au pied du Poggio. De là, c’est un festival d’attaques dans le Poggio, souvent sans succès cependant, le rythme du premier groupe étant trop important, ceci dans le but d’essayer de lâcher les sprinters.

Il faut remonter à la fin des années 1980 (Fignon) ou au début des années 1990 (Bugno, Chiappucci, Colombo) pour retrouver des vainqueurs au terme d’une longue échappée solitaire. Dans le cyclisme moderne des dernières années, on a peine à imaginer qu’un coureur seul puisse résister au retour du peloton, surtout contrôlé avec les oreillettes…

L’arrivée cette année

Ca se fera sur la Via Roma. Les deux derniers kilomètres sont assez droits, sauf un gauche-droite situé à 800m de l’arrivée qu’il faudra aborder parmi les 10 premiers sans faute si on veut gagner.

Les absents

Trois absents de marque samedi: John Degenkolb, le vainqueur sortant, suite à son accident à l’entrainement il y a quelques semaines. Philippe Gilbert, malade. Et Andrei Greipel, récemment touché aux cotes.

Les favoris

Ils sont nombreux, tant cette épreuve peut aujourd’hui s’apparenter à une loterie.

Dans un premier temps, les sprinters bien sûr, comme Alexandr Kristoff. En forme ascendante ces dernières semaines, il voudra se reprendre suite à l’an dernier où, bien amené dans les derniers mètres par Luca Paolini (absent cette fois-ci), il avait lancé son sprint trop tôt et n’avait pu contrer le retour de Dekengolb. Je demande toutefois à voir qui, sans son équipe Katusha, pourra faire le travail pour lui dans le final cette année…

Mark Cavendish. S’il a déjà gagné à SanRemo (2009), je pense qu’il sera trop court dans les capo du final cette fois-ci encore.

Arnaud Demare. Il est en forme (récent vainqueur de la 1ere étape de Paris-Nice), est capable de passer les capo, il a une belle équipe autour de lui, notamment Arthur Vichot, pour moi c’est clair, Demare pourrait surprendre samedi.

Le jeune Fernando Gaviria chez Quick Step. Nouvelle sensation du sprint, on en dit beaucoup de bien et si les Quick Step devaient se présenter à plusieurs sur la Via Roma pour la gagne, ce sera très certainement leur carte maitresse. Aura-t-il cependant la caisse pour produire un gros sprint après 290 bornes de course?

Nacer Bouhanni. Un excellent sprinter, gros moral pour s’accrocher, capable de tirer son épingle du jeu même s’il est sans équipier à l’approche de l’arrivée, et un coureur qui n’a pas froid aux yeux. Attention à lui!

Davide Cimolai ou Sacha Modolo (Lampre). La Lampre court à domicile et je suis sûr qu’on verra l’un de ces deux coureurs avec le premier groupe sur la Via Roma samedi. Cimolai a terminé 8e l’an dernier.

Enfin, Michael Matthews chez Orica. En vue sur le récent Paris-Nice, il possède beaucoup d’expérience désormais, et une très belle équipe autour de lui.

Les autres favoris sont évidemment Fabian Cancellara, très en forme en ce moment et qui court visiblement pour se faire plaisir cette saison, Peter Sagan, lui aussi en forme et qui sait qu’une victoire sur la Via Roma ferait oublier ses nombreuses places de 2e dernièrement, Greg Van Avermaet bien sûr, Edvard Boassom Hagen, Tim Wellens un bel attaquant, sans oublier Geraint Thomas, qui jouit lui aussi d’une excellente condition en ce moment, d’une équipe puissante et qui s’était déjà échappé l’an dernier dans le final pour n’être repris que sur le haut du Poggio.

À la télé

Les sites Cyclingfans et Steephill sont ceux que j’utilise habituellement, mais on me dit que L’Equipe21 propose aussi une retransmission télé qui ne serait parfois pas géocodée.

En marge de la course

Excellente émission sur l’actualité cycliste des derniers jours proposée par InCyle.

Paris-Nice: où Contador l’a-t-il perdu?

Le cyclisme moderne se court au millimètre.

Après 1 290 kilomètres de course, quatre petites secondes séparaient Geraint Thomas, vainqueur de l’épreuve, d’Alberto Contador, 2e du général.

Contador a couru avec panache et courage sur cette édition de la Course au soleil, surtout durant la dernière étape dimanche vers Nice où il a essayé plusieurs fois de renverser la course, quitte à partir de loin.

Peu de grands leaders prennent aujourd’hui ce genre de risques, leur équipe et eux préférant plutôt assurer une 2e place (et les points WorldTour qui y est associée) plutôt que de tout risquer pour gagner. Voilà notamment pourquoi j’aime Alberto Contador.

On peut se poser la question: où diable Contador a-t-il perdu ce Paris-Nice?

Sur le prologue dès l’entrée en la matière, où Contador, seulement 27e à 16 secondes de Matthews, lâche déjà 9 secondes à Geraint Thomas?

Où sur la route de Commentry lors de la 2e étape, où il perd quatre secondes supplémentaires sur Thomas?

Sur la non-ascension du Mont Brouilly, qui aurait peut-être été une occasion pour lui de faire la différence (bien que je n’y crois pas trop, cette montée étant trop courte pour créer de réels écarts).

Dans la Madone d’Utelle, où il n’a pas su se débarrasser de Geraint Thomas et qui lui vole une seconde à l’arrivée?

Où enfin sur les bonifications, qui attribuaient 3, 2 et 1 seconde aux trois premiers des sprints intermédiaires, et 10, 6 et 4 secondes aux trois premiers des étapes en ligne de la course? Le décompte des bonifs accumulées va plutôt à la faveur de l’Espagnol, avec des gains totaux de 3 secondes sur Thomas (7 secondes de gagnées pour Thomas en cours d’épreuve, contre 10 pour Contador).

Bilan? On pourrait soutenir que Contador a perdu ce Paris-Nice en début d’épreuve, d’abord sur le prologue, ensuite sur la 2e étape.

Cela témoigne à quel point le cyclisme se joue désormais à rien du tout. Il faut être vigilant partout, tout le temps.

Enfin, autre élément important, l’équipe. Contador a-t-il été trop isolé en montagne lors des deux dernières étapes? Chose certaine, outre Majka, son équipe n’a pas pu être très efficace pour l’accompagner lors des phases critiques du final de ces étapes. Thomas a pour sa part pu compter sur un Sergio Henao impressionnant, surtout dans la descente de la moyenne corniche dimanche vers Nice. Avantage Sky, pas l’ombre d’un doute là-dessus, par rapport aux Tinkoff.

De quoi réfléchir en vue du prochain Tour de France, que Contador a défini comme son objectif #1 en 2016…

Je suis très intéressé à connaître votre opinion sur ce sujet, à savoir quand Contador a-t-il perdu ce Paris-Nice?

Paris-Nice: magnifique Antoine Duchesne!

Capture d’écran 2016-03-13 à 20.42.52Quel week-end de course mes amis!

Paris-Nice m’a ravi. J’étais debout avant-hier samedi devant mon ordinateur, alors que le québécois Antoine Duchesne (Direct Énergie) se battait sur ces interminables pentes de la côte de Duranus: un passage en tête signifiait qu’il allait pouvoir endosser le maillot de meilleur grimpeur de l’épreuve.

Et il l’a fait! Magnifique!

Restait le plus dur hier: garder ce maillot au terme d’une étape nerveuse (seulement 134 kms) mais accidentée sur les pourtours de Nice.

Et il l’a refait! Magnifique!

Antoine Duchesne s’est en effet glissé tôt dans l’étape dans une échappée pour aller grapiller – il fallait le faire – les quatre premiers « grimpeurs » de l’étape: côte du Durans, côte de Levens, côte de Chateauneuf, col de Calaison sur les 70 premiers kms.

Chapeau bien bas l’artiste! Duchesne signe là une des belles performances du cyclisme canadien sur la scène du WorldTour depuis 10 ans. Plus encore, c’est l’attitude que j’ai particulièrement aimé: à l’attaque sur les deux dernières étapes, sûr de ses moyens. Je suis certain qu’Antoine Duchesne a pris conscience de certaines choses durant ce Paris-Nice et qu’il évoluera désormais à un autre niveau, pour notre grande satisfaction.

Contador, le panache

Pour le reste, il y a eu une course hier grâce à un seul coureur, Alberto Contador.

J’aime Alberto Contador, car j’ai toujours retrouvé en lui du Pantani: un coureur offensif, imprévisible, intelligent, et volontaire. C’est électrisant de le voir évoluer.

On est loin d’un Richie Porte attentiste et courant le plus souvent à l’économie.

Contador a allumé tout le monde hier dès le 50e kilomètre environ, dans la côte de Chateauneuf: ne se contentant pas d’attendre sagement la dernière difficulté du jour – le col d’Èze – comme beaucoup, il allumait tout le monde à plus de 80 kms de l’arrivée!!

Loin d’être découragé de s’être fait reprendre par le paquet au pied du col d’Èze, Contador a remis ça à plusieurs reprises dans la dernière ascension pour finalement réussir, à force d’insister, à se dégager. Il aura fallu une descente plein pot de Geraint Thomas et l’aide de… Tony Gallopin – malgré la présence de Tim Wellens devant pour Lotto – pour que le gallois réussisse à sauver son maillot jaune sur la Promenade des Anglais et ce, pour 4 malheureuses secondes. Il peut aussi dire merci (et lui donner un gros chèque) à son coéquipier Sergio Henao.

Bref, toute une étape hier qui nous a tenu en haleine dans le final. Contador tout de même, quel coureur! Richie Porte complète ce podium de Paris-Nice 2016.

Pour le reste, on retiendra de l’épreuve la 4e place d’Ilnur Zakarin, le vainqueur surprise du Tour de Romandie l’an dernier, et qui confirme en quelque sorte ce résultat. Deux Français terminent dans le top-10, Tony Gallopin 8e et Romain Bardet 9e, ce dernier ayant cependant davantage subi la course selon moi. Déception, du moins pour moi, du côté d’un autre Français, Pierre Rolland, seulement 18e du général à plus de 4 minutes: si c’est ça les techniques modernes d’entrainement de Jonathan Vaughters, il confirme mon impression depuis quelques années, c’est à dire qu’avec lui, c’est beaucoup de bla bla et pas grand chose derrière.

Grosse impression aussi du côté de… Ian Stannard, souvent présent tard dans les étapes accidentées, malgré un gabarit pour le moins peu adapté. Celui-là sera à surveiller sur les Flandriennes, c’est moi qui vous le dit…

Milan SanRemo

Plus tard cette semaine Tirreno-Adriatico se termine, avec comme prochain rendez-vous la Primavera (première grande classique de la saison), Milan SanRemo, et son si particulier Poggio dans le final. On entre dans le vif du sujet!

Paris-Nice, Tirreno: les Canadiens devant!!

Belle journée hier pour le cyclisme canadien et ce, tant sur Paris-Nice que sur Tirreno-Adriatico.

Sur Paris-Nice, l’étape était musclée avec notamment le passage au chalet Reynard, sur les pentes du Ventoux. Le Québécois Antoine Duchesne (Direct Energie), Antwane ou Tony pour les intimes, a passé la journée devant, s’échappant dès le départ avec quelques autres coureurs. Plus encore, c’est lui qui partait solo devant dans la côte de la Roque d’Antheron, peu de temps après l’ascension sur les pentes du Ventoux, à la poursuite d’une victoire d’étape. Magnifique échappée qui prouve sans l’ombre d’un doute qu’Antoine évolue désormais à un autre niveau, et que la Vuelta 2015 lui a donné de la caisse.

Dans le final, le vainqueur de l’étape, Lutsenko chez Astana, l’a rejoint. Antoine a été éjecté de sa roue sur un simple virage à droite où il a dérapé. Dommage, et Antoine était très déçu à l’arrivée car il aurait en effet probablement été capable de rester avec le coureur Astana pour disputer la victoire d’étape.

Quoi qu’il en soit, voilà une preuve qu’Antoine est en forme à l’aube des importantes Classiques d’avril où il est capable de bien faire, c’est évident. Allez Antoine, un  top-10 sur un monument!

L’étape de demain, du sérieux

La gagne sur Paris-Nice se jouera probablement aujourd’hui sur la route vers la Madone d’Utile (177 kms), une belle arrivée en altitude au terme d’une ascension d’environ 15 bornes. C’est accidenté avant d’arriver au pied de cette ascension, de quoi fatiguer les jambes de tout le monde. Je suis à peu près sûr qu’après une semaine très discrète, des coureurs comme Contador, Thomas, Majka, Porte, Kelderman, Yates, Bardet ou encore Rolland voudront se tester et s’expliquer sur ces rampes. Beau feu d’artifice en perspective!!

Svein Tuft le dragster sur Tirreno

Svein Tuft, la bête à rouler, s’est aussi illustré hier sur les routes de Tirreno-Adriatico, assurant l’essentiel de la chasse derrière l’échappée du jour. Impressionnant de puissance, Tuft a tiré le peloton pendant des kilomètres sans demander d’aide. Quel moteur! Si sa condition est à la hausse, c’est une bonne nouvelle à l’approche de Milan SanRemo et des grandes classiques.

Je vous le répète, j’ai un bon feeling à propos des coureurs canadiens sur le World Tour cette année: on va avoir des résultats!! Hugo Houle et Mike Woods sont aussi là, ne l’oublions pas, sans parler de Rider Hesjedal ou encore Ryan Anderson.

Capteurs de puissance: la démocratisation se poursuit

L’excellent site Matos Vélo nous informe que deux nouveaux capteurs de puissance pourraient bientôt être disponibles.

Le premier est fabriqué par la marque Rotor et s’appellera 2inPower. Il aura la caractéristique de pouvoir bien mesurer la puissance développée par chaque jambe, permettant de mieux comprendre les déséquilibres potentiels et donc de les corriger.

Le deuxième me parait plus intéressant encore puisqu’il émane de… Shimano qui intègre à son pédalier Dura Ace un capteur.

Plus besoin donc d’acheter une pièce d’équipement supplémentaire en plus d’un groupe complet, le Dura Ace pourrait venir avec son capteur de puissance maison.

Les détails du dispositif sont encore à être connus mais l’équipe de la Française des Jeux le teste sur ce Paris-Nice.

Voilà une excellente nouvelle selon moi puisque cela forcera très probablement les autres constructeurs à offrir eux-aussi ce genre d’intégration s’ils veulent demeurer compétitifs. Je trouve personnellement dommage cette avancée ne vienne pas de Campagnolo, pourtant longtemps leader dans le domaine du développement de nouveaux produits.

Quoi qu’il en soit, l’offre de capteurs de puissance n’a jamais été aussi abondante en ce début d’année 2016!

Bouhanni, un sprint clean

Victoire de Nacer Bouhanni à la régulière cette fois-ci sur la 4e étape de Paris-Nice hier. Les images sont ici, rien à dire il était le plus fort. J’ai toutefois trouvé qu’il a lancé son sprint un peu tôt, ça paraissait long dans les derniers mètres.

L’étape sera intéressante aujourd’hui avec un parcours très casse-pattes et notamment un passage du côté des rampes du Mont Ventoux jusqu’au Chalet Reynard. Je pense que les baroudeurs, les puncheurs seront nombreux à croire en leurs chances…

Un temps canadien sur Paris-Nice!

La météo vécue hier par les coureurs de Paris-Nice était plus proche de celle du Canada en cette période que celle qu’on peut raisonnablement espérer en Europe… froid, vent et neige!

Pas d’arrivée donc au Mont-Brouilly, l’étape a été annulée, un fait rare dans le monde du cyclisme. Les abandons ont toutefois été nombreux, notamment Vichot, Fédrigo, et Philippe Gilbert, malade. Ce dernier veut se retaper à temps pour Milan SanRemo d’ici peu.

Âme sensible s’abstenir, certains coureurs n’auraient pas hésité à… uriner dans leur cuissard afin de se réchauffer un peu. J’avoue qu’après 30 ans de pratique intensive du cyclisme sur route au Québec, je n’ai jamais encore eu à recourir à ce stratège, que ce soit au printemps ou à l’automne!

Pour l’heure, l’Australien Michael Matthews demeure donc en jaune devant Tom Dumoulin qui est le mieux placé des favoris pour une éventuelle victoire d’ici quelques jours. Porte et Contador sont à environ 15 secondes derrière le coureur néerlandais.

Outre la météo, c’est le sprint avant-hier qui a fait parlé sur la course: Bouhanni a été déclassé pour avoir dévié de sa trajectoire dans les tous derniers mètres, touchant Matthews en plein sprint.

Pour ma part, les images sont très claires: Bouhanni a en effet dévié de sa trajectoire, se dirigeant intentionnellement du côté des barrières afin de « coincer » Matthews qui arrivait de ce côté. Quant on sait qu’un sprint se joue souvent à l’intox et à la paire de couilles, c’est une stratégie qui peut être fructueuse si elle ne va pas trop loin. Le hic, c’est que Matthews ne s’en est pas laissé imposer et que Bouhanni a dangereusement poursuivi dans son initiative au lieu d’ouvrir une petite porte à l’Australien.

Rien à redire donc en ce qui me concerne, il est normal que Bouhanni ait été déclassé.

Strade Bianche: Cancellara au métier!

J’avais hâte de retrouver les images de la Strade Bianche, cette course singulière qui, chaque année, donne un final excitant.

Ca n’a pas loupé cette année encore avec que du beau monde parmi les 15 premiers coureurs à l’arrivée. La difficulté du parcours, les portions de terre battue (appelés « sterrati »), les routes tortueuses, parviennent chaque année à fragmenter le peloton et à livrer chaque homme à lui-même.

Le vent, samedi dernier, a également joué des tours aux coureurs, sur un parcours plein de virages.

Le final s’est joué d’abord sur une attaque de Peter Sagan à quelques 20 kms de l’arrivée, qui a amené avec lui Stybar pour rentrer sur un excellent Brambilla devant depuis un moment. C’est alors que Cancellara a fait une première fois preuve de métier, d’expérience, de clairvoyance, revenant rapidement sur ce trio de tête. Bien vu, c’était la bonne!

Derrière, la poursuite n’a jamais faibli avec des Van Avermaet, Kwiatlowski, Valverde et Nibali particulièrement actifs.

Deuxième preuve du métier de Cancellara, sa gestion de l’échappée pour rester devant malgré la présence de deux Etixx. On l’a vu souvent parlé à ses partenaires, afin de maintenir une certaine cohésion. C’est ainsi qu’on a vu un Sagan volontaire, mais aussi un Stybar trop avare de ses efforts au goût de Spartacus qui a placé une première mine, question de secouer tout le monde. Encore bien joué! L’intox, ça fonctionne aussi.

Quelques mètres plus loin, c’était au tour de Brambilla de tenter une sortie, logique compte tenu qu’ils étaient deux Etixx devant. Cancellara est rentré rapidement sur lui, encore une fois témoignant de sa maitrise de la situation.

J’ai alors été surpris de voir repartir Brambilla une nouvelle fois, je pensais à ce moment davantage à Stybar. C’est là qu’on a eu la troisième preuve du métier de Cancellara: au lieu de revenir rapidement comme la première fois sur l’Italien devant, il a plutôt demandé à Sagan de travailler avec lui pour maintenir l’écart, mais sans rentrer immédiatement. C’était la tactique parfaite car elle neutralisait du coup Stybar, réduit à l’impuissance derrière Cancellara et Sagan.

À 8 secondes au pied de la dernière rampe, Cancellara n’a eu aucun mal à revenir sur un Brambilla usé par ses attaques. Sagan out, panne de jambes, Cancellara a fait preuve une 4e fois de son expérience de la Strade Bianche en s’appliquant à aborder les 300 derniers mètres en tête, coûte que coûte. Bien joué là encore compte tenu de la configuration de l’arrivée, où il faut aborder le dernier virage en tête.

Bref, une magnifique victoire de Cancellara selon moi, car une victoire témoignant non seulement de son coup de pédale du moment, mais aussi de sa science de la course. C’était aussi sa… troisième victoire sur cette course en passe de devenir un monument important de la saison cycliste. Selon la rumeur, les organisateurs ont promis de nommer un sterrati en l’honneur de Cancellara s’il remportait une troisième victoire samedi. Done!

Quant aux Etixx, ils n’ont pas réussi à tirer leur épingle du jeu alors qu’ils étaient en surnombre dans l’échappée. Il fallait, selon moi, que Stybar contre un bon coup lorsque Cancellara a repris Brambilla sur sa première attaque, à quelques 8 kms de la ligne. Miser sur le sprint était une erreur compte tenu de la configuration du dernier kilomètre de la course.

Bref, une course à voir et à revoir, ne serait-ce que pour apprendre les fondamentaux du cyclisme!

Strade Bianche: les favoris

On dispute ce samedi entre Sienne et Sienne, dans le sud de la Toscane, la 10e édition de la Strade Bianche, cette course déjà mythique en raison de son caractère particulier: de nombreuses sections de terre battue, cette terre blanchâtre de Toscane, parfois situées sur des portions ascendantes. De quoi offrir une course difficile, et des images chaque fois spectaculaires car authentiques, et faisant appel à l’histoire du cyclisme. Comment en effet oublier qu’au début des courses de vélo, les coureurs circulaient le plus souvent sur des chemins de terre, sinon des pavés?

Les 176 kms de l’épreuve ne seront donc pas faciles: pour preuve, c’est toujours un excellent coureur cycliste qui s’est imposé au terme de la course. À commencer par Fabian Cancellara, deux fois (2008 et 2012). Philippe Gilbert, Michal Kwiatlowski, Zdenek Stybar se sont aussi imposés récemment sur l’épreuve.

Et y’aura encore du beau monde ce samedi au départ!

En premier lieu, Fabian Cancellara qui fait en quelque sorte sa rentrée sur la scène des courses d’un jour de mars et avril. Samedi est un premier test pour Cancellara, et il a cette épreuve à coeur. Avec Stuyven et Devolder à ses côtés, l’équipe Trek doit être prise au sérieux.

Peter Sagan, déjà 2e en 2014 derrière Kwiatlowski, est l’autre client de l’épreuve. Sa forme est très bonne, pour preuve ses prestations du week-end dernier. Il veut épingler cette course à son palmarès tout comme s’imposer très bientôt, question de le libérer de la pression du maillot arc-en-ciel tôt dans la saison. Je doute toutefois que son équipe puisse l’épauler efficacement dans le final.

Troisième favori, Greg Van Avermaet. Le récent vainqueur du Het Nieuswblad a déjà bien fait sur cette course, et il est en forme. Et son fidèle Daniel Oss sera encore une fois à ses côtés!

Chez Etixx, Stybar, le champion sortant, Vakoc, récent vainqueur dans la Drôme le week-end dernier, ainsi que Tony Martin seront à surveiller, bien que ce dernier ne sera probablement pas totalement remis de sa chute du week-end dernier. J’ai du mal à comprendre pourquoi Terpstra n’est pas de la partie pour Etixx.

Nibali s’amène aussi avec son équipe Astana et notamment Fulgsang et Rosa, deux solides équipiers. Il court sur les terres où il s’est construit comme cycliste, il aura donc l’avantage de la connaissance du terrain.

Enfin, Benoot et Roelandts chez Lotto seront aussi à surveiller.

Parmi les autres coureurs pouvant bien faire selon moi samedi, on a Bakelants chez AG2R-La Mondiale, Alejandro Valverde bien sûr, inusable et déjà vu à son avantage sur cette course, Filippo Pozzato pourquoi pas, ainsi que Michal Kwiatlowski.

Deux Canadiens sont au départ, soit Christian Meier chez Orica Green Edge ainsi que Hugo Houle pour AG2R La Mondiale.

Il convient enfin de souligner l’excellente initiative de créer la première édition de la Strade Bianche chez les femmes, quelques heures avant l’épreuve des hommes. Une pierre deux coups en quelque sorte, et cela contribuera, j’en suis sûr, à développer le cyclisme féminin. On y annonce notamment la rentrée de Pauline Ferrand-Prévost.

Le Samyn 2016: ils s’en souviendront!

Course de flahutes hier en Belgique avec Le Samyn: seulement 28 coureurs sur plus de 180 au départ ont terminé l’épreuve!

La pluie, le froid, le vent et un parcours difficile ont laminé en profondeur ce peloton de courageux.

Et au final, c’est Niki Terpstra qui s’est imposé en solitaire après avoir parcouru l’essentiel des 15 derniers kms seul.

Avec cette victoire, Terpstra vient très certainement enlever un peu de pression à l’équipe Etixx qui est passé au travers son « ouverture », le week-end dernier, des Classiques du Nord, ayant été blanchi sur le Heu Nieuswblad ainsi que sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne.

Derrière, on notera l’excellente 3e place de Florian Sénéchal, seulement 22 ans, de chez Cofidis. 17e et premier Français de Paris-Roubaix l’an dernier, 3e du Tro Bro Leon en 2015 également, ce coureur volontaire est un spécialiste de ce type d’épreuve et semble en bonne condition à la veille d’un mois important sur les pavés. Très bien!

Avec le Strade Bianche et Paris-Nice qui sont au programme du week-end prochain, la saison est bien lancée maintenant et on se régale!

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