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Critérium de Shanghai: à quoi ça rime?

A.S.O. organisait ce week-end le premier critérium de Shanghai. Beau plateau au départ, avec notamment la présence de Chris Froome, Alberto Contador, Warren Barguil, Rigoberto Uran, Petr Vakoc, Edvald Boassom Hagen ou encore Greg Van Avermaet, Michal Kwiatlowski ou Marcel Kittel.

En gros, la course s’est déroulée avec très peu de public présent, si ce n’est sur les quelques mètres entourant la ligne d’arrivée.

Ca rime à quoi? On déplore des saisons trop longues… et on vante la mondialisation du cyclisme… mais est-ce efficace que d’organiser un tel critérium?

J’en suis vraiment pas sûr! Spectacle d’exhibition avec peu d’impact à mon avis.

Quelle est la meilleure course de 2017?

C’est la fin de saison, et avec elle l’occasion de faire le bilan des courses cyclistes de l’année 2017.

Quelle course vous a passionné le plus?

Pour la part, aucun doute: le Giro!

Pour plusieurs raisons.

D’une part, la lutte indécise jusqu’au tout dernier jour et ce chrono de 30 bornes vers Milan, qui a permis à Tom Dumoulin de détrôner Nairo Quintana. Au départ de ce chrono, ils étaient trois (Dumoulin, Nibali et Pinot) à moins d’une minute du maillot rose!

Quelques jours avant, Dumoulin avait surpris tout le monde en s’arrêtant sur le bas-côté de la route pour satisfaire à une envie pressante. Du jamais vu, ou presque! Reparti après environ deux minutes, il avait réussi à rester dans la course, au prix d’un gros effort bien évidemment.

J’ai adoré ce Giro, qui a proposé des étapes variées, parfois courtes et montagneuses (celle vers Oropa ou vers Ortisei), parfois dantesque (celle vers Bormio, 220 bornes dont le Mortirolo, le Stelvio et l’Umbrail Pass), et deux chronos, de 40 et 20 bornes.

Le Tour? Moins intéressant.

La Vuelta? Mieux que le Tour, mais moins bien que le Giro cette année.

Les Classiques? Toujours des courses passionnantes, mais pas de grands crus cette année si vous voulez mon avis!

Tour 2018: rebondissements garantis!

Ca y est, on connait le profil du Tour de France 2018, présenté hier à Paris.

Un Tour propice aux rebondissements si vous voulez mon avis!

Un parcours caractérisé par des étapes très diversifiées. Voyez un peu: un chrono par équipe, des étapes exposées au vent, des étapes sur des pavés dans le nord de la France, parfois des étapes très courtes comme celle de 65 kms seulement dans les Pyrénées, parfois aussi des étapes plus longues comme ces 218 kms entre Carcassonne et Bagnères-de-Luchon, un chrono individuel tout en relance, et peu de temps mort.

On enterre définitivement le classicisme des années 1990 et du début des années 2000. Seul vestige peut-être, ce dernier chrono placé la veille de l’arrivée, un classique sur une épreuve de trois semaines.

Bref, on a visiblement privilégié un parcours pouvant entretenir le suspense durant trois semaines, pouvant aussi garantir le spectacle tous les jours. Et que dire des Alpes et des Pyrénées, avec de vraies belles étapes dans les deux massifs montagneux!

Je vous avoue franchement que j’aime bien ce profil du Tour, et les nouvelles règles qui seront en vigueur: maximum de huit coureurs par équipe (plutôt que neuf) et des nouvelles bonifications en temps en cours d’étape durant les neuf premiers jours de course. Ces changements vont considérablement compliquer la vie des grands leaders si vous voulez mon avis, qui devront composer avec une situation de course pouvant changer rapidement, n’importe quand, n’importe où. Ils ne seront jamais tranquilles, fini les étapes de transition où on pouvait récupérer l’esprit en paix!

Les sept étapes clé

La 6e étape vers le Mûr de Bretagne, à escalader deux fois dans le final. Les premiers écarts entre les grands favoris.

La 9e étape vers Roubaix, et un peu plus de 21 kms de secteurs pavés, la plupart figurant au parcours de Paris-Roubaix. S’il devait faire mauvais temps, rebondissements garantis. Même par temps sec, ce sera délicat. Les équipes des grands favoris devront choisir des coureurs capables d’épauler leur leader sur ces routes, et d’autres capables d’être efficace en haute montagne. Maux de tête garantis!

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La 10e étape vers le Grand Bornand, avec l’ascension des cols de Romme et de la Colombière dans le final après avoir gravi l’ascension du plateau des Glières et ses deux kilomètres de terre battue dans le haut du col. De quoi faire la différence, car on peut notamment maintenir les écarts en haut de la Colombière jusqu’au Grand Bornand, la descente étant courte et rapide.

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La 11e étape vers La Rosière, avec la montée de Bisanne, le Cormet de Roseland avant d’attaquer la montée finale vers La Rosière. Une étape courte (108kms), explosive, ne comportant pas un mètre de plat.

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La 12e étape vers l’Alpe d’Huez, peut-être LA grande étape de ce Tour de France: col de la Madeleine, lacets de Montvernier, puis col de la Croix de Fer avant d’attaquer l’ascension vers l’Alpe d’Huez. Un grand classique, qui a souvent été le théâtre d’exploits. J’aime beaucoup, car cette étape lie ce Tour de France à son histoire.

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La 17e étape vers St-Lary-Soulan, longue de 65 kms, soit la plus courte étape en 30 ans sur le Tour. « L’étape dynamite » selon Christian Prudhomme! Trois ascensions sur cette courte distance (Peyresourde, Val Louron et Portet), et une arrivée au sommet du col du Portet après 16km d’ascension à presque 9% de moyenne. Parmi la difficulté du jour, un départ direct en montée, sans réchauffement possible outre que sur les home-trainer avant le départ. Départ explosif à prévoir! On va s’ennuyer d’Alberto Contador sur une telle étape!

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À noter que les 16e et 18e étapes – plus classiques – dans les Pyrénées ne seront pas à négliger non plus: 218 et 200 bornes! La 16e étape comporte dans son final les cols de Portet d’Aspet, de Menté et du Portillon. La 18e étape comporte les cols d’Aspin, du Tourmalet, des Bordères, du Soulor et de l’Aubisque, excusez-un-peu! Chaque fois, l’arrivée est jugée au pied d’une descente, et on sait qu’aujourd’hui, les grands favoris peuvent aussi faire la différence dans ces descentes, pourvus qu’elles soient un peu techniques et rapides.

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La 20e étape, un chrono de 31 kms dans le Pays Basque, sur un parcours accidenté, tout en relance. Un chrono exigeant qui pourrait décanter la course plus que prévu si jamais les écarts étaient serrés entre quelques favoris.

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Les favoris

Tout le monde parle évidemment de Chris Froome, qui s’attaquera à une cinquième victoire sur le Tour de France. Il rejoindrait alors le cercle fermé des quatre vainqueurs de cinq Tours, soit Anquetil, Merckx, Hinault et Indurain.

Je sais pas vous, mais je vois Tom Dumoulin comme un grand favori également. Très fort sur les chronos, ce coureur est également polyvalent, et peut-être un peu plus robuste que le frèle Chris Froome. Je trouve que le parcours 2018 va très bien au coureur néerlandais vainqueur du Giro 2017!

Il faudra aussi se méfier de Vicenzo Nibali, qui avait gagné le Tour 2014 sur un parcours présentant quelques similitudes avec celui de 2018. C’est également un coureur robuste, capable de faire la différence sur de nombreux terrains.

Rigoberto Uran pourrait également trouver matière à s’illustrer.

Par contre, je vois moins les Aru, Bardet, Barguil et Pinot sur un tel parcours; je pense qu’ils laisseront pas mal de plumes sur les 10 premiers jours, avant d’attaquer la montagne. Mais rien ne serait tout à fait perdu pour un grimpeur en forme devant les belles et nombreuses étapes de montagne de ce Tour de France, offrant un terrain propice pour se refaire.

Excitant tout ça! Vivement juillet 2018!

TDF2018

Le Tour de France 2018

Grâce à des excellents sites comme VeloWire, on commence à avoir une meilleure idée du profil du Tour de France 2018, à une semaine exactement de sa présentation officielle à Paris.

On connait les dates: du 7 au 29 juillet.

Le Grand Départ est évidemment connu depuis un moment déjà: Vendée – Pays de Loire, le fief de l’équipe Direct Énergie de Jean-René Bernaudeau. Une équipe qui vient d’ailleurs d’annoncer qu’elle sera équipée des vélos Wilier-Triestina en 2018, et non plus des BH comme ces dernières années.

Le tour devrait ensuite tourner dans le sens horaire, en remontant d’abord vers le nord de la France, avec possiblement quelques secteurs pavés à franchir et une arrivée possible à Roubaix.

Ce sera ensuite les Alpes, avec des villes étape comme Aix-les-Bains, Bourg St-Maurice ou encore Bourg d’Oisans. Vous l’avez compris, les coureurs devraient se ré-attaquer à l’Alpe d’Huez l’an prochain dans le final d’une étape. Une autre très belle étape pourrait se dérouler entre Aix-les-Bains et le Grand Bornand, avec dans le final l’ascension du col de Romme, puis du col de la Colombière. Pour les avoir gravi au moins deux fois durant des cyclosportives (La Grand Bo et la Haute Route), ces deux cols l’un derrière l’autre font mal, surtout les interminables derniers kilomètres de la Colombière, alors qu’on a la petite cabane du sommet en point de mire mais qu’elle semble ne jamais se rapprocher!

Après une traversée d’Est en Ouest de la France, notamment via Carcassonne, le Tour passerait dans les Pyrénées avant la traditionnelle dernière étape vers les Champs Élysées.

Reste à savoir quel équilibre sera donné entre les chronos (individuels et par équipe, ce dernier intervenant du coté de Cholet dans le cadre du Grand Départ), les arrivées en altitude, les sprints et les étapes accidentées et piégeuses.

Ce qu’on sait déjà cependant, c’est la réduction du nombre de coureurs par équipe, de neuf à huit, dans une volonté d’accroître la sécurité des coureurs durant l’épreuve. Je suis pas sûr que cette mesure soit efficace à l’égard de la sécurité, mais je suis sûr que cela compliquera la tâche du maillot jaune et du maillot vert pour contrôler la course. À huit coureurs, les directeurs sportifs ont une marge de manoeuvre réduite, et devront davantage orienter leur équipe vers un seul objectif. Les chutes, les abandons couteront également plus chers, un coureur représentant une fraction plus importante de l’effectif total.

LE grand enjeu de ce prochain Tour de France? La cinquième victoire de Chris Froome, qui le ferait entrer dans l’histoire du cyclisme en égalant le record de Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Bernard Hinault et Miguel Indurain. Une sorte de Brexit, à l’envers! (pour un coureur britannique)

C’est en descente qu’ils font désormais la différence!

Je sais pas vous, mais moi je me suis régalé des images du Tour de Lombardie samedi, en particulier dans le final autour de Como. Magnifique riviera entourant le lac de Come!

À une dizaine de kilomètres de l’arrivée, je croyais la course pliée: ça allait se jouer entre Thibault Pinot et Vicenzo Nibali.

Ben non!

Nibali a gagné solo, faisant la différence dans la plongée vers l’arrivée. Une descente négociée de mains de maitre, payez-vous les images, c’est du grand art après 240 bornes de course.

Éjecté, Thibault Pinot! Il a même été devancé à l’arrivée par un coureur que j’aime décidément beaucoup, Julian Alaphilippe.

Ca devient désormais une habitude dans les courses pro modernes: la différence peut aussi se faire dans les descentes. Il y a quelques années, même du temps d’Armstrong, il ne se passait jamais grand chose dans les descentes, sauf incident bien sûr.

Aujourd’hui, les Nibali, Froome, Contador, voire d’autres, n’hésitent plus à attaquer au sommet d’un col, question de mettre la pression aux autres.

Les entraineurs devront-ils s’ajuster et inclure des séances de pilotage dans l’entrainement des coureurs afin de leur permettre d’aiguiser leurs sens pour mieux passer ces moments où la technique et le sens de la trajectoire prennent tout leur sens?

Et la question qui tue: certaines équipes pourraient-elles compter sur des pneumatiques exclusifs, leur permettant de mieux négocier les lacets à haute vitesse? Comment l’exclure? Pirelli vient de sortir une nouvelle gamme de pneus de vélo, la compétition est féroce dans le milieu et les équipementiers pourraient avoir intérêt à publiciser leurs pneumatiques en compétition… Officiellement, l’équipe Bahrain-Merida roule sur des pneumatiques Continental, mais difficile de savoir ce que chaussait Nibali sur ce Tour de Lombardie.

Enfin, les sections plus larges – à la mode en ce moment – peuvent-elles aussi expliquer que certains coureurs font désormais la différence dans les descentes? Des sections de 25mm seraient-elles plus efficaces que les 23 ou les 21? Pas impossible…

Le Ride

Magnifique!

La date: 23 août prochain à Gatineau et Ottawa. Les détails ici.

Les refrains du Tour

Je publie aujourd’hui une contribution spéciale à La Flamme Rouge, celle de Marc Kluszczynski qui revient sur le récent Tour de France, question de continuer à tirer des conclusions du spectacle offert en juillet. Car il est important, sur La Flamme Rouge, de donner écho à des avis divers.

Je remercie Marc pour cette contribution qui fait toujours plaisir!

Afin de bien comprendre ce texte, je rappelle à tous que les « radars » du Tour de France 2017 sont disponibles ici. Toujours très intéressant, et il faut en remercier Frédéric Portoleau. Je demeure convaincu de l’utilité de ces radars, de ces calculs indirects de puissance, dont la précision ne cesse de m’étonner.

Les refrains du Tour, par Marc Kluszczynski

À la manière de la spiqueurine qui rabâche devant l’auditoire ébahi les cinq lettres de la marque automobile fournissant les voitures à l’organisation du TdF, on a eu droit à d’autres refrains durant le mois de juillet.

Du côté des coureurs ou des ténors de l’antidopage, les habitudes sont tenaces. On ne parlera pas cette fois d’Alessandro Valverde, sauvé par une fracture de la rotule lors du CLM de Düsseldorf. Nairo Quintana prépare déjà son TdF 2018 et assure qu’il ne refera pas les mêmes erreurs en ayant voulu s’aligner sur deux grands Tours, le Giro et le TdF. Le dernier lauréat de ce doublé est Marco Pantani en 1998, une époque révolue.

Chris Froome, moins dominateur cette année peut-être avec les déboires de Sky avec les corticoïdes, ne pourra souffler qu’après le CLM de Marseille, tant Romain Bardet (AG2R) et Rigoberto Uran (Cannondale Drapac) resteront menaçants jusqu’à l’arrivée.

Bardet avait été accusé de dopage après sa 2ème place en 2016 par le ténor de l’antidopage, Antoine Vayer. Qu’en sera-t-il cette année ? Pourtant son état de fatigue en fin de 3ème semaine ne plaide vraiment pas en faveur d’un dopage.

Pour Warren Barguil, la partie ne sera pas facile à assumer non plus après son record dans l’Izoard le 20 juillet (c’est la 1ère fois qu’une étape arrivait à ce col et Barguil pouvait donner le maximum). Du carrefour de l’Estéyère au sommet du col, Barguil (Sunweb) en 38.15 bat le record d’Andy Schlek en 2011 (40.40). On lui souhaite de bien encaisser les commentaires… Barguil expliquait sa performance par un état de fraîcheur physique et mental préservé à la suite de son arrêt en janvier 2016, où il fut fauché par une voiture avec 5 de ses équipiers.

Mais que dire d’Annemiek van Vleuten (Orica Scott) sur le même tronçon lors de l’étape réservée aux pros féminines (La Course) ? Si la hollandaise qui ne mérite vraiment pas son prénom, met 47 min (moyenne de 18 km/h), elle réalise le 3ème meilleur temps hommes et femmes confondus sur les 5 derniers km du col d’Izoard. Seuls Bardet et Barguil ont été plus vite. A la manière de la marathonienne Liliya Shobukhova à Chicago avant son contrôle positif, Annemiek nous fait douter. Elle gagnera La Course en s’adjugeant également la victoire dans la poursuite deux jours après.

Et Dave Brailsford se prend pour Lance Armstrong : en ayant interdit Barry Ryan, journaliste à Cycling News, de participer à une réunion de presse donnée par Sky, Brailsford s’isole un peu plus. Il accuse le meilleur site d’informations cyclistes d’écrire des contre-vérités sur Sky. On attend toujours les conclusions de l’UKAD sur les possibilités d’un dopage systématique aux corticoïdes dans l’équipe anglaise.

Alberto Contador réalisera sa pire performance sur le TdF (9ème). Un de ses équipiers avait été contrôlé positif à l’EPO juste avant le départ. On remercie l’AFLD et l’OCLAESP d’avoir affirmé leur présence sur ce Tour dont le classement n’en est que plus crédible.

Mais, surprise, le refrain a changé du côté des analystes de la puissance estimée. Vayer et Portoleau estime ce TdF peu propice aux estimations de puissance… à cause du vent ! L’incertitude grimpe entre 4 et 5% dans certaines ascensions, ce qui représente à ce niveau une vingtaine de watts. Pour ces deux spécialistes, le vent a donc fait son apparition cette année. En tout cas, retenons qu’ils ne décèlent pas de performances surhumaines sur ce TdF.

Autre refrain habituel, celui de Sky sur les gains marginaux …pas si marginaux. Avec la bénédiction de Cookson, Brailsford a équipé ses coureurs de combinaisons spéciales CLM. Un dispositif (Vortex) réduit la traînée et on estime le gain entre 18 et 24 s pour le CLM de 14 km à Düsseldorf. Nike en avait équipé ses marathoniens sous forme de plaques adhésives sur les bras et jambes pour la tentative du marathon en moins de 2H (gain estimé à 12 s sur un marathon).

Et même Seppelt y a été de son petit couplet : à l’occasion du TdF, le journaliste allemand a tenté une échappée avec le molidustat. C’est facile. Sous prétexte que le cycliste croate Matija Kvasina a été contrôlé positif à ce nouvel inhibiteur de l’HIF-1α prolylhydroxylase au Tour du Luxembourg début juillet, Seppelt se signale à l’occasion du TdF dans un article cosigné avec Von Thilo Neumann (First doping findings with blood agent Molidustat, Sportschau.de). Les inhibiteurs de l’HIF, qui simulent un état d’hypoxie dans l’organisme et lui font sécréter son EPO, sont facilement détectables (FG-4592, Bertrand Moulinet ou encore FG-2216), grâce à la collaboration des laboratoires antidopage de Cologne et Paris avec son fabricant en ce qui concerne le molidustat. Pas un des meilleurs du TdF ne chercherait à l’utiliser ! S’il est certain que la filière du dopage sanguin endogène s’est imposée en raison des contraintes imposées par le PS, rien ne dit que les FRoome, bardet, Uran, Barguil y goûtent. Que cherchent Seppelt et les vedettes de l’antidopage à l’occasion du TdF ?

Les leçons du Tour

Avec un peu plus de recul, on peut certainement évoquer quelques leçons apprises de ce récent Tour de France. Et vous avez été nombreux à laisser des commentaires passionnants suite à mon texte d’hier, commentaires qui ont permis de susciter des réflexions parmi nous.

Première constatation, les équipes sont inégales, et cela nuit au spectacle. Plusieurs d’entre vous évoquez un plafond salarial, comme dans d’autres sports. Je suis parfaitement d’accord! Sans un tel plafond, la Sky peut engager Froome, Thomas, Kwiatlowski et Landa grâce à ses millions d’euros que d’autres équipes n’ont pas. Plus encore, cela nuit au spectacle car plusieurs  de ces excellents coureurs pourraient être leaders d’une autre équipe! Au lieu de ça, ils roulent pour Froome… et empochent les millions d’euros. Landa est un excellent exemple, pourquoi a-t-il quitté Astana où il roulait pour Aru pour la formation Sky où il roule pour Froome, plutôt que pour une formation où il aurait été le leader?

Je suis donc favorable à un plafond salarial dans le cyclisme professionnel, nous sommes rendus là.

Deuxième réflexion, les « marginal gains » et la force collective des Sky en juillet, ils nous refont le coup chaque année. C’est quand même un peu surprenant de voir autant de domination en juillet pour une équipe qui, le reste de l’année, ne domine pas autant. Marginal gains? Chose certaine, la Sky fleurte avec la limite de la légalité au sujet des AUT, et dispose d’énormes moyens pour mettre les coureurs dans les meilleurs conditions possibles en juillet. Récemment, l’équipe se serait intéressée au dopage du… cerveau, permettant de reculer les seuils de tolérance à la douleur. On est dans la science fiction!

Chose certaine, la Sky a le sens du timing: tous les coureurs arrivent en forme au bon moment. Et mine de rien, si Landa avait terminé sur le podium, on aurait eu deux Sky et un ex-Sky aux trois premières positions de ce Tour de France!

Troisième réflexion, le parcours. On annonce l’an prochain un contre-la-montre par équipe, ce qui rendra la présence d’équipiers solides encore plus nécessaire. Sans changement, la disparité des équipes pourrait ressortir davantage encore. Si je n’ai rien contre le chrono par équipe (c’est une discipline intéressante du cyclisme), pourquoi ne pas ré-introduire le chrono en côte, style ascension du Ventoux contre-la-montre, pour équilibrer le tout? C’est peut-être un élément fort qui a manqué ces dernières années au parcours du Tour de France.

Quatrième réflexion, comment inciter les favoris à attaquer plus souvent, et limiter la capacité d’une seule équipe de cadenasser la course? On peut penser à diverses mesures: par exemple, réduire le nombre de coureurs par équipe de 9 à 8, voire 7 coureurs. Cela permettrait davantage d’équipes au sein du peloton sans en changer le nombre de coureurs, et limiterait la capacité des équipes de contrôler la course du km 0 jusqu’à l’arrivée.

On pourrait aussi donner des bonifications en temps en cours d’étape, un peu façon sprints intermédiaires… Avec un col situé en début de course et des bonifs en temps en haut, voire au pied de la descente suivante, on inciterait les leaders à partir de loin. Et on obligerait le maillot jaune à davantage d’agressivité aussi.

Cinquième réflexion, les oreillettes. Vous connaissez mon avis… j’étais encore désolé cette année de voir des coureurs se lancer dans des échappées vouées à l’échec, les oreillettes permettant de tout contrôler derrière. Il faut s’en débarrasser, la sécurité n’a rien à voir là dedans!

En conclusion, on pourra retenir de ce Tour de France le ras-le-bol du public français face à la domination Sky, Chris Froome ayant été copieusement hué à de nombreuses reprises sur les dernières étapes, et notamment dans le stade-vélodrome de Marseille. Sans plafond salarial, certaines équipes pourront démarcher des coureurs afin de s’octroyer la capacité de tout cadenasser. La réforme du cyclisme passe peut-être par une revue du calendrier et de la redistribution de l’argent, mais aussi par l’imposition d’un plafond salarial.

Avec quatre Tours de France en poche, il est clair que Froome voudra égaler Anquetil, Merckx, Hinault et Indurain dès l’an prochain. Le cyclisme a un an devant lui pour préserver l’intérêt de la course… en variant les genres et en n’hésitant pas à innover. C’est l’innovation qui a aussi construit la légende du Tour!

Un Tour intéressant… mais un maillot jaune terne

Chris Froome a donc remporté son 4e Tour de France hier, après avoir dominé ses principaux adversaires dans le chrono de Marseille samedi.

Rigoberto Uran termine 2e, personne ne l’avait prévu à un tel niveau il y a trois semaines. C’est aussi un ex-coureur Sky!

Romain Bardet termine 3e, c’est une position de moins bien que l’an dernier… Bardet a fini ce Tour de France sur les vapeurs, c’est évident.

Bilan de ce Tour de France? Je l’ai trouvé bien intéressant sauf… le maillot jaune lui-même!

Les coureurs français d’abord, qui nous ont emballé: Warren Barguil, Lilian Calmejane, Arnaud Demare, mais aussi Tony Gallopin qui aura essayé à de nombreuses reprises, les coureurs de l’équipe Fortuneo… le cyclisme français se porte bien et ça fait du bien!

Seule déception, Thibault Pinot, totalement inexistant sur ce Tour de France et ayant été contraint à l’abandon à l’amorce de la 3e semaine. De tous les coureurs ayant participé au dernier Giro, seul Mikel Landa sera parvenu à briller sur ce Tour de France, terminant 4e à une petite seconde de la 3e place.

La course au maillot vert ensuite, entre Marcel Kittel et Michael Matthews, une lutte acharnée sprint par sprint jusqu’à la chute et l’abandon de Kittel, alors que rien n’était joué.

La course au maillot à pois a également été intéressante, avec un Thomas de Gendt volontaire et motivé qui attaquait dès le départ de presque toutes les étapes depuis 10 jours. Son geste à l’endroit de Barguil, alors qu’il rendait les armes il y a quelques jours, restera dans les mémoires comme un beau moment de sport.

La course au maillot blanc entre Simon Yates et Louis Meintjes a également été serrée par moment, et aura requis de Yates des efforts constants.

On retiendra également de ce Tour qu’il s’est essentiellement joué dans les deux courts chronos, puisque c’est là que Froome a creusé les écarts sur ses adversaires. En montagne, les leaders n’ont pas pu se départager et on regrettera bien sûr leur manque d’initiative. Seul Alberto Contador a osé, une fois de plus. Pourquoi diable un Fabio Aru n’a pas décidé d’accompagner l’Espagnol dans les Alpes?

On retiendra enfin de ce Tour une confirmation: désormais, les courses par étape se jouent aussi dans les descentes. Car c’est en descente peut-être souvent plus que durant les ascensions qu’on a vu le plus d’attaques! Les descentes se sont souvent faites à bloc, ce qui a notamment couté cher à Richie Porte… C’est une confirmation d’un nouveau cyclisme, celui où on se départage aussi dans les descentes et sur les coups de bordure.

Seul Chris Froome et son équipe Sky auront été d’un ennui… Froome remporte ce Tour de France sans aucune victoire d’étape, un fait tout de même assez rare dans l’histoire du Tour. Son équipe Sky a tout contrôlé en montagne, notamment avec un surprenant Michal Kwiatlowki, mais aussi les Henao, Landa, Nieve voire Kiryenka. Aucune autre équipe n’était au même niveau que les Sky sur cette épreuve, c’est une évidence. C’est pas compliqué, par moment je me disais, à le voir évoluer, que Kwiatlowski avait ce qu’il faut pour s’imposer sur le Tour lui aussi!

Ils sont passés au travers

Plusieurs coureurs avaient des responsabilités sur l’épreuve et sont passés à travers leur Tour de France, leur mettant la pression pour le reste de la saison.

Je pense à des coureurs comme Andrei Greipel, Nacer Bouhanni, Alexandr Kristoff, Nairo Quintana, Tony Martin, Greg Van Avermaet, Esteban Chaves, Andrew Talansky, John Degenkolb, Pierre Rolland, Romain Sicard ou encore Peter Sagan, éliminé pour sprint illégal.

Certaines équipes repartent également avec un très maigre bilan, et aucune victoire d’étape: Cofidis bien sûr, mais aussi Bahrain Merida, Movistar, Orica, Emirats, ou Wanty Groupe Gobert. Vous avez vu un coureur Bahrain Merida ces trois dernières semaines vous?

Les révélations

Warren Barguil sans conteste, qui a joué avec succès la carte de la fraicheur physique. Il explose sur ce Tour et révèle ses qualités, notamment en établissant le record de l’ascension du col de l’Izoard, en un peu plus de 38 minutes (faudra voir ce que donne les analyses de puissance sur ce coup-là…). En trois semaines, il a changé complètement de statut en France et dans le monde du cyclisme.

Marcel Kittel, 5 victoires d’étape avec une facilité déconcertante, il s’est affirmé comme LE meilleur sprinter du peloton en ce moment dans le peloton pro.

Michal Kwiatlowski selon moi, le super-domestique capable d’amener Froome très, très loin dans les cols. Impressionnant de force!

Mon coup de coeur

Le moment qui m’aura fait le plus vibrer ces trois dernières semaines? Je crois bien que c’est les derniers kilomètres de l’étape remportée par Lilian Calmejane, alors qu’il était au prise avec des crampes à 5 kms de l’arrivée. Un beau moment de sport, où le coureur a dû et a su puiser dans ses dernières réserves pour aller chercher la consécration. C’était beau!

Froome: il a la pression!

Le bilan des deux grandes étapes alpestres est simple:

  • la plupart des coureurs du top-10 se sont contentés de suivre, hormis Contador, Martin, Bardet et Barguil. Dommage car ce n’est pas ainsi qu’on gagne une course! Aru était trop juste, embêté par un début de bronchite (ha! la bronchite chez les coureurs italiens, déjà Marco Pantani…), Uran s’est contenté de suivre (dommage…) tout comme Meintjes et Yates, et enfin Landa bossait essentiellement pour Froome.
  • le grand perdant de cette traversée des Alpes est sans conteste Aru, suivi de Quintana qui a lâché prise.
  • le grand gagnant de cette traversée des Alpes est… une équipe, Sunweb. Une victoire d’étape hier avec Barguil au sommet de l’Izoard, sa 2e du Tour, le maillot à pois acquis sur les épaules du Breton, et le maillot vert qui abouti avec Michael Matthews suite à l’abandon sur chute de Marcel Kittel. Le carton plein pour la Sunweb qui ramènera deux maillots distinctifs à Paris, et au minimum quatre victoires d’étape!

Le Tour se jouera donc samedi dans les rues de Marseille, 29 secondes séparant les trois premiers, soit Froome, Bardet et Uran.

Dans l’exercice, Froome part favori sur le papier, et Bardet peut être inquiet de perdre sa 2e place aux mains de Rigoberto Uran, solide rouleur et dont on ignore les réserves actuelles. En fin de Tour ainsi, la fraicheur physique et la récupération sont des éléments clé.

Ce sera une étape intéressante car Froome aura… la pression! Avec seulement 23 et 29 secondes d’avance sur Bardet et Uran, il se devra de rouler à bloc dans les rues de Marseille, et devra prendre des risques qui pourraient le pousser à la faute. Une simple chute sans conséquence pourrait lui faire perdre le Tour s’il met 30 secondes à se relever et repartir!

Tout peut donc arriver samedi sur cette étape ponctuée de nombreux virages serrés, et disputée en milieu urbain. Par chance pour les coureurs, il fera beau et pas de pluie.

Les derniers chronos sur le Tour ont souvent été une formalité pour le maillot jaune tant son avance était conséquente au départ de l’étape: pas samedi!

Alliance française dans l’Izoard?

Je sais pas vous, mais j’ai été surpris de voir Tony Gallopin donner un gros relais à Romain Bardet alors à la chasse derrière Mikel Landa hier dans le haut du col de l’Izoard. Gallopin affirme pourtant ne pas avoir vu Bardet dans sa roue et à avoir simplement cherché à relancer son allure.

Je n’en crois personnellement pas un mot, et je suis sûr qu’une certaine solidarité nationale a alors existé à ce moment de la course. Des renvois d’ascenseurs pourraient être vus dans les prochaines courses…

La fraicheur physique

Et si la clé du Tour était la fraicheur physique? Blessé en début d’année, on craignait que la saison de Warren Barguil en soit une autre de galère… or il n’en fut rien, signant son meilleur Tour de France, et de loin! Barguil est en quelque sorte la révélation de ce Tour de France et il semblait avoir une énergie inépuisable. Lui-même a affirmé que sa fraicheur physique avait fait la différence.

Bien sûr, la même recette ne saurait être appliquée à tout le monde tant les organismes sont différents… mais il y a certainement des leçons à retenir de la préparation Barguil des derniers mois.

Le geste sportif

J’ai beaucoup apprécié la main tendue de Thomas DeGendt à l’endroit de Warren Barguil au pied du col de l’Izoard, ainsi que la petite tape dans le dos, question de lui dire « on s’est bien battu, tu gagnes, bravo« . Le meilleur du cyclisme, ce sport tellement difficile qu’il force habituellement le respect entre les coureurs.

Le cyclisme comme j’aime!

Encore une superbe étape hier vers Romans-sur-Isère, une étape où la tactique a été cruciale en raison d’un vent violent, surtout dans le final.

On savait avant le départ que la Sunweb avait trois intérêts dans cette étape: renforcer le maillot de meilleur grimpeur pour Warren Barguil, se rapprocher du maillot vert de Marcel Kittel pour Michael Matthews et, bien sûr, la victoire d’étape.

Ben ça n’a pas loupé et les Sunweb ont superbement manoeuvré!

Exit le maillot vert et la plupart des sprinters dès les premiers kilomètres, avec Barguil qui passe en tête au sommet du col du Rouvey au km 65 au sein d’un premier peloton déjà réduit.

Les Sunweb ont ensuite roulé pour prévenir un regroupement général, c’était beau à voir.

Matthews empochait du coup le sprint intermédiaire situé à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée.

Dans le final, les Sky ont joué la bordure, les Sunweb ont terminé le travail avec la victoire au sprint de Matthews. Romain Bardet aura eu chaud, ré-intégrant in-extremis le premier peloton grâce aux efforts et à la vigilance d’Olivier Naesen le champion de Belgique. Bardet peut lui dire merci, Naesen lui a peut-être sauvé une place sur le podium du Tour…

Parmi les piégés derrière, Contador, Martin, Meintjens. Contador n’est plus parmi le top-10 du Tour aujourd’hui, une situation peut-être bénie pour l’Espagnol qui aura ainsi davantage de liberté pour attaquer durant les deux grandes étapes alpestres.

Bref, une étape tactique comme je les aime, où les coureurs ont su faire d’une étape de transition une classique d’avril, en jouant les bordures. Molto bene!

Hors ligne, le sprint de Matthews?

John Degenkolb s’est plaint à l’arrivée hier d’avoir été gêné par Michael Matthews dans le sprint final à quelques mètres de la ligne.

Je suis plutôt d’accord: il est clair que Matthews sent un coureur sur sa droite et décide d’aller au plus près de la balustrade, en prenant bien soin cependant de ne pas complètement fermer la porte afin d’éviter le déclassement. La tactique est classique, et je crois que Matthews a eu beaucoup de chance de bénéficier ainsi de la clémence des commissaires… un traitement que Peter Sagan n’a pas eu bien évidemment!

Et de toute façon, le plus rapide dans les derniers 100m hier, c’était… Edvald Boasson Hagen!

Matthews peut-il gagner le maillot vert?

29 points seulement séparent désormais Marcel Kittel de Michael Matthews. Considérant qu’une victoire d’étape en rapporte 30, et qu’il reste deux étapes où les sprinters pourront en découdre (vendredi vers Salon-de-Provence et dimanche sur les Champs Élysées), la course au maillot vert est passionnante comme l’est celle au maillot jaune.

L’étape de vendredi sera capitale, et un bis repetitas de celle d’hier. La Sunweb voudra certainement de nouveau faire péter les sprinters dès le départ, sur des routes accidentées, notamment dans les cols de Lebrault et de Sarraut tôt dans l’étape. Il faudra ensuite rouler afin de prévenir un regroupement général, le col du Pointu à 50 bornes de l’arrivée offrant cependant une nouvelle occasion de lâcher les sprinters en fin d’étape.

Dimanche sur les Champs, c’est avantage Kittel puisque la puissance brute parlera. Si Matthews et Kittel en gagnent chacun une, la différence se fera lors des sprints intermédiaires et sur les places de 2e ou 3e dimanche…

Les Alpes

On y est, les deux grandes étapes alpestres de ce Tour de France.

Je pense toutefois que le Tour se jouera jeudi, sur les pentes de l’Izoard, puisque l’arrivée se jugera en haut. Ce Tour de France se gagnera probablement par quelques secondes, je crois que les principaux favoris voudront se marquer aujourd’hui pour essayer de se départager dans l’Izoard jeudi.

Chose certaine, spectacle garanti notamment avec… Alberto Contador?

Aru, le mieux placé?

Beaucoup d’énergie déployée ce week-end sur les deux étapes du Massif central pour, au final, peu de changement au classement général. Le fait du week-end est évidemment le passage du maillot jaune de Fabio Aru à Chris Froome.

Même si Aru a été battu à la pédale samedi, probablement en raison d’une faute de placement au pied de la dernière bosse par manque d’équipiers, je pense que l’Italien doit être rudement content de s’être débarrassé du maillot jaune. Il demeure à une poignée de secondes de Froome, et son équipe et lui n’ont plus à assumer le poids de la course. C’est parfait pour lui, il pourra s’employer à passer à l’attaque mercredi et jeudi prochain.

AG2R: pourquoi?

Sur la route vers le Puy-en-Veley hier, je n’ai pas compris pour les AG2R – La Mondiale ont continué de rouler une fois que Froome ait réintégré le peloton de tête après son incident mécanique au pied du col de Peyra Taillade. À ce moment, la responsabilité de la course revenait aux Sky, sans aucun doute.

Au lieu de ça, Chris Froome était bien trop content de trouver dans l’équipe de Chambéry des coureurs qui faisaient parfaitement son jeu. Je ne comprendrai jamais ce genre de comportement, y’a pas de cadeaux à faire sur le Tour!

Les Alpes

Les étapes de mercredi et jeudi devraient faire bouger le classement général sans nul doute. Avec quatre coureurs à moins de 30 secondes du maillot jaune et avec seulement six étapes à faire, c’est un Tour de France très serré qui se déroule sous nos yeux. N’oublions pas non plus Dan Martin et Mikel Landa, qui sont tous deux à un peu plus d’une minute de Chris Froome.

C’est peut-être dans les derniers kilomètres de l’étape de jeudi, sur les pentes du col d’Izoard, que le Tour sera décidé… tout en n’oubliant pas le dernier chrono samedi à Marseille, à l’avantage de rouleurs comme Froome et Uran.

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