Déjà la 9e édition des GP de Québec et Montréal à partir de vendredi, tout un succès pour l’organisation de ces épreuves qui se sont taillées une belle place et une belle réputation dans le calendrier WorldTour.
202 kms à parcourir vendredi sur le GP de Québec, soit 16 tours du circuit qui, chaque fois, propose la côte de la Montagne comme juge de paix, mais aussi la côte des Glacis qui fait mal aux jambes. La dernière ligne droite (la rue Saint-Louis), en particulier, est difficile à négocier, car très longue: pour s’imposer, il faut savoir partir au bon moment!
À Montréal, le circuit est à mon sens plus difficile, car composé de 16 ascensions de la côte Camilien Houde sur le Mont Royal (195 kms). Casse-pattes! Et il faut encore chaque fois se taper la côte Polytechnique sur le campus de l’U. de Montréal, pas simple.
Les favoris
Si la liste finale des partants ne sera connue que 24h à l’avance, on a déjà une bonne idée des coureurs présents sur les deux épreuves.
Parmi les 25 premiers au classement WorldTour actuel, neuf sont présents sur ces épreuves, dans l’ordre: Greg VanAvermaet (10e), Michael Valgren (11e), Michael Matthews (14e), Alexander Kristoff (18e), Tim Wellens (19e), Oliver Naasen (20e), Jakob Fuglsang (22e), Daryl Impey (24e) et Jasper Stuyven (25e).
D’autres ne manqueront pas d’attirer l’attention: les coureurs canadiens bien sûr, avec notamment un Hugo Houle en bonne condition actuellement pour Astana, mais aussi les Marc Soler, John Degenkolb, Sep Vanmarke, Rui Costa, Sdenek Stybar, Arthur Vichot, Matej Mohoric, Sonny Colbrelli, Henrico Gasparotto, Sam Bennett, Simon Spilak, Roman Kreuziger, Alexis Vuillermoz ou encore Edvald Boasson Hagen.
Pour le GP de Québec, misez un coureur avec une belle pointe de vitesse, capable de s’imposer dans un sprint sans équipier, en faux-plat ascendant. Je pense surtout à Michael Matthews, déjà deux fois sur le podium de l’épreuve qu’il connait donc parfaitement bien. Une belle interview avec lui a été diffusée ce matin par Cyclingnews.
Son plus proche rival sera probablement Greg Van Avermaet, trois fois sur le podium de l’épreuve et 2e ces deux dernières années! Il voudra enfin remporter cette satané course qui lui échappe depuis deux ans…
Je verrais bien également un Oliver Naasen s’imposer, ou encore Alexandre Kristoff qui dispose de la puissance nécessaire. Rappelons que ce dernier a gagné sur les Champs Élysées fin juillet.
Sonny Colbrelli? Si ca arrive au sprint, ce qui est probable, pourquoi pas? Il dispose d’une équipe Bahrain-Merida forte pour l’épauler.
Un sprint sur la rue Saint-Louis entre tous ces coureurs (Matthews, Van Avermaet, Naasen, Kristoff, Colbrelli) aurait de la gueule!
Attention cependant à certains finisseurs capables de s’extirper du paquet dans les deux derniers tours et de tenir devant jusqu’à l’arrivée. Je pense par exemple à un Michael Valgren, un coureur taillé pour ce genre d’épreuve et qui dispose non seulement d’une pointe de vitesse, mais aussi d’une formation Astana très intéressante. Edvald Boasson Hagen est également un sacré client sur ce genre de final lorsqu’il est en forme.
À Montréal, il faudra de meilleurs grimpeurs-puncheurs, résistants également sur les portions plates. Les Mohoric (très en forme en ce moment), Spilak, Van Avermaet, Boasson Hagen, Kreuziger, Fuglsang seront logiquement avantagés, mais ce sont toujours les coureurs qui font la course…
Pour les Canadiens, y’a du beau monde! Je pense que les meilleures chances résident chez Hugo Houle qui sort d’un excellent mois d’août et qui est rompu au rythme de ces courses WorldTour où ca s’emballe dans le final. Mais des coureurs comme Ryan Anderson, Rob Britton, Bruno Langlois, James Piccoli (vainqueur du général du Tour de Beauce plus tôt cette saison) voire Matteo Dal-Cin ou Adam Roberge ne sont pas à prendre à la légère. Ils ont la caisse pour tenir devant un sacré bout de temps! Espérons que les Canadiens se montreront agressifs et décomplexés par rapport à l’armada européenne…