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Vuelta: rien n’est joué!

On voit plus clair sur la Vuelta après le chrono hier où Primoz Roglic a fait coup double, étape et général.

Le voilà donc leader de la course, et il dispose d’une bonne équipe Jumbo Visma pour l’épauler.

Rien n’est pourtant gagné selon moi quant on voit le programme des prochaines étapes d’ici à mardi prochain. Les Movistar de Valverde et Quintana trouveront terrain à s’exprimer!

Surtout que Roglic ne peut plus compter sur des chronos pour faire la différence.

Le prochain rendez-vous c’est vendredi, avec l’arrivée en altitude à Los Machucos.

Ca ne s’arrêtera pas là, avec de nouvelles arrivées en altitude dimanche au sanctuaire Del Acebo, puis lundi prochain vers l’Alto de la Cubilla. Aie. Les Movistar peuvent y renverser la course et je suis certain que Valverde nourrit des ambitions sur la course, car à 39 ans, tu veux pas laisser passer pareille occasion de remporter à nouveau ton tour national.

Mardi prochain, lors du jour de repos, je crois qu’on saura avec quasi-certitude qui aura gagné cette Vuelta, les dernières étapes étant moins difficiles.

Le joker de cette Vuelta? Comme prévu, Tadej Pogacar, le jeune slovène de 20 ans. Jusqu’où peut-il aller?

Vuelta: un plateau faible?

La Vuelta s’élance ce week-end du côté de Torrevieja, sur la côte Est du pays.

Troisième grand tour de la saison, le plateau de cette Vuelta m’apparait plus faible cette année, presqu’un peu triste.

L’ambiance est peut-être plombée par cette « récente » victoire sur papier de Chris Froome sur la Vuelta 2011, suite au récent déclassement de Juan José Cobo, dont il ne faisait aucun doute, déjà à l’époque de la course, qu’il marchait sur la sauce.

Enfin peu importe, ce n’est pas la première fois, ni la dernière, qu’on ré-écrit des pages de l’histoire du cyclisme…

Alors, qui pour une victoire en Espagne?

Pour moi, l’équipe à battre sera la Jumbo-Visma, qui aligne Steven Kruijswijk et Primoz Roglic, deux potentiels vainqueurs. Roglic est certainement plus « frais » que Kruijswijk qui a beaucoup donné sur le Tour de France. La Jumbo-Visma a de grandes ambitions, voulant devenir aussi puissante que Ineos l’an prochain, et a allongé le budget pour recruter Tom Dumoulin. Ca commence maintenant!

L’autre équipe à surveiller, c’est Astana bien sûr, qui se présente en Espagne avec deux leaders également, soit Miguel Angel Lopez et Jakob Fuglsang. Leur collectif apparait très puissant.

Il faudra bien entendu surveiller la Movistar, dont c’est le tour national. Valverde bien sûr, mais aussi Nairo Quintana, qui a un Tour de France en demi-teinte à se faire pardonner. Rappelons que Quintana a signé chez Arkea-Samsic pour l’an prochain, faudra voir quel impact ca a sur la motivation des Espagnols à travailler pour lui.

L’autre favori, c’est Rigoberto Uran chez EF. Je pense qu’il est en bonne condition, du moins il l’était sur le Tour et il s’est entretenu.

À cette liste on peut ajouter quelques autres coureurs à surveiller: Rafal Majka, Esteban Chaves, Louis Meintjes, Fabio Aru qui progresse de course en course, voire Wout Poels chez Ineos ou encore son co-équipier Tao Geoghegan. Pierre Latour chez AG2R – La Mondiale fait également son retour sur les grands tours, après des blessures l’ayant écarté du Tour. Thomas de Gendt, quel coureur!, bouclera de son côté son 3e grand tour de la saison, un exploit dans le cyclisme moderne. Et le jeune Tadej Pogacar, 20 ans, est également au départ, pour l’équipe UAE d’Aru.

Ca se jouera où?

La Vuelta pourra se jouer n’importe où bien sûr, les coureurs exploitant aujourd’hui tous les terrains, même les descentes ou le vent pour créer des bordures. Certaines étapes seront toutefois clé pour le général, parce que montagneuses.

Curieusement, la dernière semaine est probablement plus facile que la 2e semaine, ce qui est inhabituel pour un grand tour.

La 5e étape et son arrivée à l’observatoire de Javalambre, après 170 bornes, sera le premier test révélateur pour le général.

La Vuelta a aussi cédé à la mode des étapes courtes mais accidentées, comme cette 9e étape du côté d’Andorre, avec seulement 94 kms mais trois ascensions et une arrivée en altitude. L’étape démarre dans le premier col, voilà qui lancera la course très tôt. Et dès le lendemain, lors de la 10e étape, le chrono de 36km du côté de Pau.

Deux autres étapes très accidentées en 2e semaine forgeront le général: la 13e étape de Bilbao à Los Machucos d’abord, puis la 16e étape et son arrivée en altitude à Alto de la Cubilla.

En dernière semaine, je ne vois que la 18e étape vers Becerril de la Sierra avec un fort potentiel de changer le classement général.

Pour suivre la course depuis le Canada, la meilleure option est probablement tiz-cycling.

Une nouvelle ère Bernal?

Le chiffre: 22 ans.

Et vainqueur du Tour!

Je vous l’avais dit il y a plus de trois semaines: pour moi, Egan Bernal était le grand favori de ce Tour de France.

Premier colombien vainqueur du Tour de France, voilà plus de 30 ans et les exploits de Luis Herrera et Fabio Parra que la Colombie attendait ce moment. Aujourd’hui, c’est toute la Colombie qui va « virer fou » pour Egan Bernal, désormais demi-Dieu dans son pays natal.

Et à 22 ans, Bernal devient le plus jeune vainqueur du Tour depuis une sacrée plombe. Sans remonter aux origines, on n’avait pas vu ca depuis Laurent Fignon en 1983. Autant vous dire que la victoire d’Egan Bernal sur le Tour cette année pourrait ouvrir une nouvelle ère dans l’histoire de cette course, et que Bernal pourrait « facilement » gagner 5 Tours de France, voire plus, durant sa carrière. Un manager – Brailsford chez Ineos – pourra construire sur ce coureur pour quasiment une décennie!

Ceci étant dit, je favorisais personnellement une victoire de Juilan Alaphilippe, qui l’aurait bien mérité. Alaphilippe et tout le cyclisme français – Pinot, Bardet, Barguil – ont mordu la poussière dans les Alpes et ca a fait mal au coeur par moment. L’abandon de Pinot aura marqué les esprits, on avait mal pour lui à le voir sur les tous derniers hectomètres de son parcours; difficile de ne pas rester insensible à sa douleur et son désespoir.

Idem pour le Canadien Mike Woods, qui aura bien tenté sur les dernières étapes dans les Alpes, s’échappant du peloton à plusieurs reprises. Hier, le Requin de Messine, Vicenzo Nibali, était simplement trop fort; il n’y a pas de honte à céder à plus fort que soit!

Bref, pour moi, ce Tour est bel et bien le meilleur Tour de France depuis des décennies, peut-être depuis 1989 et la victoire de Greg Lemond par 8 secondes sur Laurent Fignon. Nous avons tout eu: des exploits sportifs, des surprises, des déceptions, des coups de bordure, des chutes et même la météo et des blessures s’en sont mêlées. Un grand Tour de France, et un vainqueur plein de promesses pour l’avenir.

Egan Bernal, an 1…

Et ce mot, de Christian Prudhomme, directeur du Tour, pensant à Julian Alaphilippe: « l’audace appelle l’audace ». Si on n’avait qu’une leçon à retenir de ce Tour de France exceptionnel, ce serait celle-là…

Tour: ils ne sont plus que six!

À moins d’une semaine de l’arrivée à Paris, ils ne sont plus que six à pouvoir rêver de la consécration suprême dans le monde du cyclisme: Alaphilippe, Thomas, Kruijswijk, Pinot, Bernal et Buchmann.

Auteur d’un week-end remarquable, Thibault Pinot ne serait plus qu’à… 10 secondes du maillot jaune s’il n’avait pas perdu 1min40 dans le coup de bordure l’autre jour… De quoi nourrir des regrets. Ceci étant, il apparait aujourd’hui être le coureur avec les meilleures jambes sur ce Tour, capable de larguer tout le monde à la régulière sur les pentes les plus fortes. S’il évite la maladie, talon d’Achille de Pinot, les Alpes pourraient le servir remarquablement bien.

Alaphilippe demeure un prétendant crédible et sérieux selon moi, même s’il a montré les premiers signes de fatigue à quelques hectomètres de l’arrivée dimanche vers le Prat d’Albis. Il a également payé son inexpérience à ce niveau: il n’aurait jamais dû répondre à l’attaque de Pinot, pouvant alors se contenter de marquer ses plus proches rivaux au général. Plus encore, repris, ce n’était pas à lui de mener ainsi le groupe Thomas sur 2 kms, il aurait dû reprendre les roues bien sagement.

Pour les trois autres, difficile de dire aujourd’hui comment ils passeront les Alpes. Ce Tour de France se jouera sur la récupération, c’est très clair. Et sur la météo, car on annonce un nouvel épisode caniculaire cette semaine en France… et plus de 40 degrés sont annoncés sur les routes du Gard, près de Nîmes, dès mardi. Aie. Pinot, en particulier, n’aime pas ces températures très chaudes. Avantage Bernal?

Bref, ce Tour de France est passionnant. Alaphilippe finira-t-il par craquer? Jusqu’où ira Thibault Pinot? Thomas pourra-t-il trouver l’état de grâce dans la dernière semaine, comme l’an dernier? Et Kruijswijk, que lui reste-t-il?

Pour les autres, le podium est à son sens grillé, sauf défaillance importante des six premiers du général. Les Uran, Landa, Quintana, Bardet, Woods, Barguil, Fuglsang, Porte et autre Mollema, Martin, Aru ou encore Ciccone voudront désormais « sauver » leur Tour par une belle victoire d’étape.

Le maillot à pois pour Pinot?

Je pense que Thibault Pinot visera le maillot à pois dans les Alpes, n’accusant que 14 points de retard sur Tim Wellens actuellement. S’il parvenait à ramener ce maillot à Paris et à monter sur le podium, ce serait un sacré beau Tour de France pour le coureur lorrain.

Le maillot vert

C’est plié pour Peter Sagan. Son 7e maillot vert, record absolu!

Le maillot blanc

C’est également plié pour Egan Bernal, après un court intermède par Enric Mas il y a quelques jours. David Gaudu est désormais trop loin (plus de 12 minutes) et privilégiera son service auprès de Thibault Pinot.

Alaphilippe: c’est monstrueux!

Premier (et dernier) grand chrono hier sur le Tour de France: inutile de vous dire que tout les favoris sont à bloc, Geraint Thomas le premier. Les enjeux sont colossaux.

Et au final, Julian Alaphilippe sait répondre présent à la pression, offrant une performance exceptionnelle qui lui vaut non seulement de conserver son maillot jaune, mais aussi la victoire d’étape.

Autrement dit, Alaphilippe a accru hier son avance sur tous ses adversaires, Ineos compris.

C’est monstreux comme performance!!!

Alaphilippe peut-il gagner le Tour? Bien sûr que oui! Plus de 30 ans après la victoire de Bernard Hinault, la France n’a jamais eu un coureur aussi bien placé, ayant autant de chances, à un peu plus d’une semaine de Paris.

Alaphilippe dispose désormais de 1min26 d’avance sur Geraint Thomas et plus de 2 minutes sur Steven Kruijswijk, ses deux principaux adversaires puisque le 4e du général est son coéquipier Enric Mas qui, auteur d’un excellent chrono hier, pourra l’épauler en haute montagne.

Alaphilippe dispose donc d’une très belle marge, et pourra se permettre de courir au millimètre lors des grandes étapes de montagne, les autres devant se dévoiler, pas lui.

Ca sera d’ailleurs intéressant, car les Ineos sont désormais forcés de bouger, eux qui habituellement défendent à ce stade-ci de la course. Thomas, sur qui tous les espoirs reposent étant donné la valise prise par Bernal hier, devra donc attaquer, Alaphilippe pouvant se contenter de suivre sa roue. Et de le flinguer à son tour en vue de la ligne d’arrivée. Pas de cadeau!

La route est cependant encore longue, et beaucoup d’étapes à venir sont difficiles, en haute montagne. Ca va se jouer sur la récupération, c’est très clair. À ce chapitre, Alaphilippe et surtout son entourage devront faire fort afin de le préserver de toutes les sollicitations. Les Ineos prépareront des coups c’est clair, usant de leur nombre pour créer une course de mouvement. Je pense qu’Alaphilippe n’est pas forcément mal placé pour répondre, car il trouvera des alliés de circonstance, notamment Pinot et Bardet sur certaines étapes.

Alaphilippe en jaune à Paris, j’y crois! Et ca fait de ce Tour de France une course passionnante. Tiendra-t-il?!

Les revers

Quelques déceptions hier, notamment du côté de Quintana, de Bardet, de Barguil, de Fuglsang et de Landa dont on espérait mieux.

La défaillance de Bardet à la Planche des Belles Filles s’est confirmée hier: y’a quelque chose qui cloche chez lui. Bardet essaiera certainement de sauver son Tour par une victoire d’étape en montagne, du coup il ne faudra pas se surprendre s’il se laisse décrocher sur les prochaines étapes, question de ne plus représenter une menace au général.

Quintana, je ne comprends pas.

Les succès

Assurément Steven Kruijswijk, auteur d’un excellent chrono, de même que Thibault Pinot. Ce dernier peut-il encore rêver d’un podium à Paris? Ca sera difficile, il lui faudra passer Buchmann, Bernal, Mas et Kruijswijk pour cela. S’il n’avait pas perdu 1min40 dans ce coup de bordure, il serait aujourd’hui 3e du général, pas très loin de Geraint Thomas…

Mention très bien également à Rigoberto Uran, qui a sorti un excellent chrono hier. Il sera le joker de cette dernière semaine.

Le Tourmalet

L’étape d’aujourd’hui se termine en haut du Tourmalet, toutefois escaladé par son côté le plus roulant. Avant, le col du Soulor ne posera pas de problème, tout en étant une rampe de lancement parfaite pour des échappés loin au général qui voudraient s’imposer au Tourmalet.

Pour Alaphilippe, seule la longueur de l’ascension finale, 18km, pourrait poser problème si on parvient à l’isoler rapidement. Son équipier Enric Mas semble toutefois sacrément costaud, ca sera difficile de le lâcher. Les trois derniers kms plus pentus après Super Barèges devraient avantager le coureur français qui dispose manifestement d’un excellent rapport poids-puissance.

L’étape de dimanche vers le Prat d’Albis sera plus compliquée à gérer, car notamment plus longue (185kms) et comportant trois ascensions dans les 60 derniers kms (Port de Lers, le difficile Mur de Péguère puis l’ascension finale vers le Prat d’Albis). Attention en particulier au Mur de Péguère, c’est là qu’un nouveau chapitre du Tour pourrait être écrit!

Tour de France: les enjeux du chrono

Le contre-la-montre aujourd’hui présente de nombreux intérêts compte tenu du classement général actuel du Tour de France.

Relativement court (27 km) avec quelques bosses du côté de Pau, ce chrono est le seul de l’épreuve cette année. Il ne faudra pas se louper, même si les Pyrénées et les Alpes ne sont pas encore passées.

Premier enjeu, Alaphilippe: pourra-t-il rester en jaune? Avec 1min12 de priorité sur Thomas et 1min16 sur Bernal, c’est jouable sur la courte distance. Mieux, l’écart avec les deux coureurs Ineos apportera une première indication de la réelle menace que constitue Alaphilippe pour le général de ce Tour de France. Depuis quelques jours, il est clair que la France s’est mis à rêver, et Alaphilippe a désormais la pression. Prenant visiblement du plaisir à être en jaune, je crois qu’Alaphilippe peut nous surprendre longtemps et il dispose d’Enric Mas comme équipier de luxe en montagne.

Deuxième enjeu, qui de Thomas ou Bernal prendra l’avantage sur l’autre pour le leadership de l’équipe Ineos dans les Pyrénées et les Alpes? Le chrono sera capital pour voir les forces en présence, et surtout la récupération des deux coureurs. Si l’équipe joue la carte officielle de « il n’y a pas de compétition entre Thomas et Bernal », la réalité est tout autre et aujourd’hui, on aura les réponses « à la pédale ». Je suis convaincu qu’ils feront ce chrono à fond.

Troisième enjeu, Thibault Pinot. Ce chrono nous permettra de voir si le Français peut gagner ce Tour. Pour cela, il doit faire jeu égal avec les Ineos, car il ne peut plus se permettre de perdre de temps. La fraicheur physique sera déterminante et Pinot a travaillé le chrono à l’entrainement. C’est le moment où il faut que ça paye!

Quatrième enjeu, Nairo Quintana. Le coureur Movistar a assez bien passé la première moitié du Tour, et affirme avoir de très bonnes sensations. Le Colombien a axé sa saison sur le Tour et il a déjà bien fait sur les épreuves chronométrées, nous saurons aujourd’hui s’il peut rêver de remonter sur le podium à Paris. S’il passe au travers, ce sera une nouvelle déception pour le coureur.

Cinquième enjeu, les autres favoris que sont Steven Kruijswijk, Jacob Fuglsang, Rigoberto Uran ou Romain Bardet. Ils doivent nous sortir un grand chrono pour espérer être à la lutte pour le podium à Paris.

Bref, ce chrono est super-intéressant car il survient après déjà 12 étapes très usantes, et qu’il sera donc révélateur des capacités de récupération de tous et chacun. Avant d’aborder une dernière semaine elle-aussi musclée… pas simple de passer du 55×11 au 39-27 et inversement!

Rohan Dennis

L’abandon surprise et sans raison apparente de Rohan Dennis chez Bahrain-Merida fait couler beaucoup d’encre depuis quelques heures.

C’est assez surprenant en effet de constater que même son équipe ne peut avancer de raison pour cet abandon.

Dennis n’est pas malade, ayant même attaqué en début d’étape. Il n’avait pas chuté, ni n’avait connu de bris mécanique.

Le plus probable et qu’on ne nous dit pas?

Le plus probable, c’est que Dennis n’avait pas reçu l’autorisation de son équipe pour se porter ainsi à l’attaque sur cette étape montagneuse, à la veille d’un chrono dont il était l’un des favoris. Frustré de cette situation et d’une accumulation de faits similaires cette saison, Dennis a probablement pété les plombs et tout laissé tomber. Il est évident qu’il ne sera plus chez Bahrain l’an prochain et qu’il devrait courir assez peu pour le reste de la saison.

Dennis murissait le projet de s’attaquer au record de l’heure, je pense que le timing est désormais très bon!!!

Quintana chez Arkea-Samsic

Ca a de quoi surprendre: Nairo Quintana a signé pour trois ans chez l’équipe continentale pro Arkea-Samsic de Warren Barguil et Andrei Greipel.

Ca a de quoi surprendre, cette équipe n’évoluant pas « dans la ligue majeure » du cyclisme. On sait cependant qu’Arkea vise une licence WorldTour dès l’an prochain, et c’est peut-être dans cette optique qu’elle cherche actuellement à renforcer son effectif.

Quintana saura-t-il cohabiter avec Barguil, les deux ayant des ambitions sur le même terrain?

Une deuxième partie de Tour très difficile

L’avis est unanime si on prend le temps de lire les déclarations de nombreux coureurs à l’occasion du premier jour de repos: le peloton est déjà très fatigué, les 10 premiers jours de course ayant été très exigeant.

Pour certains coureurs d’expérience, c’est du jamais vu: ils n’ont jamais été aussi fatigués avant d’aborder les grosses difficultés de l’épreuve.

Car cette semaine, on aborde les Pyrénées, puis il y a le chrono vendredi, et on enchainera rapidement avec les Alpes après deux étapes « de transition » (si elles existent encore!) vers Nîmes puis Gap.

Autrement dit, ce Tour de France se jouera beaucoup sur la fraicheur physique. Et à ce chapitre, force est de reconnaitre qu’Ineos, Geraint Thomas et Egan Bernal en premier lieu, ont un avantage. Ils ont couru au millimètre jusqu’ici, ils bénéficient également d’années d’expérience au chapitre de la récupération et de son optimisation. L’équipe a également les moyens financiers.

Aujourd’hui vers Toulouse, l’étape est promise aux sprinters. L’arrivée est large, ca sera un sprint massif avec les Colbrelli, Sagan, Ewan, Matthews, Viviani, Groenewegen, Kristoff, Greipel et autres spécialistes de l’exercice.

Misez Groenewegen!

Ennuyant, le Tour?

Petit bilan du Tour de France jusqu’ici, alors que les coureurs soufflent un peu aujourd’hui à l’occasion du premier jour de repos de l’épreuve.

J’ai lu certains d’entre vous affirmer sur ce site que le Tour de France était ennuyeux cette année. Je ne suis pas d’accord!

Je me suis régalé toute la dernière semaine. Seul petit bémol, je demeure comme plusieurs d’entre vous frustré de voir les chances de succès d’une échappée systématiquement condamnée en raison des oreillettes.

À part cela, ca été passionnant. Un impressionnant chrono par équipe, à 57km/h de moyenne excusez-un-peu. Faut quand même le faire! Un magnifique et remuant Julian Alaphilippe sur la route d’Épernay, victoire d’étape solo et nouveau maillot jaune. Deux belles étapes dans les Vosges, et Dylan Theuns qui s’impose à la Planche des Belles Filles, battant Giulio Chiccone qui prend le maillot. Enfin trois étapes récentes de feu, alors que ces étapes auraient dû être relativement tranquilles… Que neni, Alaphilippe nous a remis ca flanqué de Thibault Pinot vers Saint-Étienne… quel panache! Certains ont affirmé que les motos les avaient aidés, je n’en suis pas si sûr.

Enfin hier, très beau coup de bordure des Ineos assisté des Deceuninck et des Movistar, sur la route d’Albi. Ca devait être une étape relativement tranquille, les 30 derniers kilomètres ont été avalés à un train d’enfer et il était évident que les visages étaient très marqués à l’arrivée. Plus de 45 de moyenne sur ces 217 kilomètres!

Ils sont quatre à avoir perdu gros: Richie Porte, Rigoberto Uran, Jakob Fuglsang ainsi que Thibault Pinot. Le mieux placé au général, auteur d’un « sans faute » jusqu’ici, Pinot doit s’en vouloir sur ce coup-là… mais n’a que lui et surtout son équipe à blâmer. Dans les premiers kilomètres de la bordure, on voyait plusieurs Groupama entourer Pinot puis, au fil des kilomètres, plus personne sauf Sébastien Reichenbach. Ils étaient où, les coéquipiers de Pinot au moment où il avait le plus besoin d’eux?! Gaudu, Roux, largués à la pédale.

Les commentaires de Marc Madiot suite à l’étape sont par ailleurs insupportables, presque insolents. La réalité, c’est que Thibault Pinot a perdu comme un cadet hier un paquet de temps sur Bernal et Thomas, et se retrouve à environ 1min15 de ces deux là. Un tel déficit ne se bouchera pas facilement!

Marc Madiot, le spécialiste de Paris-Roubaix, le grand amoureux des Classiques d’avril qui se fait piéger avec son équipe comme un bleu sur un coup de bordure (du cyclisme 101 que tu apprends chez les cadets) lors d’une étape sans grande importance sur la plus grande course du monde, ca fait assez minable merci. Je suis dur, mais je trouve ca impardonnable. On n’est pas sur le Tour du Limousin!

Bravo en tout cas à Deceuninck et Ineos qui ont fait la course en tête, et qui profite de toutes les occasions. Aujourd’hui sur le Tour, il n’y a plus « d’étapes de transition » et la course peut se perdre à tout moment, sur un coup de bordure, dans une descente, ou sur une étape très courte.

À noter que Romain Bardet, lui, n’a pas loupé le coche. De quoi avoir un peu de positif à chérir lors de cette journée de repos!

Alaphilippe: combien de temps tiendra-t-il?

La question qui tue est de savoir combien de temps Alaphilippe gardera-t-il le maillot jaune? Pourrait-il le perdre jeudi sur la route de Bagnères-de-Bigorre? Lors du chrono de Pau vendredi? Samedi au Tourmalet? Dimanche au Prat d’Albis?

Je pense en fait qu’Alaphilippe n’a pas fini de nous étonner et qu’il peut tenir jusqu’aux Alpes la semaine prochaine. Il a prouvé pouvoir passer de grands cols l’an dernier, ramenant le maillot à pois à Paris. Si Enric Mas peut l’épauler en montagne, ca peut le faire et même s’il devait perdre une minute à la bascule d’un col, le diable a suffisamment de talent de descendeur pour recoller dans les descentes.

Rappelons qu’en 2011, Thomas Voeckler avait terminé 4e du Tour après avoir longtemps porté le maillot jaune, transcendé par ce dernier.

Mike Woods

Un excellent début de Tour, puis des journées catastrophiques depuis trois jours.

Woods a d’abord chuté dans un virage, entraînant Geraint Thomas dans sa chute. Du coup, il a perdu 14 minutes au général, et donc toute chance d’un bon classement. On vise désormais les victoires d’étape.

Son équipe a également galéré hier, Uran étant pris dans la bordure. Avec l’abandon de Tejay Van Garderen il y a deux jours, j’imagine que l’ambiance chez EF doit être assez moyenne…

Ketones

On a appris que des coureurs du Tour, notamment la Jumbo-Visma, utilisent un supplément appelé « Ketones », qui permet d’augmenter l’endurance, de bruler du gras, et de booster la récupération. Les régimes « kéto » ont d’ailleurs la cote ces temps-ci auprès du grand public, et ces suppléments sont dans le même esprit. Certaines équipes comme Sky ou Quick Step l’aurait utilisé depuis plusieurs années.

Ce supplément ne figure pas sur la liste des produits interdits par l’UCI. De là à vous darder sur ce produit, je vous invite à la plus grande prudence puisque les études présentent des résultats contradictoires, certaines ayant plutôt démontrées des effets négatifs sur la performance sportive!

Les suppléments d’AICAR seraient également en circulation dans le peloton actuellement.

Le coupable: oreillettes ou capteurs de puissance?

Je vous rejoins sur l’ennui lorsque je vois ces échappées matinales partir, alors que tout le monde sait éperdument qu’il n’y a aucune chance de succès. C’est triste, et ca tue la course.

Certains accusent les capteurs de puissance. Je n’en crois rien. Theuns et Ciccone, dans la Planche, ils s’en foutaient pas mal de leurs watts, ils ne pensaient qu’à appuyer pour en finir avec l’arrivée.

Pour moi, le problème reste le même: grâce aux oreillettes, les directeurs sportifs interviennent dans la course en temps réel, donnant un grand avantage au peloton face aux échappées. Les directeurs sportifs deviennent en quelque sorte le 9e coureur de l’équipe… et c’est injuste pour les échappées. Sans ces oreillettes, les coureurs auraient à redescendre dans les bagnoles pour obtenir des infos, ce serait donc moins en temps réel et plus à l’instinct. Essayons, pour voir!

Pinot, la France attend…

Très belle étape selon moi hier vers la Planche des Belles Filles où comme prévu, certains ont déjà perdu le Tour de France très certainement.

Et en premier lieu, Romain Bardet, lâché sur les dernières rampes. Personne n’explique pour l’heure la défaillance, mais une révision des objectifs s’impose assurément pour AG2R – La Mondiale, dont le collectif n’a pas été au mieux sur l’étape par ailleurs.

Exit également du général les Fabio Aru, Alejandro Valverde, Warren Barguil et Bauke Mollema. Les Vicenzo Nibali, Richie Porte et Nairo Quintana sont déjà en sursis.

Ils ont passé le test

En premier lieu, Geraint Thomas qui marque un avantage psychologique, prenant même l’ascendant sur son équipier Egan Bernal. Si le Tour est encore long, Thomas n’a pas loupé ce premier rendez-vous et rassure donc un peu tout le monde.

Julian Alaphilippe a très bien limité la casse, attaquant à quelques hectomètres de la ligne et ne perdant son maillot jaune que de six secondes face à Chiccone. Sur cette démonstration, il est évident que le numéro 1 mondial est parti pour un grand Tour de France, et il peut par exemple rêver du maillot à pois à Paris.

LA révélation du jour selon moi est Thibault Pinot, qui fait presque jeu égal avec Thomas et qui confirme donc sa grande condition. Plus de 30 ans après la victoire de Bernard Hinault sur le Tour 1985, les Français tiennent donc là leur meilleur espoir d’une victoire au général, et Pinot peut le faire cette année, c’est clair. Bien épaulé par un excellent David Gaudu dans le final, Pinot devra courir au millimètre sur les étapes de montagne pour grappiller du temps aux Ineos Thomas et Bernal, mais ca peut le faire s’il court intelligemment. C’est emballant.

Le test est également concluant du côté de Michael Woods, qui a pu accompagner Rigoberto Uran dans le final. Ils sont tous les deux très bien placés au général, et pour l’heure leur équipe ne voudra pas compromettre les chances d’un bon résultat. Je pense donc que Woods et Uran seront co-leaders pour encore un moment, le temps d’arriver dans les Pyrénées et de voir lequel des deux est le plus fort. Pour Woods, l’objectif n’est donc pas encore clair: le général, ou une victoire d’étape? Il est trop tôt dans la course pour pouvoir l’affirmer.

Attention également à Jakob Fuglsang qui n’a jusqu’ici rien perdu de grave. Il est présent.

À ce stade-ci de la course, je miserais pour un podium composé de Thomas, Bernal et Pinot à Paris, mais je ne sais pas encore dans quel ordre!!

De retour!

Après deux grosses semaines de silence, La Flamme Rouge reprend le service normal à partir de maintenant, avec la couverture du Tour de France.

Ne voulant pas être le héros de mes propres aventures, je resterai discret sur mon récent voyage en France et ma participation aux cyclosportives L’Alsacienne et La Marmotte. Je ne suis pas un champion cycliste.

Je dirai simplement que les dix derniers mois ont été les plus difficiles de ma vie et que, dans ce contexte, mes récents résultats sur ces deux belles épreuves cyclistes aident beaucoup dans ma reconstruction.

Merci à tous ceux qui sont venus spontanément me trouver pour me dire un petit mot en reconnaissant mon maillot La Flamme Rouge, que ce soit sur L’Alsacienne ou la Marmotte. Ca me fait toujours grand plaisir! Je pense notamment à cette équipe de Lyon, et nos brefs échanges sur la ligne de départ de la Marmotte dimanche matin dernier. Ou de ce cycliste à l’arrivée de l’Alsacienne venu me trouver et qui lira assurément ces lignes.

Un merci tout spécial également à Pascal et Serge, qui sauront pourquoi. Ainsi qu’à Paolo Marinoni et Ugo Lapierre, qui m’ont permis d’évoluer sur un nouveau vélo exceptionnel: pas un seul cycliste n’a pu rester avec moi en descente sur les deux épreuves. Et je garderai sous silence mon « top speed » atteint dans la descente du Galibier… sauf avec Paolo et Ugo!

Le Tour: aujourd’hui, la Planche des Belles Filles

On entre enfin dans le vif du sujet sur le Tour de France, après un départ certes intéressant, mais sans grand impact pour le général. La seule surprise jusqu’ici selon moi a été le débours de Romain Bardet et son équipe AG2R – La Mondiale sur le chrono par équipe, un exercice probablement trop négligé de leur côté. Résultat, Bardet se retrouve déjà à environ une minute des autres grands favoris, une valise.

Ne manquez pas l’étape d’aujourd’hui vers la Planche des Belles Filles: si on n’y gagnera pas le Tour, certains coureurs le perdront, c’est certain.

On attaque d’abord par le Grand Ballon, via son côté le plus facile. Mais c’est long. Idem pour le Ballon d’Alsace. Ces deux ascensions feront en sorte d’éliminer les sprinters et autres équipiers; le gruppetto se formera tôt!

Le final est dur, ce col des Chevrères étant vraiment difficile dans ses derniers deux kilomètres, pour l’avoir escaladé le 24 juin dernier (photos ci-bas de cette reconnaissance). Une petite route sans rendement, dans la forêt, une pente à 10-11% avec des passages plus pentus, bref un tremplin parfait pour un coureur voulant remporter l’étape et sans grand danger pour le général (Barguil? Dan Martin?).

L’ascension de la Planche des Belles Filles n’est pas très difficile, mais suffisante pour créer une sélection. La dernière rampe de 200m est à 22%, mais ce n’est pas long. Le Tour doit monter plus haut cette année après l’arrivée traditionnelle, mais les travaux n’étaient curieusement pas amorcés il y a deux semaines quand j’y suis passé. Wait and see…

Pour moi, un coureur, un seul, à surveiller: Thibault Pinot. L’enfant du pays. Tout le monde l’attend là.

S’il bénéficie d’un bon de sortie auprès d’Uran, le Canadien Mike Woods y trouvera une étape parfaitement taillée pour ses qualités de grimpeur redoutable sur des fortes pentes.

Je vois bien également un Valverde, le final pentu rappelant parfois celui de la Flèche Wallonne…

Radio Bidon

J’ai participé durant mon séjour en France à deux émissions de Radio Bidon, ce sympathique podcast réalisé par David et Charles. C’est ici.

Fuglsang peut-il gagner le Tour?

Victoire convaincante de Jakob Fuglsang hier sur le Critérium du Dauphiné Libéré, après avoir pris ses responsabilités dans l’ascension finale samedi vers Les Sept Laux Pipay, lors d’une étape remportée par Wout Poels sous une météo apocalyptique puisque des trombes d’eau tombaient sur les coureurs.

J’aime bien Jakob Fuglsang car ce n’est pas un coureur attentiste: il prend toujours ses responsabilités de leader à un moment donné, il assume et paye de sa personne.

La plupart du temps, il court également pour gagner, et rien d’autre.

Fuglsang est l’auteur d’une grande saison cette année, ayant été le principal rival de Julian Alaphilippe sur bon nombre de Classiques du début de saison: 2e des Strade Bianche, 2e de la Flèche Wallonne, 3e de l’Amstel, 3e de Tirreno-Adriatico, 4e du Tour du Pays Basque et vainqueur de Liège-Bastogne-Liège, excusez-un-peu.

Du coup, LA question: Fuglsang peut-il gagner le Tour?

Il a de sacrés atouts: il vient de prouver qu’il peut très bien grimper, il a du punch, de l’expérience et une sacré belle équipe à ses côtés pour l’épauler, même en montagne avec notamment Lutsenko, Izagirre et Cort Nielsen.

La petite faiblesse est peut-être du côté du chrono, bien qu’il a terminé 9e du chrono du Dauphiné, à un peu plus d’une minute du vainqueur Wout Van Aert.

Mature, plutôt bon tactiquement, plutôt calme, je trouve personnellement que Fuglsang a de bien beaux atouts pour une victoire sur le Tour. Il faudra le surveiller de près en juillet prochain selon moi.

Évidemment, l’équipe à battre sera Ineos, avec Thomas qui monte actuellement en puissance du côté du Tour de Suisse, et son armada (Kwiatkowski, Poels, Bernal, et j’en passe!). Mais Astana a également une bien belle équipe, ayant été dominante au printemps.

Bref, je suis d’avis que Jakob Fuglsang est un coureur qui peut prétendre à beaucoup plus sur le prochain Tour de France et ca, c’est plutôt bien pour rendre la course intéressante. Geraint Thomas n’aura peut-être pas qu’à se méfier des Movistar et de quelques autres coureurs, mais aussi des maillots bleu ciel!

Des Yates qui décoivent

Je sais pas vous, mais je trouve que les frères Yates déçoivent beaucoup ces temps-ci. Souvent présentés comme des forces en puissance voire des favoris, chaque fois ils ne tiennent pas la distance… Simon s’est loupé sur le dernier Giro après avoir fait figure d’épouvantail, et Adam qui abandonne hier sur la dernière étape du Dauphiné, apparemment malade. Mouais…

Evenepoel, Acte 1.

Le jeune prodige belge de 19 ans vient de remporter le Tour de Belgique, sa première grande victoire chez les pros, à 19 ans. En attendant beaucoup d’autres, bien sûr. Quel talent!  Et il a gagné en assurant sa victoire lors de la 2e étape, qu’il a gagné solo, plus de 40 secondes devant tous les autres. Phénoménal. Je suis impressionné.

Critérium du Dauphiné: la répétition avant le Tour

La 71e édition du Critérium du Dauphiné Libéré démarre ce dimanche du côté d’Aurillac.

C’est toujours un rendez-vous important car à un mois du départ du Tour de France, c’est l’occasion pour beaucoup de coureurs d’effectuer un vrai test en course afin d’en savoir un peu plus sur leur condition.

Cette année, le Dauphiné présente trois belles étapes de montagne, les trois dernières. Celle vers St-Michel de Maurienne vendredi prochain compte pas moins de 229kms et le col de Beaune dans les tous derniers kilomètres, de quoi faire un bon test autant dans l’ascension que dans la descente rapide juste après vers l’arrivée.

Les deux autres étapes de montagne, samedi et dimanche prochain, seront plus courtes, et donc potentiellement nerveuses, les coureurs étant plus enclin à se lancer dans des grandes manoeuvres dans ces conditions.

Un contre-la-montre a été placé le jeudi, en milieu d’épreuve, sur une distance de 26 kilomètres. En fait, ce chrono est très similaire (et c’est fait exprès) au chrono qui aura lieu à Pau durant le Tour. Test grandeur nature donc pour les coureurs.

Les favoris

Très beau plateau, avec plusieurs coureurs de premier plan qui viennent se tester.

En premier lieu Chris Froome chez Ineos, qu’on n’a pas vu en compétition depuis un petit moment. Il voudra se tester sur le chrono c’est certain, et lors des deux dernières étapes de montagne. Il débarque avec ses équipiers Kwiatkowski, Poels, Moscon, Kyrienka, tous présentis pour le prochain Tour. Ineos a par ailleurs décidé d’envoyer Geraint Thomas sur le Tour de Suisse, question d’éviter les tensions entre Froome et lui à encore quatre semaines du Tour. Il sera toujours temps de se tirer la bourre entre équipiers!

Les français Thibault Pinot, Romain Bardet et Warren Barguil ensuite: ca sera intéressant de voir où ils en sont, en particulier Barguil qui a connu quelques difficultés l’an dernier si on compare avec sa belle saison 2017. Saura-t-il retrouver ses jambes de grimpeur?

Le petit grimpeur de poche David Gaudu pour Groupama-FDJ est également présent. Attention à lui, il pourrait être l’une des révélations de ce Dauphiné.

L’enfant terrible du cyclisme français sera également présent, Nacer Bouhanni pour les deux étapes de sprint. À suivre! Avec lui, c’est tout ou rien. Souvent rien… Il trouvera sur son chemin d’autres sprinters bien sûr, en premier lieu Sony Colbrelli.

On a également Tom Dumoulin qui débarque, après son malheureux abandon en début de Giro. Il tentera de se relancer en prévision du Tour.

Richie Porte chez Trek visera quant à lui de retrouver le premier plan, après une saison assez décevante jusqu’ici. Il pourrait avoir pas mal de fraicheur physique.

Le test grandeur nature sera très important pour Nairo Quintana chez Movistar, question d’ancrer comme il faut son leadership dans l’équipe en vue du Tour. Valverde et Landa sont toujours là dans l’équipe pour maintenir la pression.

Le numéro un mondial Julian Alaphilippe prend aussi le départ, probablement pour s’affuter et peut-être retrouver ses jambes de grimpeur qui lui ont servi à ramener l’an dernier le maillot à poids à Paris en juillet.

Chez Astana, on a aussi Jakob Fuglsang, qui a connu un vraiment très bon début de saison. Où s’arrêtera-t-il? Il pourra notamment compter sur le Québécois Hugo Houle, cette fois-ci présenti pour faire partie de l’équipe du Tour. Houle revient de deux semaines d’entrainement à Tenerife, sera aussi intéressant de voir où il en est, notamment sur le chrono du jeudi.

Autre Canadien au départ, Mike Woods chez Education First. Ca, c’est vraiment intéressant, car Woods devrait assumer le co-leadership de l’équipe sur le prochain Tour de France, avec Rigoberto Uran. Alberto Bettiol, lui aussi auteur d’un sacré beau début de saison, sera également présent pour épauler Woods en montagne.

Bref, je pense qu’on tirera beaucoup d’informations intéressantes en vue du Tour durant ce Dauphiné, informations cruciales même car ce prochain Tour s’annonce sur le papier du moins très ouvert.

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