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Tour, 1ere étape: un beau bazar!

L’invité-surprise de la 1ere étape, c’était pas la Covid-19.

Ni le préfet de la région des Alpes-Maritimes…

Ni même David Lappartient, pour s’entretenir de possibles Mondiaux du cyclisme en Haute-Saône avec A.S.O. dans un mois.

L’invité-surprise, ça été la pluie, qui a transformé la chaussée en une patinoire, après des semaines de sécheresse. Un classique.

Du coup, l’histoire de cette étape, ça été les chutes à gogo. Beaucoup de chutes. Tellement qu’à un moment, c’est la Jumbo-Visma et notamment Tony Martin – il a la légitimité Tony, ça fait longtemps qu’il est dans le peloton, et il a un palmarès – qui en a appelé à une neutralisation afin d’éviter l’hécatombe.

Good call.

Tous ont acquiescé, sauf les Astana qui ont raté une belle occasion de se faire des amis dans le peloton. Le genre de truc dont les coureurs se souviendront, c’est comme ça dans le cyclisme depuis fort longtemps: tu fais pas chier. À une époque, tu faisais pas chier le père Hinault… Si on voit des équipes rouler sur des Astana au cours des prochains jours afin de les bloquer sans raison apparente, vous saurez pourquoi.

Je soupçonne que la directive chez Astana est spontanément venue de Lopez lui-même, qui a cru bon de faire la descente. Total, il s’est payé un beau panneau, a risqué une sacré gamelle et il a vite compris. Hugo Houle était médusé du comportement de sa propre équipe. Fier d’Hugo, il a eu la bonne attitude dans le peloton.

Lamentable (et ridicule) Astana et Lopez, si vous voulez mon avis.

Sinon, un beau sprint à l’arrivée, assez réglo. Kristoff s’est imposé, il a bien joué dans le final en misant sur la roue de Cees Bol chez SunWeb. Y’a du beau monde derrière lui: Bennett, Sagan, Viviani, Nizzolo, Coquard…

Quand même un sacré teigneux ce Kristoff. Vainqueur d’un Tour des Flandres (2015). De Milan SanRemo (2014). De Gent-Wevelgem l’an dernier. Du sprint sur les Champs-Élysées aussi (2018). Il était plutôt discret ces derniers mois, le voici de nouveau au premier plan, porteur du maillot jaune. UAE a ouvert le compteur, de quoi relaxer Pogacar et Aru.

Mais ça ne durera pas, le maillot changera d’épaules aujourd’hui.

Les malchanceux du jour

Pavel Sivakov, que je voyais bien placé à Paris dans trois semaines. Deux chutes, une belle galère durant tout le reste de l’étape, il pointe désormais à plus de 13 minutes au général. Équipier pour le reste du Tour, c’est certain. Les Grenadiers devront miser Carapaz si jamais Bernal échoue: un mal de dos est si vite arrivé!

Thibault Pinot. Quelle poisse! Chute à trois kilomètres de l’arrivée, il ne perd pas de temps au général. Reste à savoir s’il se ressentira physiquement et moralement de sa chute aujourd’hui, l’étape est corsée avec plus de 3700m de dénivelé.

Rafael Valls. Clavicule cassée dans la chute ayant entrainé Thibault Pinot, à 3km de l’arrivée. Course terminée pour le coureur de la Bahrain-McLaren.

John Degenkolb. Hors délai. 18 minutes de retard sur Kristoff. Le jury des commissaires ne l’a pas repêché, malgré cette étape particulière. Je trouve la décision assez sévère.

Ils sont allés au tapis

La liste est impressionnante: Miguel Angel Lopez, Luis Leon Sanchez, Lennard Kamma, Julian Alaphilippe, Rigoberto Uran, Valentin Madouas, David Gaudu, William Bonnet, Rudy Molard, Andrey Amador, Andrei Greipel, Nils Politt, Ben Hermans, George Bennett, Tony Martin, Robert Gesink, Caleb Ewan, Philippe Gilbert, Marc Soler, Edvald Boasson Hagen, Ryan Gibbons, Domenico Pozzovivo, Marc Hirschi, David de la Cruz, Niklas Eg.

Du lot, les plus touchés seraient Rudy Molard (genou), Pavel Sivakov (genou, hanche), Ben Hermans (poignet) et Philippe Gilbert (à confirmer, séjour à l’hôpital).

La 2e étape

Le beau temps devrait être de retour, au grand soulagement des coureurs.

190 kms, tout de même.

Quatre belles ascensions, de quoi faire une sélection progressive.

Ca commencera au km 45, col de la Colmiane, quand même 16km à 6,3%.

Descente, on enchaine immédiatement avec le col du Turini, beau col: 15 km à 7,3%.

Retour à Nice, col d’Èze, un grand classique dans le cyclisme pro. Paris-Nice connait!

On repassera sur la ligne d’arrivée, dernière bosse avec le petit Col des quatre chemins, pour une dernière sélection.

La course se lancera tôt dans l’étape c’est certain.

Misez un baroudeur du style Thomas de Gendt, Tiesj Benoot ou Wout Van Aert, capables de résister devant longtemps.

À moins que… attaque de Pierre Rolland!

À la télé depuis le Québec

C’est un peu compliqué avec FloBikes, notamment du côté du paiement. On te fait payer pour un an…

Pour moi, la meilleure solution parce que la moins chère et la plus flexible demeure FilmOn et France Télévision. Tu regardes le Tour partout, même sur ton portable, et tu peux enregistrer l’étape si tu peux pas être devant ton écran. Pratico-pratique.

Un Tour imprévisible, rebondissements garantis!

Avant cette petite analyse du parcours du Tour cette année, un parcours loin d’être traditionnel, je me demande si la course ira au bout: la Covid-19 menace en France comme ailleurs ces jours-ci.

Rappelons que si deux coureurs ou personnel du staff d’une équipe est positif à la Covid-19, l’équipe tout entière est exclue du Tour. Les chances que cela arrive sont grandes, imaginez un maillot jaune comme Thibault Pinot à quelques jours de l’arrivée obligé à retourner chez lui parce que deux membres du personnel de la FDJ sont positifs à la Covid… ce serait vraiment crève-coeur.

Combien d’équipes seront-elles toujours présentes sur le Tour à l’approche de Paris? On peut se poser la question! Et c’est déjà parti, avec cette histoire de staff positif à la Covid-19 chez Lotto-Soudal hier. Inquiétant!

On rapporte toutefois qu’il serait possible que les organisateurs du Tour assouplissent la règle dans les prochaines heures. À suivre…

Je suis également un peu inquiet pour le déroulement de ce Tour, le préfet de la région de Nice ayant interdit hier l’accès en voiture aux cols des deux premières étapes. Seuls les piétons et les cyclistes masqués y auront accès, et les forces de l’ordre disperseront les gens pour éviter les attroupements sur le bord de la route. Toute la région des Alpes-Maritimes est passée en « code rouge » selon les autorités sanitaires, de nombreux cas récents de Covid-19 y ayant été rapportés.

Pour être atypique, ce Tour de France va être atypique. Et le parcours va certainement y contribuer:

Très peu de cols à plus de 2000m d’altitude. Voulait-on limiter les Colombiens, toujours bien oxygénés?

Très peu de chronos, en fait un seul, en côte, l’avant-dernier jour (Planche des Belles Filles). Voulait-on favoriser Thibault Pinot? (ce dernier chrono est chez lui)

Une seule étape de plus de 200 bornes (218, 12e étape). 11 étapes de moins de 170 bornes, soit grosso modo 4h de course. On a certainement privilégié une course de mouvement. Quand tu as 260 bornes à faire, tu prends ça tranquille sur les 150 premiers kilomètres. Quand tu en as 150 à faire, tu peux te permettre d’attaquer d’entrée!

Un parcours truffé d’étapes compliquées en moyenne montagne, donnant des opportunités d’attaque non seulement dans les ascensions, mais aussi dans les descentes. Plusieurs arrivées sont d’ailleurs situées au terme de courtes descentes assez techniques (2e, 8e, 9e, 18e, 19e étapes). A-t-on voulu favoriser le spectacle et des coureurs comme Alaphilippe?

Chose certaine, spectacle garanti cette année!

Contrairement au passé, par exemple durant l’époque Miguel Indurain, presque toutes les étapes de ce Tour de France sont propices à faire des écarts au général. À l’époque, il était facile d’identifier 8, 10 voire 12 étapes où on savait qu’il ne se passerait rien pour le général. Cette année, c’est tout le contraire!

Ca commencera dès la 2e étape, taillée pour les puncheurs comme Alaphilippe. 187 kms, quatre ascensions (Colmiane, Turini, Èze et col des Quatre chemins), de quoi donner des idées à bien des coureurs. Les grands favoris devront y être très vigilants, même si les écarts à l’arrivée devraient rester minces.

Deux rendez-vous en première semaine, du presque jamais vu: d’abord lors de la 4e étape avec l’arrivée à Orcières-Merlette (7km à 6,7%), puis la 6e étape et son arrivée au Mont Aigoual, après l’ascension difficile du col de la Lusette (12km à 7,3%).

On attaquera ensuite les Pyrénées pour deux courtes étapes (140 et 157 kms), les deux se terminant après une descente rapide. La 8e étape vers Loudenville offre dans son final le Port de Balès (12km à 7,7%) puis le Peyresourde (10km à 7,8%), de quoi faire les premiers gros écarts parmi les favoris.

Deux étapes à surveiller en 2e semaine, qui se termine sur les contreforts des Alpes. La 13e étape d’abord vers Puy-Mary, sur un parcours sacrément casse-pattes (4 400m de dénivelé!!!), pas un mètre de plat de toute la (longue – 191km) journée.

La 15e étape sera magnifique, avec l’arrivée en haut du Grand Colombier (17km à 7,1%) près du Lac du Bourget, une montée réputée longue et difficile. Comme les coureurs auront deux semaines de course usante dans les jambes et deux cols franchis plus tôt dans la journée (montée de la Selle de Fromentel 11km à 8,1% et le Col de la Biche, 7km à 8,9%), je pense qu’on aura une bonne idée du vainqueur du Tour au soir de cette étape.

Il restera alors trois étapes clé avant l’arrivée à Paris.

Pour moi l’étape-reine est la 17e étape, qui se terminera au col de la Loze à 2300m d’altitude. Une étape pas très longue (168km), mais les coureurs devront d’abord franchir le col de la Madeleine (17km à 8,4%), qui laisse toujours des traces.

Je pense qu’au soir de cette étape, les écarts seront établis et le maillot jaune solidement ancré sur les épaules d’un coureur.

168 km encore à franchir le lendemain lors de la 18e étape vers La Roche-sur-Foron, avec quatre cols à franchir. Le premier, le Cormet de Roseland (19km à 6,1%) fera la sélection, puis le col des Saisies, le facile col des Aravis et enfin le Plateau des Glières, une saleté (6km à 11,2%) qui ne laissera que les meilleurs du général devant pour l’explication finale.

Restera le chrono vers la Planche des Belles Filles lors de la 20e étape, 36 kms avec les six derniers kms en côte. Contrairement à beaucoup de monde, je ne crois pas que cette étape fera la différence pour le général, la dernière ascension est assez courte et les écarts ne devraient pas être très conséquents. Le Tour est suffisamment montagneux et difficile avant cette étape pour générer des écarts plus importants.

Mais on ne sait jamais! Un Pinot pourrait être à la lutte avec quelques secondes d’écart au général avec un ou deux autres coureurs.

Le facteur météo

Un Tour en septembre, c’est du jamais vu.

Je pense que le facteur météo interviendra surtout en 3e semaine, dans les Alpes. Les grosses canicules sont probablement à exclure, et si le mauvais temps s’en mêle, il pourrait faire froid ce qui affectera certains organismes plus que d’autres.

Pour le moment, on annonce un temps clément durant les premiers jours de la course.

À la télé

Pour moi, y’a pas photo: le mieux, c’est France Télévision, notamment à cause de la présence de Laurent Jalabert et Thomas Voeckler, tous deux vraiment excellents, notamment au niveau tactique. Encore proches de nombreux coureurs, ils ont des informations privilégiées permettant de bien comprendre les courses dans la course.

Ca sera en tout cas mon choix pour suivre ce Tour de France. J’utilise FilmOn depuis le Québec.

Un Tour féminin en 2022?

Ça a déjà existé, ça serait vraiment bien que revienne. Le président de l’UCI, le Français David Lappartient, a confirmé qu’une course féminine « majeure » par étapes était dans les cartons pour 2022.

C’est une excellente nouvelle! Je prends beaucoup de plaisir à regarder les courses féminines ces temps-ci, des courses souvent plus débridées, où l’on voit davantage d’attaques et de rebondissements que chez les hommes. Le final de la course sur route féminine des Championnats d’Europe a été un régal hier.

Le matos du Tour

Toujours intéressant de regarder ce que les pros utilisent comme matos.

Les vélos

Cette année sur le Tour de France, trois fabricants de vélo équipent deux équipes, soit Canyon (Movistar et Arkea), Specialized (Bora-Hansgrohe et Deceuninck) ainsi que Willier (Astana et Total Direct Énergie). L’investissement doit être colossal pour ces compagnies, mais le jeu en vaut visiblement la chandelle.

Les autres marques: Pinarello (Ineos), Trek (Trek-Segafredo), Giant (CCC), Cervelo (SunWeb), Bianchi (Jumbo), BMC (NTT), Cannondale (EF), Colnago (UEA), DeRosa (Cofidis), Eddy Merckx (AG2R), Factor (Israel), KTM (B&B Hôtels), Lapierre (FDJ), Merida (Bahrain-McLaren), Ridley (Lotto) et Scott (Scott-Michelton).

On pourrait presque dire qu’il y a davantage de constructeurs italiens (Pinarello, DeRosa, Bianchi, Willier, Colnago) qu’il y a quelques années, ces derniers ayant probablement compris que pour résister aux géants que sont Trek, Specialized, Giant et Cannondale, il fallait être en WorldTour.

Les grands absents à ce niveau? Look, Time, Orbea, BH, Moser, entre autres.

Les freins

C’est intéressant: Ineos et Jumbo-Visma rouleront cette année sur des freins classiques à mâchoire, et non pas sur des freins à disque. Un désavantage en descente de col? Il faudra voir!

Ceci étant, une majorité du peloton roule désormais sur freins à disque.

Les roues

À ce chapitre, une bonne diversité existe, avec des Mavic, Shimano, Campagnolo, LightWeight, Corima, Vision, Roval, Cadex, Fulcrum, Black Inc, Zipp, Enve, Bontrager, DT Swiss et Ursus. Petit avantage Shimano au niveau du nombre d’équipes.

Les pneumatiques

Si le tubeless commence à faire sa place, la plupart des équipes roulent encore sur des boyaux, plus légers, plus confortables et offrant un rendement supérieur (on les dit plus rapides, ce qui est souvent confirmé par des tests en soufflerie). Je n’ai pas le détail des sections utilisées, je présume que le plus souvent, c’est du 23 ou 25.

Les groupes

Seulement trois équipes en Campagnolo (Cofidis, Lotto, UEA) et deux en SRAM (Movistar, Trek). Le reste est en Shimano qui domine donc à ce chapitre. À surveiller le possible nouveau groupe Dura-Ace 12 vitesses, annoncé depuis plusieurs mois maintenant. Rappelons que Shimano est le seul fabriquant de groupes complets à ne pas encore proposer de groupes 12 vitesses.

Toutes les équipes seraient en groupes électroniques, mais des cas isolés de coureurs encore en groupes mécaniques peuvent exister, souvent par préférence personnelle.

Le maquillage

Plus fréquent il y a encore 10-15 ans, ca existe toujours bien sûr. Les coureurs ont leurs préférences, ils maquillent parfois leur matériel question de respecter les sponsors officiels de l’équipe. On a par exemple vu sur le Dauphiné des roues Corima maquillées Shimano… mais c’est aussi vrai pour les selles, les chaussures, les lunettes.

La bonneterie

Là aussi, une belle diversité: Rosti, Giordana, Le Col, Sportful, Etxeondo, Nalini, Santini, Castelli, Vermarc, Alé, Rapha, Katusha, Assos, Agu, Craft, Ekoi et Noret.

Tour: les favoris

Le Tour s’élance samedi depuis Nice, beaucoup de sites Internet et d’experts y vont de leurs favoris ces jours-ci.

Voici les miens, et ils sont un peu différents!

1 – Tom Dumoulin. 2e en 2018, il est pour moi celui qui pourrait causer la plus grande surprise, tout le monde parlant plutôt de Primoz Roglic, Egan Bernal ou encore Thibault Pinot. Il était très clair que Dumoulin était en forme ascendante sur le Dauphiné, et une fois son travail d’équipier fait pour Roglic dans le dernier col du jour, Dumoulin ne se relevait pas, preuve qu’il était là pour s’entrainer le plus sérieusement du monde. Ce coureur a une sacré caisse, il passe la montagne, il est teigneux, n’abandonne jamais, et c’est une formidable machine à rouler et à grimper, donc le chrono sur la Planche des Belles Filles l’avant dernier jour devrait logiquement être pour lui. Le vainqueur du Giro 2017 présente une formidable équipe autour de lui, un avantage certain.

2 – Thibaut Pinot. Parce que c’est mon coup de coeur. J’aimerais tant que le Franc-comtois gagne! La France attend toujours un successeur à Bernard Hinault… Le Tour 2020 a été dessiné avec les qualités de Pinot en tête: pas de chronos roulants, pas de grands cols en haute altitude sauf trois (Madeleine, La Loze et le Cormet de Roseland), un Tour montagneux par ailleurs, plein de beaux petits cols culminants autour de 1500m, bref, parfait pour lui. C’est cette année ou jamais pour Pinot! Ceci étant, il faudra voir comment il a récupéré de sa chute au Dauphiné. Son point faible est selon moi son équipe, surtout dans les cols plus longs.

3 – Primoz Roglic. Surpuissant au Dauphiné, il est LE coureur de l’heure et logiquement le grand favori de ce Tour. Sa chute au Dauphiné a été cependant plus sérieuse qu’estimée dans un premier temps, et il existe même une incertitude quant à sa capacité de prendre le départ du Tour samedi. Pour moi, Roglic ne présente qu’une faiblesse: la troisième semaine, en haute montagne. C’est là qu’il sera le plus vulnérable. Mais il aura toute une armada de « guêpes jaunes » autour de lui pour veiller au grain.

4 – Egan Bernal. Vainqueur sortant, il a la pression, surtout depuis que la toute puissante équipe Ineos en a fait son seul leader désigné, écartant même de la sélection Geraint Thomas et Chris Froome. Bernal ne peut pas vraiment se louper sur ce Tour de France! Il aurait été touché au dos sur le Dauphiné, petite incertitude donc pour le coureur colombien. Ce Tour sera plus compliqué pour lui que l’an dernier, il y a moins de cols à plus de 2000m d’altitude où, il y a 12 mois, il a fait la différence (rappelez-vous l’Iseran). Bref, pour Bernal, je pense que ce Tour de France sera compliqué.

Les outsiders

Ils sont nombreux derrière ces quatre grands favoris.

Nairo Quintana. Le coureur colombien a montré des signes de forme cette saison. Mais ce Tour de France est-il assez montagneux pour lui? Coureur souvent peu offensif, je ne suis pas sûr du tout qu’il a ce qu’il faut pour s’imposer sur cette Grande Boucle, en premier lieu l’équipe. Et à 30 ans, on peut se poser la question: ses meilleures années sont-elles derrière lui?

Julian Alaphilippe. Tellement excitant à voir courir! Alaphilippe est un attaquant, et gageons qu’il usera de tous les terrains pour tenter des coups. L’an dernier, c’est la très haute montagne qui a eu raison de ses ambitions, et cette année cette très haute montagne est quasi-inexistante, alors pourquoi pas? Son énergie semble inépuisable, alors s’il se pare de jaune en première ou deuxième semaine, attention à lui, il ne lâchera pas le morceau facilement!!!

Richard Carapaz. Depuis le Giro l’an dernier, il a prouvé qu’il peut être imprévisible. Comment l’exclure de cette liste d’outsiders? Deux points en sa défaveur cependant: il a su tardivement qu’il prenait le départ du Tour, et il est d’abord là pour épauler Bernal.

Pavel Sivakov. Parce qu’un Ineos peut en cacher un autre! Sur ce que j’ai vu au Dauphiné, Sivakov a une sacré condition en ce moment et si Bernal et Carapaz étaient lâchés, Ineos pourrait compter sur lui. À 23 ans, il débute toutefois son premier Tour de France, et il faudra voir s’il peut tenir la distance et la pression. Sa 9e place du Giro l’an dernier apporte toutefois certaines assurances.

Tadej Pogacar. Si l’ouverture se présente, lui aussi peut rêver d’une très belle place, surtout s’il revêt le maillot jaune en 2e semaine. Son équipe UAE a de quoi « tenir la distance » et rappelons qu’il a terminé 3e de la Vuelta l’an dernier.

Mikel Landa. Un gros talent, sans l’ombre d’un doute. Landa nous a habitué à « tout ou rien ». Plus souvent rien d’ailleurs, mais quand il fait « tout », il tient jusqu’au bout. Pour moi, c’est le plus gros joker de ce Tour de France.

Miguel Angel Lopez. Déjà deux podiums sur les grands tours (3e du Giro et de la Vuelta en 2018). Récent 5e du Dauphiné. Une équipe Astana à son service. Bon puncheur, beaucoup d’arrivées sur ce prochain Tour lui conviendront, il peut y jouer les bonifs. De quoi y croire!

Daniel Martinez. Encore un Colombien! Récent vainqueur du Dauphiné, il a créé la surprise. Sur trois semaines toutefois, il n’a pas vraiment de grandes références. Mais je le place comme outsider, alors que je ne vois pas son compatriote Rigoberto Uran dans cette liste.

Emanuel Buchmann. Excellent grimpeur, tempérament porté sur l’attaque, 4e du Tour 2019, il peut aussi surprendre et il a une équipe à son service. Je crois toutefois que ce Tour de France n’est pas assez montagneux pour lui, et davantage réservé aux puncheurs-grimpeurs qu’aux purs grimpeurs comme lui. Touché suite à une chute sur le Dauphiné, sa préparation récente a toutefois été perturbée, et c’est dommage. S’il est « tranquille » en première semaine, qui sait il pourrait se refaire une santé en vue de la 2e et 3e semaine de l’épreuve.

Wout Van Aert. Même si ce Tour de France risque d’être trop montagneux pour lui, le meilleur coureur de cette reprise de saison semble pouvoir tout faire. Et s’il prenait le maillot jaune tôt dans la course et décidait de le défendre à fond? Il a l’équipe pour le faire, et la condition!

Les Canadiens

Sale temps pour les coureurs canadiens dans le contexte du Tour: Woods éjecté de son équipe, pas de coureurs canadiens au sein du line-up d’Israel Start-Up Nation, et voilà qu’Antoine Duchesne à la FDJ est au prise avec une mononucléose.

Autour du (prochain) Tour

Plusieurs nouvelles et informations autour du Tour de France qui partira dans un peu plus d’une semaine depuis Nice.

1 – Couverture télé depuis le Québec. Cette année, pour regarder les étapes en direct, la meilleure option (mais payante) est probablement FloBikes. J’ai plusieurs commentaires très positifs sur ce site. Alex Stieda sera notamment présent pour commenter la course.

Tiz-Cycling met en ligne un stream gratuit, mais qui ne fonctionne pas toujours bien. La couverture est celle des réseaux anglais.

Personnellement, j’aime beaucoup France Télévision, notamment les commentaires de Laurent Jalabert. Pas facile de capter France2 et France3 depuis le Québec. Un moyen possible et que j’ai utilisé avec succès les années passées est le site et l’application FilmOn. Moyennant un abonnement mensuel payant pas plus cher que FloBikes, on a accès à France2 et France3, avec possibilité d’enregistrer (moyennant supplément $). L’application fonctionne bien sur téléphone intelligent, très pratique car tu peux regarder l’étape n’importe où, sur ton téléphone. Ca sera probablement mon moyen de regarder le Tour en direct cette année.

Et évidemment, vous pouvez aussi utiliser un VPN qui simule une localisation géographique différente de votre vraie localisation, ce qui vous permet de contourner les barrières du geocodage et ainsi écouter le Tour sur votre chaîne favorite, pourvu qu’un stream soit disponible. Beaucoup de chaînes européennes transmettent le Tour, incluant en Espagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, etc.

2 – France Télévision. Covid-19 oblige, cette année les commentateurs (Alexandre Pasteur, Laurent Jalabert, Marion Rousse) resteront à Paris et diffuseront donc leurs commentaires depuis la capitale. Thomas Voeckler et Thierry Adam resteront toutefois au contact de la course, sur les motos.

Le Vélo Club de Laurent Luyat sera également présenté depuis Paris.

3 – EuroSport. La chaine sportive diffusera également le Tour de France. Parmi les commentateurs, un certain David Moncoutié. Ca peut être intéressant!

4 – Liste des partants. Elle n’est pas encore disponible, mais les équipes ont commencé à annoncer publiquement les sélections, par exemple Jumbo-Visma ou Ineos. Certaines autres équipes attendent certainement les résultats des courses du week-end, comme les Championnats de France, pour faire les derniers choix.

5 – Canadiens au départ. S’il est déjà presque sûr que Mike Woods sera au départ, on a eu la confirmation aujourd’hui que Guillaume Boivin ne sera pas de la formation Israel Start-Up Nation, et c’est bien dommage puisque Guillaume n’a jamais pris le départ du Tour dans sa carrière. Je suis vraiment déçu pour lui.

Pour Antoine Duchesne à la FDJ, je pense qu’on aura la nouvelle lundi ou mardi prochain, une fois les Championnats de France terminés.

6 – Protocole sanitaire contre la COVID-19. Les organisateurs du Tour ont annoncé dans un document transmis aux équipes les détails des règles qui devront être respectées pour prémunir la course d’éclosions du satané virus.

Parmi ces mesures, le port du masque évidemment, pas de contact entre le public et les coureurs, de fréquents tests de dépistage, un rôle central des médecins d’équipe, pas plus de 30 personnes par équipe staff compris (donc 8 coureurs et 22 membres du personnel encadrant), et finalement si une équipe présente deux personnes atteintes du COVID-19, l’équipe sera exclue de l’épreuve immédiatement. Le Tour irait toutefois de l’avant.

7 – Podium girls. Le Tour a annoncé que c’en était terminé des podium girls, une pratique jugée sexiste à l’heure de « Me Too ». On remplacera par une hôte et un hôte, et les dignitaires seront également moins nombreux sur le podium, Covid-19 oblige. Faudra s’y faire!

8 – Site web du Tour. Le nouveau site Internet vient tout juste d’être mis en ligne.

9 – Velonews. Le site Internet a également lancé récemment une page dédiée au Tour de France. Des podcasts y sont disponibles.

10 – Kruijswijk. Pas de Tour pour le coureur néerlandais chez Jumbo-Visma, il a une épaule fracturée suite à sa chute sur le Dauphiné. Coup dur pour l’équipe. Il a été remplacé par Amund Jansen.

Dauphiné: on va se régaler!

Les amis(es), c’est un Dauphiné Libéré passionnant qui s’amorce demain mercredi, et on va se régaler!!!

Cinq étapes en ligne. Cinq arrivées en altitude. Autrement dit, les grimpeurs/puncheurs seront à l’honneur toute la semaine!

Une étape longue, la première (219 kms), puis quatre étapes assez courtes (environ 150 bornes) et qui s’annoncent donc nerveuses. Chose certaine, toutes les étapes sont casse-pattes, propices à une course de mouvement lancée tôt, et susceptibles de faire travailler l’équipe qui voudra défendre le maillot de leader. Les images devraient également être très belles, avec ces cols du côté de la Chaine des Aravis, entre Annecy et Mégève.

Mais surtout, le plateau est exceptionnel. Il est vrai qu’on est à un peu plus de deux semaines seulement du départ du Tour de France, plus de temps à perdre.

Ca sera d’abord le match revanche entre les Jumbo-Visma et les Ineos. Jumbo débarque avec leurs gros joueurs, Roglic, Dumoulin, Kruijswijk, Gesink et Van Aert. Les Ineos, avec leur équipe « A » également: Bernal, Froome, Thomas, Castroviejo, Kwiatkowski, Sivakov, Geoghegan… Feu d’artifice assuré!!! L’ascendant psychologique, au sortir du Dauphiné, n’est pas négligeable en vue du Tour.

Thibault Pinot a fait de cette course un vrai test, et voudra rester au contact des deux formations ci-haut. À noter que la FDJ aligne également dans son effectif sur ce Dauphiné le Québécois Antoine Duchesne, ce qui est une bonne nouvelle en prévision du Tour. Si Antoine performe bien, une sélection sur le Tour sera probablement dans la poche.

Auteur d’un beau début de saison, Nairo Quintana chez Arkea-Samsic voudra aussi se tester, et on pourra également voir où en est Warren Barguil.

La WolfPack Deceuninck débarque avec Julian Alaphilippe, qui trouvera bien des terrains pour s’exprimer sur ces cinq étapes. Sans complexe, il y a tant d’endroits où il pourra tenter de surprendre le peloton tout entier…

Les Astana du vainqueur sortant Fuglsang s’amènent également, mais sans ce dernier qu’on repose un peu très certainement. Astana misera sur Miguel Angel Lopez. Hugo Houle n’est pas de la partie, il sera sur le Tour de Lombardie samedi prochain, avec un certain Mike Woods pour EF. Dans cette dernière équipe, c’est Rigoberto Uran qui sera le leader bien sûr, épaulé par un Tejay Van Garderen notamment.

Chez Movistar, Alejandro Valverde est de la partie, mais on ignore où il en est actuellement dans sa condition. Enric Mas et Marc Soler seront aussi à surveiller.

Richie Porte défendra l’honneur de la Trek-Segafredo, sans Bauke Mollema ou Julien Bernard cependant.

Chez UAE, le jeune prodige Tadej Pogacar assurera le leadership de l’équipe, mais pas de Fabio Aru. J’ai très hâte de voir ce que pourra faire Pogacar face aux grosses formations.

Romain Bardet sera également présent pour AG2R-La Mondiale, mais dans quel état d’esprit alors qu’il a annoncé hier qu’il quittait l’équipe pour rejoindra la SunWeb en 2021?

Parmi les autres coureurs à surveiller, Mikel Landa pour la Bahrain-McLaren, Emanuel Buchmann chez Bora-Hansgrohe, Dan Martin chez Israel Start-Up Nation, ainsi qu’Adam Yates che Mitchelton-Scott.

Ha oui! Un certain Peter Sagan est aussi de la partie, question de se préparer à une nouvelle conquête du maillot vert sur le Tour. Avec 7 maillots verts ramenés à Paris jusqu’ici, il est le recordman de ce maillot… en route pour un 8e titre? Ca devient presque lassant…

Suivre la course en direct

Pas simple depuis le Québec! J’ai souvent eu du succès avec Tiz-Cycling pour un stream gratuit, mais pas toujours facile avec ce site.

L’Équipe TV diffusera les étapes c’est certain, espérons sans géo-codage.

Vous pouvez essayer des sites comme Steephill.tv qui offrent une sélection de liens, certains pouvant parfois fonctionner depuis le Québec.

Sinon, des sites payants comme FloBikes sont probablement la meilleure option actuellement.

Si vous avez des tuyaux, n’hésitez pas à les partager ici.

Van Aert, ce champion oublié

On parle beaucoup de Mathieu Van der Poel.

De Remco Evenepoel, qui vient de gagner le Tour de Burgos de belle façon.

D’Egan Bernal.

Voire de Cian Uijtdebroeks, la nouvelle sensation belge de 17 ans, tout un numéro celui-là.

Moins de Wout Van Aerts. Et pourtant…

25 ans. Triple champion du monde de cyclo-cross. Champion de Belgique du chrono en 2019. Déjà de nombreux top-10 sur les grandes classiques dont Milan-SanRemo et le Tour des Flandres.

Et, depuis samedi dernier, vainqueur des Strade Bianche, après avoir terminé deux fois sur le podium, en 2018 et 2019.

En bref, samedi sur la course toscane, on a eu droit à la revanche de Van Aert. Celle-là, il la voulait. Pour preuve, on a dit qu’il avait vomi après l’arrivée tant il est allé loin dans l’effort après avoir déposé ses quatre compagnons d’échappée dans la dernière bosse sur chemin de terre, à douze kilomètres de l’arrivée.

Une victoire nette, propre, qui n’a fait aucun doute: il était clairement le plus fort dans ces derniers kilomètres. Et le plus adroit, fort de son expérience exceptionnelle en cyclo-cross.

Surtout, Van Aert a su être patient, et il ne s’est jamais affolé quand Fuglsang est parti à près de 50 bornes de l’arrivée, beaucoup trop loin dans cette chaleur et compte tenu de tous les secteurs de terre battue qu’il restait.

Van Aert sait courir juste, intelligemment, et il s’est imposé en mettant tout le monde d’accord, sans assistance de son équipe dans le final. Il signe son grand retour, plusieurs mois après sa terrible chute lors du chrono du dernier Tour de France. Attention à lui pour les prochaines classiques et notamment Milan-SanRemo le week-end prochain, il sera un sacré client.

Rien à ajouter.

Les autres

Alaphilippe a été victime de malchance, six crevaisons, et s’est activé beaucoup trop tôt dans la course. Ayant péché par orgueil, tout comme toute son équipe Deceuninck, la leçon portera je pense. Le WolfPack a déconné samedi dernier.

Idem pour Mathieu Van der Poel, qui a dû enrager solide de voir son rival juré, Van Aert, s’imposer samedi. Van Der Poel a été victime d’une crevaison au mauvais moment certes, mais il a été rattrapé par la chaleur et surtout, la distance. Dans son cas, on a cru revivre l’issue des derniers Mondiaux sur route, où il s’est éteint d’un coup comme samedi, bien que dans des conditions météo différente. Visiblement, la copie doit être revue pour Van der Poel, qui semble manquer de caisse quand la distance est longue et que la course est difficile dès le départ.

Plusieurs autres sont passés à la trappe, dont Nibali, les Deceuninck, les Lotto, les Ineos incluant Kwiatkowski, les NTT et les SunWeb.

Mention très bien cependant au dernier vainqueur du Ronde Alberto Bettiol, à Davide Formolo chez UAE qui prend du galon, aux Bora-Hansgrohe de Shachmann, malgré des écarts considérables: le 12e, Kwiatkowski, est déjà à plus de 10 minutes!!!

Les Canadiens Hugo Houle et Mike Woods terminent pour leur part à plus de 19 minutes.

Chez les femmes

Une prestation vraiment électrisante de la Québécoise Karol-Ann Canuel, dans le coup dans le final, étant la dernière à résister à l’assaut de la championne du monde et vainqueure Annemiek Van Vleuten, alors qu’elle mettait en route derrière l’échappée solo de l’espagnole Margarita Victoria Garcia Cañellas.

Et à la clé, une magnifique 9e place pour la Québécoise, à un peu plus de 4 minutes. Mention très, très bien!

À la télé

Samedi, le site L’Équipe Télé fonctionnait vraiment très bien depuis le Québec. Avec les commentaires toujours pertinents et souvent humoristiques d’une grosse pointure du milieu, Cyril Guimard. Je vous le recommande fortement.

Pas de GP de Québec et Montréal en septembre

La nouvelle est arrivée ce matin de l’organisation des Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal: ces épreuves WorldTour n’auront pas lieu en septembre prochain.

Une décision responsable et qui ne surprendra pas beaucoup tant les défis apparaissaient colossaux  afin de faire traverser l’Atlantique au peloton pro ainsi que tout son personnel encadrant. La quarantaine, en particulier, n’était pas une option viable. La logistique des épreuves en sol québécois, notamment la gestion du public, apparaissait également difficile.

Le Critérium national est également annulé cette année.

Maudite Covid-19!

Les deux épreuves seront toutefois de retour au calendrier UCI en 2021.

Le calendrier de courses professionnelles de l’UCI sera donc essentiellement européen au cours des prochaines semaines. Il faudra voir comment cela va se passer: il n’est pas exclu que même en Europe, des courses soient annulées, selon les foyers d’éclosion de nouveaux cas de Covid-19. Déjà, certaines équipes comme Androni ou Gazprom ont annulé leur participation initialement prévue à des épreuves prochaines comme le Sibiu Tour en Roumanie.

La reprise des courses: on y est presque!

Encore quelques jours et on y sera: la reprise des courses cyclistes professionnelles. À moins que le virus de la Covid-19 ne reprenne de plus belle avec une 2e vague si crainte, car potentiellement plus importante que la première… Des inquiétudes existent actuellement, notamment du côté des États-Unis, mais aucune course n’y est prévue.

Le calendrier, très concentré, permettra de faire un bon rattrapage pour les fans! Voyez un peu les grandes dates à retenir:

23 juillet: Sibiu Tour de Roumanie

28 juillet: Tour de Burgos

1 aout: Strade Bianche / Route d’Occitanie

5 août: Milan Turin / Tour de Pologne

8 août: Milan SanRemo

12 août: Critérium du Dauphiné Libéré

15 août: Il Lombardia

18 août: Giro dell’Emilia

19-21 août: Championnats nationaux

25 août: Bretagne Classic

24-28 août: Championnats d’Europe

29 août: le Tour de France

7 septembre: Tirreno-Adriatico

11 septembre: GP de Québec

13 septembre: GP de Montréal

20-27 septembre: Championnats du monde

30 septembre: Flèche Wallonne

3 octobre: le Tour d’Italie

4 octobre: Liège-Bastogne-Liège

10 octobre: Amstel Gold Race

11 octobre: Gent-Wevelgem / Paris-Tours

16 octobre: GP de Wallonie

17 octobre: Coppa Sabatini

18 octobre: Tour des Flandres

20 octobre: le Tour d’Espagne

25 octobre: Paris-Roubaix

Avec un tel calendrier et en l’absence de courses depuis des mois, bien malin qui pourra dire quels sont les coureurs qui seront à surveiller de près sur chaque événement. Les courses cette saison risquent fort d’être plus ouvertes que jamais, ce qui devrait donner lieu à du beau spectacle. À noter que le Tour d’Espagne se terminera le… 8 novembre prochain, ce qui raccourcira l’intersaison pour certains coureurs.

Les GP de Québec et Montréal

Auront lieu, ou pas? Côté logistique, il y a tout de même beaucoup de monde à déplacer d’Europe… et probablement une décision finale à prendre plusieurs semaines avant les événements (donc bientôt). Et quels regroupements autorisés pour voir les courses sur le bas-côté de la route? Le port du masque obligatoire pour tous les spectateurs?

Dans le contexte actuel, je ne suis pas très optimiste, mais je croise les doigts pour que ça fonctionne!

Tadej Pogacar, le surdoué

Le buzz dans le monde du vélo ces jours-ci, c’est la victoire sur le chrono du Championnat de Slovénie de la jeune (21 ans) sensation slovène Tadej Pogacar, qui s’offre à la surprise générale Primoz Roglic, « seulement » 2e de l’épreuve.

À 21 ans (contre 30 pour Roglic), l’exploit est en effet remarquable, surtout que Roglic possède de solides références dans l’exercice du contre-la-montre. Pogacar semble avoir fait la différence lors de la principale difficulté du parcours, une belle bosse à escalader. Il a su tenir le rythme par après pour devancer Roglic de neuf petites secondes.

Pour Pogacar, c’est le deuxième exploit de sa jeune carrière: il avait été l’an dernier le plus jeune coureur depuis 1974 à monter sur le podium d’un grand tour, c’était sur la Vuelta. Avec en prime le maillot de meilleur jeune et pas moins de trois victoires d’étape.

Y’a pas à dire, Pogacar semble avoir un gros, gros moteur et une structure autour de lui qui lui permet de progresser rapidement. Son équipe Team UAE l’annonce au départ du prochain Tour de France, avec un effectif impressionnant: outre Pogacar, l’équipe alignera Fabio Aru, Davide Formolo, Jan Polanc et David De la Cruz, entre autre.

La jeune génération qui monte présente donc plusieurs coureurs susceptibles d’être exceptionnels. Voyez un peu:

Mathieu Van Der Poel (1995) – 25 ans

Egan Bernal (1997) – 23 ans

Tadej Pogacar (1998) – 21 ans

Remco Evenepoel (2000) – 20 ans

Bernal et Pogacar seront au départ du Tour, ça sera intéressant à suivre. Evenepoel a choisi de faire comme Eddy Merckx et de s’attaquer d’abord au Giro cette année. Van Der Poel se consacre quant à lui aux trois disciplines phare du cyclisme, au moins jusqu’aux JO de Paris. Son équipe Alpecin-Fenix a besoin d’une invitation pour participer au Tour de France, ce ne sera pas pour cette année. Mais on sait par ailleurs que Van Der Poel en fera un objectif au cours des prochaines années.

Du beau spectacle en perspective, et les Chris Froome de ce monde peuvent se faire du souci!

Un grand moment de sport!

Moment nostalgie: le direct d’une étape du Tour de France qui demeure, encore aujourd’hui, comme l’une des plus belles de l’histoire du vélo. Un chiffre: 7min pour 7 kilomètres…

Un grand, grand moment de sport.

Les Mondiaux 1983

À voir, ou à revoir!

Et avec les commentaires toujours tellement excellents d’un monument méconnu du cyclisme, le journaliste sportif suisse Bertrand Duboux.

It doesn’t get any better than that!!

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