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Je suis donc allé voir récemment La petite reine, le long métrage librement inspiré de la vie d’athlète de Geneviève Jeanson et qui connait actuellement un certain succès au Québec.
En un mot: ouf!
Il s’agit d’un film très dur, voire cru, d’une intensité qui m’a surprise.
La première scène nous cloue sur notre chaise: venant tout juste de se « piquer » à l’EPO, Julie (personnage principal) et son entraineur entendent la sonnette de la porte: contrôle antidopage. C’est la panique totale et la scène est très intense.
Il y en a d’autres, et des meilleures, notamment lorsque Julie est prise avec un coeur défaillant lors d’une nuit, son hématocrite étant à plus de 60.
Si certaines scènes pourront paraître « cliché » pour les fins connaisseurs du cyclisme, j’ai trouvé le film très réussi et bien tourné dans l’ensemble. On ne s’ennuie pas, et l’enfer du dopage est bien décrit. Seule la rivalité naissante entre Julie et une de ses équipières m’a paru trop simpliste et classique pour avoir sa place dans le film.
Bref, je vous le recommande, car ce film nous permet d’en apprendre un peu plus sur la pression avec laquelle ces athlètes de haut niveau, leaders d’équipe, doivent composer. Il nous permet aussi une réflexion sur notre société actuelle qui valorise avant tout ceux qui gagnent, l’important étant de finir premier, parfois à l’importe quel prix… Je ne suis évidemment pas d’accord!
Je suis toutefois convaincu que ce film représente le début d’une réhabilitation publique pour Geneviève Jeanson, car il permet à la population de mieux comprendre son histoire, et notamment le rôle de son entourage.
Par contre, pour l’image du cyclisme, on repassera…
Je suis sur la touche depuis dimanche soir, au prise avec un très mauvais rhume qui m’occasionne fièvre, nez bien bouché, gros mal de bloc et fatigue générale. Me sentant pas super dimanche matin, j’aurais dû m’écouter et ne pas aller faire ces 100 bornes avec plusieurs coureurs de mon équipe dimanche pm. Je le paye cash depuis.
Bref, la mise à jour du site est perturbé ces jours-ci, le temps de prendre du mieux. Je trouve ça bien long… Si vous avez des trucs de coureur cycliste pour se rétablir vite d’un tel rhume, je suis preneur!
La question demeure: quand reprendre l’entrainement après un pareil rhume, sans risquer la récidive?
Hier à midi, 35 commentaires laissés en réaction à mon texte « Ennuyantes les Classiques? » et rédigé suite au commentaire de Marc Madiot dans L’Équipe.
Et tous ces commentaires ont contribué à un grand débat de haute qualité, ou les idées ont été débattues en tout respect des auteurs. Je trouve cela vraiment formidable et je tiens à remercier chacun d’entre vous pour faire de La Flamme Rouge ce site si unique ou ces choses sont possibles.
Beaucoup de vos idées sont très intéressantes. En voici quelques unes que j’ai retenu:
1 – je remercie d’abord Otto pour son lien vers l’entrevue super-intéressante avec Steve Chainel qui nous fait bien comprendre la réalité des coureurs pro et la logique d’entreprise dans laquelle ils évoluent au sein de leur équipe pro. Passionnant!
2 – Pour certains d’entre vous, l’impact des oreillettes sur la course ne serait pas si important. Si je ne suis pas d’accord, je pense que l’idée déjà abondamment discutée de ne permettre que des oreillettes unidirectionnelles entre le service course et les coureurs et permettant de signaler les dangers du parcours est prometteuse. Dans ce dossier, l’UCI se heurte au lobby des équipes pro, surtout celles qui ont de grands leaders.
3 – J’adore l’idée de Legaffm de faire un final en deux temps sur certaines courses comme la Flèche Wallonne: à l’avant-dernier passage au sommet de Huy, seuls les 20 premiers sont autorisés à poursuivre la course. Et la vraie arrivée est jugée au passage suivant. Je pense que cela stimulerait beaucoup les échappées, car beaucoup de coureurs ne vondront pas prendre le risque d’un sprint dans Huy pour se qualifier pour la suite…
4 – J’adore aussi l’idée de réduire le nombre de coureurs par équipe, pour n’en admettre que 4 ou 5. Après tout, neuf coureurs étaient nécessaires du temps où les oreillettes n’existaient pas, car il fallait pouvoir ramener des échappées qui comptaient parfois plus de 15 minutes d’avance. Avec les oreillettes, rares sont les échappées qui, aujourd’hui, comptent plus de 6 ou 7 minutes d’avance. Dans ce contexte, des équipes de 4, 5 ou 6 coureurs seraient suffisantes pour « ré-équilibrer » le rapport de force échappée-peloton. Des équipes réduites permettraient également d’admettre plus d’équipes au départ, donc d’ouvrir la course…
5 – Je suis d’accord avec beaucoup d’entre vous: l’argent a beaucoup modifié la façon de courir des coureurs. Très souvent, ces derniers voudront assurer un 10e place plutôt que prendre un risque pour la gagne, question de marquer des points UCI. Comme Steve Chainel l’explique, la durée des contrats, plus courts aujourd’hui, a aussi un impact sur la façon de courir des pros, même au sein d’une même équipe. Je n’ai cependant pas de solution à cette situation, étant difficile de s’élever contre le fait que les coureurs pro gagnent aujourd’hui mieux leur vie qu’autrefois.
Merci encore une fois de tous vos commentaires, ils me donnent l’énergie et le ressourcement pour continuer l’aventure La Flamme Rouge avec vous tous.
Demain dimanche, la Doyenne!
Rigolo. Par contre, faudra lui montrer comment placer un déblocage rapide sur la roue avant…
La preuve avec Peter Pouly, triple vainqueur de la Haute Route et une sacré pointure en cyclisme, qu’être beau en maillot de bain et efficace sur un vélo sont effectivement impossibles à concilier…
Sympathique petit vidéo d’un changement de roue avant suite à une crevaison puis d’un retour à fond les manettes dans les bagnoles, avec les risques que ça comporte. Ca, c’est vivre!
Petit vidéo très comique, question de se payer un peu la tête des athlètes et partisans de hockey sur glace, un sport si populaire ici au Canada et que je n’apprécie personnellement pas trop.
Signé: un gars qui aime s’afficher publiquement en lycra…
Récemment publié sur BikeRumor, ce petit vidéo sympathique (voir ci-bas) « How to be a road biker« . Ce sont bien sûr des clichés, mais les puristes dont je suis s’y retrouveront souvent.
Ceci étant dit, il y a nettement mieux.
Et ce nettement mieux, c’est THE RULES, par Velominati, keepers of the cog (si vous me suivez).
Je vous en parlais déjà lors de mon texte sur les cadeaux de Noël en décembre dernier.
The Rules – The way of the Cycling Disciple, c’est ma bible. Elle ne me quitte jamais. J’applique les règles. Point barre.
93 règles absolues pour le vrai cycliste, pour le puriste connaisseur des grandes choses du vélo: sa légende, ses règles non-écrites, ses principes, ses traditions, ses intouchables comme The Prophet, Eddy Merckx, King of the Kings. Il y a aussi Sean Kelly et Greg LeMond, des exemples absolus à de nombreux égards. True hard men of cycling.
Les 93 règles d’or sont accessibles sur le site. Pour en avoir la description complète, une perle d’ouvrage, il faut acheter le livre que je vous recommande très fortement (pas cher): c’est ici sur Amazon.
La lecture de cette petite perle de bouquin de 278 pages est un enchantement: c’est drôle, c’est souvent cliché mais c’est vrai, c’est bien fait, c’est admirablement bien écrit en anglais, et le plus surprenant pour moi, c’est que je me suis totalement reconnu dans 91 des 93 règles énoncées. Sans connaître ce livre, j’ai donc pu réaliser que j’appliquais moi-même ces règles depuis fort longtemps, témoignant peut-être de mon degré de « puriste » du sport cycliste (le vrai, le cyclisme sur route!).
De toute évidence, certaines étapes proposées dans le petit vidéo ont été directement tirées des règles énoncées par Velominati.
Pour terminer, LA règle la plus importante, la seule qu’il convient de retenir au terme de la lecture, la règle #5 du code:
HARDEN THE FUCK UP!
Vive la vie velominati!
Après un mois de décembre en dilettante durant lequel mes textes ont été moins réguliers, question de me ressourcer, je tiens à souhaiter à tous les lecteurs de La Flamme Rouge un très joyeux Noël ainsi qu’une bonne et sportive année 2014! Puisse la nouvelle année vous apportez de quoi réaliser vos rêves sportifs, notamment en vous amenant santé et équilibre. Le mien est clair, cap sur la Marmotte ! En attendant, je skie dans la plénitude du Parc de la Gatineau pour me préparer physiquement et mentalement à en remettre une couche la saison prochaine.
Et c’est sans retenue aucune que je vous invite à revenir dès janvier sur La Flamme Rouge pour la suite de l’aventure. Je suis certain que l’actualité cycliste dès les prochaines semaines ne manquera pas d’être intéressante voire spectaculaire, mais aussi porteuse d’espoir pour un vrai renouveau de notre sport.
À tous, à très bientôt donc! Et merci de votre fidélité et de votre passion qui ont contribué à créer, sur ce site, une réelle communauté qui m’est désormais très chère.
À Genève pour des raisons professionnelles, c’était soirée « cyclisme » hier alors que je rencontrais mon ami Patrick, l’excellent webmestre du site VéloGessien.com. Au menu, visite chez Bos Bike, LA boutique vélo sur Genève, suivi d’un petit tour à la piste intérieure ou tournait un autre Gessien, Hervé dit « Le Grand ».
Entrée chez Bos Bike, notamment détaillant Pinarello, Cippolini, BMC et Assos. Déco hors norme, pour une boutique pas tout à fait comme les autres.
Du haut de gamme, rien que du haut de gamme!
Évidemment, « concept store » Assos. Nous sommes en Suisse, ne l’oublions pas, et Assos est suisse.
Voici LE vélo des vélos, Pinarello Dogma 65.1 dans une déco tout à fait réussie, sobre et efficace.
Cadre BMC TeamMachineSLR01 (version 2013). Pas besoin de chercher bien longtemps qui a inspiré BMC pour la peinture…
Le BMC TeamMachine SLR01 version 2014. Un vélo somme toute un peu décevant dans le contexte des autres vélos présents dans le magasin: tube diagonal très très massif, avant également massif, haubans très fin, bref un cadre qui semble manquer de cet équilibre dans les formes, équilibre toujours important pour l’esthétisme d’ensemble du vélo.
Mon premier contact avec les vélos « Cipollini ». Des courbes réussies, des cadres soignées, du beau matériel… si le coeur vous en dit de rouler sur un vélo qui porte le nom d’un coureur qui n’a pas toujours fait l’unanimité au sein du peloton et des fans de cyclisme!
Le Cipollini « Logos » qui dégage une belle impression de légèreté.
Grosse impression pour ce BMC Time Machine somptueusement équipé. Tout un vélo de chrono !
Petit tour ensuite du côté de la piste intérieure de Genève où on peut tourner matin, midi comme en soirée. À notre arrivée vers les 17h, ça tournait déjà plein pot sur la piste, derrière derny! Inclinaison des virages de la piste de Genève: 55 degrés… Merde, je n’avais pas pris mon cuissard et mes chaussures. Prochaine visite à Genève, je viendrai tourner ici tous les soirs!
De près, les derny utilisés. L’essence les faisant avancer est spéciale, biologique et avec peu d’émanations nocives pour la santé.
Hervé, sympathique Gessien bien sûr, en tête de la meute et qui envoie du lourd, comme d’hab. On se donne à fond, ou on ne se donne pas, tout simplement!
Matériel de pointe en bordure de piste, où certains changent leur plateau avant, question de tirer plus ou moins gros selon les circonstances.
Dans quelques jours, on disputera ici les Deux Jours de Genève…
… et c’est pas d’hier qu’on fait du vélo à Genève.
Loic Perizzolo, une pointure de la piste en Suisse, s’entraine sur la piste de Genève. Vainqueur de deux Coupes du monde (américaine et omnium), le voici en pleine discussion avec un de ses entraineurs après une séance bien sentie. Une deuxième suivra peu de temps après. Ses sprints lancés à 70km/h sont impressionnants, surtout sur une petite piste comme celle de Genève où un tour est bouclé en une dizaine de secondes à cette allure! Je serais curieux de connaître la force « G » s’appliquant sur les coureurs dans les courbes…
En bas, les casiers à vélo pour les usagers de la piste qui peuvent donc laisser tout leur matériel.
Patrick et Hervé, le « coeur » des VéloGessiens. Avec ces deux là, pas moyen de s’ennuyer ne serait-ce qu’une seule seconde, la bonne humeur est toujours de la partie.
Ca s’est terminé au restau L’Atelier, situé juste à côté de la piste. Une belle soirée « cyclisme » donc en compagnie de vrais passionnés, comme moi. Évidemment, nous nous sommes laissés avec le prochain rendez-vous ferme: la Marmotte en juillet prochain!
Et comment ne pas songer, à la vue des infrastructures de la piste à Genève, cette piste étant intégrée à un complexe sportif plus grand incluant patinoire, terrains multi-sports et murs d’escalade, qu’un tel complexe situé à Montréal ne serait pas si difficile et coûteux à mettre en place et permettrait de jouer le rôle d’un formidable levier sur le développement du cyclisme de haut niveau au Québec?