Tous les jours, la passion du cyclisme

 

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La Haute Route 2011

À la recherche d’un défi motivant pour la saison 2011, je suis actuellement attentif à la scène des cyclosportives européennes. Que voulez-vous, on ne se refait pas à 40 balais : la perspective de rouler 45 minutes autour du clocher de l’église de Baie-St-Paul ne parvient plus à me motiver pour toute une saison. Je respecte par ailleurs beaucoup ceux qui le peuvent encore. C’est peut-être une question de racines et de connexion avec l’histoire du cyclisme, de ses lieux qui ont forgé les plus grands champions et qui sont à même de vous révéler, en quelques heures seulement, de quoi vous êtes faits.

Anyway, après neuf participations à la Marmotte et l’intime conviction de ne pouvoir y rouler beaucoup plus vite qu’en 2010 (7h42 chrono), je sens le besoin de changer un peu d’univers. L’Italie, le Gavia, le Stelvio, le Giau, le Mortirolo, la Marmolada, les Tri Cime de Lavaredo, retiennent pour l’instant mon attention. Les inscriptions pour la Marmotte, qui demeure une superbe cyclosportive selon moi, sont par ailleurs ouvertes et accessibles ici

Puis il y a eu la suggestion de Patrick Bernard: la Otztaler RadMarathon. 238 kms dans la haute montagne autrichienne, cinq ascensions dans la journée, trois à plus de 2000m d’altitude dont une culminant à 2509m, le pur bonheur ! Un défi à ma (dé)mesure. Bert Dekker, triple vainqueur de la Marmotte, 2e en 2010, met environ 6h à boucler la Marmotte et un peu plus de 7h pour la RadMarathon. Je suis donc parti pour un 9h de vélo bien senti !

C’était jusqu’à aujourd’hui. Car j’ai trouvé mieux, pour 2011, que la Otztaler RadMarathon: La Haute Route 2011.

Toute une cyclo !

7 jours. 21 au 27 août 2011. 720 kms. 7 étapes. De Genève à Nice. 14 cols. 17,000m de dénivelée. 4 arrivées en altitude. La Colombière. Les Aravis. Les Saisies. Le Cormet de Roseland. La Madeleine. Le Télégraphe. Le Galibier. Le Granon. L’Izoard. Le Vars. La Bonnette-Restefond. 

En quelque sorte, le Tour de France pour cyclosportifs. En mieux même, c’est à dire sans les étapes de plaine souvent un peu barbantes.

Les détails sont ici.

Le projet ne manque pas d’intérêt et est très motivant. Les inscriptions en duo sont permises, un classement par équipe étant organisé. Qui m’aime me suive…

Bientôt 40,000 kms en 2010 !!!

Allez Olivier !

Olivier Buisson, ce cyclosportif passionné, est en passe de boucler… 40,000 bornes en 2010. Pour arriver au chiffre magique, Olivier devra encore parcourir 1200 bornes en décembre, un petit contrat considérant les mois précédents où il a pu tourner à plus de 3000 bornes en 30 jours. Quoi que considérant la vague de froid qui touche actuellement l’Europe, ca sera peut-être moins évident que prévu. Mais bon, Olivier ne nous laissera pas tomber ! Allez Olivier !

Pour bien se rendre compte, 40,000 kms en 365 jours, ca fait une moyenne de 110 bornes par jour. Tous les jours. La grande majorité des coureurs professionnels ne font pas ca.

Bref, chapeau bien bas pour cette passion et cette motivation. J’étais déjà impressionné par les 18,000 kms parcourus au Québec en 2010 par mon ami Dan Simard, Olivier en a plus du double ! Il faut cependant considérer qu’au Québec, on ne peut pas rouler à l’année. Peut-être qu’en ajoutant les kms de home-trainer et de ski de fond, Dan serait à plus de 20,000 ! 

De mon côté, j’en suis à 7000 à tout casser !

Grand Trophée 2011

Attention à tous les cyclosportifs: Sport Communication a récemment annoncé que les inscriptions aux épreuves du Grand Trophée, dont La Marmotte, ouvriront en décembre. Pas plus de précision pour le moment, il faudra surveiller attentivement le moment.

Le calendrier précis des épreuves est par ailleurs disponible ici. Comme prévu, la Marmotte se disputera le samedi 2 juillet 2011. 

Deux nouvelles épreuves font leur entrée : le Challenge Vercors, qui propose trois distances (66, 123, 158 kms) le 29 mai prochain, ainsi que le GranFondo Colnago Cogolin, qui ouvrera la saison le 17 avril. 

Terminons cet article par ce petit vidéo "ambiance" de la Marmotte 2010, question de se rappeler quelques souvenirs ou, pour d’autres, de découvrir cette cyclo mythique. 

Gran Fondo New York

Le cyclosport semble avoir dans le vent dans les voiles ces temps-ci et c’est très bien.

Il y a d’abord eu cette annonce de l’UCI pour un "Championnat du monde" des cyclosportives, appelé pompeusement "UCI World Cycling Tour" (UWCT). En gros, il s’agit d’une série d’une quinzaine de courses (encore à déterminer) qui permettront aux 10% les meilleurs de se qualifier pour une ultime épreuve qui couronnera le champion du monde Master. Le UWCT remplace donc le Championnat du monde Master tel qu’organisé jusqu’ici.

Il y a aussi cette annonce d’une nouvelle cyclosportive en Amérique du Nord, le Gran Fondo New York. Au menu, 171 kms dans la région de New York, en passant par le Bear Mountain, une ascension de 7 kms située dans le Harriman State Park. On annonce un dénivelé total de 1700 mètres. Fait intéressant, des équipes pourront s’inscrire et prendre part à une compétition "par équipe" sur la base du temps cumulé des quatre meilleurs cyclistes de l’équipe.

La page d’accueil mentionne explicitement des épreuves mythiques comme le Marathon des Dolomites ou la Marmotte, voulant clairement situer l’épreuve dans cette lignée d’épreuves. 

Le hic ? Les frais d’inscription: 195$US auxquels il faudra rajouter 9.95$US de frais d’administration. À ce prix, on inclut toutefois un maillot cycliste, obligatoire lors de l’épreuve.

Aie. Plutôt chéro. En tout cas, c’est pas dans la lignée de prix de la Marmotte ou du Marathon des Dolomites ! Et comment les équipes pourront se reconnaître s’il faut tous porter le même maillot ?

Cyclosport: l’Étape du Tour 2011

En marge de l’annonce, hier, du parcours 2011 du Tour de France, ASO a également annoncé la tenue de trois événements cyclosportifs d’importance en 2011.

Devant le succès populaire de L’Étape du Tour, ASO a eu la bonne idée d’accroître, l’an prochain, l’offre et met donc sur pied non pas une mais deux étapes du Tour, ainsi qu’une troisième cyclosportive au printemps.

Le 11 juillet prochain, la première Étape du Tour se déroulera dans les Alpes et reprendra l’étape Modane-L’Alpe d’Huez proposée dans le Tour 2011. Au menu, une courte mais exigeante étape de 109 kms reprenant tout le final de La Marmotte, soit l’ascension du col du Galibier côté Valloire puis la montée de l’Alpe d’Huez.

Quelques jours plus tard, soit le 17 juillet, une deuxième Étape du Tour est proposée, cette fois-ci entre Issoire et Saint-Flour sur 208 kms. 

À noter qu’un classement cumulé sera organisé pour les chanceux qui pourront participer aux deux Étapes du Tour.

Enfin, ASO organisera le 9 avril prochain, en marge de Paris-Roubaix chez les professionnels, le "Paris-Roubaix Challenge 2011" qui reprendra les 135 derniers kms de l’épreuve, dont 30 kms environ de secteurs pavé.

On peut déjà prévoir une ruée sur les inscriptions, qui devraient ouvrir en décembre cette fois.

Sur une note toute personnelle, à choisir entre l’Étape du Tour Modane-L’Alpe d’Huez et la Marmotte qui devrait avoir lieu le samedi 2 juillet prochain, choisissez la Marmotte. C’est plus dur certes, mais ca constitue un défi plus important et plus intéressant selon moi.

France 2010: épilogue

De retour à Gatineau au Québec, je trouve le relief soudainement bien plat. Ca tombe bien, je suis moi-même un peu à plat, relevant d’une bonne pharyngite-sinusite et de trois semaines loin du vélo, mais proches des enfants. Un peu à plat aussi de constater que le voyage est terminé, que c’est maintenant retour à la réalité. Épilogue de 5 semaines passées en Europe et de 6 mois de préparation intensive.

La perf. La Marmotte bien sûr. 7h42 de vélo pour moi, je ne pourrai jamais aller beaucoup plus vite compte tenu de mes moyens physiques. Je suis satisfait, ayant connu, à 39 ans, ma meilleure performance en 9 participations. Et qui me donne le 550 rang sur plus de 5200 coureurs classés.

La découverte. Sans aucun doute, la Grand Bo. Superbe parcours, final très difficile (Saxonnex, Romme et Colombière), organisation nickel, ambiance sympa. Si vous avez la chance d’aller découvrir cette cyclo, n’hésitez pas une minute.

Le moment fort. Sans aucun doute là non plus, ma Grand Bo avec Plasthmatic. Le hasard a voulu que nos niveaux soient à peu près similaires ce jour-là. J’y ai découvert un chic type, fin connaisseur du cyclisme et fin pratiquant aussi (c’est un excellent descendeur), voire un ami. Merci Plasthmatic pour cette journée que je n’oublierai pas. Le bonheur, tout simplement.

Le moment à oublier. Assurément, la Morzine-Vallée d’Aups. Le décalage horaire dans les jambes, 5 degrés au départ, la pluie, un vent très fort, la neige au sommet de Joux Verte, une descente frigorifiante et un abandon, le moral dans les chaussettes.

Le moment convivial. Ma soirée avec les Velogessiens à l’Alpe d’Huez, à discuter comme de vieux copains. Cette bande de copains est formidable ! Je rêve de pouvoir un jour me joindre à eux pour une de leurs aventures, que ce soit un Gex-Nice, un Tour du Mont Blanc ou un camp d’entrainement printanier.

La surprise du voyage. 9h06 pour mon copain Martin sur la Marmotte. Pas forcément grimpeur, il découvrait l’épreuve et se lançait donc dans l’inconnu. Il a su bien gérer et surtout, bien terminer dans l’Alpe d’Huez. Bravo mon ami ! Bravo aussi pour ton assiduité à la préparation de l’épreuve, dans les mois qui l’ont précédé.

Dans mon dos. La victoire, sa première je crois, de Dominic Picard sur le GP OBC ici au Québec, la course dans le Parc de la Gatineau. Dominic, mes très sincères félicitations! Ta victoire me fait rudement plaisir et est bien méritée: je sais tout le travail accompli à l’entrainement depuis des années pour arriver à ce niveau. Chapeau bien bas. 

L’avenir. Inconnu total. Ma banque de points "sympathie" avec ma conjointe est assez épuisée en ce moment ! Pour la remettre à niveau cet automne, la peinture de plusieurs pièces de la maison et l’achat de meubles sont au programme ! Mais avec un peu de recul, difficile pour moi de me passer de la montagne très longtemps. C’est mon truc: les cyclos longues, difficiles, enchainant de nombreux cols. Je ne parviens tout simplement pas à me motiver pour une course régionale ou provinciale ici au Québec. Du coup, d’autres projets sont en gestation, peut-être le Marathon des Dolomites en 2011 ou 2012, question d’enfin découvrir les cols mythiques du Giro, que je ne connais pas.

Marmotte réussie !

Je me suis arraché aujourd’hui sur la Marmotte et ne me souviens pas d’avoir terminé aussi entamé. Au final cependant, meilleur temps à vie pour moi, en neuf participations: 7h53 (7h55 en 2000, temps officiel). Mon compteur Polar indiquait cependant 7h42 de selle, sans compter certains arrêts, surtout ce 3 minutes perdues dans le haut du Télégraphe sur une circulation alternée. Aux sensations, c’est de loin ma Marmotte la plus rapide.

Ce temps me donne la 513e place sur un peu plus de 5100 classés au moment d’écrire ces lignes. Le dernier concurrent est arrivé à l’Alpe d’Huez sous des salves d’applaudissement, à 21h46 ce soir. Incroyable. Plus de 13h de selle… pensez-y. Je lève un immense coup de chapeau à tous les participants qui sont allés au bout de leur Marmotte aujourd’hui.

La météo était avec les coureurs aujourd’hui: beau et chaud. J’ai cependant franchi le col du Galibier sous quelques gouttes de pluie. Grosse chaleur dans la montée de l’Alpe d’Huez, ce qui a durci la course.

Ma course ? Bien dans le Glandon, descente "en dedans" vers Ste-Marie de Cuines, SportCommunication ayant annoncé la descente neutralisée au temps. Le temps final de l’épreuve est cependant le temps entre le départ et l’arrivée, et prend donc en considération le temps de descente du Glandon. J’aurais pu rouler considérablement plus vite dans la descente, comme beaucoup de concurrents qui ont respecté la règle. Petite critique donc pour SportCommunication: si on neutralise une descente, le temps final devrait être dégreffé du temps de descente neutralisée… Sinon, ceux qui sont bien descendu (et qui n’ont donc pas respecté la règle…) sont gagnants au bout du compte…

La montée du Télégraphe et du Galibier s’est également bien faite, j’étais bien et dans le coup, notamment grâce au ravito assuré par mon oncle Jean-Claude aux Verneys. Les 8 derniers kms du Galibier sont toujours une horreur, mais ca, c’était entendu dès le départ! J’étais à Bourg d’Oisans en 6h30. L’ascension de l’Alpe d’Huez m’aura donc pris 1h12min, mais au prix d’une grosse galère: j’étais cuit ! Quelle agonie ! Je suis monté au moral, pendu. Très, très difficile. 

Mes coéquipiers Martin (9h05) et Marc (10h20) ont également bien terminé l’épreuve. Le succès est donc complet pour mon petit groupe. Nous sommes ce soir très contents.

Je fais un petit coucou à Paolo Dupont qui a monté une partie du Glandon avec mon équipier Marc aujourd’hui en parlant de La Flamme Rouge, ayant reconnu le logo sur le cuissard d’équipe que portait mon équipier. Salut Paolo !

Un petit coucou aussi à Réjean Asselin de Jonquière, fidèle de La Flamme Rouge, que je n’ai pas pu rencontrer (que de cyclistes!) mais qui lui aussi est allé au bout de sa Marmotte.

Les VeloGessiens étaient bien sûr de la fête, d’autres reportages seront publiés dans les prochaines heures à ce sujet, notamment à propos de notre soirée d’hier où ils m’ont accueilli avec beaucoup de gentillesse. Je suis cependant inquiet pour Hughes, ayant terminé dans un temps considérablement plus lent que ce qu’il est habituellement capable de faire. Le virus ne serait peut-être pas complètement passé… Grosse performance par ailleurs de Patrick, qui termine à priori en 8h15, soit presque 30 minutes de mieux que ses meilleures références à ce jour. Bravo !

Je suis lessivé, complètement détruit. Dodo pour moi. D’autres nouvelles à suivre demain, notamment sur le Tour !

Ambiance Marmotte

Ça y est, j’y suis. L’Alpe d’Huez. Arrivée de la mythique cyclosportive La Marmotte. Partout, c’est rempli de cyclistes. De clients même: matos à la fine pointe, visages émaciés, jambes rasées, c’est évident que personne n’est venu ici en touriste ni pour faire de la figuration. Ambiance en photos.

Vue ce matin du balcon de ma chambre d’hôtel. Le temps est clair, grand soleil, chaud. C’est aussi la météo annoncée demain, une météo qui me convient bien.

Les vélos sont là, prêts pour le grand jour demain. Braquet maxi, 50-12. Braquet mini, 34-26. Pneus Zipp Tangeante 21 mm montés sur roues Shamal Ultra. Pas de Bora demain, trop dangereux dans les descentes de cols.

Le site de l’arrivée, déjà rempli de cyclistes venus retirés leurs plaques de cadre et prendre le pouls de l’épreuve.

Les fabriquants ont installé leurs kiosques, toujours très populaires et… très rentables. Les cyclosportifs sont une clientèle de rêve pour tous ces commerçants, étant des gens habituellement assez fortunés et désirant un matos top niveau.

Les kiosques de vêtements pro, ici Cycles Marcarini, sont pris d’assault.

Le maillot d’Andy Schleck. Ou est-ce désormais son frangin Frank ?

Overstim’s, la société de diététique sportive, fait des affaires d’or sur une telle épreuve, aussi longue et difficile.

Ces quelques roues, en vente bien sûr.

Et ici, le stand Compex, avec déjà certains clients de l’électrostimulation. Ce stand sera autrement plus occupé demain à l’arrivée !

Très grosse journée de travail pour les mécanos de chez Mavic qui règlent les derniers petits soucis des participants. Le tout avec le sourire et… gratuitement (sauf pièces bien sûr) !

Pantani forever. Le kiosque de sa fondation qui vise la promotion du cyclisme chez les plus jeunes.

Les vélos Agnolutto sont plutôt réussis. Christophe, ancien coureur pro, discute avec un client potentiel derrière.

Ca sera pour demain Madame… après l’arrivée !

Matos de pointe chez les concurrents. Le matériel en usage sur les cyclosportives est impressionnant: les coureurs pro ne sont pas mieux équippés !

La ligne d’arrivée… demain.

Et le chronométreur officiel chez SportCommunication, pignon sur rue.

Demain, le genre de route sur laquelle je roulerai pendant… 175 kms de pur bonheur, mais aussi d’une terrible souffrance… consentie.

Louis Garneau représenté à La Marmotte 2010.

Au moment d’écrire ces lignes, le stress pré-compétition m’a envahi, m’étant mis tout seul la pression, celle de réaliser mon meilleur temps à vie sur l’épreuve. La marque à battre ? 7h55. Je sais que je peux y arriver, j’ai fait mes devoirs depuis le 2 janvier dernier. L’entrainement a été sérieux, j’ai pu éviter les maladies, je me suis bien entrainé ces derniers 10 jours, ma gestion de derniers jours a été plutôt bonne. Reste plus qu’à lâcher les chevaux et espérer que ca tiendra jusqu’en haut de l’Alpe d’Huez demain. Réponse dans 24h… À tous les participants, je souhaite la meilleure des chances.

Pour ceux voulant suivre l’événement d’un peu plus près, on peut trouver sur ce site La Marmotte Live! Je crois que des webcams seront en diffusion permanente demain au départ et à l’arrivée de La Marmotte, voire au passage du col du Galibier.

Grand Bo… temps !

C’était mon deuxième objectif de la saison aujourd’hui: la cyclosportive La Grand Bo, au Grand Bornand. Et contrairement à la semaine dernière sur la Morzine-Vallée d’Aups, la météo était aujourd’hui parfaite: grand soleil et chaleur, des conditions idéales pour les quelques 550 inscrits et moi. 

La journée a été d’autant meilleure que sur la ligne de départ, j’ai retrouvé, par hasard presque, un fidèle de La Flamme Rouge: Plasthmatic. On a fait quasiment toute l’épreuve ensemble, ce qui fut fort agréable. J’y ai retrouvé également sur la route Hughes, le costaud des VeloGessiens. Malheureusement, il sera victime de crampes dans le col de Romme et devra réduire considérablement sa vitesse de progression.

Au final pour moi, 5h09 de course avec, à la clef, une 62e place au classement scratch. Le vainqueur, un habitué des cyclos et de la Grand Bo, a mis 4h13 avec, en 2e et 3e positions, les coureurs bien connus Nicolas Roux et… Nicolas Ougier. La classe du très haut niveau. Il faudra attendre la sortie des résultats officiels pour voir où je termine dans la catégorie des 30-39 ans.

La course aura été très difficile dans le final, avec l’enchainement, terrible, de la montée du Mont Saxonnex suivi du redoutable col de Romme puis des 8 derniers kms du col de la Colombière. C’est dans le col de Romme que la plupart des concurrents ont calé et c’est aussi là que les meilleurs se sont départagés. Terrible col de Romme, une vrai peste avec ses 9 kms à environ 9% de moyenne, dont plusieurs longs passages à plus de 10%.

Comme d’hab, c’est parti vite notamment parce que beaucoup de coureurs faisaient le "petit parcours" de 100 bornes seulement. Le premier col du jour, la Croix Fry, s’est monté sous tension et c’est avec 2 ou 3 minutes de retard sur le groupe de tête seulement que j’ai franchi le sommet. Grosse descente avec Plasthmatic vers Thones, une descente rapide avec de jolies pointes de vitesse. Au pied du Saxonnex, avec 80 bornes de fait, le compteur indiquait plus de 32 de moyenne malgré le passage à la Croix Fry et au col de Fleuries. J’étais plutôt bien dans Saxonnex et dans Romme (malgré la pente) et ce n’est qu’à trois kms du sommet de la Colombière, dans le final et dans les passages à 10%, que j’ai commencé à entrer vraiment dans le dur. J’ai terminé l’ascension au moral, sans trop faiblir par ailleurs. 

Bref, une superbe cyclo de montagne, considérablement plus difficile que les années antérieures grâce à l’ajout du col de Romme, une vraie grosse difficulté qui a laissé tout le monde pendu. 

Merci à Plasthmatic pour sa compagnie, un sacré bonhomme et un sacré grimpeur. Il n’est pas étranger dans ma performance du jour. Rarement rencontré un mec aussi gentil. Plasthmatic, merci pour le petit souvenir d’ailleurs ! Tu as été pour beaucoup dans une journée parfaitement réussie, même si ce soir je suis complètement crevé… et toi probablement plus en raison de la route à faire une fois qu’on s’est quitté. 

D.N.F. à la Morzine Vallée d’Aups

D.N.F. comme dans Do Not Finish. Je déteste presque autant ces trois lettres en cyclisme que EPO…

J’aurais pu taire mon résultat d’aujourd’hui; après des mois à vous en parler, je vous dois cependant d’être honnête.

Je suis très décu et amer quant aux conditions météo d’aujourd’hui sur la Morzine Vallée d’Aups, mon premier gros objectif de la saison et pour lequel je me suis entrainé sérieusement depuis le 2 janvier dernier.

Déjà hier soir en me couchant, malheureusement tard, j’avais des doutes: on annonçait pluie, vent et froid pour le lendemain. Mon réveil ne me mis pas plus en confiance: il pleuvait sur Genève. Je me suis quand même mis en route à 6h du mat’, pas question de laisser tomber sans me lever!

Le choc fut très brutal à mon arrivée à Morzine à 7h ce matin: 5 degrés à peine. Beaucoup de vent. Et un peu de pluie. J’ai tout de même pris le départ, avec un petit peloton de 200 coureurs environ, qui se demandaient visiblement tout autant que moi ce qu’ils étaient venu foutre là.

Le départ fut donné tempo, un bon tempo trouvais-je. De toute évidence, ceux qui se sont pointés, surtout des coureurs des alentours, avaient le coup de pédale de la montagne. Encore sur le décalage horaire, au prise avec le froid, j’ai rapidement laissé filer après le lac de Montriond pour prendre mon rythme.

A 1 km du sommet du col de Joux-Verte, 2 degrés au compteur et… la neige ! Le vent de face, violent, n’était pas pour aider. Je montais à 160 puls et j’étais déjà gelé, mon petit gabarit ne me permettant pas de bien résister au froid. La descente, sous les flocons, finit par m’achever les mains et les pieds et c’est frigorifié que je suis repassé à Morzine. Découragé des conditions météo à ne pas mettre un cycliste dehors et considérant la perspective de faire 155 bornes et plus de 6h de vélo dans ces conditions, j’ai décidé de rentrer.

Ma Morzine a donc duré 1h30 ce matin. Le vainqueur a mis 5h27 pour venir à bout du parcours qui se terminait par l’ascension du col de Joux Plane. Au total, seulement 141 coureurs ont terminé le grand parcours, dont seulement 14 en moins de 6h. Le dernier concurrent a mis 9h43 pour en venir à bout.

Je lève un grand coup de chapeau à tous ces coureurs ce soir, étant terriblement impressionné de voir que certains humains peuvent supporter l’insupportable, et très longtemps. Certains sont partis en gants courts alors que tout mon matos de pointe n’a pas suffi… A la météo ce soir, on rapportait sur Genève des températures maxi de 13 degrés, soit 12 degrés sous les normales de saison. Le vent était annoncé en rafale entre 60 et 80km/h toute la journée, avec des épisodes de pluie. Imaginez en altitude !

Espérons que la météo sera meilleure sur mon prochain objectif, la Grand Bo, la semaine prochaine. Car courir sous ces conditions, alors qu’on le fait par passion et plaisir, je n’en suis tout simplement pas capable. Les sensations étaient cependant bonnes à l’effort, c’est de bonne augure pour la suite.

Décès d’un cyclosportif sur la Time-Mégève Mont Blanc

Terrible nouvelle que je découvre ce matin sur le site de nos amis les VeloGessiens: un cyclosportif participant à la Time-Mégève Mont Blanc, coup d’envoi de la saison des cyclosportives dans les Alpes, est décédé hier suite à une perte de contrôle de son vélo, dans une descente

Les secours sont rapidement arrivés mais n’ont pas pu faire grand chose.

Le cyclosportif était un tout bon, caracolant dans les premiers de l’épreuve. Papa d’un petit garçon de 10 ans aussi. Le monde du cyclosport est endeuillé. La Flamme Rouge transmets ses sincères sympathies à la famille et lui souhaite bon courage.

Les Gessiens avaient décidé de ne pas prendre part à l’épreuve, estimant que les routes du parcours étaient trop dégradées. L’histoire leur donne malheureusement raison ce matin, la chute ayant été provoquée, apparamment, par une saignée dans la route au bas de la descente du col des Aravis. Du coup, je suis inquiet: la Morzine et la Grand Bo, ca ressemble à quoi comme routes ?

Quoi qu’il en soit, ce décès rappelle tristement d’autres décès, notamment ceux survenus sur la Marmotte au fil des ans. J’y pense chaque fois que je passe devant la plaque de ce jeune concurrent décédé sous les yeux de son père il y a quelques années dans un des premiers lacets du col du Glandon. Il y avait aussi eu un décès dans la descente de la Croix de Fer. 

Plus que jamais, la sécurité sur les cyclosportives se pose. De nombreuses épreuves accueillent désormais des milliers de concurrents, fort de l’engouement de la pratique du cyclisme, visible ici comme en Europe. Ces cyclosportifs sont de mieux en mieux entrainés et performants. Certains y vont avec d’ambitieux objectifs de temps, et roulent très vite. Qui plus est, les routes sont ouvertes à la circulation automobile sur de nombreuses épreuves. On peut y voir tous les ingrédients pour que des drames y surviennent régulièrement, qui plus est en montagne où les routes sont souvent victimes des hivers rigoureux, comme au Québec.

Quelles sont les solutions possibles ? Je l’ignore. Pourrait-on fermer les routes à la circulation ? Travailler avec la DDE pour s’assurer que les routes sont sécuritaires et exemptes de trous/saillies/saignées ? Parfois dévier les cyclosportifs sur d’autres routes alternatives, plus sécuritaires ?

Chose certaine, les cyclosportives étaient une idée magnifique il y a 25 ans. Elles ne rassemblaient alors qu’un nombre restreint de participants roulant à des vitesses nettement moins élevées. Aujourd’hui, l’idée est toujours aussi magnifique mais il faut gérer l’envers de la médaille du succès: les cyclosportifs y sont très nombreux et y roulent très vite. Le risque zéro n’existant pas, les drames sont inévitables.

Nouveau: le Tour du Mont Blanc cyclo

Sportcommunication, la société organisatrice de nombreuses cyclosportives en France dont La Marmotte, lance cette année une nouvelle cyclo qui a de quoi faire peur: le Tour du Mont Blanc cyclo.

Au menu, 330 bornes et 8 ascensions, dont certaines longues et difficiles, pour un total de 8000m de dénivellée. Sacré défi considérant que La Marmotte en fait 5000m et que c’est déjà beaucoup… Avec le Tour du Mont Blanc, SportCommunication fait mieux qu’avec La Marmotte et, en prime, en plus long. Amateurs de sorties courtes et rythmées s’abstenir, on recherche ici les stakhanovistes de la pédale.

Le départ sera donné à 5h du mat’ depuis la station des Saisies dans les Alpes françaises. L’arrivée est jugée au même endroit. Le parcours débute par le col des Saisies, une petite mise en jambes, pour après passer par le col du Montets, de la Forclaz, de Champex, du Grand St-Bernard (km 178), du Petit St-Bernard (km 238), du Cormet de Roseland pour enfin terminer par la montée finale vers Hauteluce. Aie. Ca va faire mal, même si les paysages seront de toute beauté. On précise que les arrivées seront jugées aux Saisies entre 18h et… 22h. Les plus rapides devraient donc mettre environ 11h pour venir à bout du parcours et les plus lents autour de 15h. Quant on aime, on ne compte pas, c’est bien connu.

Si je salue l’initiative et le défi qui est lancé, je me suis toujours questionné sur les raids de l’extrème dont certains, selon moi, frisent le ridicule. On peut aimer le sport, on peut aimer les défis, on peut aimer s’affronter soi-même pour repousser ses limites et mieux comprendre de quoi on est fait, mais il vient un moment ou quand même, je me questionne sur la santé mentale de certains aventuriers qui se lancent dans des trucs démesurés. Et dans le démesuré, les ultra-deca-triathlons me semblent être un bon exemple. Les concurrents ont au menu 38 km de natation, 1800 km de vélo, 422 km de course à pied à compléter en moins de 14 jours. Dément.

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