Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Auteur/autrice : Laurent Page 54 of 352

Woods, avec beaucoup d’émotions!

Difficile, très difficile de rester en contrôle de ses émotions hier alors que Mike Woods, d’Ottawa, « Woodsy » pour les intimes, celui avec qui on a déjà fait de nombreux « a-loop » dans le Parc de la Gatineau les mardi soirs, s’imposait sur la 17e étape de la Vuelta, au coeur du pays basque terre de cyclisme, et au terme d’une difficile ascension vers Balcon de Bizkaia (le Mont Oiz) avec une dernière rampe de 800m dantesque.

Payez-vous les images du final (ci-bas), difficile de ne pas ressentir même d’ici à Ottawa-Gatineau toute la souffrance physique de Woods, toute l’intensité d’un effort total, particulièrement dans les derniers 500m où il s’arrache littéralement jusqu’à la ligne, et alors que Theuns derrière maintient la pression. Remuant.

Surtout qu’en voyant le retour de Majka et Theuns sous la flamme rouge, je me suis dit que c’était cuit pour Woods. Mais non, Woods a tenu. Et il a gagné! Sur Facebook, je peux vous dire que la communauté cycliste de la région ici à Ottawa-Gatineau n’est pas peu fière de cette grande victoire de notre coureur.

Mais il y avait bien plus.

L’entrevue accordée par Woods après l’arrivée a révélé bien plus, une victoire spéciale pour Woods, une victoire pour son fils Hunter mort-né il y a quelques semaines, à la 37e semaine de grossesse. Pour sa conjointe aussi.

Ouf… l’entrevue nous arrache des larmes. Le journaliste lui-même en avait le sifflet coupé.

Un puissant exemple de ce qu’on peut accomplir lorsqu’une motivation suprême nous habite.

À mes yeux, Woods est passé dans une autre dimension hier.

Woods est d’abord le 3e Canadien de l’histoire à remporter une étape sur un grand tour cycliste, après Steve Bauer et Ryder Hesjedal.

Woods a surtout pris une autre dimension comme athlète de haut niveau capable de s’ouvrir à ses émotions, qui partage des moments « de la vraie vie », dans un moment de sincérité totale, parce que la vie n’est pas composée que de moments « yahoo! » comme les médias sociaux semblent nous le renvoyer constamment. On ne peut en dire autant de tous les hommes sportifs de haut niveau gavés à la testostérone qui ne font que projeter une image de durs… pourtant souvent fausse ou construite, ou qui ne font que s’en tenir à leurs lignes-média pré-construites et trop souvent vide de sens.

Bravo Mike! Et respect. Très fier de toi. Une grande victoire hier, vraie, totale. Tu as toutes tes chances à Innsbruck, il faut y croire. Mais pour le moment, savoure. L’exploit n’est pas banal, ni commun.

La révélation Enric Mas

Le jeune espagnol de 23 ans – qu’on appelle déjà le nouveau Contador – est désormais 3e du général derrière Yates et Valverde, après avoir réalisé hier une superbe étape. Il était 12e du général il y a à peine 5 étapes!  Quintana, Kruijswijk, Roglic ne peuvent plus gagner, ils ont perdu trop de temps hier, ca se jouera donc entre Yates et Valverde. À 38 ans, Valverde a une chance inouïe qui se présente à lui… et espérons que son équipe Movistar fera le nécessaire pour déboulonner Yates. Pour Mas, terminer 3e de la Vuelta serait déjà un immense exploit. Il est déjà assuré de ramener le maillot de meilleur jeune à Madrid. Prochain rendez-vous samedi!

Les grands enjeux à l’UCI

Le 28 septembre prochain aura lieu le congrès annuel de l’UCI, instance suprême de l’organisme de gouvernance du cyclisme mondial, et qui regroupe l’ensemble des fédérations nationales qui en sont les membres.

C’est l’occasion de faire le point sur les grands enjeux actuels de l’UCI.

Rappelons d’abord que le calendrier WorldTour 2019 a déjà été établi et comporte 37 courses, contre 38 cette saison. C’est que le Tour d’Abu Dhabi et le Tour de Dubai ont été fusionnés en une seule course appelée l’UAE Tour. Les GP de Québec et Montréal auront lieu les 13 et 15 septembre 2019.

Rappelons aussi que les Mondiaux de cyclisme en 2019 auront lieu au Yorkshire, en Angleterre.

Les priorités de l’UCI s’articuleront autour du projet baptisé « Agenda 2022 » qui a déjà été approuvé par le comité directeur de l’organisation.

En gros, on vise à établir une parité hommes-femmes quant à plusieurs éléments, notamment les primes de victoires, d’ici 2022. Le développement du cyclisme féminin est discuté, notamment des enjeux tels que l’établissement d’un salaire minimum et d’une structure de grandes courses type World Tour. On n’y est pas encore!

L’UCI voudra également avancer son projet de réforme du cyclisme professionnel, qui fait du sur-place depuis des années déjà. Lappartient aimerait que plusieurs éléments de cette réforme entre en vigueur en 2020, dont une réduction du nombre de coureurs sur les épreuves WorldTour (6 coureurs par équipes sur les courses par étapes!).

Derrière cette réforme se cache un enjeu bien réel mais un peu tabou, les droits télé bien évidemment, puisque c’est là que l’argent est.

D’un côté, vous avez les organisateurs (et propriétaires!) des courses cyclistes, dont ASO toute puissante puisqu’elle a étendu son empire depuis 20 ans en rachetant nombre d’épreuves, dont des grandes classiques (Flèche Wallonne, LBL, etc.) voire même des grands tours (la Vuelta!), et de l’autre les équipes et les coureurs, qui crient pour une meilleure répartition de la richesse générée.

Et l’UCI au milieu! Beau merdier…

Les équipes et les coureurs s’opposent bien évidemment à la réduction du nombre d’équipes World Tour de 18 à 15, et la réduction du nombre de coureurs par équipe sur les courses (notamment sous prétexte d’améliorer la sécurité en course, un argument ridicule à mes yeux, les chutes ayant au moins été aussi nombreuses sur le Tour cette année). Pour le CPA, syndicats des coureurs pro (Gianni Bugno en est l’actuel président, mais une nouvelle élection aura lieu fin septembre et David Millar lui fait une chaude lutte), cette réduction entrainera un chômage accru parmi les coureurs pro, inacceptable.

Pat McQuaid est récemment intervenu pour mettre en garde l’UCI des travers de ce changement, qui joue le jeu des grands organisateurs de courses. Si seules 15 équipes faisaient partie du WorldTour, cela donne davantage de marge à ASO par exemple pour inviter qui elle veut sur ses épreuves, et donc maintenir un rapport de force avantageux sur le reste du milieu cycliste. Pour une fois, je suis assez d’accord avec McQuaid!

Ces éléments seront discutés, comme d’autres propositions, possiblement celle récente de Serge Arsenault de créer un circuit et un classement général annuel sur les courses d’un jour dans le cyclisme pro. Mouais… ce classement a déjà existé, avec un maillot distinctif, la Coupe du monde (entre 1989 et 2004). La réalité, c’est que n’importe quel coureur aura 100 fois plus d’intérêt de remporter un grand Monument comme le Tour des Flandres qu’une Coupe du monde en fin de saison, surtout si cette victoire se fait sans avoir remporté de course… (un peu comme ramener le jaune à Paris sans avoir gagné d’étape).

Tout le monde s’entend pour internationaliser et professionnaliser le cyclisme, façon Formule 1 ou Tennis ATP, afin de populariser davantage le sport, de rehausser son profil et de générer davantage de revenus, notamment publicitaires.

Je trouve qu’on évite de nombreux vrais enjeux, comme celui des oreillettes. Le public perd de l’intérêt pour les courses car on sait pertinemment, dès le départ, que les échappées sont condamnées. Personne n’y croit, personne n’est tenu en haleine, il suffit de regarder les 5 derniers kms des étapes pour voir un peu d’action.

Exit aussi les grands enjeux sur le financement de la lutte contre le dopage (physique et mécanique), fléau du sport qui mine en profondeur sa crédibilité.

Il faudrait aussi discuter d’un plafond salarial des équipes World Tour, la Sky par exemple pouvant se payer beaucoup de bons coureurs lui permettant de cadenasser les courses, façon US Postal. Ça tue le sport.

Au lieu de moins d’équipes World Tour, il en faudrait plus! Plus d’équipes au départ, plus de stratégies variées, plus d’intérêts divers (sprints, maillots distinctifs, victoire finale, etc.). Réduire le nombre de coureurs par équipe sur les courses est une bonne mesure, à condition d’admettre plus d’équipes au départ! La mixité d’équipes WorldTour et d’équipes plus régionales donnent habituellement de bons résultats… encore récemment lors des GP de Québec et Montréal ou plusieurs coureurs canadiens se sont montrés… sans les oreillettes, ca aurait été d’autres courses…

S’attaquer également au fléau des motos trop nombreuses sur les épreuves et qui, parfois, faussent les courses en favorisant souvent involontairement, parfois peut-être volontairement (intérêt national!), des coureurs échappés.

Et enfin, s’attaquer au problème du manque d’une grande épreuve WorldTour aux États-Unis, un marché pourtant immense où la pratique cycliste a considérablement augmenté ces dernières années.

La suite sera intéressante mais je vous avoue être un peu inquiet pour notre sport…

Qui pour gagner les Mondiaux d’Innsbruck?

La course sur route des Mondiaux d’Innsbruck le dimanche 30 septembre prochain s’annonce comme la course la plus difficile et la plus intéressante de cette fin de saison.

Au menu, 265 kilomètres et près de 4 700m de dénivelé !

On n’a pas vu pareil parcours sur des Championnats du monde depuis Duitama en Colombie en 1995 je pense, et Salanches en 1980.

Je ne vois que Liège-Bastogne-Liège qui offre chaque année un niveau de difficulté et une longueur similaires à ce parcours des Mondiaux. Et logiquement, les coureurs capables de remporter la Doyenne – ils sont peu nombreux – seront logiquement les favoris à Innsbruck. Petit  portrait des favoris qu’on devrait retrouver devant.

Alejandro Valverde. En forme sur la Vuelta, 38 ans, 6 fois sur le podium des Mondiaux, c’est la chance de sa vie de devenir enfin champion du monde sur route.

Julian Alaphilippe. Il a battu Valverde en haut du Mur de Huy, excellent descendeur, s’il réussit à partir dans la dernière ascension on ne le reverra probablement plus…

Greg Van Avermaet. Toujours solide lorsque c’est dur.

Tiesj Benoot. Parce qu’on ne peut pas oublier le vainqueur de la Strade Bianche cette saison.

Tim Wellens. Un autre excellent grimpeur, le 3e leader de cette belle équipe de Belgique qui aura des cartes à jouer pour animer la course.

Thibault Pinot. Parce qu’il fait une bonne Vuelta et qu’il rêve à ce maillot de champion du monde.

Romain Bardet. Il prépare ces Mondiaux depuis plusieurs semaines déjà. Avec Alaphilippe et Pinot, l’équipe de France aura de quoi répondre à l’équipe belge!

Primoz Roglic. Très solide coureur.

Michal Kwiatlowski. La meilleure chance polonaise, toujours présent lorsque c’est long et difficile.

Tom Dumoulin. On ignore cependant sa réelle condition actuelle. La sélection néerlandaise comptera également Wout Poels, Bauke Mollema, Wilco Kelderman et Steven Kruijswijk!

Simon Yates. En l’absence de Froome ou Thomas sur ces Mondiaux, les jumeaux Yates seront les meilleures chances anglaises sur un tel parcours.

Miguel Angel Lopez. Réalise actuellement une excellente Vuelta.

Rigoberto Uran. Le circuit lui convient et il monte en condition sur cette Vuelta lui-aussi.

Nairo Quintana. Avec les équipes belge, néerlandaise et française, l’équipe colombienne est parmi les plus puissantes sur le papier. Que lui restera-t-il cependant après une Vuelta taxante pour lui?

Vicenzo Nibali. Discret sur la Vuelta, le champion italien est habituellement en forme en fin de saison. Redoutable puncheur, il descend à merveille. Sur une bonne journée, il peut le faire.

Bob Jungels. On ne peut laisser de côté le vainqueur cette saison de la Doyenne!

Jakob Fuglsang. Se prépare discrètement, pourra faire un beau duo avec Michael Valgren.

Richie Porte. Il a fait de ces Mondiaux un objectif, après une saison vraiment compliquée pour lui. Mais je n’y crois pas trop.

Les chances canadiennes

Pas compliqué, Michael Woods, qui roule actuellement sur la Vuelta. Deuxième de Liège-Bastogne-Liège cette année, il a prouvé que dans un bon jour, il peut faire quelque chose de très bien sur un tel parcours. Les autres coureurs canadiens seront à son service.

Le Tour de l’actualité

1 – GP de Montréal. Michael Matthews a rejoint son compatriote australien Simon Gerrans dans l’histoire des deux courses World Tour du Canada en faisant le doublé hier, au terme d’un sprint vraiment très serré avec Sonny Colbrelli. Impressionnant!

Matthews est venu « sauter » Colbrelli dans les derniers 50m, au terme d’un très bel effort. Parti sur la droite lors du sprint, il a fallu que Matthews revienne chercher un peu de vitesse dans l’aspiration de Colbrelli à gauche pour pouvoir s’imposer in extremis. Comme quoi un sprint n’est jamais terminé tant que la ligne n’est pas franchie!

Beau travail également de son équipe qui a roulé derrière l’échappée, encore une fois rejoints. C’est le cyclisme moderne…

2 – Des podiums pour Van Avermaet. C’est probablement le coureur le plus frustré de son week-end en sol canadien! 2e à Québec, 3e à Montréal, Van Avermaet repart encore « bredouille ». Il a toutefois prouvé qu’il est en excellente condition, de quoi donner des options au sélectionneur belge en vue des Mondiaux.

3 – Mohoric impressionnant. Si Tim Wellens a fait une grosse ascension du Mont Royal dans le dernier tour, c’est Matej Mohoric qui m’a impressionné le plus hier. Très beau coureur, beaucoup de classe sur le vélo, il a tenu en haleine le peloton pendant presque deux tours, assurant de gros relais dans une échappée à trois. Et il a trouvé encore des ressources pour venir travailler pour Colbrelli dans les tous derniers hectomètres, avant le sprint final. Attention à lui au cours du prochain mois… mais les prochains Mondiaux d’Innsbruck devraient être trop dur pour lui.

4 – Vuelta, c’est serré. Quatre coureurs sont encore à moins d’une petite minute du leader, Simon Yates, alors qu’on entame la dernière semaine de course, une semaine ponctuée de trois rendez-vous. D’abord le chrono de 32 kms mardi, ensuite l’arrivée en altitude au Balcon de Bizkaia mercredi au terme d’une étape de 157 kms, et enfin l’étape très accidentée mais courte (97 kms!) samedi prochain, la veille de l’arrivée.

Quintana et Valverde sont très bien placé, à 26 et 33 secondes du leader. Ils peuvent dynamiter la course, mais il faudra prendre des risques… Miguel Angel Lopez est le joker du petit groupe, et semble rudement costaud à l’entame de cette dernière semaine.

Perso, je mise sur le vieux briscard Valverde. Il ne voudra pas laisser échapper une telle victoire! On en saura plus sur les forces qui restent mardi soir au terme du chrono où personne ne peut tricher sur sa condition et sa fatigue.

5 – Enric Mas. C’est la révélation de la Vuelta! Espagnol, 23 ans, 6e actuellement du général, encore une autre pépite chez la Quick Step… Et il sait rouler contre le chrono, il a déjà été champion d’Espagne de la discipline chez les juniors. Ca sera intéressant de le suivre sur cette dernière semaine.

6 – Campagnolo EPS 12v. C’est actuellement testé sur la Vuelta, mais on resterait avec un groupe proposant des fils. Le sans-fil devra donc attendre un peu il semble chez Campi, et je vous avoue ne pas bien comprendre la stratégie marketing pour se distinguer de la concurrence, surtout que les cassettes 12v actuellement disponibles sont mal étagées.

7 – Geraint Thomas. Le vainqueur du Tour a prolongé son contrat chez Sky jusqu’en 2021. Je suis un peu surpris, mais on ne quitte probablement pas la Sky et les « marginal gains » facilement… car c’est une équipe qui fait marcher ses coureurs comme des avions! Se posera la question de la co-existence avec Froome, qui a signé l’an dernier avec la Sky jusqu’en 2020…

8 – Nino Schurter. M’intéressant de plus en plus au vélo de montagne et ayant commencé sa pratique, je m’intéresse également aux courses Mtb sur le circuit de la Coupe du Monde. Ce week-end, le champion suisse Nino Schurter, toujours impressionnant, a remporté son… 7e titre de champion du monde de la discipline! Ouf… À noter la très belle 3e place d’un coureur également exceptionnel, Mathieu Van Der Poel qu’on verra très bientôt en action sur le circuit de la Coupe du Monde de cyclo-cross. Ca va être très intéressant, car il est en forme, et son rival Wout van Aert l’est tout autant, ayant lui-aussi marqué les esprits cette saison en cyclisme sur… route!

9 – Emily Batty. Chez les femmes, c’est l’Américaine Kate Courtney qui s’est imposée, détrônant la suissesse Yolanda Neff, une sacré pointure elle-aussi (elle a terminé 4e). À noter l’exceptionnelle performance d’une Canadienne, l’Ontarienne Emily Batty, 3e. Elle tourne autour d’une grande victoire depuis plusieurs années!

10 – Nalini. Intéressant reportage avec beaucoup de photos de l’usine Nalini en Italie, qui confectionne depuis des décennies des vêtements cyclistes, dont certains d’équipes professionnelles. Ce marché est devenu très concurrentiel ces dernières années avec l’émergence d’un nombre incalculable de petites compagnies plus marginales qui tentent de se distinguer des géants que sont Castelli, Santini, Assos, Nalini, Biemme, Giordana et Sportful.

GP de Québec: Matthews, en respectant la logique

Après avoir déjà terminé deux fois sur le podium du GP de Québec (2e en 2015, 3e l’an dernier), l’Australien Michael Matthews a finalement réussi à remporter l’épreuve hier, au sprint.

Greg Van Avermaet a une fois de plus terminé 2e, sa quatrième place de 2e sur cette épreuve, dont les trois dernières années! Ca doit devenir vraiment frustrant…

Jasper Stuyven complète le podium, il était également dans ma liste des coureurs à surveiller.

La logique a donc été respectée, les deux grands favoris ont livré la marchandise.

Cette victoire tombe à pic pour Matthews, après une saison compliquée sans grands résultats.

On a su assez tôt dans la course que Van Avermaet et Matthews allaient jouer la victoire, les BMC puis les SunWeb embrayant derrière l’échappée de cinq coureurs, dont trois Canadiens.

Pour le reste, ce fut le scénario classique: une échappée au large, le peloton qui contrôle (merci les oreillettes…), regroupement général dans le final et une arrivée au sprint. C’est devenu la routine à Québec.

Le premier Canadien est Guillaume Boivin, 21e. Ca fait plaisir car ce coureur a eu une saison difficile, ponctuée de blessures sérieuses. Ca fait plaisir de le revoir à ce niveau.

Encore une fois, je persiste à croire que ces oreillettes tuent le spectacle en faisant des coureurs des robots. L’échappée y a-t-elle cru ne serait-ce qu’un instant? Le guerrier Bruno Langlois voulait quant à lui se faire plaisir, et il a eu bien raison!

Le GP de Montréal

Attention à Matthews, qui est capable de passer le Mont Royal (il a terminé 4e de l’épreuve en 2016).

Greg Van Avermaet est logiquement le favori, l’ayant remporté en 2016.

Certains se sont probablement mis en jambes hier en prévision de dimanche. Je pense à plusieurs coureurs chez Astana, à Wellens, à Mohoric, Spilak, Kreuziger qu’on a vu dans le dernier kilomètre hier…

Des Canadiens comme James Piccoli, Ryan Anderson ou Bruno Langlois (pourquoi pas?) pourraient aussi se distinguer sur le difficile circuit Camilien Houde.

Une variante est proposée cette année dans le parcours, avec l’ascension de la côte Claude Champagne, 800m à 4% de moyenne. Je n’en ai pas parlé car j’estime que cette bosse ne changera pas la physionomie de la course, étant trop roulante. Ca usera certainement un peu plus les coureurs, et au plus favorisera une échappée composée d’hommes forts dans le final.

On rêve qu’une échappée partie tôt dans la course puisse rallier l’arrivée!

Vuelta: les échappées vont au bout!?

Douze étapes de complétées sur la Vuelta, dont un chrono individuel.

Sur les onze étapes en ligne, cinq ont vu les échappées aller au bout, jusqu’à l’arrivée.

Sur le Tour, aucune!

Dans ce contexte, il est intéressant de se demander pourquoi la dynamique de course est si différente à la Vuelta comparativement à celle observée sur le Tour…

Je n’ai pas de réponse, mais des hypothèses.

En premier lieu, les enjeux, tellement plus élevés sur le Tour qui demeure la plus grande course cycliste du monde. Du coup, des équipes comme la Sky ou les équipes de sprinters ne peuvent se permettre le luxe de laisser filer des échappées jusqu’à l’arrivée, les enjeux sont trop grands.

Deuxièmement, le plateau de coureurs présents, souvent moins relevé au Giro et à la Vuelta que sur le Tour. Du coup, ca roule toujours très vite au Tour, tout le monde veut gagner une étape, être devant, ce qui limite la capacité des échappées à aller au bout. Plusieurs équipes présentent également dans leur alignement des coureurs moins connus, moins forts et qui en sont à leurs premières expériences à ce niveau.

Troisièmement, le moment de l’année? Les coureurs qui arrivent en fin de saison seraient-ils parfois moins volontaires pour « ramener » compte tenu qu’ils ont déjà donné, et pour certaines équipes déjà réussi leur saison? Quant on a moins faim, on roule peut-être un peu moins vite… et n’oublions pas que sur le circuit WorldTour, les équipes WorldTour sont tenues de participer à toutes les épreuves.

D’autres raisons? Je n’ai malheureusement pas vu beaucoup d’images télé de la course, peut-être que certaines choses sautent aux yeux? N’hésitez pas à commenter!

GP de Québec et Montréal: les favoris

Déjà la 9e édition des GP de Québec et Montréal à partir de vendredi, tout un succès pour l’organisation de ces épreuves qui se sont taillées une belle place et une belle réputation dans le calendrier WorldTour.

202 kms à parcourir vendredi sur le GP de Québec, soit 16 tours du circuit qui, chaque fois, propose la côte de la Montagne comme juge de paix, mais aussi la côte des Glacis qui fait mal aux jambes. La dernière ligne droite (la rue Saint-Louis), en particulier, est difficile à négocier, car très longue: pour s’imposer, il faut savoir partir au bon moment!

À Montréal, le circuit est à mon sens plus difficile, car composé de 16 ascensions de la côte Camilien Houde sur le Mont Royal (195 kms). Casse-pattes! Et il faut encore chaque fois se taper la côte Polytechnique sur le campus de l’U. de Montréal, pas simple.

Les favoris

Si la liste finale des partants ne sera connue que 24h à l’avance, on a déjà une bonne idée des coureurs présents sur les deux épreuves.

Parmi les 25 premiers au classement WorldTour actuel, neuf sont présents sur ces épreuves, dans l’ordre: Greg VanAvermaet (10e), Michael Valgren (11e), Michael Matthews (14e), Alexander Kristoff (18e), Tim Wellens (19e), Oliver Naasen (20e), Jakob Fuglsang (22e), Daryl Impey (24e) et Jasper Stuyven (25e).

D’autres ne manqueront pas d’attirer l’attention: les coureurs canadiens bien sûr, avec notamment un Hugo Houle en bonne condition actuellement pour Astana, mais aussi les Marc Soler, John Degenkolb, Sep Vanmarke, Rui Costa, Sdenek Stybar, Arthur Vichot, Matej Mohoric, Sonny Colbrelli, Henrico Gasparotto, Sam Bennett, Simon Spilak, Roman Kreuziger, Alexis Vuillermoz ou encore Edvald Boasson Hagen.

Pour le GP de Québec, misez un coureur avec une belle pointe de vitesse, capable de s’imposer dans un sprint sans équipier, en faux-plat ascendant. Je pense surtout à Michael Matthews, déjà deux fois sur le podium de l’épreuve qu’il connait donc parfaitement bien. Une belle interview avec lui a été diffusée ce matin par Cyclingnews.

Son plus proche rival sera probablement Greg Van Avermaet, trois fois sur le podium de l’épreuve et 2e ces deux dernières années! Il voudra enfin remporter cette satané course qui lui échappe depuis deux ans…

Je verrais bien également un Oliver Naasen s’imposer, ou encore Alexandre Kristoff qui dispose de la puissance nécessaire. Rappelons que ce dernier a gagné sur les Champs Élysées fin juillet.

Sonny Colbrelli? Si ca arrive au sprint, ce qui est probable, pourquoi pas? Il dispose d’une équipe Bahrain-Merida forte pour l’épauler.

Un sprint sur la rue Saint-Louis entre tous ces coureurs (Matthews, Van Avermaet, Naasen, Kristoff, Colbrelli) aurait de la gueule!

Attention cependant à certains finisseurs capables de s’extirper du paquet dans les deux derniers tours et de tenir devant jusqu’à l’arrivée. Je pense par exemple à un Michael Valgren, un coureur taillé pour ce genre d’épreuve et qui dispose non seulement d’une pointe de vitesse, mais aussi d’une formation Astana très intéressante. Edvald Boasson Hagen est également un sacré client sur ce genre de final lorsqu’il est en forme.

À Montréal, il faudra de meilleurs grimpeurs-puncheurs, résistants également sur les portions plates. Les Mohoric (très en forme en ce moment), Spilak, Van Avermaet, Boasson Hagen, Kreuziger, Fuglsang seront logiquement avantagés, mais ce sont toujours les coureurs qui font la course…

Pour les Canadiens, y’a du beau monde! Je pense que les meilleures chances résident chez Hugo Houle qui sort d’un excellent mois d’août et qui est rompu au rythme de ces courses WorldTour où ca s’emballe dans le final. Mais des coureurs comme Ryan Anderson, Rob Britton, Bruno Langlois, James Piccoli (vainqueur du général du Tour de Beauce plus tôt cette saison) voire Matteo Dal-Cin ou Adam Roberge ne sont pas à prendre à la légère. Ils ont la caisse pour tenir devant un sacré bout de temps! Espérons que les Canadiens se montreront agressifs et décomplexés par rapport à l’armada européenne…

Le flop des Movistar

C’est un fidèle lecteur et un excellent contributeur occasionnel: Marc Kluszczynski m’a fait parvenir ce petit texte teinté d’humour sur la performance actuelle des Movistar sur la Vuelta, surtout celle de l’inusable, de l’inoxydable Alessandro Valverde. Bonne lecture!

Si le trio des Movistar bedonnants a fait un flop lors du TdF, il pourrait en être différent sur la Vuelta qui se déroule actuellement. Mais Mikel Landa n’y participait pas, accidenté sur la Clasica San Sebastian. Dans Sport et Vie n° 168, on s’étonnait de la présence d’une bedaine (en février) chez les Nairo Quintana, Alejandro Valverde et Mikel Landa. Nouvelle stratégie diététique ? Laisser aller ? Ou nouveau produit dopant ayant comme effet indésirable la formation d’un amas abdominal graisseux ? Cette dernière hypothèse était séduisante ; mais vu les résultats du TdF, où l’équipe qui paraissait la plus forte avec trois leaders interchangeables a fait un flop (7,10 et 14èmeplace pour Landa, Quintana et Valverde), on plaide pour la 2èmehypothèse.

Mais sur la Vuelta, Alejandro Valverde est reparti ventre à terre ! A 38 ans, il a commencé son numéro sur cette Vuelta (mais il explique qu’il y a toujours brillé). Impliqué dans l’affaire Puerto en 2006 et suspendu deux ans en 2010, il affirme pourtant sur CyclingNews que « tout est dans la tête ». Le 26 août il gagne la 2èmeétape Marbella- Caminito del Rey dont l’arrivée est jugée après un sprint en côte, sa spécialité. Mais il explique qu’il n’avait pas de bonnes sensations. Puis rebelote lors de 8èmeétape, qu’il gagne aussi au sprint devant Peter Sagan, dont la bouille bien ronde, indigne d’un cycliste fait penser à celle de Yaroslav Popovych, domestique de Lance Armstrong. Valverde expliquera qu’il ne cherchait pas la victoire lors de cette 8èmeétape.

On finirait bien par l’excuser, 15 ans après sa 1èrevictoire au général dans son tour national. Alors que Dan Martin, qui avoue ne pas avoir récupéré du TdF (il abandonnera après la 8èmeétape) et que Vincenzo Nibali, qui manque d’entraînement suite à sa fracture cervicale survenue par la faute d’un spectateur dans la montée de l’Alpe d’Huez, traînent dans les profondeurs du classement, Valverde et Quintana se rapprochaient au CG à 1 et 14 s de Simon Yates, qui ne sait que faire de son maillot amarillo endossé trop tôt. Il doit se souvenir de son explosion dans le Colle del Finestre au Giro en fin de 2èmesemaine.

Si Yates ne passe pas le cap de la 3èmesemaine et si Quintana apparaît bridé comme en France (mais l’Espagne pourrait le débrider) Valverde gagnera sa 2èmeVuelta à 38 ans (mais il explique que Quintana est seul leader dans l’équipe). Encore un peu, et il nous mettrait dans sa poche !

Drôle de Vuelta!

Après une semaine de course, bien malin qui pourrait prédire qui gagnera cette Vuelta dans deux semaines! Une première semaine marquée par la chaleur qui a laminé les organismes en profondeur, et notamment le champion canadien Antoine Duchesne.

Pas moins de 10 coureurs sont actuellement à moins de 50 secondes du leader, Simon Yates. Parmi eux, deux Movistar, Valverde et Quintana. Ils sont probablement les coureurs les plus menaçants pour le titre.

Valverde me semble particulièrement bien sur cette Vuelta: il a même tapé Peter Sagan au sprint lors de la 8e étape! Il faudra voir jusqu’où l’Espagnol pourra aller… et tenir.

D’autres devraient dégager du top-10 au profit des étapes de montagne les plus difficiles. Je pense notamment à Gallopin, voire Izaguirre. D’autres devraient remonter progressivement: Aru, Kelderman, Pinot. Ce dernier se plaint toutefois de mauvaises sensations jusqu’ici, il faudra voir s’il peut améliorer sa condition lors des deux prochaines semaines.

Plusieurs ont déjà sombré, en premier lieu Vicenzo Nibali, qui prépare désormais tranquillement ses Mondiaux d’Innsbruck. Exit aussi les Henao, Mollema, Zakarin, Woods, Anton, Geoghegan ou encore Porte, très loin au général.

Aujourd’hui pour la reprise, place aux sprinters… et notamment Bouhanni, Sagan ou Viviani.

La Flamme Rouge: 15 ans aujourd’hui, mais…

C’est un peu ironique: alors que ce site souligne ses 15 ans (15 ans!) d’existence aujourd’hui même (le premier texte est ici), voilà que je traverse la pire « panne de jambes » (lisez panne d’inspiration) de toute cette aventure.

Zéro inspiration depuis un moment!

Voilà qui explique le peu de fois, depuis 2 mois, que ce site a été mis à jour.

Espérons que la Vuelta va pouvoir relancer tout ca… mais j’en doute.

Peut-être est-ce normal après 15 ans à avoir écrit en moyenne 5 jours sur 7? Beaucoup de sujets ont été traités sur ce site ces dernières 15 années, et je ne veux surtout pas radoter.

Peut-être aussi suis-je moins capable de m’enthousiasmer pour ce sport qui nous a bien mis à mal, nous les passionnés(ées), depuis 20 ans? Scandales de dopage, inaction des autorités, oreillettes, moteurs dans les vélos, réformes avortées, immobilisme voire bêtise crasse, le cyclisme a souvent été un vrai cirque – ou une vraie farce – ces dernières années et peut-être, ca me rattrape.

Certains coureurs m’enthousiasment encore: Julien Alaphilippe, Mathieu Van der Poel, même Dan Martin qui, au moins, a eu le courage d’essayer et de défier, sur le dernier Tour, la Sky.

Beaucoup de coureurs me dépriment, la Sky en premier lieu. Parce que je n’y croit pas une seconde…

Certaines courses m’enthousiasment encore: le Ronde, le Tour de Lombardie, les GP de Québec et Montréal, voire le Giro. Certainement plus le Tour!

Bref, c’est une période de léthargie. À tous les lecteurs de ce site, mes excuses pour ce passage à vide. Espérons que la relance ne saura pas trop tarder! Et surtout, merci de votre fidélité et de votre passion, jamais il y a 15 ans j’imaginais que ce site deviendrait ce qu’il est devenu: un espace de liberté ou on peut débattre du monde du cyclisme en tout respect des opinions d’autrui, dans un enrichissement mutuel. Et surtout, afin que nous soyons tous des observateurs éclairés de ce si beau sport.

Qui sur la Vuelta, qui ne sera pas à Québec et Montréal?

Certains viendront sur la prochaine Vuelta – départ dans deux semaines depuis Malaga – pour sauver leur saison, d’autres pour préparer les très difficiles Mondiaux d’Innsbruck fin septembre, d’autres enfin – des Espagnols surtout! – parce que c’est vraiment un objectif de leur saison.

Chose certaine, cette année encore, on annonce du beau monde, réparti au sein de 22 équipes de huit coureurs.

Du côté de ceux qui y viennent pour sauver leur saison, on note Richie Porte, Rigoberto Uran et Vicenzo Nibali, malheureux sur le récent Tour de France, Tejay Van Garderen, qui ne cesse de décevoir, le trio Movistar Quintana-Landa-Valverde qui ont aussi déçu sur le Tour, Jakob Fuglsang, les frères Yates, Ilnur Zakarin, Thibault Pinot et Fabio Aru. Sans oublier Nacer Bouhanni, qui se frottera à Caleb Ewan.

L’inconnu demeure chez Sky avec Thomas et Froome, mais je serais surpris qu’ils participent à cette Vuelta. Le leader chez Sky sera probablement un autre homme. Risquera-t-on d’envoyer Egan Bernal, excellent sur le Tour mais très jeune pour enchainer deux grands tours dans l’année? Je mise plutôt pour que la Sky y teste Tao Geoghegan qu’on a vu à l’oeuvre sur le Giro plus tôt cette année.

Du côté de ceux qui viennent y préparer les Mondiaux, on pourrait évoquer Peter Sagan, même si je ne donne pas cher de sa peau sur le difficile circuit d’Innsbruck, 260km et 4700m de dénivelé!

Du côté de ceux qui en ont fait un objectif, Wilco Kelderman peut-être, ainsi que Steven Kruijswijk, Bauke Mollema et Miguel Angel Lopez.

Du côté des incertains, je pense à David Gaudu chez Groupama,

On annonce le Canadien Mike Woods également au départ pour Education First – Drapac.

Évidemment, tous ces coureurs ne seront donc pas au départ des GP de Québec et Montréal en septembre. Ce qui laisse toutefois beaucoup de beau monde aussi pour ces deux courses devenues, ces dernières années, des rendez-vous importants du calendrier pro européen.

Finalement, un vélodrome couvert au Québec!

C’est la meilleure nouvelle dans le monde du cyclisme depuis un moment: le Québec aura enfin un vélodrome couvert!

Depuis le temps qu’on espérait une telle nouvelle sur ce site!

Plusieurs informations sont toutefois incohérentes d’un média à l’autre ayant rapporté la nouvelle.

Dans certains, on affirme que le projet global est estimé à 10 millions de dollars, dans d’autres médias à six millions de dollars.

Ce qui est précis cependant, c’est l’engagement du Gouvernement du Québec à investir 4,5 millions dans le cadre de son fond de développement du sport et de l’activité physique. La ville de Bromont injectera une somme de 2 millions, portant le budget à 6,5 millions. Si le projet coûte plus cher, c’est du côté du privé et d’autres partenaires que l’équipe veut combler la mise.

La date d’ouverture est également incohérente d’un média à l’autre. J’ai pu voir aujourd’hui l’automne 2019, ou carrément 2020.

Le site est évidemment le Centre national de cyclisme de Bromont, là on y trouve déjà une piste à ciel ouvert. Outre un toit, une nouvelle piste sera installée et des infrastructures pour la pratique du BMX, de la gymnastique, du volleyball ou de la trampoline ainsi que de la course à pied seront aussi disponibles via deux gymnases.

Les phases subséquentes du projet (d’où peut-être la confusion sur le montant total du projet comme sur les dates de mises en service) portent sur la rénovation du bâtiment actuel du CNCB ainsi que sur le développement d’un volet médical et scientifique.

Mine de rien, c’est tout un centre d’intérêt cycliste que Bromont développe actuellement, avec le vélo de montagne déjà bien développé autour de la montagne. Nul doute qu’avec un vélodrome couvert, l’attrait de cet endroit pour la pratique de toutes les disciplines du cyclisme sera difficile à battre.

Il fait également plaisir de lire que le vélodrome sera ouvert 365 jours par an, maximisant les possibilités d’y aller s’entrainer. Rien de mieux qu’une séance d’une heure de piste par semaine sur un pignon fixe l’hiver pour entretenir le coup de pédale!

Situé à environ 45min de route de Montréal et Sherbrooke, Bromont demeure facilement accessible de ces grands centres urbains. Ce serait toutefois bien de voir l’Autoroute 10 passer de deux à trois voies, cet autoroute étant déjà très fortement sollicité les vendredi et dimanche soirs.

Bravo à toute l’équipe derrière ce projet et à la FQSC pour avoir soutenu l’initiative!

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