Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Auteur/autrice : Laurent Page 52 of 352

Un beau sprint!

L’article sur les cyclosportives 2019 attendra, place aujourd’hui à un beau sprint qu’il convient de commenter.

Sprinter est un art, dit-on. C’est vrai, notamment à l’égard du positionnement et du choix du braquet final. Mais je crois surtout qu’un sprint, ça se joue sur la capacité à prendre des risques… et donc sur la paire de couilles. Des couilles, Ella Viviani en avait hier, 48h après avoir   frôlé la correctionnelle dans le dernier kilomètre de la Classic Down Under :

Viviani est passé par un trou de souris aux 150m, entre la balustrade et Phil Bauhaus chez Bahrain, avant de vraiment mettre les gaz et d’allumer tout le monde, surpuissant.

Joli!

Mais quelle prise de risque… C’est pas compliqué, la chute l’envoyait probablement direct à l’hôpital et ça fait froid dans le dos.

Je crois que Bauhaus chez Bahrain a probablement fait l’erreur de ne pas « fermer la porte » en sprintant plus près de la balustrade. Viviani n’aurait alors pas pu passer et se serait retrouvé enfermé derrière. Quand tu as bataillé pour avoir une bonne position dans le sprint, tu veux la préserver!

Pour le reste, je suis surpris de ne pas voir d’équipes mieux organisées pour assurer le train dans le dernier kilomètre depuis quelques temps déjà, une situation qui s’est répétée hier encore en dépit de la présence d’un gros vent de face. C’était débridé hier, anarchique. On est loin des trains de la Saeco (Cipollini) et de la Fassa Bortolo (Petacchi) dans les années 1990 et 2000, trains qui se mettaient en place bien avant le dernier kilomètre. Aujourd’hui, on place certes les sprinters à l’approche des 500m, mais c’est souvent « débrouillez-vous » par la suite. La preuve de l’homogénéisation des niveaux?

Les changements au calendrier des courses sur route 2019 de la FQSC

Le calendrier provisoire des courses sur route de la FQSC est disponible depuis le 8 janvier dernier. Vous êtes probablement nombreux à déjà planifier votre campagne 2019, question de « peaker » au bon moment, selon vos objectifs.

Moi-aussi, je me tâte pour savoir quel serait le moment idéal pour un stage à Tennerife… à moins que ceux du Groupe Centrifuge ne soient aussi efficaces… ?!

C’est en tout cas un calendrier passablement remanié qu’on offre cette année aux coureurs maitres. D’une part, on n’y voit plus la course de Val-David ainsi que le Critérium de St-Sauveur. En 2018, nous avions déjà perdu la Coupe des Amériques, le GP de St-Raymond et le GP de St-Calixe. Aie. Difficile de ne pas conclure à une baisse progressive de l’offre de courses sur route pour les coureurs maitres, même si le calendrier 2019 est encore provisoire, rappelons-le. Plusieurs plages horaire semblent d’ailleurs encore disponibles : les deux derniers week-end du mois de mai, le week-end du 14 juillet ainsi que le premier week-end du mois d’août.

Un nouvel événement fait toutefois son apparition cette saison, le GP cycliste ZVP-Opto Réseau le 15 juin prochain à Ste-Justine de Newton, à l’Ouest de Montréal. Wait and see.

La Classique Jules Béland 2019 (20-21 juillet) est quant à elle annoncée comme une course par étape, contrairement aux années dernières où elle avait le label de course sur route.

L’emplacement de plusieurs courses a également changé cette saison, et je trouve que c’est pour le mieux lorsqu’on considère la météo et l’ensemble de la saison, où une certaine régularité est souhaitable. Ainsi, le GP de Contrecoeur ne sera plus la course d’ouverture en 2019, un honneur qui revient au GP de Ste-Martine (le festival de la bordure) le 20 avril prochain. Contrecoeur (le festival des nerfs) se disputera le 5 mai, soit le lendemain du chrono de Granby, une course qui est au calendrier depuis fort longtemps. Espérons que cette proximité ne nuira pas à l’une ou l’autre des épreuves.

On a également décalé le superbe et difficile GP du Nordet (le festival du doute… vais-je passer la prochaine côte?), qui est passé du 19 mai 2018 au 2 juin 2019.  Le GP de Charlevoix (le festival de la dureté du mental) demeure cohérent avec le Nordet, et décale lui aussi de la fin-mai 2018 au 8 et 9 juin 2019. Ceux comme moi ayant déjà donné dans une météo exécrable lors de cette belle course par étape apprécieront !  Par contre, Cyclisme Canada a annoncé les Canadiens Maitres à Victoria du 7 au 9 juin 2019 : certains coureurs maitres devront donc faire un choix entre ces deux courses.

Autre changement notable, les Championnats provinciaux de critérium (le festival de la vitesse) et le chrono par équipe (le festival des injures) ont été devancés à la mi-juillet, contrairement au début août ces dernières saisons. Personnellement j’aime, étant souvent en vacances au début du mois d’août. Avec l’intéressant chrono de Wakefield (le festival du matos) près de Gatineau le 6 juillet prochain, il se dessine une période début juillet durant laquelle le vélo de chrono sera utile. L’absence d’événements du 10 juin au 5 juillet pour les coureurs maitres pourra leur permettre de récupérer de leur début de saison, et de faire du spécifique en prévision de ces deux beaux chronos.

Messieurs les Coureurs, start your engine. La saison débute déjà demain. Up to it ? Chose certaine, j’ai la même résolution que « Cado » cette saison: être plus positif, ce qui pour un cycliste est un peu paradoxal tout de même…

Demain, les cyclosportives !

Des nouvelles de La Flamme Rouge

Tout d’abord, je souhaite une belle année cycliste 2019 à tous les lecteurs de La Flamme Rouge, remplie de belles sorties et de nouveaux défis!

Vous êtes nombreux à me demander ce qu’il advient de ce site puisqu’il n’a pas été mis à jour depuis plusieurs semaines. Je vous remercie de vos messages et courriels.

L’automne dernier a été une période compliquée pour moi et l’inspiration en a grandement souffert, d’où une baisse significative d’articles publiés sur La Flamme Rouge. Je n’avais simplement pas la tête à ça.

Les choses s’améliorent tout doucement. Il s’agit désormais de retrouver l’enthousiasme et l’inspiration, tout en assurant que ce site demeure pertinent. Car vous rebasculer des informations déjà diffusées par d’autres sites Internet, très peu pour moi. Je ne cherche pas la popularité, encore moins de devenir un de ces « influenceurs » qui vantent tout azimut, pourvu que ca leur rapporte en premier lieu. Si La Flamme Rouge continue, ce sera pour partager avec vous la passion du cyclisme par du contenu original et des opinions crédibles, et de façon totalement indépendante. Mais c’est exigeant, car cela suppose des connaissances à jour, des recherches, une énergie, une inspiration, une rigueur et une discipline.

Mike Woods

Question d’être positif et centré sur notre sujet, le Canadien d’Ottawa Mike Woods (EF) débute cette semaine sa saison au Tour Down Under, en Australie. Auteur d’une remarquable saison 2018 (2e de La Doyenne, vainqueur d’étape sur la Vuelta et médaillé de bronze dans la course sur route des Mondiaux), je peux vous dire que Mike a préparé avec soin sa campagne 2019 et que de beaux résultats devraient suivre rapidement. Ceci étant, je suis d’avis que ca sera plus compliqué pour lui cette saison, tout simplement parce qu’il a désormais une pancarte dans le dos plus grande que celle qu’il avait les saisons dernières.

Sa performance aux Mondiaux tout particulièrement aura ouvert les yeux à de nombreux autres leaders qui lui feront assurément moins de cadeaux sur la route cette saison. S’il veut gagner (et à 32 ans, il n’a pas de temps à perdre…), Mike devra s’appuyer davantage sur son équipe et sur la tactique de course dans les derniers kilomètres. Un choix judicieux des objectifs – par exemple les arrivées en altitude – devrait l’aider à se démarquer en évitant de le disperser. Y’a à peu près que Valverde qui peut se disperser quant au choix de ses objectifs!!!

Premier objectif, Willunga Hill cette semaine!

En vous remerciant de votre patience à mon égard, j’espère vous retrouver bientôt sur La Flamme Rouge. Pour les bonnes raisons.

Paul Sherwen: quel héritage, vraiment?

L’ex-cycliste pro et populaire commentateur télé Paul Sherwen est mort subitement il y a quelques jours. Depuis, les hommages affluent.

Son premier acolyte, Phil Liggett, lui-aussi devenu un monstre sacré dans le business, a déclaré à son endroit « His legacy is that he entertained« .

C’est vrai. Et c’est à mon avis tout ce qu’on peut retenir de lui comme commentateur.

Je retiens surtout de Sherwen et Liggett que leur popularité a explosé alors qu’ils ont louangé, des années durant, les performances de Lance Armstrong, chantant ses exploits sur toutes les tribunes sans égard aux plus fondamentales règles du journalisme ou du commentaire sportif, par exemple l’indépendance ou la neutralité à l’égard de tous les concurrents.

Pourtant, Liggett et Sherwen étaient aux toutes premières loges pour comprendre ce qu’il se passait alors dans le cyclisme à la fin des années 1990 et durant les années 2000. La moindre rigueur aurait exigé qu’ils nuancent leurs commentaires, surtout que les scandales de dopage s’enchainaient déjà à un rythme effarant à cette époque et depuis l’Affaire Festina, pré-Armstrong rappelons-le.

Depuis ce temps, j’avais définitivement décroché de ces deux-là. D’autres commentateurs, dont Laurent Fignon par exemple, m’avaient prouvé qu’on pouvait faire du commentaire sportif  tout en ne mentant pas aux téléspectateurs.

L’annonce du décès de Sherwen est évidemment infiniment triste. Mais ce n’est à mon avis pas une raison pour l’encenser comme je l’ai lu sur de nombreuses tribunes ces jours derniers. Sherwen a fait partie d’une génération pourrie, et je suis même d’avis que Liggett et Sherwen ont contribué à élever des tricheurs comme Lance Armstrong au rang d’intouchables du sport pendant un bon moment, conduisant aux dérives que l’on sait aujourd’hui.

Y’a pas d’autres mots: Sherwen était aussi un rouage du Système. L’opinion publique est tellement importante de nos jours!

Usage du Parc de la Gatineau: un sondage capital

La Commission de la Capitale Nationale (CCN) qui gère le Parc de la Gatineau vient de lancer un sondage en ligne visant notamment à recueillir l’opinion des usagers quant à l’utilisation des promenades l’été.

Rappelons que cette année, au moins trois accidents graves impliquant des voitures sont survenus dans le Parc, certains se soldant par des décès. La vitesse est souvent en cause.

Le nombre de cyclistes empruntant la route du Parc est également en hausse constante, rendant parfois difficile la cohabitation vélo-auto. La tension monte.

Une solution envisagée serait la fermeture de la route du Parc certains soirs dès 18h afin de promouvoir le vélo et de limiter les tensions avec les automobilistes. La CCN pourrait également envisager la fermeture des promenades la nuit pour éviter les débordements.

À consulter, cet article publié sur le site de Radio-Canada ce matin.

Il faut donc répondre massivement au sondage, il en va de l’avenir du vélo dans le Parc. C’est ici, et ca ne m’a pris que cinq minutes. C’est notre chance de nous exprimer!

Radio Bidon #14

C’est la fin de la saison, La Flamme Rouge marque une petite pause, vous aurez remarqué. Fort heureusement, d’autres ne sont pas en pause, dont les sympathiques auteurs de Radio Bidon qui nous proposent leur 14 opus, déjà. Ce mois-ci, aperçu de la saison 2019, les nouveautés proposées par l’UCI, le cyclocross et le nouveau groupe SRAM 12 vitesses eTap qui est dans les cartons.

Bonne écoute!

Le Tour de France 2019

Bientôt, le rhume et la grippe…

L’hiver est à nos portes, et cet hiver est dur, du moins au Québec! Froid intense, neige, grésil, pluie verglaçante, écarts de température, un sacré cocktail chaque année…

Pour nous athlètes, l’hiver peut représenter une période difficile à gérer étant donné l’incidence des virus du rhume et de la grippe. C’est en effet aux mois de janvier, février et mars que ces maladies frappent le plus la population québécoise. Chaque année, on y enregistre des pics de décès, c’est le démographe en moi qui vous écrit.

Et un entrainement intensif affaiblit, du moins dans les premières heures, le système immunitaire, rendant les athlètes plus à risque de contracter de telles infections durant ces mois. Dans ces situations, c’est la galère: rien de pire qu’un rhume ou une grippe à deux ou trois semaines d’un objectif comme une course de ski de fond ou un départ pour un camp d’entrainement cycliste intensif…

Avec de jeunes enfants, c’est parfois pire, l’exposition au risque étant décuplée: un hiver, alors que mes enfants étaient tout jeunes, j’ai eu 7 rhumes en 10 semaines! L’enfer.

Comment s’aider? Quelques éléments peuvent faire une différence.

  1. Prendre de la vitamine D. Ca fonctionne, la vitamine D ayant un effet sur la fonction immunitaire du corps.
  2. Prendre de la vitamine C. C’est un excellent anti-oxydant.
  3. Faire des cures de fer, de temps en temps. Une déficience au niveau du tonus, du pep, de l’envie d’en découdre, une fatigue et une faiblesse générales peuvent être des symptômes d’un niveau de fer trop bas.
  4. Prévoyez toujours une boisson énergétique sur le home-trainer. Trop d’athlètes négligent ce point important. Une boisson énergétique même pour une petite heure d’effort sur le home-trainer peut contribuer à vous garder à l’abri des infections rampantes. Et rappelez-vous: il y a des boissons énergétiques meilleures que d’autres…
  5. Des protéines après l’entrainement. On recommande de consommer des protéines après l’entrainement pour les fonctions musculaires, mais ca restaure également le système immunitaire.
  6. La fenêtre glucidique. Dans les 30 minutes après des intervalles sur le home-trainer, consommez une boisson à base de glucides. Ca restaure le body au complet!
  7. Dormez. On a rien trouvé de mieux que le sommeil pour entretenir le système immunitaire. Plus facile à écrire qu’à faire, les tracas de la vie quotidienne pouvant perturber le sommeil. J’en sais quelque chose ces temps-ci.
  8. En cas d’infection, « slackez »! L’avancée en âge m’a appris une chose, être raisonnable (bien que plusieurs de mes amis vous diraient qu’il n’en est rien dans mon cas!). Vous perdrez davantage à essayer de revenir trop rapidement à votre rythme d’entrainement habituel après un rhume ou une grippe, plutôt que de prendre votre temps. Le truc, c’est d’observer 24h de repos complet de plus lorsque vous sentez que vous pouvez de nouveau « pousser » la machine (votre corps) à bloc après une infection.

Évidemment, se laver fréquemment les mains et conserver une hygiène domestique irréprochable limite bien entendu le risque d’infection, mais ça, vous le saviez déjà.

Vous avez des « trucs » qui fonctionnent sur la base de votre analyse « de terrain »? N’hésitez pas à partager vos expériences, je suis preneur pour « passer l’hiver »!!!

Limite à 6,8kg: à quand la réforme?

Quelques articles portant sur le matos extra-light ont attiré mon attention récemment. Et notamment celui-ci où on rapporte une paire de roues à 887 grammes (FSE). Ouf!

Aujourd’hui, de nombreux cadres et fourches « de série » sont en deçà de un kilo. Je pense au Canyon Ultimate EVO, au Merida Sculptura, au Trek Emonda, au Fuji SL, et plusieurs autres. Usage exclusif bien sûr, pour cyclistes légers uniquement!

Bref, proposer un vélo plus léger que la limite de 6,8 kilos imposée depuis le début des années 2000 par l’UCI est chose aisée aujourd’hui.

Plusieurs articles comme celui-ci montrent que cette limite était sur le point d’être révisée en 2017.

Puis rien. Aucune nouvelle en 2018.

Difficile de comprendre ce qui se passe! Chose certaine, c’est le Word Federation of Sporting Goods Industry qui est responsable de veiller aux intérêts de l’industrie du cycle auprès de l’UCI. Cet organisme a donc beaucoup de poids dans l’éventuelle décision de l’UCI de modifier la règle actuelle.

Je pense en fait qu’il est tout à fait raisonnable de penser que les freins à disque ont freiné les changements à venir. L’industrie s’ajuste actuellement à cette nouvelle technologie, qui augmente légèrement le poids des vélos. Du coup, on a probablement préféré ne rien précipiter, afin de ne pas compromettre l’expansion de ces vélos équipés de freins à disque. Une nouvelle norme trop basse aurait pu donner ce résultat…

Rappelons que la limite a été imposée pour des raisons de sécurité, l’UCI estimant à l’époque qu’en deçà de 6,8 kilos, un vélo n’était pas sécuritaire. Si on change cette limite, laquelle adopter? 6,5 kilos? 6,0 kilos? Aucune limite? Cette dernière solution pourrait amener à des abus des coureurs voulant se donner un avantage face à la concurrence, quitte à une prise de risque maximum.

L’UCI pourrait baser sa limite sur certaines bases. Par exemple, en bas d’un kilo pour l’ensemble cadre-fourche, ça n’apparait pas très raisonnable, surtout chez les pros qui ont une puissance, notamment lors des sprints et sur quelques secondes, très conséquente. Les compagnies proposant de tels ensembles imposent souvent une limite de poids au cycliste voulant rouler sur ce matériel.

Idem pour les roues: en bas de 1200 grammes la paire, on voit mal comment la sécurité n’est pas compromise.

Des freins carbone? Pas sûr non plus que c’est une bonne idée!

Bref, si on compte 1200 grammes pour l’ensemble cadre-fourche, 1200 grammes pour la paire de roues (au mieux), 2000 grammes pour le groupe complet, 500 grammes pour les boyaux/pneus, 1000 grammes pour les périphériques (potence, guidon, guideline, selle, tige de selle, visserie, porte-bidons, déblocages rapides) et 200 grammes pour les pédales, on arrive à 6,1 kilos.

En se donnant un peu de marge (notamment pour des capteurs de puissance, capteurs dont le poids a beaucoup diminué chez certains fabricants au cours des dernières années), une norme autorisant des vélos en World Tour d’un poids situé entre 6,2 et 6,4 kilos m’apparait aujourd’hui réaliste.

À quand la réforme promise? Je voudrais bien le savoir!

Le Tour de France 2019

On dévoilera dans une petite semaine (le 25 octobre prochain) le profil du Tour de France 2019. Il s’agit toujours d’un moment important dans le cyclisme, le Tour étant la plus grande course cycliste du monde et son profil un aspect déterminant pour identifier quel coureur aura des chances de s’imposer, compte tenu de ses caractéristiques.

D’une année à l’autre, je trouve que le secret est de mieux en mieux gardé, de moins en moins  d’information sur le parcours filtrant dans la presse avant le dévoilement officiel.

L’excellent site VeloWire de Thomas Vergouwen demeure toutefois, année après année, la référence pour avoir une idée du Tour avant le Tour.

Ce qui est sûr, c’est un départ de Bruxelles pour souligner le 50e anniversaire de la première victoire sur le Tour d’Eddy Merckx, notre dieu à tous. M. Merckx aura alors 74 ans.

On soulignera également les 100 ans du maillot jaune, revêtu pour la première fois par Eugène Christophe lors de la 11e étape (Grenoble-Genève) du Tour de France 1919. Merckx détient d’ailleurs toujours le record du nombre de jours en jaune: 96! Machine!

D’après les rumeurs, le Tour tirerait ensuite vers l’Est, notamment la Lorraine, et les possibles villes-étape de Nancy et Mulhouse. La Planche des Belles Filles, chère à Nibali et Pinot, serait de nouveau dans les cartons.

On glisserait ensuite vers Saint-Étienne, puis Saint-Flour, puis les Pyrénées avant les Alpes.

Dans les Pyrénées, la ville de Pau est entrevue comme ville-étape. Une arrivée au sommet du Tourmalet pourrait être au programme.

Une fois dans les Alpes, certains annoncent un possible contre-la-montre individuel sur les pentes du Mont Ventoux. Ce serait évidemment grandiose, plus de 30 ans après la victoire monumentale de « Jeff », Jean-François Bernard, au sommet du Géant de Provence (c’était durant le Tour 1987, un des plus beaux selon moi).

La vallée de la Maurienne serait ensuite au programme, et une possible arrivée à Tignes. Un transfert en avion serait ensuite organisé pour une dernière étape en banlieue parisienne (départ de Rambouillet) avant l’arrivée classique sur la plus belle avenue du monde, les Champs-Élysées.

Vivement qu’on découvre tout ça! Et surtout, qu’on découvre le dosage qui sera appliqué entre chronos, arrivées en altitude et disciplines connexes (pavés, terre battue, etc.), entre étapes longues et étapes courtes, entre étapes pour sprinters et étapes pour grimpeurs, et toujours les surprises, les innovations.

Qu’est-ce qu’un Tour moderne?

D’ailleurs, on peut se poser la question suivante: qu’est ce qu’un Tour moderne?

Pour moi, c’est un Tour de France qui marie à la fois tradition et innovation. Plus facile à écrire qu’à réaliser concrètement, il faut en convenir!

Des clins d’oeil au passé, à l’histoire de ce sport et à ce qui a construit la légende du Tour sont nécessaires selon moi. J’aimerais revoir la trilogie de la Chartreuse, le chrono sur le Ventoux, le classique « Glandon, Galibier, Alpe d’Huez » ou l’enchainement « Peyresourde, Aspin, Tourmalet », de grands classiques. Un retour au Puy de Dôme?

En même temps, l’innovation est nécessaire, pour briser la routine. Trouver des cols inédits, ou peu utilisés comme le Mont du Chat en 2017. Comme le col de Sarenne, il y en a tant d’autres. Des pavés, en attendant, bientôt, des chemins de vigne?

Et vivement un Tour sans oreillettes!!!

Les commentaires sur LFR

Merci aux lecteurs vigilants de ce site m’ayant signalé un problème pour voir les commentaires laissés suite à mes articles. La situation a été corrigée, tout le monde devrait pouvoir voir les commentaires laissés sur ce site en réaction aux textes publiés. J’en profite pour vous remercier tous pour la qualité de vos interventions qui font de ce site un site vraiment unique et crédible sur le cyclisme.

Le Tour de l’actualité

1 – Tour de Lombardie. Encore une belle course (très belles photos ici), ponctuée d’un final enlevant! (les 14 derniers kms sont ici). Thibault Pinot s’est offert une bien belle victoire, avec la manière: solo. Il était clairement le plus fort samedi dernier, aucun doute là-dessus. Il a surtout montré une confiance nouvelle, notamment dans les descentes qu’il a abordé avec assurance. Grâce à cette victoire, Pinot conclut une saison faite de hauts et de bas, et capitalise pour l’an prochain. De quoi passer des vacances sereines durant l’inter-saison en tout cas, et Pinot a déjà affirmé vouloir se concentrer sur le Tour de France l’an prochain.

2 – Pinot et le Tour? Thibault Pinot peut-il gagner le Tour de France 2019? 3e en 2014, ses chances de succès l’an prochain repose notamment sur le tracé du Tour, qui devra ne pas comporter trop de chronos (réponse le 25 octobre prochain!). Personnellement, j’ai davantage confiance en Pinot qu’en Bardet pour la suite, le registre de Pinot semblant être plus complet. Mais la pression peut aussi être un élément clé, pas facile de gagner le Tour lorsqu’on est… français!

3 – Vicenzo Nibali. Le champion italien nous a montré tout son tempérament d’attaquant samedi dans le final: à peine repris par le groupe de chasse, il remettait ça pour conclure détaché, 2e derrière Pinot. La hargne! Faudra que je m’en inspire plus souvent…

4 – Tour de Guangxi. C’est la prochaine épreuve WorldTour, ça commence aujourd’hui du côté de la Chine et tout le monde s’en fout. Au mieux, c’est l’occasion pour certains jeunes coureurs de se montrer, et pour d’autres de grappiller quelques points UCI. Le classement UCI de l’année est quant à lui plié, c’est Simon Yates qui l’emporte devant Peter Sagan.

5 – Jérémy Roy. Le coureur Groupama-FDJ a participé samedi à sa dernière course pro, le Tour de Lombardie. L’hommage rendu par son équipe à l’occasion de sa retraite sportive témoigne de la valeur de ce coureur, et de l’estime que lui portent ses équipiers.

6 – Sylvain Chavanel. Idem pour le coureur Direct Énergie, récemment salué pour sa retraite après une carrière assez extraordinaire, notamment sur les épreuves chrono. Chavanel pourrait monter sa propre équipe pro au cours des prochains mois. Le plus difficile est évidemment de trouver le sponsor capable d’investir suffisamment d’argent, et de s’engager à long terme.

7 – Garmin Edge 520 Plus. Une petite critique de ce compteur est disponible ici. Après avoir explosé mon 520 dans une violente chute de VTT au mois d’août, je vous avoue franchement avoir une certaine satisfaction avec ce 520 plus, qui a également baissé de prix cette année. Une bonne affaire, la cartographie ayant été améliorée grandement.

8 – Dopage dans… l’athlétisme. Une vraie farce que ces marathoniens kenyans, pris les uns après les autres pour dopage depuis plusieurs mois. Le dernier – Samuel Kalalei – a été annoncé le 10 octobre dernier, piqué positif en avril dernier sur le marathon de Rotterdam aux Pays-Bas. La liste s’allonge continuellement pour ces coureurs du Kenya, jusqu’à quand cette farce? Si je ne me fais guère plus d’illusions en cyclisme, je dois dire que je suis également très prudent face aux performances offertes en athlétisme, en ski de fond ou en triathlon.

9 – Remco Evenepoel. Il a gagné le chrono des Nations chez les juniors dimanche dernier. Qui d’autre?! Il a mis son dauphin à plus d’une minute… Chez les élites, deux Danois occupent les deux premières places, avec un certain Vicenzo Nibali 8e à près de 3 minutes, moins de 24h après avoir terminé 2e du Tour de Lombardie!

10 – Vandenbroucke is back! Cameron, la fille aînée de Frank Vandenbroucke, fera partie de l’équipe Lotto-Soudal en 2019. Si elle a hérité du talent de son père, ouch! Dans son cas, c’est peut-être le nom qui sera le plus lourd à porter… elle sera, en tout cas, sous les projecteurs.

11 – Campagnolo sans fil. Selon Matos Vélo, ce sera pour 2020, pas avant.

12 – Paris-Tours. Je n’avais pas commenté le récent Paris-Tours. J’ai adoré pour ma part le final, avec notamment ces chemins de vigne qui n’ont apparemment pas fait l’unanimité chez les coureurs et les directeurs sportifs, certains dont Patrick Lefevere ayant estimé que ces chemins n’avaient pas leur place dans le cyclisme. Je ne suis pas d’accord! Et Paris-Roubaix?! Heureusement, Christian Prudhomme et les amateurs de vélo se sont faits entendre.

Chose certaine, Niki Terpstra (directeur sportif Lefevere…) a encore perdu les… pédales dans le final, s’énervant contre le jeune français Benoit Cosnefroy qui était pourtant cuit après avoir fourni un gros effort pour revenir sur le néerlandais et le danois Andersen. Ca a coûté assurément la course à Terpstra tant il semblait fort. À ce niveau, ca manque de professionnalisme…

Légalisation du cannabis: ça demeure interdit dans le sport!

Le Canada légalisera la consommation de cannabis mercredi prochain, soit le 17 octobre.

Le Canada rejoint ainsi quelques pays (Uruguay, Belgique, Pays-Bas, Suisse, Italie, Allemagne, Portugal, Espagne, etc.) et quelques états américains où la possession et/ou la consommation de cannabis en petites doses est légalisé ou toléré.

Pour nous cyclistes, il faut tout de même continuer de faire attention car le cannabis figure toujours sur la liste des produits interdits par l’Agence Mondiale Antidopage. Son effet anti-stress et relaxant la veille de compétitions importantes est essentiellement la cause de cette interdiction.

Pour être sanctionné, un athlète doit dépasser la dose de 15 nanogrammes par millilitre d’urine.

Il s’agit donc de faire preuve de jugement avant de se rouler un « bat » la veille d’une course de la fédé!

Le CCES a publié cette liste de questions & réponses très utile afin de mieux comprendre les risques auxquels on s’expose si on consomme du cannabis alors que coureur licencié sujet à des tests anti-dopage.

Soyez prudents!

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