Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Auteur/autrice : Laurent Page 151 of 352

Le tour (et autour) du Tour

1 – Wiggins façon Indurain. On a l’impression de revivre, acte par acte, un de ces Tours de France remportés par la brute espagnole. Le premier acte a été posé hier: défoncer l’opposition dans le premier chrono du Tour au sortir de la première semaine. C’est ce que Wiggins a fait, remportant ce chrono avec plus d’une minute d’avance sur son plus proche rival pouvant viser une place au général, Tejay Van Garderen qui signe là par ailleurs une performance remarquable. Cadel Evans a déçu, « seulement » 6e de l’étape à 1min43. Pas suffisant pour lutter pour le maillot jaune.

Le deuxième acte, on va avoir du temps pour le contempler au cours des deux prochaines semaines: gérer l’avance en montagne grâce à son équipe. Avec 1min53 d’avance sur Cadel Evans, et avec une équipe dominante notamment grâce à Froome et Porte, Bradley Wiggins aura de quoi voir venir. De loin.

Bref, la course est pour moi pliée, sauf évidemment chutes ou imprévus. Et même avec chutes et imprévus, sauf catastrophes, rappelons que Wiggins aura encore le dernier long chrono la veille de l’arrivée pour remettre les pendules à l’heure.

L’intérêt de la course réside désormais pour les places de 2e et 3e à Paris, entre les Evans, Froome et Nibali qui a vraiment bien fait hier. C’est également assez serré pour d’autres classements comme celui de meilleur jeune entre Van Garderen, Taaramae et Gallopin. Pour les pois, je vois gros comme ça Chris Froome remporter ce classement et terminer 2e à Paris dans deux semaines.

Podium du Tour de France 2012: 1 – Bradley Wiggins. 2 – Chris Froome (vainqueur des pois). 3 – Cadel Evans. Maillot blanc: Van Garderen. Maillot vert: Peter Sagan.

2 – Marc Madiot: quel spectacle avant-hier dans le final alors qu’il s’époumonait à encourager Thibault Pinot pour qu’il aille au bout! Les images sont impressionnantes. Ne manquait plus que « fais-nous voir que t’as des couilles nom de Dieu » et c’était la totale! La passion du cyclisme à son état brut.

3 – Pour ceux qui auraient des doutes sur la violence de certaines chutes, voici le Cervélo R5 California de Tom Danielson après l’étape de vendredi dernier. Holly shit! Merci aux Gessiens pour la photo.

4 – Comme prévu, les avocats de Lance Armstrong ont déposé une poursuite contre l’USADA estimant que les accusations portées par l’agence anti-dopage américaine étaient « inconstitutionnelles » et que le processus n’était pas équitable, minant les chances du champion cycliste américain pour un procès juste et équitable.

Les mots utilisés, déraisonnables et hors contexte, m’ont tout de suite fait croire que cette poursuite de Lance Armstrong à l’endroit de l’USADA visait une autre guerre, celle de l’opinion publique.

Je suis ravi de voir que très rapidement, un juge américain, Sam Sparks, a tranché et a rejeté immédiatement ce recours de Lance Armstrong, estimant que cette poursuite sonnait davantage comme une propagande pour s’attirer la sympathie du public qu’un argument de droit. Ce n’est pas de moi.

Vous remarquerez aussi avec quelle précision les avocats de Lance Armstrong et le principal intéressé ne s’attaquent jamais de front aux accusations, mais essaient plutôt de discréditer, aux yeux du public, toute l’entreprise. De quel droit ce type veut-il se placer au dessus des règles et des lois?

5 – Ne vous méprenez pas, malgré son bannissement à vie prononcé en… 2002, Michele Ferrari continue d’officier auprès des meilleurs coureurs professionnels. Ou plutôt, les meilleurs coureurs professionnels continuent de rechercher l’aide de Michele Ferrari. Filippo Pozzato vient d’avouer avoir commencé à travailler avec lui en 2005… Un peloton clean, vous dites? Certainement pas tous les coureurs en tout cas!

6 – Très belle réaction de Jakob Fuglsang par rapport à son exclusion incompréhensible de l’équipe RadioShack du Tour de France et de toutes les courses WorldTour d’ici la fin de la saison puisqu’il vient de remporter le difficile Tour d’Autriche. Du coup, cette victoire fait très mal paraître Johan Bruyneel, déjà assez bas merci, le forçant même à y aller d’une déclaration publique: « it’s nothing personal against Jakob ». Yeah, right. Bruyneel tente de récupérer le coup, mais il est déjà parti.

7 – La Marmotte 2012 s’est gagnée en 5h33min par Sander Armée, un coureur belge, professionnel chez Topsport. Ca s’était gagné en 5h32 l’an dernier. Incroyable comme ça roule vite! En 2000, ça se gagnait en 6h20min et je trouvais ça incroyable. Près de 50min retranchées en à peine plus de 10 ans, cela témoigne de la hausse des performances sur une telle épreuve cyclosportive. La neutralisation de la descente du Glandon n’explique pas tout, cela ne prend pas 50 minutes à descendre.

Autre indicateur, cette année, pas moins de 842 coureurs ont terminé en moins de 7h30min. C’est énorme.

8 – Reportage sur Whiteface. En réponse à des lecteurs, non, jamais de problème à la « gate » pour monter ou descendre la montagne. Il y a 2 ou 3 ans, c’était interdit aux cyclistes, d’où certains problèmes pour ceux qui s’y osaient quand même. Désormais, les cyclistes sont les bienvenus, donc aucun problème. La descente est cependant assez dangereuse, la route étant très bosselée par endroit. Il faut bien tenir le guidon et savoir absorber les bosses en répartissant le poids du corps sur tout le vélo.

Quoi qu’il en soit, record battu par Guillaume Prébois qui montait récemment le plus haut col du monde, en Inde. 5602m, excusez-un-peu!

Whiteface en préparation de la Haute Route

Vous êtes nombreux à me demander des précisions à propos de mes escapades du côté de Lake Placid aux États-Unis afin de grimper Whiteface Mountain, une ascension très proche de l’Alpe d’Huez autant en longueur qu’en pourcentage moyen.

J’y suis allé ce week-end, pour deux ascensions samedi et une dimanche. Reportage façon VéloGessien, que je salue au passage en continuant de me délecter de leurs aventures.

Lake Placid, d’Ottawa-Gatineau, c’est trois heures de route. Samedi midi, pas de doute, nous y voilà. Site des Jeux Olympiques de 1932 et 1980. Au loin, Whiteface Mountain se dresse devant nous. Le théâtre de nos exploits. Il faudra, tout à l’heure, se hisser tout là haut!

Tous les cyclistes et triathlètes qui vont s’entrainer à Lake Placid connaissent Placid Planet, la belle boutique de vélo du coin.

Mirror Lake, en plein coeur de la ville. Le site de natation du célèbre Ironman chaque année. Ce week-end, c’était une compétition de kayak.

Le stade olympique et son centre d’interprétation. Bonjour le drapeau! (mais aux States, des drapeaux américains, c’est pas ce qui manque…)

À la sortie de Lake Placid direction le pied de Whiteface, les deux tremplins à ski se détachent sur l’horizon. Je préfère le vélo à me lancer du haut d’une de ces tours, dans le vide!

Entrée du centre de ski. Whiteface, c’est tout là haut, 1500m d’altitude. La dame couchée? Connait pas: je n’ai pas osé troubler son repos pour prendre une photo!

Mountain Brook Lodge à Wilmington, notre pied-à-terre du week-end. Rustique, mais très bien. Le proprio Al est très sympathique et les chambres sont confortables, même si ce n’est pas spécialement moderne. Une bonne adresse située à 200m du début de la montée de Whiteface.

Les vélos sont prêts. Photo « façon VéloGessien ».

Petit réchauffement avec mon coéquipier Martin, lui aussi participant à la Haute Route, autour de Wilmington, question de chauffer un peu les cuisses avant l’épreuve.

Ca commence ici. Km 0 au carrefour.

Au départ de la montée, ça promet: direction le Pôle Nord et la boutique du Père Noël!

Bienvenue au Pôle Nord, après 2 km d’ascension.

La « gate » du Veteran’s Memorial Highway. À ce stade, vous en avez terminé des 5 premiers kms d’ascension. Les plus costauds mettront moins de 19 minutes pour arriver à cet endroit. Tout ceux qui y arrivent en moins de 20 minutes ont déjà bien grimpé.

Les conditions au sommet. Aux States, c’est en pied et en farenheit. La route est ouverte de 8h30 à 17h30 tous les jours. Le préposé m’accueille avec un « the price of pain today is 6 bucks »! Six dollars pour le droit de poursuivre. À chaque passage (pas de tarifs de gros pour galériens de Whiteface comme moi).

Altitude 2638 pieds, ou 800m.

Le décor commence à devenir intéressant, on prend de la hauteur.

Le sommet de Whiteface hier matin était dans les nuages.

Altitude 3307 pieds, ou 1000m.

Altitude 3893 pieds, ou 1200m. Bientôt fini.

Le premier des deux seuls lacets de la montée, le Lake Placid turn. Une fois à cet endroit, vous y êtes presque et l’effort est plus facile, la pente s’adoucissant.

Votre serviteur au Lake Placid turn. Derrière, le lac Placid, en fer à cheval.

Deuxième et dernier lacet avant la rampe finale, le Wilmington turn. C’est là qu’il faut relancer pour les derniers 800m!

Le dernier droit, altitude 4499 pieds, ou 1400m.

Le refuge du haut dans les nuages, altitude 1405m. Pour moi samedi, une première ascension en 56min45 et une deuxième en 59min, malgré un bon vent de face sur la première partie de l’ascension, avant la gate. Et dimanche matin, 59 minutes là encore.

Mon coéquipier Martin en termine avec son ascension.

Dans la descente. Nous étions bien dans les nuages deux lacets plus haut.

Prochain rendez-vous avec Whiteface dans deux semaines, pour une nouvelle journée d’entrainement avec, peut-être, trois ascensions dans la journée!

Hesjedal out

Ryder Hesjedal n’est pas reparti ce matin sur le Tour de France. Abandon qui est lié à la douleur ressentie après la chute d’hier. Il s’agira maintenant de voir s’il a suffisamment de temps devant lui pour se remettre en vue des Jeux Olympiques dont il est le représentant canadien. Il sera probablement des GP de Québec et Montréal par ailleurs.

Bonne chance à tous les participants de La Marmotte qui sont actuellement dans l’épreuve! Et bonne chance à ceux qui se lancent demain dans L’Étape du Tour Acte 1, dont certains de mes équipiers et amis de la région.

Hesjedal: tabarnak!

Pas de chance hier pour de nombreux coureurs dont le Canadien Ryder Hesjedal qui sont lourdement tombés dans une chute collective survenue sur une route large avec environ 25 kms à faire dans l’étape. Le peloton descendait une côte et la vitesse était estimée autour de 70 km/h.

Cinq coureurs ont été contraints à l’abandon: Tom Danielson (Garmin), Wouter Poels (Vacansoleil), Davide Vigano (Lampre), Mikel Astarloza (Euskaltel) et Maarten Wynants (Rabobank).

D’autres ont terminé au courage, notamment Johan Van Summeren. La photo est éloquente et nous rappelle la dure condition des coureurs cyclistes professionnels.

Plusieurs leaders ou outsiders ont perdu le Tour hier, en premier lieu Ryder Hesjedal. Le premier mot qui me vient à l’esprit est « tabarnak », il fallait que ça tombe sur lui. Que voulez-vous, nous les Canadiens n’avons qu’un seul coureur dans le peloton du Tour cette année… Ryder n’est pas sûr de repartir demain matin.

Son équipe Garmin a été décimée et le bus des coureurs ressemble davantage à un hôpital qu’autre chose. Pas moins de 5 coureurs sont tombés ou ont été retardés, soit Hesjedal, Danielson, VanDe Velde, Millar et Van Summeren. La photo suivante de Tom Danielson résume l’état de l’équipe Garmin. Impressionnant!

Franck Schleck, Alejandro Valverde, Robert Gesink, Pierre Rolland, Stephen Kruijwijk, Michele Scarponi et Janez Brajkovic ont tous également perdu pas mal de temps. Leur Tour est probablement terminé pour une place parmi les 5 premiers au général.

Les Cadel Evans, Bradley Wiggins, Vicenzo Nibali, Samuel Sanchez, Jurgen Van Den Broeck, Chris Froome, Tejay Van Garderen, Denis Menchov et Ivan Basso ont cependant pu terminer dans le temps du vainqueur. Ils demeurent donc en course pour le général.

Sagan trop fort

C’est Peter Sagan qui a gagné l’étape au sprint, battant à la régulière Goss et Greipel sur le plat, une nouveauté. Il faut dire que Greipel a été gêné par le bris de chaine (un truc qui aurait pu être très dangereux!) de Kris Boeckmans aux 400 mètres. Quoi qu’il en soit, Sagan gagne en puissance et son sprint s’améliore, c’est évident. À 22 ans, il faudra je pense s’habituer à voir ce garçon sur les podiums!

Pourquoi les chutes?

C’est devenu un classique ces dernières années sur le Tour, plus que jamais auparavant: festival de chutes. Pour Thomas Voeckler, c’est clair, c’est dû aux oreillettes car les directeurs sportifs ordonnent tous à peu près au même moment à leurs coureurs de remonter en avant. Comme 198 coureurs ne peuvent pas être tous devant, certains prennent des risques et il arrive ce qu’il doit arriver, des chutes.

Pour d’autres, ce sont les dangers de la route, les ronds-points, les lignes de peinture, les ilots directionnels, etc.

Pour moi, c’est le sport cycliste: les chutes sont intrinsèquement liées à ce sport, il faut composer avec. Elles ont toujours existé, et existeront toujours. Le peloton roule plus vite aujourd’hui, les dangers de la route sont plus nombreux, les conditions physiques plus uniformes signifiant que tout le monde croit en ses chances d’être devant, ce sont des facteurs aggravants. Mais il demeure futile de s’indigner de trop contre ces chutes selon moi. La chute d’hier est survenue sur une route large, sans raison apparente.

Aujourd’hui, la Planche des Belles Filles. D’autres coureurs pourraient y perdre le Tour. Ceux qui ont été touchés hier auront peut-être du mal à suivre lors de cette étape.

Armstrong éclipse Greipel

La vedette du jour sur le Tour de France ne fut pas André Greipel hier mais bien Lance Armstrong, bien malheureusement.

Il faut dire que les étapes actuelles ne sont pas les plus emballantes, car réglées comme du papier à musique. Certains lecteurs ne sont pas d’accord avec moi et continuent de croire que les oreillettes n’y sont pour rien. Je demeure convaincu du contraire, comme je demeure convaincu que des échappées allaient beaucoup plus souvent au bout du temps où ces oreillettes n’existaient pas. Prenez des exemples concrets, sur le Tour 1986, 1987 ou 1990 par exemple. Prenez l’échappée fleuve de Thierry Marie quelques années plus tard… toutes des situations qui n’existent plus aujourd’hui, malheureusement. Rappelons aussi que de nombreux directeurs sportifs sont du côté de l’UCI qui cherche à éliminer ces oreillettes pour retrouver un peu l’essence de ce sport.

Quoi qu’il en soit, Greipel a gagné hier sa 2e étape de suite. Cavendish a été enfermé, Goss a raté une belle chance car il a amené un trop gros braquet dans les derniers mètres et Sagan a été retardé par une chute. Greipel n’est cependant pas une menace pour le maillot vert selon moi.

L’actualité a plutôt tourné autour de l’Affaire Armstrong qui commence à éclabousser Jonathan Vaughters, le directeur sportif chez Garmin. L’équipe avait clairement communiqué ses directives qu’on peut résumer ainsi: « no comments ». C’est légitime à ce stade-ci.

Plusieurs d’entre vous croyez qu’il est inutile de revenir en arrière et de s’en prendre à Armstrong, comme s’il était « looser » de le faire. Évidemment, je ne suis pas d’accord. Comment en effet aller de l’avant dans la lutte contre le dopage si le message qu’on envoie est « pas vu, pas pris, donc tranquille pour toujours » aux coureurs? L’Affaire Armstrong est, je l’ai déjà dit, l’occasion de faire un immense ménage dans le cyclisme, car elle va bien au delà de sa seule personne. Comment croire à un cyclisme sain si Riis et Bruyneel peuvent officier en toute tranquillité au coeur même du peloton? L’Affaire Armstrong pourrait également nous éclairer sur les agissements – ou les non-agissements – de l’UCI. Rappelons que cette affaire nous a déjà permis de savoir que l’UCI avait accepté, en 2005, un gros chèque de M. Armstrong… ce pour quoi Pat McQuaid a été obligé de déclarer « un geste inapproprié ».

Une telle affaire permettra aussi de déboulonner un menteur, un tricheur, qui a floué non seulement ses adversaires, mais aussi des millions d’amateurs de cyclisme, et des milliards de personnes qui ont cru en son come-back.

Bref, la question ne porte pas sur la pertinence de revenir dans le passé ou non. La question ne porte pas sur l’anti-américanisme ou non. La seule question qui soit, c’est la recherche du bien du cyclisme. Et le bien du cyclisme, c’est un cyclisme propre où chacun a une chance équitable de faire valoir ses qualités. Dans ce contexte, il faut poursuivre sans relâche tous les dopés, qu’ils soient américains, espagnols, brésiliens ou éthiopiens, et que les faits remontent à 10 mois ou 10 ans. Il faut chercher à comprendre les logiques, les façons de déjouer les contrôles, les systèmes, les réseaux. Il faut surtout se montrer d’une extrême sévérité envers ces tricheurs, pour ne pas leur laisser le moindre espoir qu’ils pourraient s’en sortir.

Il ne s’agit donc pas d’acharnement. Simplement la volonté d’avancer dans la recherche de la justice et de l’équité pour tous. Comptez sur moi pour dénoncer tous les tricheurs, quels qu’ils soient. C’est Armstrong depuis 10 ans, entre autre. Ca sera d’autres très certainement au cours des prochaines années. Je les dénoncerai tous de la même façon, jusqu’au bout.

Armstrong: il va tomber

Petite bombe ce matin dans le milieu du cyclisme. Selon le journal De Telegraaf, qui réussit là un joli scoop, les coureurs présents sur le Tour de France en ce moment George Hincapie, Christian VanDe Velde, David Zabriskie et Levi Leipheimer auraient tous confessé s’être dopé et auraient tous confessé avoir vu Lance Armstrong se doper, alors qu’il était leur équipier. Jonathan Vaughters, actuel directeur sportif de l’équipe Garmin pour laquelle court le Canadien Hesjedal, serait aussi impliqué, mais il faudra attendre une confirmation.

Cette situation expliquerait pourquoi ces quatre coureurs ont demandé à ne pas être considéré dans les choix de la Fédé américaine pour les Jeux Olympiques de Londres.

En échange de leur témoignage, les quatre coureurs recevraient une peine réduite à 6 mois de suspension, effective à la fin de l’année. Ils peuvent donc courir en 2012 et pourront reprendre rapidement en 2013.

Si cette nouvelle se confirme, cela signifie que l’USADA détient une preuve blindée à l’encontre de Lance Armstrong et de ses collaborateurs, dont Johan Bruyneel. Cela expliquerait aussi pourquoi les trois personnes du jury ont rapidement tranché en faveur du dépôt des accusations à l’endroit des personnes. Cela expliquerait enfin beaucoup de petites autres choses, notamment le silence de certaines personnes.

Lance Armstrong pourrait donc tomber prochainement. Le délai de prescription limité à 8 ans signifie que les faits reprochés ne pourront pas remonter avant 2004. Ceci étant, il existe suffisamment d’éléments, notamment à travers les enquêtes Walsh et Ballester, pour bien comprendre ce qu’il faisait avant ce moment.

En clair, l’USADA s’apprête à démontrer que toute la carrière et l’image de Lance Armstrong ont été édifiés sur le plus gros mensonge de l’histoire du sport.

Sagan: bis repetita

1 – Quelle démonstration de force et de maitrise par Peter Sagan hier dans le final! Celui-là, c’est tout un champion déjà, à 22 ans. Incroyable. Il remporte sa 2e victoire d’étape dans son premier Tour de France et est en passe de faire une saison à la Philippe Gilbert l’an dernier. Voyez un peu ses succès et places d’honneur en 2012 jusqu’ici:

Victoire d’étape sur le Tour d’Oman

Victoire d’étape sur Tirreno-Adriatico

4e de Milan San Remo

2e de Gand-Wevelgem

5e du Tour des Flandres

3e de l’Amstel

5 étapes au Tour de Californie

4 étapes au Tour de Suisse

Champion de Slovaquie sur route

Aie! Chose certaine, je le vois bien garder le maillot vert jusqu’à Paris.

Le titre de champion olympique est à sa portée selon moi. Puis quelques autres classiques, notamment Paris-Tours.

2 – Le vélo « Tourminator » Cannondale de Peter Sagan. Ca me fait pas flipper au niveau de la déco. Je vois pas le rapport avec Terminator, et ça manque d’originalité.

3 – La fin d’étape hier a été très mouvementée, avec quelques grosses chutes qui ont notamment eu raison de Rojas (Movistar) et Sivstov (Sky). Bradley Wiggins a lui aussi été au tapis dans le dernier km, sans gravité cependant. Les grandes victimes de l’étape sont toutefois les Garmin du Canadien Hesjedal, dont pas moins de sept coureurs ont terminé très attardés: Martin, Millar, Farrar, Hunter, Zabriskie, Danielson et Van Summeren. La plupart d’entre eux sont soit allés au tapis, soit ont été retardés par les chutes. Bravo à la vigilance d’Hesjedal qui a su éviter tout ce merdier pour terminer 11e de l’étape et ainsi préserver ses chances au général.

On doit cependant se demander quels seront les effets d’une telle journée noire sur le moral des Garmin. Il s’agit de rapidement se reconcentrer sur le seul objectif désormais possible, celui de placer Hesjedal pour le général. Rien n’est perdu, il est plus que jamais dans le coup!

4 – À ne pas manquer, cette entrevue tournée quelques minutes après l’arrivée hier avec Chris Horner pour bien comprendre la vie dans le peloton sur de telles étapes. C’est éloquent!

5 – Les trois prochains jours, c’est tout plat, ou presque, et probablement très « plate » à regarder. C’est réglé comme du papier à musique: des échappées matinales, un peloton d’abord régulé par l’équipe du maillot jaune, puis par celles des sprinters qui ne voudront pas échapper la victoire d’étape (misez Lotto, Argos, Liquigas), un regroupement général à quelques kms de la ligne, une ou deux échappées de courte durée dans les deux ou trois derniers kms, puis un sprint final.

La faute à qui? Aux oreillettes!

Bref, prochain rendez-vous intéressant, La Planche des Belles Filles samedi.

6 – Je vous l’avais dit et ça n’a pas loupé et ça me fache: la douleur au genou de Thomas Voeckler est revenue. Ben voyons! Le tout, au bout de quatre étapes. Je vais le dire, je trouve carrément irresponsable à l’égard des fans et de Pierre Rolland la sélection de Thomas Voeckler dans l’équipe du Tour. Sur une telle épreuve de trois semaines, à un tel niveau, il était évident que le risque était trop grand. Les exemples dans l’histoire sont légion. Résultat, Voeckler va probablement abandonner dans les tous prochains jours, privant ainsi Rolland d’un équipier et privant aussi, on peut le penser, David Veilleux de ses débuts sur le Tour. Frustrant.

7 – Nouvelles chaussures Specialized S-Works 2013. Pas mal.

8 – Le nouveau Pinarello Dogma 65.1 2013. À peine plus léger que le Dogma2, à peine plus rigide. On annonce davantage de nouveautés chez Pinarello en 2014. Ca reste du beau matos. Mon Pinarello Prince est à vendre!

Le tour du Tour

1 – Victoire de Mark Cavendish au sprint hier lors de la 2e étape. Sans assistance aucune de son équipe Sky qui est plutôt concentrée sur le général avec Bradley Wiggins. Cavendish aura prouvé qu’il est ainsi en excellente condition et qu’il peut se débrouiller seul. Le sprint n’était pas simple avec un final très débridé et tous les meilleurs sprinters présents: Greipel (2e), Goss (3e), Veelers (4e), Petacchi (5e), Sagan (6e), Hutarovich (7e), Haedo (8e), Renshaw (9e) et Farrar (10e). Je n’ai pas vu Johann Gene…

2 – Lance Armstrong. Le jury de trois personnes a décidé unanimement que les accusations de dopage contre le champion américain et quatre autres personnes pouvaient être déposées. Je pense qu’il faut y voir la preuve que les preuves sont solides et qu’elles ont toutes les chances de déboulonner l’Américain. Chose certaine, Armstrong et son entourage prennent l’affaire très au sérieux et il sera maintenant question d’entendre leur défense. Misez sur le vice de procédure.

3 – Couverture télé sur RDS. Vous êtes plusieurs à avoir manifesté vos réserves quant à la couverture télé offerte par RDS sur ce Tour de France. Je suis assez d’accord avec vous.

D’une part, je m’ennuie beaucoup des reprises le soir, entre 19h et 22h, dont on bénéficiait sur Évasion. Sur semaine, qui a en effet le loisir de suivre le Tour en matinée? Bref, les reprises en soirée manquent beaucoup. Je soupçonne que les cotes d’écoute sur Évasion étaient meilleures en soirée qu’en matinée.

Secondo, je trouve que Louis Bertrand et Dominique Perras font du bon travail, mais le même. Louis Bertrand n’a pas su s’adapter à son nouveau rôle d’animateur: ce n’est plus lui l’analyste, c’est Perras. Bertrand doit donc « enrober » un peu plus, parler des à-côtés, etc., un rôle que tenait chez Évasion Richard Garneau. Bref, il y a de l’animation qui manque. C’est un peu sec comme ambiance!

4 – Un sprint aujourd’hui ? Peut-être, mais ça sera en petit comité et pas avec les meilleurs sprinters puisque de nombreuses bosses sont répertoriées dans le final. Attention à Sagan qui les passe bien!

Mais qui va donc relayer Cancellara?

Ca devient une habitude et ça devient agaçant pour l’intéressé comme  pour nous amateurs de cyclisme.

Personne ne relaie Cancellara depuis 2 ans!

Encore aujourd’hui, Sagan a préféré rester dans la roue du dragster suisse. Comme Boonen il y a 2 ans sur le Ronde et Paris-Roubaix. Comme les Cervelo aussi. Comme beaucoup de monde en fait. Pour le coureur suisse, ça doit devenir vraiment frustrant.

Vous me direz que Sagan a eu raison, il a gagné la première étape du Tour hier. Une belle victoire, qui confirme tout le bien qu’on pense du jeune talent slovaque. Quel force! Rappelons-nous qu’il a… 22 ans!!! Pour moi, c’est certain, c’est le nouveau Sean Kelly, voire mieux. On n’a pas fini d’entendre parler de lui, c’est certain.

Mais revenons à Cancellara. Que doit-il faire considérant l’attitude de ses adversaires?

Pour moi, la réponse est claire: couper son effort lorsqu’il n’est pas seul. Ca fait quelques courses déjà qu’il perd en roulant comme une moto avec d’autres coureurs sur le porte-bagage. Selon moi, Cancellara est désormais contraint à gagner seul, un point c’est tout. Il en a la force.

Mais amener d’autres coureurs à l’arrivée, je pense qu’il devrait désormais éviter. Ca va devenir une habitude néfaste pour lui et les autres coureurs vont en prendre acte.

À surveiller pour les prochains jours

Pour les prochaines étapes, je vois bien encore Peter Sagan s’imposer, mais sur des finals plus roulant, Cavendish, Degenkolb, Greipel et Goss devraient logiquement être dans le coup. Sinon je vois bien Cancellara rester en jaune quelques jours, surtout que son équipe RadioShack défend le maillot. C’était une évidence considérant la saison calamiteuse de cette équipe jusqu’ici et considérant que les garanties pour le général avec Franck Schleck sont loin d’être solides… Bref, RadioShack a tout intérêt à garder le maillot le plus longtemps possible et je crois qu’on les verra à l’ouvrage dans les prochains jours. Cancellara en jaune, c’est toujours moins de pression sur… Bruyneel et Armstrong à la maison!

Sinon, pour moi, tous les favoris ont bien passé les deux premiers jours. Le premier chrono dans une semaine sera probablement le prochain grand remaniement au classement général, sauf chutes évidemment.

Ryder Hesjedal

Très bien Ryder. Un bon prologue, une belle place hier, il est visiblement bien dans le coup et bien concentré sur son sujet. Je le vois très bien sur le podium à Paris dans 3 semaines.

Championnats canadiens: je ne suis pas le seul à préparer la Haute Route!

Une grosse lessive. C’est ainsi qu’on peut résumer la difficile course sur route des Championnats canadiens des coureurs Maitres disputée hier du côté de Lac Mégantic.

Le parcours était digne d’un Championnat canadien, et le vent a été l’invité surprise du jour: grosses rafales, vent soutenu.

Chez les Maitres B, une échappée de deux coureurs est partie tôt dans la course, vers le km 6 ou 7. Personne n’y a cru, avec ce vent, les difficultés du jour et la distance. Grave erreur, ils sont allés au bout! Chapeau bien bas à une pointure du peloton Maitres B (qui ne court habituellement pas avec les Maitres B), Pascal Buissières, le nouveau champion canadien. Rien à dire. La course a été durcie dans ses premiers 70 kms par David Gazsi, récent champion canadien du chrono chez les 40-49 ans, qui nous relançait l’allure dans chaque bosse.

On retrouve à la 2e place Yves Lefevbre, un coureur qui, comme moi, prépare la Haute Route. La place de premier Québécois sur l’épreuve française sera très disputée, Lefevbre a réalisé un grand numéro hier en passant la journée devant. À l’arrivée, petite question: « tu mets quoi comme braquets pour la Haute Route, Yves? » Réponse de l’intéressé, le 25. Un scrupule m’a empêché de lui demander si c’était couplé avec un 34 ou un 39…

Pour ma part, je termine « hors délai », une première dans ma carrière de coureur. Bizarre que cette application de la règle des délais sur des épreuves Maîtres, mais je crois que cette situation est liée au fait que cette course des Championnats canadiens permet de marquer des points UCI. Les délais étaient visiblement très faibles hier (3 ou 6% très certainement) car mon temps de course est de 3h12min45, soit environ 7 minutes de plus que le vainqueur. Je suis pourtant hors délai!

Ma course s’est terminée au km85 sur des putains de crampes, un classique depuis 2 ans en ce qui me concerne. Idem pour David, qui a cédé au même moment que moi. De mon côté, il faut absolument que je coupe sur le Riesling… Ceci étant, je demeure très satisfait de ma course, j’étais dans le coup jusque là, parmi le groupe de 20 coureurs derrière l’échappée. La dernière grande bosse, nez dans le vent, a achevé mes jambes et les crampes sont survenues sans avertissement, me bloquant net.

Carton rouge à mes quatre autres compagnons des 15 derniers kms, qui ont disputé un sprint endiablé dans les 200 derniers mètres pour la… 24e place, tout en me laissant tirer le dernier km. Je ne comprendrai jamais ce genre de comportement.

Je m’en voudrais de ne pas dire un mot sur Yvan Waddell, 13e hier et un coureur qu’on ne présente plus. Régulièrement décroché dans les bosses, je l’ai vu revenir au métier à chaque fois, sans s’affoler, preuve que l’homme possède un gros capital d’expérience. Impressionnant! Yvan a toutefois bénéficié de l’aide des bagnoles à au moins une reprise, mais on ne lui reprochera pas compte tenu qu’il n’a pas été le seul!

Enfin, ce fut un réel plaisir que de revoir plusieurs amis du peloton, notamment Claude et Mario. Que voulez-vous, dans de belles galères, les liens se tissent vite!

Prochain objectif, le GP OBC dans le Parc de la Gatineau dans deux semaines. D’ici là, un petit détour par Whiteface est au programme, question de travailler la montagne.

Tour 2012: 11 étapes à surveiller

Onze étapes m’apparaissent clef dans ce Tour de France qui débute samedi.

Prologue de Liège: un test psychologique plus que tout autre chose, et c’est ce qui rend ce rendez-vous intéressant. Pour les favoris, c’est toujours délicat: une contre performance et le doute s’installe non seulement chez vous, mais aussi au sein de vos équipiers.

1ere étape vers Seraing: Ca monte, ca descend tout le temps et le peloton est toujours nerveux au début du Tour. Les risques de chutes sont au maximum! Le parcours sera usant, surtout s’il fait chaud. Bref, pas si simple que ca pour les leaders et c’est là qu’une forte équipe, qui peut contrôler les écarts, est le plus appréciée des favoris.

3e étape vers Boulogne-sur-mer: un final casse-patte (4 bosses dans les derniers 16kms), du vent, de la nervosité. Là encore, cette étape est piégeuse et pas si simple que cela pour les leaders. Le travail d’équipe sera encore une fois d’une importance capitale.

7e étape vers La planche des belles filles: le premier vrai test de ce Tour avec 5 kms difficiles vers l’arrivée, comportant de nombreux passages à plus de 10%. Dès le pied, ca monte raide (13%) et il faudra encaisser le passage du grand au petit plateau. Des favoris pourraient déjà y perdre une grosse poignée de secondes, voire une minute.

8e étape vers Porentruy: difficile d’imaginer parcours plus casse-patte; pas un mètre de plat durant toute l’étape! C’est aussi assez court (158kms), donc ce sera nerveux, axé sur le mouvement. Une étape pour les baroudeurs et une étape pour le travail d’équipe pour les grands leaders.

10e étape vers Bellegarde: le premier test en montagne sur le difficile Grand Colombier. C’est certain que les favoris seront sans pitié pour leurs adversaires qui montreraient des signes de faiblesse puisque l’arrivée vient vite après la descente du col de Richemond. Au soir de cette étape, certains auront déjà perdu le Tour.

11e étape vers La Toussuire: une grande étape de montagne avec Madeleine, Glandon, Mollard (facile) et ascension finale vers La Toussuire. Ce sera difficile mais je pense que le Tour ne se jouera pas là, l’étape étant très courte (148kms).

14e étape vers Foix: une sacré patate dans le final avec ce Mur de Péguère dont les 3 derniers kms sont redoutables, à plus de 10% (certains passages à 18%!). L’occasion d’un gros effort et les organismes fatigués passeront à la trappe.

16e étape vers Bagnères-de-Luchon: l’étape-reine de ce Tour de France. Si des grimpeurs sont dans le coup pour le maillot jaune, cette étape est une grande occasion pour creuser l’écart en prévision du dernier chrono de 54 kms la veille de l’arrivée à Paris. Aubique, Tourmalet, Aspin et Peyresourde, ce n’est jamais facile, surtout sur 197kms. Ca se jouera à l’usure.

17e étape vers Peyragudes: un final pas facile, avec Port de Balès, Peyresourde et montée sur Peyragudes, un peu plus haut. Encore une chance pour les grimpeurs d’aller chercher un peu de temps en prévision du dernier chrono.

19e étape vers Chartres: 54kms chrono, tout simplement. The race of truth. Sur des organismes fatigués, c’est toujours révélateur.

Tour 2012: le peloton

On a désormais une idée plus précise de la liste des partants sur le Tour qui débute samedi. Cette liste est disponible sur le site officiel du Tour de France, qui bénéficie d’un nouveau look pour l’occasion. Petit tour d’horizon.

Les nationalités

43 Français (22%). 21 Espagnols. 18 Hollandais. 15 Italiens. 14 Belges. 13 Allemands. 12 Australiens. Total 136 coureurs, où environ 2 coureurs sur 3 (69%). Les 62 autres coureurs se répartissent comme suit: États-Unis 8. Danemark 5. Russie 5. Royaume-Uni 5. Slovénie 4. Kazakhstan 4. Biélorussie 4. Ukraine 3. Suisse 3. Slovaquie 3. Suède 2. Afrique du Sud 2. Portugal 2. Irlande 2. Luxembourg 1. Norvège 1. Japon 1. Canada 1. Estonie 1. Croatie 1. Nouvelle-Zélande 1. Argentine 1. Autriche 1. Pologne 1. 

Les grands absents

Alberto Contador (suspendu). Andy Schleck (blessé). Joaquim Rodriguez (se réserve pour la Vuelta après avoir terminé 2e du Giro). Tom Boonen (tout pour les JO). Thor Hushovd (malade). Damiano Cunego. Arnaud Demare (a fait le Giro et mise sur les JO). Nacer Bouhanni (récent champion de France, trop jeune). Arnold Jeannesson (blessé). Franco Pellizotti (récent champion d’Italie, équipe non retenue).

Les favoris

Ils sont deux: Bradley Wiggins et Cadel Evans. Misez Wiggins, qui mise tout cette année sur le Tour. Il dispose d’une meilleure équipe qu’Evans et il est plus fort dans les chrono.

Les outsiders

Ryder Hesjedal. Le joker de ce Tour de France. Il vient sans pression, ayant déjà rempli son contrat en ayant gagné le Giro il y a 3 semaines. Le Canadien trouvera un parcours à sa convenance. Aura-t-il suffisamment récupéré pour être à son meilleur niveau en juillet ? Il dispose également d’une excellente équipe à son service.

Janez Brajkovic. Capable de tout. L’inconnu, mais s’il est en forme comme sur le Dauphiné 2010, aie.

Vicenzo Nibali. On ne peut l’exclure de ce palmarès, ayant remporté une Vuelta. C’est un métronome.

Franck Schleck. Sans son frère, ça devient presque plus simple pour lui: il est l’unique leader. Il était en grande forme sur le récent Tour de Suisse, et son équipe RadioShack a grand besoin d’un bon résultat.

Samuel Sanchez. Discret ces derniers temps, on ne sait que peu de choses sur ses réelles intentions. Le parcours ne lui convient pas très bien, trop peu montagneux.

Robert Gesink. Capable de tout lui aussi.

Alejandro Valverde. Bourré de talent. Dispose d’une belle équipe à son service. Pas mauvais dans le chrono. Pas mauvais en montagne.

On pourrait les voir dans les 10 premiers à Paris

Tejay Van Garderen. Pierre Rolland. Michele Scarponi. Tom Danielson. Daniel Martin. Nicolas Roche. Rein Taaramae. Jérome Coppel. Chris Froome. Jurgen Van Den Broeck. Denis Menchov. Steven Kruijwijk. Juan Jose Cobo. Rui Costa.

Pour le vert

Peter Sagan. Je ne crois pas trop aux Mark Cavendish, Marcel Kittel, Matthew Goss, Joaquim Rojas ou André Greipel.

Pour les pois

C’est très ouvert. Samuel Sanchez peut-être, comme l’an dernier?

Pour le blanc

Tejay Van Garderen ou Rein Taaramae. Thibault Pinot a un bon coup à jouer lui-aussi sur ce classement.

Les inconnus (présence encore à confirmer)

Michael Schar (BMC). Jorge Azanza (Euskaltel). Pablo Urtasun (Euskaltel). Simone Stortoni (Lampre). Frederico Canuti (Liquigas). Nicolas Edet (AG2R). Romain Zingle (AG2R). Guillaume Levarlet (Saur). Jean-Marc Marino (Saur). Marcel Sieberg (Lotto). Rob Ruijgh (Vacansoleil). Rafael Valls (Vacansoleil). Eduard Vorganov (Katusha). Jonathan Cantwell (Saxo Bank). Roy Curvers (Argos). Johannes Frohlinger (Argos). Albert Timmer (Argos). Tom Veelers (Argos).

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