Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Auteur/autrice : Laurent Page 148 of 352

5e étape de la Haute Route: une journée difficile

L’étape du jour

Difficile journée pour moi aujourd’hui sur la Haute Route. Peut-être ai-je payé mes efforts de la veille dans le chrono de l’Alpe d’Huez? Quoi qu’il en soit, aucune force dans les jambes dès le km 1 ce matin, au pied du col de Sarenne.

L’étape fut donc longue pour moi et je me suis mis en mode « damage control », question d’essayer de préserver une bonne place (150 premiers) au classement général. Les paysages sublimes durant l’étape ont été d’un grand secours, comme la présence de deux amis, Pascal Mathis et Patrick Bernard, alias Plasthmatic et Baprick P. sur La Flamme Rouge!

Je termine 160e de l’étape en 4h58, et perd donc quelques places au général (de la 125e à la 133e place). Grosse étape par ailleurs d’Yves Lefebvre qui termine 62e de l’étape, en 4h36, soit 22 minutes de moins que moi. Bravo Yves, tu deviens de plus en plus fort à mesure que les étapes passent! C’est un peu l’inverse pour moi! Yves est désormais 96e du général, en progression!

Le moral est bon chez Team de Lux ce matin au départ de l’Alpe d’Huez

64 puls/min sur la ligne, mais pas de jambes. Elles sont mortes, plus aucune force!

Le jour se lève sur le col de Sarenne ce matin

Une bergerie dans le col de Sarenne, les moutons étaient sur la route dans la descente!

Dans le col du Lautaret, le massif de la Meije

Attila, un monstre canadien que j’ai eu sur le porte-bagage durant une bonne partie du Lautaret, escaladé vent de face

My Australian mate Philip, un mec super doté d’un moral incroyable. Il est simplement content d’être né! Thanks Philip for the support!

Dossard 98, Serge Governatori, un gars de Nice, probablement âgé de plus de 60 ans. Un type incroyable, affuté comme une dague, un vrai coureur cycliste. Il termine devant moi aujourd’hui!

Cervières, à mi-chemin du col d’Izoard, un des beaux villages de France.

Avec Pascal, à un km du sommet de l’Izoard

J’y suis presque, sommet du col d’Izoard dans quelques mètres

La mythique Casse Déserte, dans la descente de l’Izoard. J’ai fait des pointes à plus de 80km/h!

Amélie, une française incroyable qui s’est battue comme une vraie diablesse toute l’étape avec un seul objectif en tête, passer à la 7e place du général chez les filles. Incroyable comment loin elle est allée dans l’effort.

La rencontre du jour

Patrick Bernard, une sacré pointure en France dans le monde du vélo (45min dans la montée de l’Alpe d’Huez, à 90kg!!!), que je rencontrais pour la première fois après des années d’échanges sur La Flamme Rouge. Patrick a fait la dernière montée sur Risoul avec moi. Un grand moment de convivialité!

Le vélo de Patrick. Il casse tous ses vélos, toutes ses roues, rien ne résiste à sa puissance quant il envoie du gros. 46 min sur la montée chrono du Granon. Démentiel.

La dédicace du jour

À tous les employés de la Division de la démographie de Statistique Canada, ma 3e famille. Hi guys! I’m doing ok on La Haute Route, which is very very hard. I know I will finish this race now and will do my best in the last two stages. Je pense à vous et espère que la préparation de nos prochaines diffusions va bon train. Back in the office next Wednesday (I’ll keep Tuesday to rest a bit more!).

L’étape de demain

C’est pas terminé! Au menu, 110 bornes entre Risoul et Auron, avec trois ascensions: le col de Vars, le redoutable col de la Bonette, 2800 mètres d’altitude au sommet (2h d’ascension à prévoir pour moi!) et la montée finale sur Auron. Espérons que mes jambes reprendront un peu de force cette nuit. Je dors très mal sur cette Haute Route depuis 5 jours, comme si mon corps avait oublié comment s’endormir. Je somnole toutes les nuits, sans plus.

Haute Route: chrono de l’Alpe d’Huez

Mis à jour à 18h, heure de France.

L’étape du jour

Beau temps sur la Haute Route pour cette 4e étape, l’ascension chronométrée de l’Alpe d’Huez avec arrivée sur la ligne où se terminent les étapes du Tour de France, tout en haut du village. Une étape que j’ai bien passé, malgré des jambes fatiguées ce matin au réveil.

Voici les temps des coureurs québécois. Très bonne montée d’Yves, qui montre toute l’étendue de son talent sur un vélo. Chapeau bien bas Yves, et mes félicitations!

Yves Lefebvre: 56min19 (50e de l’étape). Le Canadien Dave Jetz le bat de… 2 petites secondes pour la place de premier Canadien de l’étape!

Laurent Martel: 1h00min08 (112e de l’étape)

Pascale LeGrand: 1h07min49 (264e de l’étape)

Martin Reiher: 1h14min24 (366e de l’étape)

D’autres résultats:

Peter Pouly: 42min20 (1er de l’étape). 4e victoire d’étape de la Haute Route. Il écrase la course. Pour situer le niveau, ce temps lui aurait permis de prendre la… 13e place de la 16e étape du Tour de France 2004, le chrono de l’Alpe d’Huez remporté par Lance Armstrong en 39min41sec.

Emma Pooley: 49min50 (8e de l’étape)

8 coureurs montent en moins de 50 minutes. 27 coureurs sont classés entre 50 et 55 minutes. 75 coureurs sont classés entre 55 minutes et une heure. Je manque la marque du « moins d’une heure » par 9 secondes! Cela donne un bon aperçu de l’excellent niveau des 100 premiers au général. Pas de touristes sur la Haute Route!

Mon équipier Thierry Franck s’élance ce matin au départ de Bourg d’Oisans

Un des beaux vélos de cette Haute Route, Dogma2 en SuperRecord avec capteur SRM: 15,000$ au moins!

Chaque matin avant le départ, les sacs des coureurs s’accumulent dans le lobby des hôtels, identifiés par dossards. L’organisation vient les chercher et les amène jusque dans les hôtels du soir. Une grosse logistique, puisque les hôtels sont nombreux, comme les coureurs!

La photo du jour

Ce vélo, dont le cadre est en… bambou. Vous avez bien lu.

La dédicace du jour

Aux Rouleurs de l’Outaouais. À Marc, Gino, Luc et Chantal, Marc B., Gilbert M. et tous les autres. On pense beaucoup à vous les gars (et les filles!). Merci mille fois de vos encouragements, ça nous aide beaucoup.

À mes potes de vélo à Gatineau: Dan S., Paul C., Alain P., Pat P., Francis B., Éric R., et tous les autres. C’est toujours un grand plaisir de vous retrouver les samedi matins pour une belle sortie chez nous! À très bientôt!

À Pierre Lemay mon entraineur, qui a été un élément clef de ma préparation pour la Haute Route depuis un an. Merci Pierre, tu es un excellent entraineur et un vrai passionné de vélo et d’entrainement, sans jamais te prendre la tête avec ca. C’est ta première qualité!

Et une dédicace toute spéciale à Martin D., un de mes bons amis, qui lui aussi a un défi à relever. Comme moi Martin, tu vas le faire! La journée d’aujourd’hui était pour toi mon vieux.

L’étape de demain

L’Alpe d’Huez – Risoul. Quatre cols au programme: Sarenne, Lautaret, Izoard et montée finale sur Risoul. L’autre gros morceau de cette Haute Route. 6h de selle à prévoir, très certainement, puisque l’étape fait 136 bornes. Je m’attends à souffrir puisque les cols sont très roulants (sauf l’Izoard) et favoriseront les coureurs avec de la puissance.

3e étape de la Haute Route: difficile, mais une autre bonne journée

Mis à jour le 22 août à 8h, heure de France

Pour la première fois depuis Genève, je sens ce soir que je suis capable de faire cette Haute Route jusqu’au bout!

L’étape du jour

En gros, une Marmottte, à la nuance près qu’il y avait 30 bornes en moins à parcourir (en gros, la vallée entre St-Jean et St-Michel de Maurienne en moins) et 300m de dénivelé en moins également (4700m aujourd’hui contre environ 5000 à la Marmotte).

Ce fut une autre très bonne journée pour moi. Parti ce matin à 7h30 de Courchevel, j’ai monté la Madeleine en discutant avec Yves Lefevbre, un grand moment de cette Haute Route. On est monté « en dedans », en gardant beaucoup sous la pédale, la suite de l’étape étant copieuse (Glandon-Alpe d’Huez) et la chaleur accablante (35 degrés).

On s’est payé une belle descente de la Madeleine par la suite, avec des pointes à plus de 70 km/h. J’ai pu prendre quelques longueurs à Yves, qu’il a cependant rapidement bouchées dans le Glandon suivant.

L’étape s’est corsée pour moi dans les 5 derniers kms du Glandon, très très difficile, surtout avec de nombreux kms dans les jambes. J’étais carrément dans le dur, et la rencontre avec le Québécois Jean-Pierre Lavoie, en vacances dans le coin, m’a fait grand plaisir, à un kilomètre du sommet. M’ayant repris au ravito du haut, on a pu discuter un petit moment. Merci Jean-Pierre et bonne route pour la suite!

Dans la descente du Glandon, autre grand moment de cette étape: je rencontre mon ami Pascal Mathis, « plasthmatic » pour les intimes de LFR, qui montait en sens inverse, pour me retrouver. On s’est fait une belle descente, 77km/h par moment. Nous sommes même rentrés sur Yves!

Dans la dernière ascension vers l’Alpe d’Huez via Villard-Reculas, sa présence et son soutien m’ont permis de bien monter et de bien finir au sommet de l’Alpe d’Huez, sur la même ligne d’arrivée que celle de la Marmotte. Épuisé tout de même.

Je termine donc 142e de l’étape, en 6h02. Il m’aura fallu au total 6h45 de selle pour venir à bout de l’étape en ajoutant le départ contrôlé le matin.

Yves termine 8min devant moi, lui aussi en gardant sous la pédale mais en se lâchant un peu tout de même dans la dernière difficulté du jour. Il a trouvé très difficile les 4 derniers kms.

Pascale est 288e de l’étape et mon équipier Martin 314e, tous terminant en bonne condition compte tenu des difficultés du jour, de la longueur et de la chaleur. D’autres terminent lessivés et on se demande comment ils tiendront encore 4 étapes! De notre côté, les Québécois ont le moral et je pense qu’on gère bien notre Haute Route jusqu’ici.

D’autres Canadiens au départ de l’étape ce matin

Olivier, d’une équipe française, avec son équipier Jaja08, les mecs les plus sympas du peloton

Genève-Nice, Why: le maillot le plus original de cette Haute Route

64 puls/min sur la ligne de départ ce matin, c’est tout bon

Le jour se lève sur Courchevel et sur une journée qui s’annonce très dure

À quelques kms de l’arrivée, les balcons de l’Oisans

Entre le lacet 2 et 1 de l’Alpe d’Huez: j’y suis presque!

Un Canadien, vu ce matin au départ, termine avec l’étape du jour, beaucoup plus tard que moi

La rencontre du jour

Ou plutôt, les rencontres du jour. D’abord celle d’Yves Lefevbre, car on a eu le temps de discuter un grand moment dans le col de la Madeleine. Un chic type, vraiment très sympa. Je crois qu’on a tissé des liens sur cette étape!

Yves, à l’aise et souriant à deux kms du sommet du col de la Madeleine…

…tout comme moi!

Ensuite, celle de mon ami Pascal, rencontré pour la première fois sur la Grand Bo en 2010 qu’on avait courue en intégralité ensemble. Son soutien et sa présence ont été d’un grand secours aujourd’hui pour moi!

Pascal, redoutable grimpeur affuté comme une dague

La photo du jour

Avec Guillaume Prébois, le journaliste cycliste bien connu. On s’est rencontré à Genève samedi, c’était prévu. Un authentique avion de chasse, Guillaume, 7e de l’étape aujourd’hui.

Les stats du jour

Je n’arrive pas à télécharger le fichier du Polar, ca sera pour plus tard!

La vidéo du jour

C’est ici et c’est pas mal. À noter qu’Alain Prost s’est joint au peloton de la Haute Route sur la journée d’aujourd’hui seulement. Il a abandonné avant le sommet du Glandon…

La dédicace du jour

À toute ma famille Mangin en France!

À Jean-Claude et Marie-France, oncle et tante, qui étaient hier sur l’ascension finale de Courchevel pour prendre soin de moi. J’ai pu ainsi passer une excellente soirée à Bozel, au coeur des Alpes, et en famille.

À mon cousin Didier, pour m’avoir des années durant alimenté en découpures de presse du journal L’Équipe (non disponible au Québec dans les années 1990, ou trop cher), envoyées depuis Metz, me permettant de me forger une solide culture cycliste. La Flamme Rouge, c’est aussi grâce à lui…

L’étape de demain

Presque une journée de repos, puisqu’on ne fait que l’ascension chrono de l’Alpe d’Huez. Surtout, on va pouvoir se lever plus tard, après 3 jours de lever à 5h ou 5h30. Oubliez cependant un temps-canon en ce qui me concerne. Dépendamment des jambes, très fatiguées ce soir, je monterai « bien » mais pas à fond. L’étape de jeudi (4 cols dont le Lautaret et l’Izoard) se pointe déjà le nez et c’est l’autre grand juge de paix de cette Haute Route. C’est pas encore gagné pour Nice…

En réponse à vos questions

Fred, les délais sont calculés ici non pas en pourcentage du temps du vainqueur, mais plutôt sur la base d’une moyenne de 15 km/h. Ca parait pas très vite, mais c’est plus sélectif que cela n’y parait puisque la vitesse ascensionnelle est parfois bien en deça de 15km/h. Sur le haut du Glandon, dans le dur, j’ai passé les deux derniers kilomètres à 9km/h! De nombreux coureurs ont été éliminés aujourd’hui, nous ne sommes plus que 418 classés sur 600 partants… Si vous voulez vous lancer sur la Haute Route dans l’avenir, entrainez-vous, entrainez-vous, entrainez-vous. C’est très difficile et ca sera de loin ce que j’aurai fait de plus dur dans ma vie.

Touille, effectivement, on est là pour en baver aussi, mais je t’assure que c’est le cas. Après 3 étapes, un épuisement général s’est installé, les jambes sont loin d’être bonnes chaque matin et la chaleur continue de nous accompagner, laminant le peloton. Il faut se rappeler que la Haute Route est très difficile encore: même sur le Tour de France, les coureurs n’enchainent pas autant de grosses étapes de montagne à la chaine. Monter l’Alpe d’Huez à bloc demain pourrait m’exposer à ne pas finir l’étape du lendemain, ou très attardé. Je joue la carte « constance » en essayant de ne pas faire d’erreur, en espérant que des coureurs devant moi au général craquent dans les prochains jours.

Quelques brésiliens vont bien, d’autres moins. En tout cas, ils sont bien affutés!

Le maillot Suisse, c’est un maillot (et cuissard) Assos que je me suis offert avant la Haute Route, question d’y aller avec du grand confort. Je peux vous dire qu’une majorité de coureurs ici roulent en Assos, de loin le bonnetier le plus en vue de cette Haute Route.

2e étape de la Haute Route: une bonne journée!

Mis à jour à 22h, heure de France.

L’étape du jour

Une bonne étape pour moi, puisque je me suis ménagé beaucoup plus que hier, et en prévision de l’étape de demain qui fait peur à un peu tout le monde. J’ai commencé à souffrir un peu plus à 10 bornes de l’arrivée, dans l’ascension de Courchevel, véritable fournaise aujourd’hui. Il faisait vraiment très chaud là-dedans! Avec les tonnes de bagnoles qui montaient aussi, c’était pas évident!

Je termine 136e, donc je suis à peu près à la même place que hier. C’est probablement un indicateur de mon niveau par rapport aux autres. Je me suis un peu refait aujourd’hui car je termine pas trop fatigué, ayant porté une grande attention à mon alimentation et mon hydratation durant toute cette étape.

Le vainqueur du jour est encore Pouly. Son équipier Nicolas Raybaud, 5e hier et 37e aujourd’hui (donc un authentique avion de chasse!), avec qui j’ai sympathisé, me confiait tout à l’heure à l’hôtel que Peter n’avait pas encore vraiment forcé sur cette Haute Route. Voilà qui nous situe le niveau. Emma Pooley est encore 4e aujourd’hui. L’ex-championne de cyclisme Marion Clignet m’a d’ailleurs gentiment écrit hier pour me dire qu’Emma est sur la Haute Route pour préparer les Championnats du monde un peu plus tard cette saison. Ayant difficilement accès à mes courriels, je l’en remercie et la salue!

Devant, c’est vraiment la course et c’est loin de rouler tempo ou régulier. Pouly a demandé à Nicolas d’attaquer à deux reprises dans les Saisies, premier col du jour, pour faire la sélection. Ca roule donc très fort sur cette course et personne ne lâche rien. L’ambiance est vraiment « c’est la guerre », même derrière où personne ne fait de cadeau.

Au départ, Pouly dans le maillot jaune de leader.

Une partie de l’équipe Cervelo.

Quelques coureurs canadiens se regroupent au départ de l’étape. Nous sommes plus que les 7 dont j’ai parlé plus tôt. Je vous dirais que nous sommes plutôt une petite quinzaine.

Un maillot vraiment vintage, porté par un coureur anglais.

Team de Lux au départ, mon équipe.

Thierry Franck, qui m’a gentiment invité à nous joindre à son équipe en janvier dernier.

On massacre difficilement plus un dossard! Quel travail d’épingle!

La voiture balai, qui marque les hors délais. A fuir!

Les autres québécois

Mon équipier Martin a eu une journée plus difficile que la mienne, souffrant d’un genou. Il termine cependant bien, autour de la 250e place. Yves (Lefevbre) m’a pour sa part doublé à 5 kms de l’arrivée et semblait en bonne forme. Sa conjointe Pascale est aussi bien arrivé à Courchevel, un peu avant Martin.

La vidéo du jour

C’est ici. Celle d’hier est ici. On y voit mon équipier Martin!

La rencontre du jour

Ce coureur, handicapé d’un bras et d’une jambe, qui participe à la Haute Route. Incroyable, et mes plus grands respects pour le courage de cet homme.

L’émotion du jour

Je me fais une grosse descente du col des Saisies ce matin, vraiment à fond la caisse. Grace à cette descente, je rentre sur le groupe d’Alexandra Louison, une excellente triathlète française, ce qui me permet de couvrir la vallée d’Albertville dans de bonnes conditions et à bonne vitesse.

La photo du jour

La fontaine juste derrière l’arrivée, prise d’assault par les coureurs.

La dédicace du jour

À mes parents, mes premiers supporters et qui ont eu le mérite de nous élever dans les deux cultures, française et québécoise. La présence de La Flamme Rouge sur les deux continents n’y est pas étrangère. Surtout, je les remercie de nous avoir régulièrement offerts, enfants, des vacances en France et ainsi la chance de découvrir le cyclisme.

A mon frère Stéphane, un excellent coureur cycliste lorsqu’il est en forme. Je lui lance un défi aujourd’hui: établir son « personal best » sur la Marmotte en 2014, l’été de ses 40 ans. J’ai aussi établi le mien l’été de mes 40 ans, en 2010. S’il se lance dans l’aventure, je m’engage à rester avec lui durant toute la course, pour la faire une fois dans notre vie tous les deux, ensemble du km 0 au km 175.

L’étape de demain

La très grande lessive, peut-etre la journée de vélo la plus difficile de ma vie en perspective. Col de la Madeleine, col du Glandon, Alpe d’Huez, une véritable Marmotte, alors qu’on amorce l’étape avec une bonne fatigue accumulée. Possiblement 8h de selle, dans une grosse chaleur. Tout le monde s’effraie ce soir de l’étape de demain, la plus dure avec celle de jeudi. Nice est encore bien loin!

Difficile première étape

Tous les jours, j’espère publier un petit reportage des étapes, sous le même format et ce, peu de temps après l’arrivée pour qu’il soit en ligne dans la matinée au Québec.

L’étape du jour

5h07. C’est le temps de selle qu’il m’aura fallu pour venir à bout de cette première étape, Genève-Mégève.

Le niveau est très relevé. Si vous avez l’ambition de venir sur la Haute Route dans l’avenir, sachez que c’est une vraie course cycliste. Ca roule vite, très vite, aucune différence avec les courses Maîtres A et B au Québec. Où plutôt si: ici, on a des pros et des premières catés, donc ca relève encore plus le niveau.

Devant, le vainqueur de l’an dernier, Peter Pouly, un ancien membre de l’équipe de France mais aussi, il faut bien le dire, convaincu de dopage aux corticostéroides en 2002, a pris 4 minutes à tout le monde. Une victoire solo donc devant une autre pointure du peloton, Michel Chocol, champion du monde Master au chrono en 2008. Fait intéressant, Emma Pooley, coureure pro de l’équipe Cervelo, 2e des Giro 2011 et 2012, termine 4e de l’étape. Bref, y’a du beau monde sur la Haute Route! Dans certains cas, notamment pour Pooley, on se demande même ce qu’elle fait ici…

Peter Pouly en interview avant le départ

Les Kenyian Riders (équipe nationale du Kenya), dont 6 coureurs sont dans les 18 premiers à l’arrivée!

Derrière, ca roule très vite aussi. Les mecs ne veulent rien lâcher, les descentes se font à bloc! Bref, ca va être la guerre toute la semaine. C’est assez impressionnant.

Je termine personnellement 120e de cette première étape, hors des 75 premiers. Je remets en question mon objectif des 75 premiers à Nice, le niveau est trop élevé. L’objectif est maintenant de simplement finir, car mon état de fatigue ce soir m’inquiète étant donné le programme du reste de la semaine! J’ai également mal aux deux genoux, la conséquence du manque d’habitude de tirer du braquet dans les cols, qu’on gravit forcément avec une bonne tension dans les jambes. Vous voulez venir sur la Haute Route? Allez faire des cols, et encore des cols, longs et pentus. La musculature, les ligaments, doivent se « roder » à ce type de pédalage particulier, sur des petits braquets mais toujours en prise.

J’étais bien placé dans le peloton jusque Romme, ici derrière Pouly

C’est dans les Aravis que j’ai perdu pied, victime d’un début de crampes que j’ai su tout de même assez bien gérer. J’étais 82e en haut de la Colombière, ayant monté « en prise » les deux premiers cols du jour (Romme et Colombière). Beaucoup de coureurs ont souffert de crampes aujourd’hui, c’est la canicule en France et il faisait plus de 32 degrés à l’arrivée.

Un petit mot sur mon équipier Martin qui termine juste 25 minutes derrière moi, et qui occupe pour l’instant la 249e place. Une belle performance pour lui, surtout qu’il termine moins cuit que moi!

Le vidéo du jour

À venir un peu plus tard, dès que l’organisation me l’aura fait parvenir.

La rencontre du jour

Gabrielle Brambilla, un italien qui roule sur un vélo canadien (Cervelo), et moi un Canadien qui roule sur un vélo italien (Pinarello). On a fait la Colombière ensemble, sympathique rencontre. Finisher de la Haute Route 2011, il n’a cessé de me conseiller d’en garder sous la pédale, la semaine étant très longue et très difficile. Gabrielle termine environ une minute devant moi à Mégève.

Gabrielle devant moi, et tout là haut, le col de la Colombière

L’image du jour

Le départ à Genève, peu de temps après le lever du jour.

Les stats du jour

Voici le download de mon Polar, ce qui vous donne vitesse, rythme cardiaque, dénivelé. J’ai sérieusement baissé dans les Aravis! Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

La dédicace du jour

Un coureur sur la Haute Route, ca ne se fait pas tout seul. Beaucoup de gens sont derrière, la famille, les amis, à nous encourager et nous permettre de vivre notre passion. La mienne est presque double puisqu’en plus de rouler, je prends aussi le temps de faire La Flamme Rouge.

Alors forcément, la première dédicace de la semaine va à ma conjointe et mes enfants, qui liront ces lignes et qui me permettent au quotidien de vivre ma passion du cyclisme. Non Lucas, papa n’a pas gagné, mais tu sais que le plus important, c’est de participer en donnant le meilleur de soi-même, en ne trichant pas et en ayant du plaisir. Oui, Lucas, j’ai très mal aux jambes ce soir et oui, c’était très difficile! Je pense très fort à vous tous quand je pédale et vous me manquez.

L’étape de demain

105 bornes entre Mégève et Courchevel. Deux grosses ascensions, soit le col des Saisies, puis la montée de Courchevel. L’étape intervenant avant l’étape-marathon de mardi (7h de selle à prévoir), je pense que ca sera mollo demain, et tant pis pour le général! Je dois prendre soin de moi maintenant.

Autre chose

Je ne peux pas passer sous silence la victoire de David Veilleux aux Trois-Vallées Varesine en Italie, sa première grande victoire chez les pros. David est en feu, il avait gagné, il y a quelques jours, la mi-Août Bretonne. Bravo David!

Ambiance village-départ sur la Haute Route

La pression vient de monter d’un cran aujourd’hui à la veille du départ de la Haute Route.

Forcément, à voir débarquer les participants, le doute s’installe.

Pas des guignols, les participants de la Haute Route! Un vrai peloton du Tour de France. Du matos de très haut niveau, des hommes (90% du peloton) et des femmes (10% du peloton) affutées comme des dagues, des jambes musclées, rasées, bronzées, qui témoignent d’une préparation plus que sérieuse. Il n’y a pas de touristes ici et le peloton de la Haute Route n’a rien à envier à celui qu’il m’ait été donné de voir sur des courses comme la Classique Montréal-Québec.

Alors forcément, on se laisse un peu impressionner! Et surtout, on se demande si on a sa place à ce niveau.

Avant d’aller au lit (départ demain 7h15, 6h45 sur la ligne), petit reportage photo question de partager l’ambiance d’une superbe journée passée à Genève.

Sur le quai du Mont Blanc aujourd’hui, justement le mont Blanc était visible au loin.

Arrivée au village-départ de la Haute Route, quai du Mont Blanc. On n’est pas tout seul!

Tout de suite évidemment, du matos de pointe.

Preuve du caractère très international de la Haute Route, des valises de vélo partout, même des roses pour les filles!

Ces valises partent de suite vers Nice dans deux camions spécialement affrétés. L’organisation de la Haute Route est impressionnante, aucun détail n’est négligé, pas même les autocollants d’identification des boîtes, fournis par l’organisation qui emploie 152 personnes à temps plein durant la semaine.

Après avoir récupéré nos affaires, petite sortie pour tourner les jambes sur les quais de Genève.

Clin d’oeil aux VéloGessiens: y’a pas qu’eux qui savent faire la photo de l’horloge de fleurs à Genève!!!

Interminable « briefing » des coureurs entre 18 et 20h ce soir où tout le fonctionnement et la logistique de la Haute Route nous a été expliqués, suivi d’une incontournable « pasta-party » écourtée par l’envie de tous d’aller au lit. 600 coureurs, ca fait du monde!

Demain, première étape entre Genève et Mégève. 120 kms et trois cols au programme, soit le col de Romme, le col de la Colombière et le col des Aravis. Je connais bien les deux premiers pour les avoir fait dans la Grand Bo en 2010. Très belle météo annoncée, grand soleil et… 35 au thermomètre. La canicule s’est installé en France pour toute la semaine et cela fait mon affaire!

Sympathique, la Haute Route a fait faire un dossard au nom de La Flamme Rouge.

Comment suivre la Haute Route

Il y a de nombreuses façons de suivre la course et les à-côtés de la Haute Route au cours des prochains jours.

La meilleure façon est évidemment de consulter La Flamme Rouge!

Il y a aussi une communauté « Haute Route » de créée sur Strava. On peut notamment y voir que Peter Pouly, vainqueur de la Haute Route en 2011, a avalé 105 kms autour d’Annecy aujourd’hui vendredi.

Il y a aussi les sites officiels de la course.

Sur www.hauteroute.org, vous pourrez suivre la progression et les résultats de chacun des 600 coureurs via un « tracking system » (le site vient de passer en mode « course »). Apparemment, le temps précis d’ascension de chacun des 19 grands cols franchis sera affiché! Quelle pression pour les coureurs! Vous pourrez ainsi voir presque en direct si je suis bien monté ou si au contraire j’ai eu un coup de moins-bien… (je porte le dossard 215)

Il y a aussi l’application IPhone officielle où seront offerts résultats, photos et vidéos de la course. Des vidéos seront produits chaque jour par une société spécialisée dans le contenu multimédia. De nombreuses photos seront aussi disponibles.

Il a également les sites Haute Route sur Twitter, Facebook et un canal Haute Route sur YouTube, tout ca pour vous permettre de bien suivre la course.

Enfin, environ 60 journalistes sont prévus sur la Haute Route au cours de la semaine. Guillaume Prébois y sera (il fait toute l’épreuve en tant que participant, un sacré client puisque son défi 2012 s’intitule « les toits du monde ». Des cols, il connait!) et publiera quelques reportages dans le journal Le Monde.

Bref, côté média, la Haute Route devrait être bien couverte cette année et vous ne devriez pas avoir de mal à suivre la progression des coureurs.

Demain, village départ à Genève. La tension monte, le stress du départ aussi! Vivement qu’on parte, je deviens obsessionnel à propos de tout!

Sortie relax à Chambéry

Petit reportage photo d’une sortie « tranquille » à Chambéry, berceau de ma passion pour le cyclisme.

Le jour se lève sur la Haute Route, toute proche maintenant.

Chambéry, tout près du lac du Bourget, une ville truffée de pistes cyclables et siège de l’équipe World Tour AG2R La Mondiale.

Je ne sais pas pourquoi, ce panneau m’interpelait!!! (et pour mes amis cyclistes qui voudront savoir, oui je portais le casque ce matin).

La fontaine des 4 sans cul, ou fontaine des éléphants, au coeur de Chambéry, en l’honneur du duc de Boigne qui a fait, jadis, des campagnes militaires du côté des Indes.

Le pavillon de chasse des ducs de Savoie.

La croix du Nivolet, du massif des Bauges tout près de Chambéry.

Le lac du Bourget, plus grand lac intérieur de France.

La dent du Chat, avec juste à côté le relais du Chat, que les cyclistes du coin connaissent (et redoutent) bien.

Ici débutent les réjouissances pour ceux qui s’attaquent à la montée du relais du Chat, une des plus difficiles ascensions des Alpes. Pas pour moi aujourd’hui!

Sur le retour, l’oncle Jean-Claude, le responsable de ma passion du cyclisme. Et dans le coin, la tenue AG2R s’impose pour les supporters de l’équipe!

Les Canadiens sur la Haute Route

On a une meilleure idée de la composition du peloton de 600 coureurs qui participeront la semaine prochaine à la Haute Route, « la plus haute et la plus difficile cyclosportive« .

Surtout, on a une idée des Canadiens en présence. Les chiffres d’abord.

7. Sauf erreur, le nombre de Canadiens engagés, dont 4 Québécois.

7. Le nombre d’étapes.

19. Le nombre de cols mythiques des Alpes à franchir.

20. Le staff de masseurs présents sur l’épreuve.

33. Les nationalités du peloton.

42. Moyenne d’âge.

55. Le nombre de véhicules officiels dans la course.

60. Le nombre de journalistes accrédités sur la course, de 12 pays différents.

600. Le nombre de coureurs.

780. Le nombre de kilomètres à avaler sur l’épreuve la semaine prochaine.

2800. L’altitude, en mètres, de la Cime de la Bonette, « souvenir Henri Desgrange » de cette Haute Route.

21 000. La dénivelé positive (en mètres) cumulée sur l’épreuve, soit 3 fois l’Everest.

Les Canadiens

Présentation d’abord des 4 Québécois:

Yves Lefevbre: 41 ans. Dois-je vraiment vous le présenter? Récent 2e des Championnats canadiens sur route Maîtres A à Lac Mégantic. Notamment.

Pascale Legrand: 34 ans, championne canadienne sur route chez les femmes 30-39 ans en juin dernier à Lac Mégantic, bourreau de mon équipière Chantal Gosselin des Rouleurs, 2e de cette course (mais je n’en veux pas à Pascale). Une « pointure » du peloton des femmes Maîtres. La conjointe de Yves aussi (un sacré couple vélo!).

Martin Reiher: 46 ans. Un coureur des Rouleurs de l’Outaouais, mon équipier et partenaire de chambre sur cette Haute Route. Un vrai inoxydable: si les cols ne sont pas son terrain de prédilection, c’est un monstre d’endurance. Il sera plus fort lors de la 7e étape que lors de la 1ere!

Laurent Martel: 41 ans. Votre humble serviteur. Objectif, survivre d’abord, terminer ensuite, puis accessoirement, les 75 premiers.

Présentation des autres Canadiens:

Carrie Tuck: née en Alberta, 32 ans, elle a été championne canadienne du chrono chez les femmes Maîtres en 2010, c’est aussi une ancienne équipière de Geneviève Jeanson chez Rona (évitez les blagues tristes!) en 2003. Elle a aussi été championne canadienne du chrono aux Jeux du Canada en 2001. Aie.

Dave Jetz: 37 ans, un coureur de l’Alberta. Un bon coureur apparemment, 6e des Championnats canadiens sur route Maîtres A en 2010. Re-aie.

Tim Warren. 50 ans (la Haute Route est son cadeau d’anniversaire pour cette étape de la vie!). Vit en France, roule sur un Pinarello comme moi.

La composition du peloton de cette Haute Route est disponible ici. Je fais partie de l’équipe Team de Lux, une équipe Luxembo-Belgo-Canadienne. Merci à Thierry Franck de m’avoir contacté et de nous accueillir ainsi parmi eux.

Les autres Canadiens sont regroupés dans l’équipe Col Saint-Martin.

Vol ce soir vers Lyon!

La folie Strava

Le nouveau gadget de l’heure dans le monde du cyclisme amateur, c’est sans conteste Strava.

Avec Strava, presque plus besoin d’organiser des compétitions: c’est la compétition qui vient à vous et ce, où et quand vous le désirez.

Certains coureurs de mon équipe ont vu leur motivation décuplée récemment, à un moment de la saison où justement, la motivation pour les grands efforts est souvent à la baisse.

Comment Strava fonctionne?

Très simple.

Vous vous créez un compte. C’est gratuit.

Vous installez l’application (gratuite elle-aussi) sur votre téléphone intelligent ou sur un Garmin. La fonction GPS est nécessaire.

Une fois cela fait, vous allez rouler, en n’oubliant pas de partir votre GPS qui enregistrera donc votre parcours, la dénivelé, le temps, la moyenne, etc.

Une fois rentré, vous téléchargez le tout sur Strava et le partagez avec les petits copains que vous aurez rejoint en créant ainsi votre communauté, qui peut aussi être composée des membres de votre équipe cycliste.

L’intérêt?

C’est que Strava vous mets en compétition avec les autres sur certains tronçons sélectionnés, habituellement les bosses de votre secteur.

Évidemment, le petit jeu est d’établir le meilleur temps du dit-tronçon, et ainsi avoir le titre convoité de KOM, ou « King of the Mountain ».

Attention, un titre de KOM peut être très éphémère! Vos petits copains voudront vous reprendre rapidement le titre convoité et iront probablement se faire péter les varices, question de vous battre, ne serait-ce que d’une petite seconde.

Rapidement donc, vos sorties d’entrainement pourront se transformer en des séances très spécifiques dont l’unique but sera de tenter de réaliser le meilleur temps sur un tronçon bien particulier près de chez vous.

La communauté Strava est déjà bien active dans la région de l’Outaouais et gagne tous les jours de nouveaux fidèles parmi les coureurs de la région. Les tronçons chronométrés se multiplient et certains temps font rêver, notamment sur les ascensions du Parc de la Gatineau. Dans bien des cas, on est au-delà des… 400 watts de moyenne pour quelques minutes!

Mon avis? Une sacré bonne idée! Le site internet est bien fait, facile d’utilisation et propre à rapidement créer de grandes communautés. L’application mobile pour votre GPS est également facile d’utilisation. Mais surtout, Strava vous pousse à aller vous entrainer et à donner le meilleur de vous-même pour essayer de devenir un KOM sur un tronçon particulier. Ludique, présentant des défis sans cesse renouvelés, poussant à revenir à l’application fréquemment pour voir son classement sur un tronçon où si le titre de KOM nous a été ravi, Strava a tout pour s’imposer comme l’application majeure du monde du cyclisme.

Le Tour de l’actualité

1 – Un autre! Jonathan Vaughters, directeur sportif de l’équipe Garmin (celle du Canadien Hesjedal, entre autre), a avoué s’être dopé durant sa carrière (dont une partie fut passée aux côtés de… Lance Armstrong chez US Postal, rappelons-le…) et dit bien sûr le regretter.

Pour Armstrong, c’est un autre coup dur minant sa crédibilité: on ne compte plus ses ex-équipiers étant soit passés aux aveux, soit convaincus de dopage. Le timing est également très mauvais, à quelques jours du moment où il doit prendre position par rapport à son procès.

Si elle est louable, la déclaration de Vaughters m’a fâché car il nous prend vraiment pour des imbéciles lorsqu’il affirme avoir pris sa retraite rongé par les regrets et pour mettre sur pied, en tant que manager, une équipe au sein de laquelle les athlètes n’auraient pas à faire les choix qu’il a dû faire. Ben voyons! Vaughters nous jure qu’on peut gagner (de grandes courses) au niveau professionnel sans dopage. Ben voyons! C’est ce que les coureurs pros nous prouvent depuis maintenant 14 ans…

Le geste de Vaughters est courageux certes. Maintenant, un cyclisme réellement crédible l’exclurait complètement du milieu et ce, peu importe le niveau. Cet individu ne doit pas avoir de contact de près ou de loin avec des cyclistes en activité, point final.

Bien sûr, il n’en sera rien. Comment voulez-vous que le cyclisme s’en sorte dans ces conditions?

2 – David Veilleux, vainqueur de la mi-août bretonne: en voilà une bonne nouvelle! Bravo David! Et quelle réponse aux dirigeants d’Europcar pour la non-sélection sur le récent Tour! David s’impose au général après avoir gagné la première étape en solitaire, ce qui devient petit-à-petit sa marque de commerce.

3 – Le Canadien Sven Tuft a signé une belle performance dans le chrono de l’ENECO Tour, s’offrant notamment Taylor Phinney pourtant en excellente condition après les JO de Londres. En remportant l’étape de 17 bornes, Tuft a pris le maillot de leader pour le perdre dans la dernière étape dimanche, les trois ascensions du Muur de Geraardsbergen étant trop pour lui. C’est finalement Lars Boom qui a remporté le général de l’épreuve, avec Alberto Contador qui termine 4e. Avec Froome et lui sur la Vuelta, ca devrait être intéressant!

4 – De mal en pis: je cite Pat McQuaid de l’UCI « I’m not trying to save Lance Armstrong’s skin« . S’il se sent obligé de le déclarer ainsi publiquement, c’est que c’est exactement ce qu’il fait. Je ne crois pas un mot de ses propos par ailleurs sur la volonté de l’UCI d’offrir à Lance Armstrong un procès juste et équitable. L’USADA suit les règles comme toujours, et traite ce dossier comme tous les autres, réalisant ainsi sa mission première. Point final.

5 – Des nouvelles de Greg LeMond, un coureur que j’ai toujours beaucoup aimé pour plusieurs raisons, notamment parce qu’il ne s’est jamais dopé, ensuite parce qu’il est un des plus grands cyclistes à avoir existé sur le plan des capacités physiques et finalement parce qu’il a toujours su faire l’effort d’aller vers les autres, sa volonté de parler le français sur le Tour en étant un exemple parfait.

6 – Jean-Christophe Peraud, 29e de l’épreuve VTT des JO de Londres, c’est loin (il est à 8 minutes). Pas simple de marier route et VTT durant la même saison je suppose. Son compatriote Julien Absalon a joué de malchance, crevant dès le premier tour. À noter la très belle 8e place du Canadien Geoff Kabush.

7 – La Flamme Rouge à l’honneur: c’était à l’émision de radio « La sphère » de Radio-Canada samedi dernier. Le journaliste m’aurait présenté comme un Français vivant à Gatineau. Si je suis effectivement de nationalité française, je suis surtout de nationalité canadienne (je possède donc la double-citoyenneté), étant né et ayant vécu la vaste majorité de mon existence au Québec.

Merci à Yves et Lucie de m’en avoir informé, aucun journaliste ne m’ayant contacté pour me prévenir. Je n’ai pas même entendu l’émission!

8 – Premières vraies bonnes sensations à l’entrainement samedi dernier. Je me suis testé dans ma bosse de référence et j’ai pu y établir mon « personal best », sans avoir l’impression de trop forcer en plus. Attendons avant de confirmer mais la condition est bonne. Y’a pas meilleur temps, à quelques jours du grand rendez-vous de l’année! Je quitte pour la Haute Route mercredi soir et des perturbations sur La Flamme Rouge sont à prévoir vers la fin de la semaine. J’espère commencer mes reportages de la Haute Route samedi soir prochain avec une couverture du village-départ.

Nouveautés Louis Garneau 2013

La compagnie québécoise Louis Garneau, qui sponsorise notamment l’équipe continentale pro Europcar de Thomas Voeckler, Pierre Rolland et David Veilleux, présente quelques nouveautés pour l’année 2013. Petit tour d’horizon de ce qui a retenu mon attention.

1 – Collection « Course ». Il s’agit de vêtements très techniques, essentiellement légers et très respirants, permettant d’avoir un certain confort par températures chaudes. La gamme comporte notamment maillots courts et cuissards composés de différentes pièces de tissus avec différentes propriétés, selon les endroits du corps qu’elles protègent. La gamme de couleurs est sobre, efficace.

La gamme comporte aussi une veste dont l’originalité est d’être ajourée en bas du dos, ceci pour permettre de puiser plus facilement dans les poches arrières du maillot court ou long du dessous. Il fallait y penser.

Un nouveau casque, plus aérodynamique que les précédents, est également offert dans la collection course.

Mais le plus intéressant est selon moi cette nouvelle paire de chaussures à laçage Boa. Légères, facile d’usage, d’une ligne très réussie, ces chaussures pourront assurément rivaliser avec les populaires Specialized S-Works, sous l’hypothèse que le prix sera concurrentiel. Comme sur ces dernières, la semelle carbone des nouvelles chaussures Louis Garneau est très travaillée.

2 – Des produits énergétiques. Louis Garneau lance sa gamme de gels énergétiques à base de glucides complexes, d’antioxydants et d’electrolytes. Six saveurs sont proposées et fait intéressant, ces gels ne contiennent aucune saveur, édulcorant ou colorant artificiels. Autre point très intéressant, seules deux saveurs contiennent de la caféine, soit Agrumes et Fruits tropicaux. Les autres n’en contiennent pas, offrant un choix qui est de plus en plus rare au sein des produits d’autres marques. Je n’aime personnellement pas retrouver de la caféine dans mes gels et j’ai de plus en plus de mal à en trouver sans ce produit.

J’ai eu par hasard l’occasion de tester un de ces nouveaux gels (non fourni par Louis Garneau, je le précise et rappelle que La Flamme Rouge est un site indépendant) et je dois dire que c’est plutôt agréable au goût, un détail qui a son importance quant on passe plusieurs heures sur le vélo. Côté efficacité c’est difficile à dire, mais je n’ai pas manqué d’énergie durant ce court mais intense entrainement réalisé lors de mes récentes vacances sur la côte Est américaine.

3 – Enfin, Louis Garneau a créé des vêtements « civils » et « cyclistes » pour les Grands Prix de Montréal et Québec. Ils sont assez réussis selon moi, efficaces en tout cas dans une certaine sobriété qui devrait plaire à plusieurs. Le « vintage » est résolument à la mode ces jours-ci!

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