Avant le récent Tour de Romandie, je vous avoue que je n’avais jamais entendu parler de lui. Vainqueur de la 3e étape contre-la-montre, Richie Porte s’est fait un nom dans le cyclisme ce jour-là, épinglant Valverde, Rogers et Menchov excusez-un-peu.
Porte, qui court chez Bjarne Riis et Saxo Bank, vient de nouveau de s’illustrer en terminant 6e de la première étape du Giro. Du coup, il pointe actuellement à quelques centièmes de seconde du maillot rose actuellement porté par Vinokourov, la position sur les étapes 1 et 2 les ayant départagé. Il a donc une réelle chance de se couvrir de rose demain voire dans les prochains jours, Vinokourov jouant le général et ne voulant donc probablement pas garder la tunique trop longtemps en ce début de Giro.
Alors, qui est ce Richie Porte ?
C’est un coureur australien qui nous vient du triathlon. Après s’être distingué sur route chez lui en Australie en 2008, c’est sur les routes d’Italie, alors qu’il courait pour une équipe de pointe amateur italienne, qu’il a attiré l’attention l’an dernier, surtout en fait sur le Baby Giro ou il a pris la 14e place du classement général, non sans avoir remporté la 4e étape contre-la-montre devant le champion du monde de la spécialité, Adriano Malori. C’est comme cela que Riis l’a recruté chez Saxo Bank, une bonne opération de toute évidence. Selon Riis, une des principales qualités de Porte serait un excellent tempérament de vainqueur.
Agé de 25 ans, Porte dispute sur le Giro son premier grand tour. Il sera intéressant de voir comment il pourra encaisser les trois semaines de course et dans quel état il terminera la course. Le contre-la-montre de Vérone, le dernier jour, sera révélateur de son état de fraicheur… s’il se rend jusque là !
Batrick P
Entre autres choses intéressantes vues cet après-midi, le dernier kilomètre de l’équipe Astana. Un des 5 coureurs encore dans le groupe, Stangelj, lâche prise. Les autres ralentissent, il ne rentre pas. Vinokourov s’énerve, mais ne lève pas assez le pied. Gorazd Stangelj (avec un « j », Jacky, pas un « i », ça fait des années que tu fais l’erreur), Stangelj ne rentrera qu’à proximité de l’arrivée.
Je remarque que, même avec toute leur expérience et celle de leur encadrement, on retrouve dans les grandes équipes pro le même phénomène qu’à tous les niveaux: l’incapacité à suffisamment ralentir pour attendre un équipier qui vient de sauter après s’être mis à la planche. Empiriquement, c’est une attitude qui est réellement très difficile à opter puisque très rares sont ceux qui y parviennent.
De plus, en s’énervant avec ostentation, Vinokourov commet une importante erreur psychologique. Un bon leader aurait freiné personnellement pour aller chercher son équipier puis l’aurait immédiatement réconforté passé la ligne (ce qu’on ne l’a pas vu faire en première intention, mais peut-être l’a-t-il fait par la suite).
colt seevers
Tu n’as rien compris au vélo moderne, de nos jours un bon leader c’est un frère de sang…