Y’a pas à dire, le Tour d’Abu Dhabi, c’est exotique.
Mais c’est pas forcément facile.
Selon Tom Boonen, la première étape hier, 175 bornes, s’est disputée par 53 degrés au thermomètre, faisant dire à de nombreux coureurs qu’il s’agissait là de la température la plus chaude jamais connue sur le vélo.
Je veux bien croire!
Dans le vidéo « Backstage Pass » d’Orica Green Edge ci-bas, le directeur sportif Matt White mentionne que 180 bidons avaient été prévus pour les 6 coureurs de l’équipe lors de cette première étape.
30 bidons pour 175 bornes, par coureur!
Exotique, vous dites?
Hormis ces conditions extrêmes, l’étape a été ennuyeuse au possible, le peloton décidant de roulotter à 34 de moyenne sur les deux premières heures, question de gérer la chaleur au mieux. Ca s’est conclu au sprint, un sprint remporté par Guardini devant Boonen et Benneti. Sagan, avec son nouveau maillot de champion du monde, a lancé le sprint, faisant croire un instant qu’il pouvait s’imposer. Peine perdue, les autres ont démarré plus sèchement derrière lui, le distançant rapidement.
Demain ne sera guère différent, encore un sprint très certainement.
Pinchon Serge
Une course élite en plein désert… sans spectateurs et spectatrices. Grotesque ou pathétique ? Épique ?
Pourquoi pas des routes couvertes, ombragées et aérées par des ventilateurs géants ou bien climatisées sur 200 kilomètres ? Bof, Juste une question d’argent après tout…
Michel M
Deux gars qui s’échangent des coups (?) après un sprint intermédiaire (Zurlo aurait dû être DQ), Boonen qui perd connaissance suite à une chute (fracture de l’os temporal, pauvre lui!), une quasi-foule à l’arrivée …. pas mal d’action aujourd’hui à l’étape 2
Patrick
15 litres par coureurs pour 4 heures, prévus, essentiellement de l’eau bien sûr. Pas tout pour la boisson, loin de là évidemment, puisque dans ce milieu forcément averti du sujet, on sait ce qu’est l’hyponatrémie. Laquelle qualifie la déconcentration sanguine en sodium suite à une sur-hydratation, aux effets très dommageable sur la performance, voire pire. Vous trouverez très bien la description du phénomène. L’assimilation maximale de boisson aqueuse étant de l’ordre de 1 litre par heure, la grande majorité de cet H2O était prévue pour l’arrosage (rappelons-nous le coup de génie de Floyd Landis sur la route de Morzine…). A condition bien sûr qu’ils soient tenus au frais. On imagine encore la dépense énergétique à cette fin. Pas à ça près, là-bas, pour la minorité qui est du bon côté. Il y a une majorité, car il faut bien des travailleurs, des vrais, pour ramasser la merde, entretenir les installations, construire des bâtiments, etc… Des immigrés bien sûr, pour qui la qualification d’esclave n’est pas idiote. Pour eux pas de clim, mais ce n’est pas la plus grande des souffrances. Nous, on est contents, on a une course de vélo. Les coureurs aussi, ils pourront augmenter leur placements qui seront investis par des banques dans des installations dont le fonctionnement utilise ces esclaves. Moyennant retours sur investissements, et dividendes aux boursicoteurs, générés par ce travail, peu impactés par des salaires de misère.
Et merde!
Vincent C
Ben oui, 30 bidons par coureur pour 175km; ils prennent une gorgée et la jette tout de suite. Ils peuvent bien prendre 30 bidons.
Patrick
Tiens oui, Vincent, perche tendue perche saisie. A chaque nouveau bidon, une nouvelle rétro-poussette sur véhicule motorisé. Ah ben hé!
Thierry mtl
Et dire que Boonen se disait en super forme hier.
Au moins aujourd’hui, il ne s’en souvient pas…
Fred
Apparemment, après la chute, Boonen se prenait pour Spartacus!
Patrick
Spectacle probable cet après-midi sous les Tropiques. Peut-être qu’un lien télévisé ici fonctionnera. Bon, belle journée d’automne en ce samedi sur la France. Et l’hiver approche. A choisir… Pourrait pas organiser leurs courses en décembre, les nababs!
Patrick
Lien vers liens:
http://www.steephill.tv/abu-dhabi-tour/
jean-michel
Sur ce sujet, un tres interessant article dans Le Monde:
http://www.lemonde.fr/cyclisme/article/2015/10/09/le-golfe-nouvel-eldorado-du-cyclisme_4786286_1616656.html
« Dans le cyclisme de 2015, les spectateurs sont en Europe, les vélos se vendent aux Etats-Unis et l’argent est dans le golfe Persique » l’article commence bien…!
et en ce qui concerne le reste, les choses sont en train de changer doucement, on ne peut encore juger…