Si, comme moi, vous n’avez pas encore de capteur de puissance sur le vélo, les récentes nouvelles sont encourageantes car elles laissent entendre que la démocratisation des prix et des modèles s’accélère et que le quasi-monopole du SRM – hors de prix – est bel et bien terminé.

Je n’ai en effet jamais consenti à dépenser 3 000 voire plus de 4 000$ pour un capteur de puissance, si utile cet outil puisse-t-il être pour planifier et quantifier ses entrainements.

La révolution est cependant en marche et je crois que les prix baisseront encore beaucoup dans les 12 à 18 prochains mois.

Par exemple, Power2max, qui équipe la Movistar rappelons-le, vient d’annoncer, à l’occasion du salon Eurobike qui se déroule actuellement en Allemagne, qu’ils coupaient leurs prix d’environ 20%. Pas négligeable. Vous pouvez désormais songer à dépenser environ 600$US pour acquérir ce système, soit beaucoup moins qu’il y a 2 ans.

La concurrence s’accroît également, induisant une pression à la baisse sur les prix.

Stages vient d’annoncer, encore à l’occasion de l’Eurobike, que son système de capteur collé à la manivelle gauche du pédalier est désormais disponible sur manivelles carbones, dont Campagnolo. Rappelons que Stages équipe la formation Sky cette année.

D’autres marques émergent continuellement: je pense par exemple à 4iii avec son système « Precision », qui fonctionne sur le même principe que les Stages, sauf que vous pouvez carrément réaliser l’installation vous-même. Un coéquipier à moi utilise ce système avec grande satisfaction depuis des mois, et a envoyé faire coller le capteur à… Calgary, au Canada. Intéressant pour nous les Canadiens/Québécois! Le système est simple, discret, léger, et apparemment très fiable.

Il y a aussi ce système « bePro », soit des capteurs installés dans l’axe de rotation des pédales. C’est bien pensé, c’est très discret, c’est très léger et il semble que ça fonctionne bien également. De surcroît, il est facile d’importer le système sur d’autres vélos puisqu’il n’y a qu’à changer les pédales. Et le Q-factor ne serait pas plus important avec bePro qu’avec des pédales normales!

Avec toutes ces avancées, c’est aujourd’hui SRM qui semble à la traine, proposant un produit difficile d’entretien, lourd, peu importable sur d’autres vélos et cher à l’achat. Ou encore Polar qui continue de refuser de passer à la norme ANT+ ou encore à rendre ses produits compatibles aisément avec des sites comme Strava.

L’excellent site DCrainmaker proposera très probablement prochainement un article synthèse sur les différents capteurs aujourd’hui sur le marché, nous proposant les avantages et les désavantages de chacun d’eux. À ne pas manquer si, comme moi, vous voulez rester informés, ceci afin d’éventuellement acquérir un tel outil.

Devant la gamme de choix qui augmente sans cesse, il convient également de rester vigilant sur des facteurs comme la précision, la sensibilité aux variations thermiques ainsi qu’à la facilité de recharger les batteries avant de faire un choix final.