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Le Tour 2004

Back from the Big Apple. Pas moyen de trouver Georges cependant…

La Société du Tour dévoilait ce matin à Paris le tracé de la prochaine édition. On en retiendra un parcours assez original dont la principale curiosité est de voir les 2 contre-la-montre individuel et les principales difficultés concentrés en dernière semaine (on aurait pu écrire à la fin de la dernière semaine). Du jamais vu, ou à peu près. L’intention évidente est de séduire le public en mettant en place les éléments qui pourront assurer un maximum de suspense jusqu’au dernier moment. Cette stratégie comporte un danger, celui de voir une course très ennuyante jusqu’à l’étape CLM de l’Alpe d’Huez le mercredi avant l’arrivée. Avec cette étape, celle du lendemain vers Le Grand Bornand et le CLM du samedi, on a en effet concentré l’essentiel des grosses difficultés dans les… 5 derniers jours. Tous les coureurs visant la victoire finale à Paris voudront, sans l’ombre d’un doute, se ménager durant les 2 premières semaines en vue de ces 4 étapes décisives. Gageons donc que la course sera, dans les 15 premiers jours, une course d’attente, chacun voulant rester à portée de l’adversaire sans pour autant user de trop d’énergie…

Bref, laflammerouge est très sceptique quant au "suspense" que ce Tour engendrera. On pourrait fort bien assister à une course très ennuyeuse jusqu’à 5 jours de l’arrivée. Mais comme toujours, ce sont les coureurs qui font la course… Un mot en terminant sur les étapes de montagne. Les deux étapes des Pyrénées serviront à user les organismes, sans créer de gros écarts. Si celle de La Mongie se résumera à une course de côtes (avantage Armstrong?), celle du Plateau de Beille, si elle est longue, ne doit pas leurrer : les favoris monteront là-haut sur la plaque. L’étape la plus intéressante sera certainement celle du Grand Bornand. Avec en apéritif l’enchainement Glandon et Madeleine suivi des pourcentages de la Forclaz et de la Croix-Fry (que laflammerouge connaît bien), et sur 212 kms au lendemain d’un CLM sur l’Alpe d’Huez, l’étape fera de gros dégats pour ceux qui ne sauront pas récupérer. En enchaînant tout de suite le lendemain avec 166kms vers Lons-le-Saunier puis le sur-lendemain avec le dernier CLM sur 60 bornes, on mesure vraiment que toutes les difficultés ont été concentrées à la fin du Tour, et qu’il faudra décidemment beaucoup de réserves pour aborder ces 5 derniers jours. Il faudra nécessairement ménager sa monture en début de Tour. Les abandons en ces derniers jours seront probablement nombreux.

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Le Plateau et la plaque!

4 Commentaires

  1. Eric Fruttero

    >celle du Plateau de Beille, si elle est longue, >ne doit pas leurrer : les favoris monteront là->haut sur la plaque.

    Uh ??

    Allez voir ou est classee la montee sur

    http://www.salite.ch/

    (je viens de decouvrir votre site, excellent !)

    A+,

    Eric Fruttero

  2. Eric Fruttero

    >celle du Plateau de Beille, si elle est longue, >ne doit pas leurrer : les favoris monteront là->haut sur la plaque.

    Uh ??

    Allez voir ou est classee la montee sur

    http://www.salite.ch/

    (je viens de decouvrir votre site, excellent !)

    A+,

    Eric Fruttero

  3. Un cycliste bronchiteux asmathique

    Salut la flamme,

    comme toujours je retrouve cette verve caractéristique à l’afficionado, au tiffoso des escapades dantesques à la Charly Gaul.

    Même si je seconde en grande partie les commentaires sur les difficultés montagneuses du prochain Tour, je tiens à souligner cette parole de blaireau: ce sont les coureurs qui font la course.

    Certes, nous n’aurons droit qu’à une seule véritable étape dans les Pyrénées avec une simple mise en bouche à La Mongie. Mais cette fameuse étape de La Mongie peut s’avérer piégeuse pour certains car La Mongie reste La Mongie, c’est à dire le tremplin vers le Tourmalet. Si ces messieurs grimpeurs se décident à faire la course (e viva Euskaltel) ou si les trublions semeurs de troubles (Saint Alexandre) plongent les mains ds le cambouis et mettent le feu aux poudres, alors nous risquons de voir une course intéressante.

    Bien sur, le manque de sélection avant les premières montagnes cadenassera une course qui risque d’être sclérosée par les rivalités entre les différents prétendants à la victoire finale. Il ne faut pas oublier que, si ceux-ci devront se découvrir dès le clm par équipes, et donc endosser la responsabilité de la course, les équipes de sprinters seront encore là pour les aider dans leur tâche. Mais faisons confiance aux baroudeurs de tout poil pour tenter des coups si l’occasion se présente. N’oublions pas qu’un cerain Vinokourov s’était glissé au sein d’une fameuse échappée (avant de se relever pour ne pas condamner son pote Kivilev) voici quelques années dont les membres se sont retrouvés avec un capital de plusieurs dizaines de minutes. Rappelons nous également le scénario incroyable du Tour 90.

    Et puis l’exemple frappant de l’an dernier ou enfin nous avons assisté à une course digne d’intérêt (j’oserais dire depuis le Tour 89) ou les Euskaltel, Vinokourov et d’autres n’ont pas hesité à se lancer dans des escapades victorieuses qui ont pu faire trembler les “vrais” prétendants. Vinokourov n’a t’il pas “provoqué” la mise hors course de Beloki en attaquant et en forçant les autres favoris à se lancer dans une chasse éperdue, chasse qui aurait très bien pu également faire perdre le Tour à Armstrong par la même occasion?

    En bref, le parcours est pour moi ce qu’il est, c’est à dire qu’une donnée de plus mais sôrement pas la plus importante. Pour une belle course, il nous faudra des protagonistes de force à peu près égale, qui veuillent et osent tenter de gagner cette course, qu’ils aient l’ame de battants, de guerrier comme les flahutes et autres coureurs de classiques peuvent l’avoir.

    Vinokourov avec sa manière de courir, son talent et surtout le très sérieux renfort de Jan Ullrich à la Deutsche Telekom risque d’être un très sérieux client pour cette nouvelle édition. Les hommes d’Euskaltel pourront grâce à l’absence de clm individuel avant les premières étapes de montagne peser de tout leur poids sur la course. Et j’ose imaginer que cette configuration donnera bien des idées à d’autres pour se montrer, pour oser peser sur la course. Attendons nous à une course totale. C’est le plus beau cadeau que puissent nous faire ces hommes.

  4. Un cycliste bronchiteux asmathique

    Salut la flamme,

    comme toujours je retrouve cette verve caractéristique à l’afficionado, au tiffoso des escapades dantesques à la Charly Gaul.

    Même si je seconde en grande partie les commentaires sur les difficultés montagneuses du prochain Tour, je tiens à souligner cette parole de blaireau: ce sont les coureurs qui font la course.

    Certes, nous n’aurons droit qu’à une seule véritable étape dans les Pyrénées avec une simple mise en bouche à La Mongie. Mais cette fameuse étape de La Mongie peut s’avérer piégeuse pour certains car La Mongie reste La Mongie, c’est à dire le tremplin vers le Tourmalet. Si ces messieurs grimpeurs se décident à faire la course (e viva Euskaltel) ou si les trublions semeurs de troubles (Saint Alexandre) plongent les mains ds le cambouis et mettent le feu aux poudres, alors nous risquons de voir une course intéressante.

    Bien sur, le manque de sélection avant les premières montagnes cadenassera une course qui risque d’être sclérosée par les rivalités entre les différents prétendants à la victoire finale. Il ne faut pas oublier que, si ceux-ci devront se découvrir dès le clm par équipes, et donc endosser la responsabilité de la course, les équipes de sprinters seront encore là pour les aider dans leur tâche. Mais faisons confiance aux baroudeurs de tout poil pour tenter des coups si l’occasion se présente. N’oublions pas qu’un cerain Vinokourov s’était glissé au sein d’une fameuse échappée (avant de se relever pour ne pas condamner son pote Kivilev) voici quelques années dont les membres se sont retrouvés avec un capital de plusieurs dizaines de minutes. Rappelons nous également le scénario incroyable du Tour 90.

    Et puis l’exemple frappant de l’an dernier ou enfin nous avons assisté à une course digne d’intérêt (j’oserais dire depuis le Tour 89) ou les Euskaltel, Vinokourov et d’autres n’ont pas hesité à se lancer dans des escapades victorieuses qui ont pu faire trembler les “vrais” prétendants. Vinokourov n’a t’il pas “provoqué” la mise hors course de Beloki en attaquant et en forçant les autres favoris à se lancer dans une chasse éperdue, chasse qui aurait très bien pu également faire perdre le Tour à Armstrong par la même occasion?

    En bref, le parcours est pour moi ce qu’il est, c’est à dire qu’une donnée de plus mais sôrement pas la plus importante. Pour une belle course, il nous faudra des protagonistes de force à peu près égale, qui veuillent et osent tenter de gagner cette course, qu’ils aient l’ame de battants, de guerrier comme les flahutes et autres coureurs de classiques peuvent l’avoir.

    Vinokourov avec sa manière de courir, son talent et surtout le très sérieux renfort de Jan Ullrich à la Deutsche Telekom risque d’être un très sérieux client pour cette nouvelle édition. Les hommes d’Euskaltel pourront grâce à l’absence de clm individuel avant les premières étapes de montagne peser de tout leur poids sur la course. Et j’ose imaginer que cette configuration donnera bien des idées à d’autres pour se montrer, pour oser peser sur la course. Attendons nous à une course totale. C’est le plus beau cadeau que puissent nous faire ces hommes.

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