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Le festival Armstrong se poursuit

Rien de bien excitant à dire sur la course depuis 48h : Armstrong, Armstrong et encore Armstrong. Victoire facile au plateau de Beille, malgré ce qu’il en dit. Il est évident que Basso et lui avait convenu, juste avant l’arrivée, que ce serait Lance qui gagnerait, retour d’ascenseur par rapport à la veille. Derrière, c’est l’hécatombe, Ullrich qui débourse plus de 2min 30, et ne parlons pas du reste. Il y a bien deux courses cette année, celle d’Armstrong et celle des autres. Beaucoup de surprises à prévoir parmi les 10 premiers à Paris!

Mentionnons cependant les belles prestations de Basso (mais on a bien peur qu’il craque un jour ou l’autre dans les Alpes…), de Kloden retrouvé, et de Totschnig et Mancebo (ces deux derniers n’étant pas des surprises, étant de bons grimpeurs confirmés et à pleine maturité).

Parmi les réelles surprises, celle de voir Landis et Hincapie en tête de peloton hier au pied de la dernière ascension, après une étape très éprouvante avec beaucoup de cols. Ces deux coureurs imposaient un rythme tellement infernal que les meilleurs grimpeurs – Virenque, Heras, Sevilla par exemple – étaient décramponés par ces deux colosses. Spectacle allucinant! Par la suite, c’est Azévedo (que le palmarès depuis 2 ans avait convaincu Manolo Saiz de ne pas renouveller son contrat…) qui s’occupait de faire exploser tout le monde par son train d’enfer, Ullrich y compris. Azevedo hier, c’était une moto, c’était une performance qui laisse croire qu’il pourrait gagner n’importe quelle course de montagne voire de petites courses par étape d’une semaine! Incroyable que cette force collective des US Postal. Du jamais vu.

À la lumière de tout ca, on se demande vraiment pourquoi Landis, Hincapie, Azevedo, entre autre, ne sont pas leaders à part entière d’une équipe et ne gagnent pas plus de courses que ca par année… Oui, oui, on sait, chez US Postal, c’est tout pour le même homme. N’en déplaise à plusieurs, c’est la même chose dans bien des équipes, et c’était la même chose dans bien des équipes par le passé, notamment la Banesto d’Indurain ou les Z de LeMond, sans pour autant voir pareille domination.

Aujourd’hui, victoire d’Aitor Gonzales l’homme impossible à déchifrer. Vainqueur d’une Vuelta il y a deux ans, excellent sur les chronos cette année-là, il merdouille franchement depuis et semble ne pas trouver ses aises chez Fasso Bortolo. Un changement d’air lui ferait probablement grand bien, et il est à prévoir qu’il changera d’équipe à la fin de la saison. Un peu comme Botero chez T-Mobile, qui ne trouve pas ses repères lui non plus. En échappée aujourd’hui, il est peut-être sur la bonne voie et pourrait tenter un coup sur l’étape de jeudi prochain vers le Grand Bornand.

Voici par ailleurs le total par équipes des primes amassées sur ce Tour de France. Toujours très intéressant puisque ca peut nous donner une idée de qui fera la course dans les prochains jours, voire de qui avait et n’avait pas sa place sur cette course:

1. Cofidis 48.833 euros
2. CSC 44.427
3. Fassa Bortolo 44.091
4. Quick Step 39.481
5. US Postal 39.334
6. Lotto 39.109
7. AG2R 38.499
8. T-Mobile 34.758
9. Crédit Agricole 30.566
10. Gerolsteiner 20.468
11. Euskaltel 20.203
12. Phonak 19.274
13. La Boulangère 18.289
14. Fdjeux.com 18.253
15. Domina Vacanze 17.477
16. Rabobank 16.190
17. Baléares 13.598
18. Alessio 10.584
19. Liberty 6.715
20. Saeco 4.455
21. RAGT 3.764

Dernière chose intéressante, la belle motivation d’Ullrich qui, malgré les valises qu’il s’est pris dans les Pyrénées, garde le moral. Il déclarait aujourd’hui en descendant de vélo : « Cette journée s’est parfaitement déroulée, surtout après la sortie du groupe. Je vais apprécier la journée de repos. Je suis prêt à affronter les Alpes et, si tout va bien, je vais montrer de belles choses. »

Ha oui ! Mentionnons que Lance Armstrong et Johan Bruyneel n’adressent plus la parole à Jean-Marie Leblanc depuis que ce dernier a menacé d’exclure Pavel Pardnos, cité à comparaître en octobre devant le tribunal de San Remo (Italie), suite à une descente de police effectuée pendant le Giro 2001.

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9 Commentaires

  1. Un cycliste bronchiteux asthmatique

    Effectivement, voir Hincapie et Landis emmener Armstrong au pied de la dernière difficulté lors d’une étape comportant autant de cols que celle de samedi oblige nécessairement à se poser des questions. Notamment une: pourquoi l’US Postal est-elle si forte et que ses coureurs sont capables de telles performances?

    Certains parlent d’un équipe qui se concentre sur un objectif au service d’un seul homme. Je n’y crois pas et n’adhèrerai jamais à ce genre de thèse pour la bonne et simple raison que la Telekom a visé plusieurs objectifs sur les Tour 96 et 97 avec succès. Et combien d’équipes ne visant qu’une seule et même chose (la victoire finale au Tour) se sont cassé les dents sur les 2e et 3e places du podium?

    Sans compter qu’un coureur comme Hincapie a déjà une grosse saison de classiques dans les jambes, ce qui constitue en soit un objectif majeur pour lui: réussir les classiques de printemps. Maintenant, lorsque l’on voit où se situent les Boonen, Zabel, Van Petegem (loins au classement et même carrément dans l’autobus pour l’étape de samedi, ou encore absent pour Van Petegem) et ce qu’est capable de faire Hincapie, je m’interroge ouvertement sur les méthodes de préparation de l’équipe US Postal dans son intégralité.

    Ce n’est pas nouveau, depuis de nombreuses années le sujet est devenu récurrent. Mais une chose est sôre, les images actuelles, ainsi que certains comportements, me font penser à ce que nous pouvions voir plusieurs années auparavant, lorsqu’un monsieur 60% écoeurait tout le monde dans les pyrénées, lorsqu’une équipe étrillait tout un peloton à elle seule dès le pied de l’ascension du premier col d’une étape alpestre.

    Bien entendu, les pro-armstrong vont crier au scandale et me demander de laisser cette équipe tranquille, puisqu’elle ne fait ni pire, ni mieux que les autres. Pourtant, à chaque fois qu’une équipe a pu dominer outrageusement une course (Gewiss, Festina), il y a eu matière à enquête, sanctions sportives et procès.

    PS: Je trouve d’ailleurs assez stupéfiant la manière dont Bruyneel (au demeurant un ancien de la ONCE adepte de certaines méthodes) et Armstrong veulent se mettre au dessus des autres équipes en refusant la règle appliquée concernant les coureurs mis en examen par la justice pour affaires de dopage.

  2. Un cycliste bronchiteux asthmatique

    Effectivement, voir Hincapie et Landis emmener Armstrong au pied de la dernière difficulté lors d’une étape comportant autant de cols que celle de samedi oblige nécessairement à se poser des questions. Notamment une: pourquoi l’US Postal est-elle si forte et que ses coureurs sont capables de telles performances?

    Certains parlent d’un équipe qui se concentre sur un objectif au service d’un seul homme. Je n’y crois pas et n’adhèrerai jamais à ce genre de thèse pour la bonne et simple raison que la Telekom a visé plusieurs objectifs sur les Tour 96 et 97 avec succès. Et combien d’équipes ne visant qu’une seule et même chose (la victoire finale au Tour) se sont cassé les dents sur les 2e et 3e places du podium?

    Sans compter qu’un coureur comme Hincapie a déjà une grosse saison de classiques dans les jambes, ce qui constitue en soit un objectif majeur pour lui: réussir les classiques de printemps. Maintenant, lorsque l’on voit où se situent les Boonen, Zabel, Van Petegem (loins au classement et même carrément dans l’autobus pour l’étape de samedi, ou encore absent pour Van Petegem) et ce qu’est capable de faire Hincapie, je m’interroge ouvertement sur les méthodes de préparation de l’équipe US Postal dans son intégralité.

    Ce n’est pas nouveau, depuis de nombreuses années le sujet est devenu récurrent. Mais une chose est sôre, les images actuelles, ainsi que certains comportements, me font penser à ce que nous pouvions voir plusieurs années auparavant, lorsqu’un monsieur 60% écoeurait tout le monde dans les pyrénées, lorsqu’une équipe étrillait tout un peloton à elle seule dès le pied de l’ascension du premier col d’une étape alpestre.

    Bien entendu, les pro-armstrong vont crier au scandale et me demander de laisser cette équipe tranquille, puisqu’elle ne fait ni pire, ni mieux que les autres. Pourtant, à chaque fois qu’une équipe a pu dominer outrageusement une course (Gewiss, Festina), il y a eu matière à enquête, sanctions sportives et procès.

    PS: Je trouve d’ailleurs assez stupéfiant la manière dont Bruyneel (au demeurant un ancien de la ONCE adepte de certaines méthodes) et Armstrong veulent se mettre au dessus des autres équipes en refusant la règle appliquée concernant les coureurs mis en examen par la justice pour affaires de dopage.

  3. Un cycliste bronchiteux asthmatique

    Effectivement, voir Hincapie et Landis emmener Armstrong au pied de la dernière difficulté lors d’une étape comportant autant de cols que celle de samedi oblige nécessairement à se poser des questions. Notamment une: pourquoi l’US Postal est-elle si forte et que ses coureurs sont capables de telles performances?

    Certains parlent d’un équipe qui se concentre sur un objectif au service d’un seul homme. Je n’y crois pas et n’adhèrerai jamais à ce genre de thèse pour la bonne et simple raison que la Telekom a visé plusieurs objectifs sur les Tour 96 et 97 avec succès. Et combien d’équipes ne visant qu’une seule et même chose (la victoire finale au Tour) se sont cassé les dents sur les 2e et 3e places du podium?

    Sans compter qu’un coureur comme Hincapie a déjà une grosse saison de classiques dans les jambes, ce qui constitue en soit un objectif majeur pour lui: réussir les classiques de printemps. Maintenant, lorsque l’on voit où se situent les Boonen, Zabel, Van Petegem (loins au classement et même carrément dans l’autobus pour l’étape de samedi, ou encore absent pour Van Petegem) et ce qu’est capable de faire Hincapie, je m’interroge ouvertement sur les méthodes de préparation de l’équipe US Postal dans son intégralité.

    Ce n’est pas nouveau, depuis de nombreuses années le sujet est devenu récurrent. Mais une chose est sôre, les images actuelles, ainsi que certains comportements, me font penser à ce que nous pouvions voir plusieurs années auparavant, lorsqu’un monsieur 60% écoeurait tout le monde dans les pyrénées, lorsqu’une équipe étrillait tout un peloton à elle seule dès le pied de l’ascension du premier col d’une étape alpestre.

    Bien entendu, les pro-armstrong vont crier au scandale et me demander de laisser cette équipe tranquille, puisqu’elle ne fait ni pire, ni mieux que les autres. Pourtant, à chaque fois qu’une équipe a pu dominer outrageusement une course (Gewiss, Festina), il y a eu matière à enquête, sanctions sportives et procès.

    PS: Je trouve d’ailleurs assez stupéfiant la manière dont Bruyneel (au demeurant un ancien de la ONCE adepte de certaines méthodes) et Armstrong veulent se mettre au dessus des autres équipes en refusant la règle appliquée concernant les coureurs mis en examen par la justice pour affaires de dopage.

  4. haribud

    En effet la domination actuelle de L’US Postal rapelle étrangement celle des Festinas Telekom de la grande époque (1996, 1997). Les Festinas de 1998 (Virenque, Brochard, Dufaux, Moreau, Zülle et consorts) doivent rêver à ce qu’aurait pu être leur domination dans le tour 1998 mais on ne refait pas l’histoire. Je constate d’ailleurs que Richard Virenque, cycliste non dopé et vieillissant, n’a presque rien perdu de sa superbe : félicitations pour le maillot à poids. A ce demander pourquoi il s’est dopé un jour, ou bien, si on est mauvaise langue, s’il a vraiment arrété.

  5. haribud

    En effet la domination actuelle de L’US Postal rapelle étrangement celle des Festinas Telekom de la grande époque (1996, 1997). Les Festinas de 1998 (Virenque, Brochard, Dufaux, Moreau, Zülle et consorts) doivent rêver à ce qu’aurait pu être leur domination dans le tour 1998 mais on ne refait pas l’histoire. Je constate d’ailleurs que Richard Virenque, cycliste non dopé et vieillissant, n’a presque rien perdu de sa superbe : félicitations pour le maillot à poids. A ce demander pourquoi il s’est dopé un jour, ou bien, si on est mauvaise langue, s’il a vraiment arrété.

  6. haribud

    En effet la domination actuelle de L’US Postal rapelle étrangement celle des Festinas Telekom de la grande époque (1996, 1997). Les Festinas de 1998 (Virenque, Brochard, Dufaux, Moreau, Zülle et consorts) doivent rêver à ce qu’aurait pu être leur domination dans le tour 1998 mais on ne refait pas l’histoire. Je constate d’ailleurs que Richard Virenque, cycliste non dopé et vieillissant, n’a presque rien perdu de sa superbe : félicitations pour le maillot à poids. A ce demander pourquoi il s’est dopé un jour, ou bien, si on est mauvaise langue, s’il a vraiment arrété.

  7. erickk

    Je revendique clairement “pro-armstrong” ou plus exactement “anti-ullrich”. Ceci dit, je ne suis pas le seul à m’étonner des performances du train bleu. C’est plus le train bleu, mais bien le TGV, et c’est plus Robocop, mais Superman…

    Plaisanteries à part, je pense que c’est le reflet d’un tout : la hargne d’un leader, l’esprit d’équipe où tout est construit pour son leader, et un certain perfectionisme dans tout, matériel, préparation physique et médicale.

    Et oui. Ils doivent être en avance de quelques molécules ! Quelque chose dont les autres n’ont pas accès. Un laboratoire américain ? Un autre Balco ??? Un docteur italien ? Un masseur espagnol ?

    Voilà, on peut être pro-Lance pour tout ce qui concerne sa motivation et sa préparation dont plusieurs devraient s’en inspirer et ne pas être aveugle. Espérons que Barry soit à l’écart de méhodes douteuses (s’il y en avait dans cette équipe).

    Erickk

  8. erickk

    Je revendique clairement “pro-armstrong” ou plus exactement “anti-ullrich”. Ceci dit, je ne suis pas le seul à m’étonner des performances du train bleu. C’est plus le train bleu, mais bien le TGV, et c’est plus Robocop, mais Superman…

    Plaisanteries à part, je pense que c’est le reflet d’un tout : la hargne d’un leader, l’esprit d’équipe où tout est construit pour son leader, et un certain perfectionisme dans tout, matériel, préparation physique et médicale.

    Et oui. Ils doivent être en avance de quelques molécules ! Quelque chose dont les autres n’ont pas accès. Un laboratoire américain ? Un autre Balco ??? Un docteur italien ? Un masseur espagnol ?

    Voilà, on peut être pro-Lance pour tout ce qui concerne sa motivation et sa préparation dont plusieurs devraient s’en inspirer et ne pas être aveugle. Espérons que Barry soit à l’écart de méhodes douteuses (s’il y en avait dans cette équipe).

    Erickk

  9. erickk

    Je revendique clairement “pro-armstrong” ou plus exactement “anti-ullrich”. Ceci dit, je ne suis pas le seul à m’étonner des performances du train bleu. C’est plus le train bleu, mais bien le TGV, et c’est plus Robocop, mais Superman…

    Plaisanteries à part, je pense que c’est le reflet d’un tout : la hargne d’un leader, l’esprit d’équipe où tout est construit pour son leader, et un certain perfectionisme dans tout, matériel, préparation physique et médicale.

    Et oui. Ils doivent être en avance de quelques molécules ! Quelque chose dont les autres n’ont pas accès. Un laboratoire américain ? Un autre Balco ??? Un docteur italien ? Un masseur espagnol ?

    Voilà, on peut être pro-Lance pour tout ce qui concerne sa motivation et sa préparation dont plusieurs devraient s’en inspirer et ne pas être aveugle. Espérons que Barry soit à l’écart de méhodes douteuses (s’il y en avait dans cette équipe).

    Erickk

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