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Mois : août 2016 Page 1 of 2

Critérium national: besoin des coureurs Maîtres!

La 2e édition du Critérium national est organisée le samedi 10 septembre prochain en marge des Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal.

Rappelons qu’il s’agit d’un critérium disputé sur l’Avenue du Parc, en plein coeur de Montréal.   Cette course est mise sur pied par l’organisation des grands prix cyclistes.

Nouveauté cette année, et à la demande des coureurs, une course pour les Maîtres exclusivement, qui comportera 20 tours (total, 30 kms). Deux autres courses seront disputées pour les hommes (juniors, séniors) et les femmes (toutes catégories) cette journée-là.

Les inscriptions sont présentement ouvertes et se terminent le 5 septembre prochain. Jusqu’ici, peu de coureurs Maîtres se sont inscrits. La FQSC rappelle qu’un minimum de 50 coureurs Maîtres devront prendre le départ pour assurer la viabilité de l’événement, donc son retour l’an prochain, ce qu’on souhaite bien évidemment. Le Critérium national est la seule course de la saison disputée à Montréal, hormis bien sûr les Mardis cyclistes de Lachine. Il s’agit donc d’une occasion unique, et le public devrait être au rendez-vous.

Afin d’encourager les coureurs Maîtres à s’inscrire, une bourse totale de plus de 1600$ a été prévue pour l’épreuve. Un tel montant est rare!

Je vous invite donc à vous inscrire le plus tôt possible, et je songe moi-même à en faire autant!

Matos: veste Castelli Gabba2 Convertible

Capture d’écran 2016-08-28 à 20.55.20Avec l’automne à nos portes, il est temps de penser à des vêtements un peu plus chauds pour affronter des températures en baisse.

Et dans ce domaine, on fait difficilement mieux que la veste Castelli Gabba2 Convertible.

Convertible parce que les manches longues de la veste se détache pour en faire un maillot à manches courtes, lorsque la température passe au dessus des 20 degrés, ce qui peut encore être le cas en octobre, voire novembre (l’an dernier, il avait même fait plus de 20 degrés le 24 décembre à Gatineau!). Les maillots coupe-vent manches courtes sont actuellement à la mode, on les voit souvent dans le peloton pro.

C’est en tout cas pratique si vous faites du cyclo-cross, car cette veste-maillot peut s’adapter à de nombreuses conditions climatiques: temps frais et sec, temps humide et froid, elle sait tout faire!

La veste est faite de tissu Windstopper X-Lite Plus, à l’épreuve du vent et de la pluie, pourvu que vous n’y soyez pas exposé pendant des heures. Le tissu est très souple, léger.

La veste est conçue pour être moulante, donc pour se porter très près du corps, l’empêchant de faseyer au vent.

Elle est aussi dotée de trois poches arrière, et d’une extension pour protéger les reins et le bas du dos des projections lorsqu’on roule par temps humide. Le col est également montant, pour une isolation adéquate.

J’ai pu voir récemment cette veste et je vous assure que c’est du bien beau matos. Elle fera bientôt partie de ma garde-robe cycliste.

Matos Vélo en a fait une critique assez élogieuse il y a quelques mois. C’est ici.

Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal: un peloton intéressant!

Les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal pointent leur nez: ils seront disputés les 9 et 11 septembre prochain.

Si les parcours demeurent inchangés, le peloton lui varie d’une année à l’autre, surtout en fonction des engagés sur le Tour d’Espagne qui a débuté le week-end dernier.

On commence donc à avoir une meilleure idée des « pointures » qui seront présentes sur les grands prix, bien que les Tour de Grande-Bretagne (4 au 11 septembre) et du Doubs (11 septembre) puissent aussi attirer certains coureurs.

Et en premier lieu à Québec et Montréal, Peter Sagan!

Le programme de fin de saison de ce dernier a en effet été dévoilé: le GP de Plouay ce week-end, puis les grands prix au Canada, puis le ENECO Tour, puis quelques classiques italiennes de fin de saison (le triptyque lombard certainement, Coppa Bernocchi, Tre Valle Varesine et Coppa Agostoni), tout ça afin de bâtir sa condition en vue de défendre son titre de champion du monde lors des Mondiaux de Doha (Qatar) début octobre.

Rappelons que Sagan a déjà participé aux épreuves canadiennes et a remporté le GP de Montréal en 2013 (2e en 2010). Il n’est cependant jamais monté sur le podium à Québec!

D’autres pointures devraient répondre présents: les champions défendant Tim Wellens (GP de Montréal) et Rigoberto Uran (GP de Québec) d’abord, mais aussi Michael Matthews et Romain Bardet très probablement, ces deux derniers coureurs s’étant illustrés en juillet sur le Tour de France.

D’autres coureurs pourraient y participer car ils ne sont pas de la Vuelta: je pense à Rui Costa bien sûr, qui a toujours eu du succès au Canada (3 fois sur le podium du GP de Montréal, une fois à Québec), à Alexandr Kristoff qui pourrait y continuer sa préparation en vue des Mondiaux, à Vicenzo Nibali, à Thibault Pinot, à Edvald Boasson Hagen, à Diego Ulissi, à Brian Coquard dont l’équipe Direct Énergie sera de la partie tout comme l’équipe Bora-Argon18, ou encore à Bauke Mollema, Julian Alaphilippe, Tony Gallopin, Tom Boonen voire Richie Porte et Sergio Henao. Le potentiel est énorme!

D’autres coureurs ont déjà confirmé leur présence au Tour de Grande-Bretagne comme Tom Dumoulin, Andrei Greipel, Steve Cummings, Wout Poels, Mark Cavendish, Taylor Phinney, Alex Dowsett ou Bradley Wiggins.

Côté Canadiens, Ryder Hesjedal sera présent à Québec et Montréal en sorte de tournée d’adieu devant son public, car 2016 constitue normalement sa dernière saison. Hugo Houle et Antoine Duchesne seront également présents, et je pense qu’il en sera pareil de Mike Woods chez Cannondale. Enfin, une équipe canadienne sera admise comme les années précédentes et sa composition a été annoncée par les grands prix aujourd’hui: il s’agit des Bruno Langlois (équipe Garneau et qui sera tout juste remis d’une fracture subie plus tôt cette saison), Matteo Dal-Cin et Alex Cataford d’Ottawa évoluant chez Silber, Ryan Roth, Nicolas Masbourian, Ben Perry et Nigel Ellsay aussi chez Silber et enfin Guillaume Boivin chez Cycling Academy et qui a été salement touché à un genou récemment. Le peloton ne sera donc pas dépourvu de nombreux coureurs d’ici, ce qui rendra la course encore plus intéressante!

Aussi intéressant, Kevin Fields, qui s’occupe du volet « route » à Cyclisme Canada et qui sera le directeur sportif de l’équipe canadienne sur ces grands prix, a déclaré: « Ces courses sont particulièrement importantes pour Nic (Masbourian), Ben (Perry) et Nigel (Ellsay). C’est un avantage incroyable pour le Canada de pouvoir exposer ses coureurs U23 à ce niveau de compétition et nous ne pourrons jamais assez remercier M. Serge Arsenault ainsi que l’organisation des GPCQM pour cette opportunité. » Je suis évidemment d’accord avec lui! J’ajoute simplement que le Tour de l’Avenir représente aussi une belle opportunité

TVA Sports sera le diffuseur officiel cette année pour la retransmission télé au Québec et rappelons qu’une épreuve destinée aux coureurs élite et maîtres est organisée le samedi en marge des deux événements internationaux, soit le Critérium national sur l’avenue du Parc à Montréal. Si les coureurs rompus aux Mardis cyclistes de Lachine se pointent, ça roulera très vite samedi aussi!

Le Tour de l’Avenir sans équipe canadienne: je ne comprends pas!

Le « Tour de France » des moins de 23 ans, le Tour de l’Avenir, s’est élancé récemment.

Sans équipe canadienne au départ.

Je ne comprends tout simplement pas comment notre fédé nationale peut omettre d’envoyer de jeunes coureurs à une course si importante pour leur développement, et pour leur carrière.

Rappelons que le Québécois David Boily avait terminé 2e de ce Tour de l’Avenir en 2011, une excellente carte de visite pour la suite. La carrière de David n’a pas pris une tangente linéaire par la suite, mais pour d’autres raisons.

Un jeune comme Adam Roberge, 19 ans, aurait tout à gagner à se frotter au peloton du Tour de l’Avenir. Non, je ne comprends pas pourquoi nous n’avons pas d’équipe nationale canadienne sur cette épreuve.

Plusieurs – dont Louis Barbeau, directeur de la Fédération québécoise des sports cyclistes – regrettent l’absence d’une série nationale pour les coureurs élite canadiens. Dans ce contexte, il est difficile de comprendre pourquoi on ne saisit pas la chance d’envoyer nos meilleurs jeunes coureurs sur des épreuves aussi importantes que le Tour de l’Avenir, tremplin pour le milieu pro. Y’a qu’à voir le palmarès récent de l’épreuve: Warren Barguil, Miguel Angel Lopes, Esteban Chaves, Nairo Quintana, Romain Sicard, Jan Bakelandts, Bauke Mollema…

Le chrono hier a été remporté par un américain, Adrien Costa. Ce fut même un doublé américain, le 2e étant son équipier Neilson Powless. Le général est toujours dominé par un coureur norvégien, Amund Grondahl Jansen, mais le pire est à venir!

Routiers vs vététistes: la réponse ce week-end!

On disputera les épreuves de vélo de montagne ce week-end aux Jeux Olympiques de Rio.

Ces épreuves sont d’un intérêt particulier puisque Peter Sagan, qui se consacre essentiellement à la route depuis plusieurs années, vainqueur plus tôt cette saison du Tour des Flandres ainsi que maillot vert sur le Tour, y participe.

Ce sera donc, en quelque sorte, un match routiers-vététistes sur l’épreuve, Sagan contre les Nino Schurter ou encore Julien Absalon.

Rappelons toutefois que Sagan a un passé de vététiste, ayant été couronné champion du monde et champion d’Europe de cross-country en 2008, alors qu’il était junior.

Lequel prendra le dessus? Sagan a-t-il une chance?

Les années sur la route auront-elles émoussées certaines des qualités de Sagan, notamment techniques, pour briller en VTT?

Saura-t-il encaisser les violents changements de rythme qu’impose le VTT, en comparaison à la route où les efforts sont souvent plus longs?

Ca sera d’autant plus intéressant que d’ordinaire, on voit plutôt l’inverse: des vététistes qui passent à la route. On peut notamment évoquer les Cadel Evans, Ryder Hesjedal, et bien d’autres encore.

Réponse très bientôt!

Vuelta: la revanche du Tour…

La 71e édition du Tour d’Espagne s’élance ce samedi de Orense en Galice, pour une arrivée à Madrid le 11 septembre prochain.

Au menu de Messieurs les coureurs, 3 277 kilomètres sur 21 étapes, selon la formule des grands tours.

La nouveauté sur cette Vuelta, ce sont les étapes courtes: pas moins de… 11 étapes en ligne font 170 kilomètres ou moins (on ne compte pas les chronos). En comparaison, le récent Tour de France en comportait seulement six.

Le pari est donc celui des étapes nerveuses, disputées sur environ 4h de course. Des étapes où les coureurs n’auront probablement pas peur de lancer les offensives de loin.

Quelques étapes se distinguent et seront importantes pour le général.

La 8e étape par exemple, avec la première arrivée en altitude à La Camperona. Ca se résumera à une course de côte.

La 10e étape bien sur, vers les célèbres Lagos de Cavadonga, presque 20 bornes d’ascension dans le final tout de même.

L’étape reine, la 14e étape en France, avec le passage de quatre grands cols y compris les Pierre-Saint-Martin, Marie-Blanque et arrivée en haut de l’Aubisque.

La 17e étape avec une autre arrivée en altitude à Llucena.

La 20e étape enfin, la veille de l’arrivée, avec une arrivée au sommet de l’Alto de Aitana, qui semble être une sacré ascension.

La Vuelta propose également deux chronos, le premier par équipe dès le premier jour, le deuxième sur 39 kms l’avant-veille de l’arrivée. Ces étapes seront évidemment aussi importantes que celles qui se terminent en altitude.

Les favoris

Plusieurs coureurs présents sur le Tour seront de cette Vuelta qui, depuis quelques années, semble offrir une rédemption aux coureurs s’étant loupés sur le rendez-vous de juillet. Ce fut le cas l’an dernier pour Aru après son échec au Giro contre Contador, et pour ce dernier en 2014.

Fabio Aru, justement, le vainqueur sortant, qui ne sera pas présent en Espagne pour y défendre son titre. Le Sarde préfère déjà miser sur 2017 quant aux grands tours.

Comme favoris, on pense bien sûr d’abord à Alberto Contador, malchanceux en juillet, et qui vient sur cette Vuelta pour chercher un… 4e titre. La Vuelta a souvent bien réussi à Contador, et il aura de la fraicheur physique pour lui comparativement aux autres qui se sont battus pendant trois semaines sur le Tour.

Chris Froome est évidemment un client, récent vainqueur du Tour. Sa prestation aux JO de Rio ne nous a cependant pas rassuré, il semble un peu fatigué de ses dernières semaines sur la brèche. L’équipe Sky est également moins forte que sur le Tour, surtout avec le forfait de dernière minute de Mikel Landa, apparemment blessé à une hanche.

La Movistar se présente aussi avec de réelles ambitions, avec Nairo Quintana, qui vient assurément pour racheter son échec sur le Tour, et Alejandro Valverde, inusable. Valverde portera d’ailleurs le dossard #1 sur cette Vuelta, Fabio Aru étant absent et les organisateurs ayant décidé de récompenser ainsi un coureur qui s’est lancé le défi, en 2016, d’enchainer les trois grands tours de la saison, en plus de l’épreuve olympique. Chapeau!

Chez BMC, on aura Tejay Van Garderen (lui aussi a des choses à se faire pardonner cette saison!) et Samuel Sanchez, vieillissant.

Il faudra surveiller chez LottoNL Robert Gesink ainsi que Steven Kruijswijk, tout comme Esteban Chaves chez Orica. Les deux derniers ont été des protagonistes de premier plan sur le dernier Giro, portant chacun le maillot rose dans les derniers jours de l’épreuve.

Deux autres coureurs pourraient créer la surprise selon moi, soit Warren Barguil chez Giant-Alpecin ainsi que Louis Meintjes chez Lampre. Ils sont jeunes, ils progressent, ils n’ont rien à perdre sur cette Vuelta et peuvent prendre des initiatives pour créer la surprise.

Les Canadiens

Svein Tuft sera définitivement de l’épreuve pour les Australiens d’Orica. Mike Woods chez Cannondale était également prévu sur l’épreuve, mais le line-up de l’équipe ne l’inclut pas sur certains sites, alors que ce line-up est absent sur d’autres sites. On saura donc seulement samedi si Woods prendra ou non le départ. Souhaitons-le!

Le Dr. Mabuse toujours au coeur du peloton pro?

Vous êtes nombreux à avoir communiqué avec moi au cours des dernières semaines pour me faire part du reportage ci-bas, diffusé fin juin dernier par France2 dans le cadre de l’émission de journalisme d’enquête intitulée Cash Investigation.

Les journalistes ont monté ce dossier afin de montrer que les pratiques du peloton pro n’ont pas vraiment changé malgré tous les scandales de dopage et le resserrement des contrôles, quoi qu’en pense le public. Les mêmes sulfureux docteurs/préparateurs agissent encore en douce, seuls leurs moyens de communication se sont sophistiqués. Et les coureurs sont toujours aussi demandeurs…

L’exemple est éloquent dans le reportage: il s’agit du fameux Dr. Mabuse, Bernard Sainz lui-même, qui a dopé des générations de coureurs depuis les années 1970. Sa réputation est devenue célèbre après qu’il eut donné une seconde jeunesse à… Raymond Poulidor, qui est également interviewé sur ce sujet dans le reportage, un sujet qui fâche même les « vieux » champions…

Dans le reportage, on voit à la caméra cachée Bernard Sainz donner des protocoles de dopage à des coureurs, pour ensuite le nier devant les journalistes l’interrogeant. Accablant et désespérant de voir la malhonnêteté humaine à cette échelle.

Attention, contenu explosif: il y a de quoi vous faire perdre vos dernières illusions sur le cyclisme professionnel… Être un observateur éclairé, lucide du cyclisme pro est cependant au prix de telles connaissances, aussi c’est un must.

Dire que Bjarne Riis sera bientôt de retour…

Tous à la Classique des Appalaches!

La prochaine Classique des Appalaches s’annonce à la hauteur de son modus operandi: unique, épique, mythique.

Les organisateurs se sont pliés en quatre pour nous organiser toute une course/cyclosportive, aussi il faut que la communauté cycliste soit au rendez-vous.

Ceci est donc un appel, carrément: venez sur la Classique!

Vous ne serez pas déçu: ce sera beaucoup plus qu’une simple épreuve de cyclisme sur route.

Ca sera notamment un beau party à l’arrivée! Quoi de mieux pour bien conclure une saison?

Les organisateurs nous promettent en effet une délicieuse poutine au braisé de cerf à l’arrivée, spécialement préparée avec soin par le pub local L’Ours Noir. Vous aurez aussi droit à une bière spécialement brassée pour l’occasion par la micro-brasserie Isle de Garde dans la foulée, question d’étancher la soif. Le tout au sommet du Mont Arthabaska, avec le groupe Vocelle and the CrashRoads pour alimenter l’ambiance festive.

Pour vous convaincre encore de vous inscrire, les organisateurs offrent également une formule « quattro », si vous vous inscrivez à quatre: 15% de rabais sur le forfait, peu importe le choix de parcours. Voilà qui encouragera les équipes à s’inscrire d’ici peu!

Côté parcours, rappelons que trois possibilités s’offrent aux participants: le Découverte, avec 70 kilomètres et 1000m d’ascension, le Panoramique, avec 107 kilomètres et 1800m d’ascension, ainsi que le Classique, 135 kilomètres (dont 45 kms de terre battue) et 2700m d’ascension. Ca vaut pour la cyclosportive. Il y a aussi les courses formelles, pour toutes les catégories de coureurs, du Sénior 1-2 au Maître A et B.

J’ai reconnu le parcours « Classique » en juin dernier en compagnie d’Alexis Pinard, président du comité d’organisation, et je peux vous dire que ce sera difficile. C’est toutefois la condition pour pouvoir dire à l’arrivée « Unique, Épique, Mythique »…

Le style d’épreuve qui créée des liens entre les participants qui seront, l’espace de quelques heures, des partenaires de souffrance plutôt que des adversaires…

Au plaisir de vous y retrouver le 17 septembre prochain!

Chrono de Rio: Cancellara s’offre une grande sortie!

Je vous le disais hier: attention à Fabian Cancellara sur le chrono à Rio. Son coup de pédale samedi dernier lors de la course sur route avait retenu mon attention. Il y a des signes qui ne trompe pas en cyclisme.

Fabian Cancellara a réussi tout un numéro hier à Rio en effet: champion olympique du chrono, pour la deuxième fois de sa carrière après Pékin en 2008.

Cancellara s’offre ainsi une sortie royale vers la retraite, au top du top: c’est souvent la marque des grands champions.

Cancellara la voulait, cette victoire, on l’a compris après: ému aux larmes, il a mis de nombreuses secondes à « émerger » une fois sa victoire acquise. On l’avait rarement vu si émotif. Il était également très heureux sur et autour du podium. Ca faisait plaisir à voir.

Pour tout vous dire, je soupçonne que Cancellara a fait le récent Tour de France avec une seule idée en tête: se préparer pour Rio.

Et il partait un peu dans l’inconnu: ses titres de champion du monde du chrono remontent à la période 2006-2010, et voilà un moment qu’il n’avait pas remporté un long chrono (on ne parle pas ici de prologues). Sa victoire est d’autant plus belle qu’elle est acquise à la fois grâce à la force physique, mais aussi mentale.

Le Suisse a parfaitement maitrisé sa course hier: parti correctement mais sans affolement, il a progressivement accéléré son allure pour dominer le 2e tour du circuit. Au final, il gagne avec 47 secondes sur une pointure émergente du cyclisme, Tom Dumoulin, et 1min02 sur Chris Froome, qui a avoué à l’arrivée qu’il n’aurait pas pu rouler plus vite. Tony Martin n’est que 12e à plus de 3 minutes, le champion du monde en titre Kyrienka 17e à presque 4 minutes!

Je pense que cette victoire de Cancellara réjouira de nombreux amateurs de cyclisme. Elle me réjouis en tout cas: le champion suisse a beaucoup apporté au cyclisme, et cela me fait plaisir de le voir remporter une telle victoire à quelques semaines de sa retraite sportive. Il sort par la grande porte, et c’est un beau couronnement après 16 années de professionnalisme.

Le Canadien Hugo Houle n’a pu briser le top-20, terminant 21e. Je vous avais dit que ce serait difficile pour lui d’entrer dans les 20 premiers étant donné la qualité du plateau présent. Houle a néanmoins affirmé être très satisfait de son résultat, ayant généré quelques 400 watts de moyenne sur 1h17, sa meilleure performance à ce jour. OUF!

Chez les femmes

Le titre est revenu à l’américaine Kristin Armstrong, sans grande surprise puisqu’elle avait déjà remporté l’or dans cette épreuve à Pékin en 2008 et à Londres en 2012. Triple médaillée d’or, c’est un beau palmarès!

Les Canadiennes Tara Whitten et Carol-Ann Canuel ont terminé à des excellentes 7e et 13e positions. À ce niveau, faut le faire et cela témoigne de la qualité actuelle des athlètes féminines en cyclisme au Canada.

Chrono à Rio: n’oubliez pas Cancellara!

C’est la course contre la montre aujourd’hui aux JO de Rio, tant chez les femmes que chez les hommes.

Ca sera très intéressant à suivre!

En raison du parcours d’abord: il s’agit principalement du premier circuit emprunté lors des épreuves sur route samedi et dimanche dernier, avec deux belles « patates »: le Grumari d’abord, qu’on débute après environ 9 kilomètres parcourus. La bosse fait seulement 1,3 kilomètres de long, mais présente des passages à 18-20%.

Après la descente technique, 7 kilomètres et les coureurs seront au pied de la deuxième bosse, la Grota Funda: elle est plus longue (2,1 kilomètres), mais présente un profil moins pentu et surtout, plus régulier (donc plus roulant), avec du 6-7%.

De là, une descente rapide et peu technique, puis 8 bornes de plat pour boucler le tour.

Les femmes feront un seul tour (29 kms), les hommes deux (55 kms).

Les favoris

Chez les femmes, il faudra surveiller la médaillée d’or dimanche, Van der Breggen, ainsi que l’américaine Kristin Armstrong. La néo-zélandaise Linda Villumsen est également l’autre pointure du lot. Le Canada mise ses chances sur Carol-Ann Canuel, qui a notamment préparé ce chrono en participant… au chrono OBC ici à Ottawa en juin et juillet, avec moi. Pour la petite histoire, son meilleur temps est de 19min25sec pour franchir les 15 bornes de l’épreuve, et mon meilleur temps est de 20min50. Elle me bouffe donc environ une minute trente secondes sur 15 kilomètres! Go Carol-Ann, go!

Chez les hommes, ça sera hyper-intéressant, avec comme favori Tom Dumoulin selon moi. Seule inconnue, sera-t-il suffisamment remis de sa blessure au poignet subie au Tour de France?

Chris Froome est l’autre grand favori, compte tenu des deux bosses à franchir. Je pense toutefois que Froome aura du mal demain pour un podium, car les bosses ne sont pas assez longues selon moi pour qu’il gratte suffisamment de temps sur ses adversaires qui, après, pourront compter sur un parcours tout plat pour enrouler du braquet.

Le coureur à ne pas oublier selon moi est Fabian Cancellara. D’une part, il était encore dans le coup samedi dernier à tirer le groupe de chasse après deux ascensions de la Canoa-Vista Chinesa, un signe qui ne peut pas tromper sur sa condition actuelle. Il devrait bien passer les deux bosses, et il est capable de tirer un 55 ou 56-11 sur le plat par la suite… D’autre part, je ne serais pas surpris qu’il aie préparer particulièrement minutieusement ce chrono, qui lui offre une sacré belle porte de sortie à sa carrière qu’il stoppe à la fin de l’année. Imaginez, terminer sur un titre de champion olympique du chrono pour Cancellara… Il s’arrêterait encore au top.

Les autres coureurs à surveiller sont Taylor Phinney, un gros rouleur, Rohan Dennis et Tony Martin, des pointures sur ce type d’épreuve, ainsi que Vasil Kyrienka qu’on ne peut raisonnablement pas exclure bien sûr.

Le Canada mise ses chances sur Hugo Houle, excellent sur ce type d’exercice. Un top-10 serait excellent, un top-5 une vraie victoire mais ça sera difficile face au plateau relevé.

Le Tour de l’actualité

1 – Trop dangereux, le parcours de la course sur route à Rio? Vous êtes nombreux à réagir à mon texte d’hier affirmant que je me suis régalé du final des deux courses ce week-end. Bien évidemment, on ne saurait se réjouir des chutes observées, et je suis le premier à trouver dommage de perdre une course ainsi.

Mais je ne suis pas d’accord avec beaucoup, dont plusieurs coureurs (le Québécois Hugo Houle est de ceux-là), qui ont affirmé que le parcours était probablement trop dangereux.

Des descentes techniques font partie intégrante du cyclisme. Elles sont légions dans les massifs montagneux: payez-vous la descente du Mortirolo, vous verrez!

Des parcours dangereux sont des parcours où la chaussée est en très mauvais état (hormis bien sûr les pavés, spéciaux au sport cycliste), avec fissures, crevasses et trous de tous genres là où on ne les attend pas, sur des sections pourtant bitumées.

Des parcours dangereux sont des parcours avec trop d’entraves: îlots directionnels, dos d’âne, etc.

La descente à Rio était sur un revêtement en bon état, sans écueil particulier. Il suffisait de bien savoir piloter son vélo et surtout, surtout de prendre des risques raisonnables. Nibali et Van Vleuten ont joué le jeu de la descente, ils ont perdu, c’est tout. Nibali voulait descendre à fond avec Majka et Henao pour prévenir le retour de d’autres derrière, dont Van Avermaet plus rapide au sprint. Van Vleuten voulait descendre à fond pour lâcher Abbott et finir seule. Les deux ont descendu trop vite, c’est la course, ils ont tenté et ils ont perdu. Pas de mal dans ce contexte à dire que le final a été passionnant, même avec les chutes!

2 – Un KOM pour Mike Woods à Rio! Et oui, c’est sur l’ascension du Grumari lors du premier circuit. Comme quoi Mike avait bien les jambes en début de course, mais a coincé dans le final. Une preuve additionnelle selon moi qu’il a payé à Rio son manque de compétition au cours des dernières semaines.

3 – Les watts du Tour par Frédéric Portoleau, c’est ici et c’est très intéressant. L’article est nuancé, prudent. Conclusion? Depuis la mise en oeuvre du passeport biologique en 2010, on avait jamais vu sur le Tour un niveau aussi homogène puisque pas moins de 9 coureurs ont évolué au delà du seuil des 410 watts sur les dernières ascensions des étapes.

Sans surprise, la progression la plus fulgurante est pour Romain Bardet, qui explose les watts par rapport à son niveau des dernières années.

Les temps d’ascension et les niveaux de puissance demeurent toutefois nettement inférieurs à ceux de la fin des années 1990 et des années 2000, notamment observés chez Marco Pantani qui était sur une autre planète (on sait pourquoi).

4 – Le fabricant de cycles québécois Argon18 a conclu récemment une entente de trois ans avec l’équipe World Tour Astana. Pour Argon18, c’est donc l’entrée officielle en World Tour, après quelques années à soutenir l’équipe continentale Bora. L’équipe Astana perdra toutefois Vicenzo Nibali, annoncé au sein de la nouvelle équipe du Bahrein, mais devrait conserver Fabio Aru.

Cette entente devrait surtout permettre à Argon18 de continuer sa progression au sein du marché européen, toutefois très compétitif.

5 – Transferts: ils ont officiellement commencé le 1er août dernier. On sait que les équipes Tinkoff et IAM mettent fin à leur présence en World Tour, ce qui va inonder le marché de coureurs cherchant à se recaser. Parmi les gros transferts, on annonce Peter Sagan chez Bora, Vicenzo Nibali chez Bahrein-Merida, Nicolas Roche chez BMC, Philippe Gilbert chez Etixx, Roman Kreuziger chez Orica, Michael Matthews chez Giant-Alpecin, Lars Boom chez LottoNL, Diego Rosa et Mathieu Van Der Poel chez SKY et John Dekengolb chez Trek-Segafredo. OUF!

6 – Julien Absalon vient de remporter l’épreuve de Coupe du Monde au Mont Saint-Anne (au Québec) le week-end dernier. Avec Peter Sagan qui se prépare lui-aussi à concourir sur l’épreuve de VTT aux JO de Rio, ça risque d’être intéressant de voir le clash « roadie » versus « mountain bike guy » dans quelques jours!

7 – Willier Cento 10 Air 2017, ou peut-être le vélo le plus réussi de l’année. De plus en plus de fabricants conjuguent aéro et light au sein du même vélo, permettant aux usagers d’obtenir un vélo polyvalent. Très réussi!

8 – Classique des Appalaches. Les olympiens Mike Woods, Hugo Houle et Antoine Duchesne nous invitent à la course près de Victoriaville le 18 septembre prochain. Super sympathique! Vivement de vous retrouver les gars!

Rio: même course chez les femmes que chez les hommes!!!

La course sur route des JO de Rio a été excitante chez les hommes samedi.

Ben ce fut pareil chez les femmes dimanche! Même scénario en tout point!

Pour tout vous dire, j’ai été sur le bout de ma chaise pendant les 50 derniers kilomètres, tant la course était tendue et intéressante.

Encore une course d’anthologie!

Il y a d’abord eu, à l’amorce du final, une échappée royale avec notamment Marianne Vos et Pauline Ferrand-Prevost. Elles ont débuté la dernière ascension de la Canoas-VistaChinesa en tête avec environ une minute d’avance, mais ce n’était pas assez face notamment à une équipe américaine très puissante qui est revenue très vite sur la tête de course. Ferrand-Prevost était notamment vraiment trop juste hier.

Ce fut ensuite une guerre d’usure entre l’équipe américaine bien amenée par Mara Abbott et l’équipe néerlandaise avec Van Der Breggen et Van Vleuten. Derrière, la Canadienne Canuel ainsi que la britannique Lizzie Armistead ne pouvaient que limiter les dégâts, étant rapidement lâchées de la tête de la course.

La cadavérique Abbott (quelle maigreur!!) a manifestement fait parler un rapport poids-puissance très avantageux pour se dégager sur le haut de la bosse avec la néerlandaise Van Vleuten, surprenante à ce niveau.

Et puis ce fut une fin de course époustouflante.

On savait Abbott limitée dans les descentes; en effet, dès les premiers hectomètres, Van Vleuten prenait le large et je pensais bien que la course était alors pliée.

Ben non! Van Vleuten nous a fait un « Vicenzo Nibali », chutant lourdement dans un virage. Bis repetitas de la course des hommes.

Du coup, Abbott se retrouvait comme Majka 24h plus tôt, avec une chance pour l’or olympique à condition de résister seul au retour des poursuivants derrière.

Et le dénouement a été le même que chez les hommes! Terrible dernière ligne droite à Rio, longue de plus de 4 kilomètres, et qui a condamné durant le week-end bien des ambitions.

À trois kilomètres de la ligne, on sentait Abbott mourir à petit feu. Derrière, l’italienne Longo Borghini accomplissait un travail surprenant, roulant plus que les deux autres (Van Der Breggen et Johansson) pour revenir sur la tête de course. Pas sûr qu’un coureur de la course des hommes aurait ainsi payé de sa personne…

Quoi qu’il en soit, les trois coureuses en chasse sont revenues à… 200m de la ligne, une défaite tellement crève-coeur pour Abbott qu’on a peine à imaginer. Au sprint, Van Der Breggen, qui avait roulé en 3e position depuis la flamme rouge, n’avait pas de mal à gagner le sprint, bien que le rapproché de Johansson sur les derniers 50m laisse croire que si la ligne avait été placée 100m plus loin, c’est elle qui serait championne olympique…

Van Der Breggen compense ainsi en quelque sorte pour la chute de sa compatriote Van Vleuten et permet à l’équipe néerlandaise de conserver son titre, après celui de Vos à Londres en 2012.

La Canadienne Carol-Ann Canuel termine 25e à un peu plus de 5 minutes de la vainqueure, une place honorable après un excellent travail de sa compatriote Leah Kirchmann pour la placer en bonne position à l’amorce de la dernière ascension, comme l’avaient fait la veille Duchesne et Houle pour Woods.

Quelles courses en tout cas durant le week-end! Je me suis vraiment régalé devant ma télé!

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