La 71e édition du Tour d’Espagne s’élance ce samedi de Orense en Galice, pour une arrivée à Madrid le 11 septembre prochain.
Au menu de Messieurs les coureurs, 3 277 kilomètres sur 21 étapes, selon la formule des grands tours.
La nouveauté sur cette Vuelta, ce sont les étapes courtes: pas moins de… 11 étapes en ligne font 170 kilomètres ou moins (on ne compte pas les chronos). En comparaison, le récent Tour de France en comportait seulement six.
Le pari est donc celui des étapes nerveuses, disputées sur environ 4h de course. Des étapes où les coureurs n’auront probablement pas peur de lancer les offensives de loin.
Quelques étapes se distinguent et seront importantes pour le général.
La 8e étape par exemple, avec la première arrivée en altitude à La Camperona. Ca se résumera à une course de côte.
La 10e étape bien sur, vers les célèbres Lagos de Cavadonga, presque 20 bornes d’ascension dans le final tout de même.
L’étape reine, la 14e étape en France, avec le passage de quatre grands cols y compris les Pierre-Saint-Martin, Marie-Blanque et arrivée en haut de l’Aubisque.
La 17e étape avec une autre arrivée en altitude à Llucena.
La 20e étape enfin, la veille de l’arrivée, avec une arrivée au sommet de l’Alto de Aitana, qui semble être une sacré ascension.
La Vuelta propose également deux chronos, le premier par équipe dès le premier jour, le deuxième sur 39 kms l’avant-veille de l’arrivée. Ces étapes seront évidemment aussi importantes que celles qui se terminent en altitude.
Les favoris
Plusieurs coureurs présents sur le Tour seront de cette Vuelta qui, depuis quelques années, semble offrir une rédemption aux coureurs s’étant loupés sur le rendez-vous de juillet. Ce fut le cas l’an dernier pour Aru après son échec au Giro contre Contador, et pour ce dernier en 2014.
Fabio Aru, justement, le vainqueur sortant, qui ne sera pas présent en Espagne pour y défendre son titre. Le Sarde préfère déjà miser sur 2017 quant aux grands tours.
Comme favoris, on pense bien sûr d’abord à Alberto Contador, malchanceux en juillet, et qui vient sur cette Vuelta pour chercher un… 4e titre. La Vuelta a souvent bien réussi à Contador, et il aura de la fraicheur physique pour lui comparativement aux autres qui se sont battus pendant trois semaines sur le Tour.
Chris Froome est évidemment un client, récent vainqueur du Tour. Sa prestation aux JO de Rio ne nous a cependant pas rassuré, il semble un peu fatigué de ses dernières semaines sur la brèche. L’équipe Sky est également moins forte que sur le Tour, surtout avec le forfait de dernière minute de Mikel Landa, apparemment blessé à une hanche.
La Movistar se présente aussi avec de réelles ambitions, avec Nairo Quintana, qui vient assurément pour racheter son échec sur le Tour, et Alejandro Valverde, inusable. Valverde portera d’ailleurs le dossard #1 sur cette Vuelta, Fabio Aru étant absent et les organisateurs ayant décidé de récompenser ainsi un coureur qui s’est lancé le défi, en 2016, d’enchainer les trois grands tours de la saison, en plus de l’épreuve olympique. Chapeau!
Chez BMC, on aura Tejay Van Garderen (lui aussi a des choses à se faire pardonner cette saison!) et Samuel Sanchez, vieillissant.
Il faudra surveiller chez LottoNL Robert Gesink ainsi que Steven Kruijswijk, tout comme Esteban Chaves chez Orica. Les deux derniers ont été des protagonistes de premier plan sur le dernier Giro, portant chacun le maillot rose dans les derniers jours de l’épreuve.
Deux autres coureurs pourraient créer la surprise selon moi, soit Warren Barguil chez Giant-Alpecin ainsi que Louis Meintjes chez Lampre. Ils sont jeunes, ils progressent, ils n’ont rien à perdre sur cette Vuelta et peuvent prendre des initiatives pour créer la surprise.
Les Canadiens
Svein Tuft sera définitivement de l’épreuve pour les Australiens d’Orica. Mike Woods chez Cannondale était également prévu sur l’épreuve, mais le line-up de l’équipe ne l’inclut pas sur certains sites, alors que ce line-up est absent sur d’autres sites. On saura donc seulement samedi si Woods prendra ou non le départ. Souhaitons-le!