Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : avril 2014 Page 1 of 2

Ricco: je suis sans voix…

… devant la bêtise humaine.

L’ex coureur-pro italien Riccardo Ricco, multi-récidiviste en matière de dopage, actuellement suspendu pour 12 ans, a été piqué hier sur le fait, soit en train d’acheter des produits dopants dans le stationnement d’un McDonald près de Livourne, en Toscane.

L’information a été diffusée par CyclingNews.

Si la nouvelle est confirmée par d’autres sources, que faire avec pareil individu?

Rappelons que Ricco avait exprimé le souhait, ces derniers mois, de se recycler vers un nouveau défi, celui d’établir le record d’ascension de plusieurs montées mythiques du cyclisme, en premier lieu le Ventoux.

Ceci explique probablement cela.

Je suggère qu’on vérifie aussi le vélo, y’a probablement un moteur dedans…

Je suis sans voix devant la bêtise humaine, insondable.

Roulez gagnant au naturel!

Excellente initiative de la FQSC qu’il convient de saluer haut et fort.

Je ne monte pour ma part jamais sur un podium, mais j’ai toujours la satisfaction de savoir, une fois la ligne franchie, que je me suis battu avec mes moyens, et seulement mes moyens. Et je peux aller féliciter ceux qui ont gagné en les regardant droit dans les yeux: de ma part, ils n’ont eu droit qu’à une lutte légale, mano à mano, sans autre assistance.

« Ne pas monter bien haut peut-être… mais tout seul ».

Sur la touche!

Je suis sur la touche depuis dimanche soir, au prise avec un très mauvais rhume qui m’occasionne fièvre, nez bien bouché, gros mal de bloc et fatigue générale. Me sentant pas super dimanche matin, j’aurais dû m’écouter et ne pas aller faire ces 100 bornes avec plusieurs coureurs de mon équipe dimanche pm. Je le paye cash depuis.

Bref, la mise à jour du site est perturbé ces jours-ci, le temps de prendre du mieux. Je trouve ça bien long… Si vous avez des trucs de coureur cycliste pour se rétablir vite d’un tel rhume, je suis preneur!

La question demeure: quand reprendre l’entrainement après un pareil rhume, sans risquer la récidive?

LBL: encore une course d’attente!

J’étais aux aguets dans La Redoute, convaincu de voir de belles attaques des favoris. Rien. Bon, ça viendra dans les Forges.

Dans les Forges, encore rien. Bon, la Roche-aux-Faucons est super-difficile je me suis dit, donc ça sera là.

Dans la Roche-aux-Faucons, rien. Bordel, reste moins de 15 bornes! Si, quand même, y’a Kreuziger qui a essayé sur le haut, avec Nibali dans sa roue, mais ça n’a pas duré.

Dans St-Nicolas, pas beaucoup mieux. Ha si! Caruso et Pozzovivo y sont allés. Pas forcément ceux qu’on attendait, mais enfin un peu de courage de la part de ces coureurs pro dont le métier est de gagner des courses…

Il a finalement fallu attendre quelques dizaines de mètres avant la flamme rouge pour que ça bouge, avec Daniel Martin qui voulait visiblement refaire le coup de l’an dernier. Il l’a presque eu, chutant dans le dernier virage malheureusement.

Derrière, Valverde faisait le forcing un peu tard, et Gerrans était limite mais il a tenu. Du coup, il a pu s’imposer relativement facilement au sprint devant Valverde et Kwiatkowski.

Valverde peut nourrir quelques regrets, il a choisi de marquer à la culotte Philippe Gilbert, s’enfermant dans une course d’attente. Pourtant, il était visiblement très costaud hier, possiblement le plus costaud du paquet. Du moins, c’est ce que croit Kwiatkowski.

Alors, un grand LBL?

Je pense que non. Encore une course d’attente ou visiblement, le niveau est élevé mais surtout, où les grands leaders ne veulent plus prendre de risques. Dans le cyclisme moderne, une 8e place vaut mieux qu’une 20e ou une 30e, ne serait-ce que pour les points UCI. Et en fin d’année, les points UCI, ça compte. Gilbert l’a dit à l’arrivée de la Flèche Wallonne mercredi dernier.

Du coup, Romain Bardet a même déclaré « c’est triste le vélo comme ça« , repris en gros titre dans L’Équipe.

Pour un sport qui veut rivaliser avec d’autres grands sports professionnels, je suis d’avis qu’il y a des trucs à revoir. Qu’avec les oreillettes, les intérêts financiers et le caractère d’équipe du cyclisme pro, il faut revoir certains aspects de la formule.

Trop dur, les parcours? Je pense que non. La preuve, ils sont désormais 50 dans le final, alors qu’ils étaient 10 il y a 20 ans…

Le problème, c’est que le cyclisme est devenu un sport calculateur. On calcule ce qu’on peut donner aux échappées puis on rentre. On calcule les risques d’y aller dans tel côte du final et de se faire contrer. Alors on ne bouge pas, et on protège une place dans les 10.

Remarquez qu’avec Simon Gerrans, je suis d’avis que cette édition de La Doyenne a un bien beau vainqueur. Gerrans est tout un coureur, une vraie peste dans le final d’une course, capable de tout. Déjà vainqueur de Milan SanRemo en 2012, du Grand Prix de Québec aussi en 2012, deux fois champion national d’Australie, c’est le genre de coureur que je vois bien devenir champion du monde très bientôt. Il ne faut jamais, jamais le sous-estimer à l’approche d’une ligne d’arrivée!

Vous êtes formidables!

Hier à midi, 35 commentaires laissés en réaction à mon texte « Ennuyantes les Classiques? » et rédigé suite au commentaire de Marc Madiot dans L’Équipe.

Et tous ces commentaires ont contribué à un grand débat de haute qualité, ou les idées ont été débattues en tout respect des auteurs. Je trouve cela vraiment formidable et je tiens à remercier chacun d’entre vous pour faire de La Flamme Rouge ce site si unique ou ces choses sont possibles.

Beaucoup de vos idées sont très intéressantes. En voici quelques unes que j’ai retenu:

1 – je remercie d’abord Otto pour son lien vers l’entrevue super-intéressante avec Steve Chainel qui nous fait bien comprendre la réalité des coureurs pro et la logique d’entreprise dans laquelle ils évoluent au sein de leur équipe pro. Passionnant!

2 – Pour certains d’entre vous, l’impact des oreillettes sur la course ne serait pas si important. Si je ne suis pas d’accord, je pense que l’idée déjà abondamment discutée de ne permettre que des oreillettes unidirectionnelles entre le service course et les coureurs et permettant de signaler les dangers du parcours est prometteuse. Dans ce dossier, l’UCI se heurte au lobby des équipes pro, surtout celles qui ont de grands leaders.

3 – J’adore l’idée de Legaffm de faire un final en deux temps sur certaines courses comme la Flèche Wallonne: à l’avant-dernier passage au sommet de Huy, seuls les 20 premiers sont autorisés à poursuivre la course. Et la vraie arrivée est jugée au passage suivant. Je pense que cela stimulerait beaucoup les échappées, car beaucoup de coureurs ne vondront pas prendre le risque d’un sprint dans Huy pour se qualifier pour la suite…

4 – J’adore aussi l’idée de réduire le nombre de coureurs par équipe, pour n’en admettre que 4 ou 5. Après tout, neuf coureurs étaient nécessaires du temps où les oreillettes n’existaient pas, car il fallait pouvoir ramener des échappées qui comptaient parfois plus de 15 minutes d’avance. Avec les oreillettes, rares sont les échappées qui, aujourd’hui, comptent plus de 6 ou 7 minutes d’avance. Dans ce contexte, des équipes de 4, 5 ou 6 coureurs seraient suffisantes pour « ré-équilibrer » le rapport de force échappée-peloton. Des équipes réduites permettraient également d’admettre plus d’équipes au départ, donc d’ouvrir la course…

5 – Je suis d’accord avec beaucoup d’entre vous: l’argent a beaucoup modifié la façon de courir des coureurs. Très souvent, ces derniers voudront assurer un 10e place plutôt que prendre un risque pour la gagne, question de marquer des points UCI. Comme Steve Chainel l’explique, la durée des contrats, plus courts aujourd’hui, a aussi un impact sur la façon de courir des pros, même au sein d’une même équipe. Je n’ai cependant pas de solution à cette situation, étant difficile de s’élever contre le fait que les coureurs pro gagnent aujourd’hui mieux leur vie qu’autrefois.

Merci encore une fois de tous vos commentaires, ils me donnent l’énergie et le ressourcement pour continuer l’aventure La Flamme Rouge avec vous tous.

Demain dimanche, la Doyenne!

Les Tours de l’érable, ou comment marier sport et… gastronomie!

Capture d’écran 2014-04-24 à 23.15.37L’initiative a de quoi être originale!

La Fédération des producteurs acéricoles du Québec, avec la collaboration de la FQSC, propose une cyclosportive nouveau genre le 18 mai prochain, première cyclosportive du calendrier 2014 de la Fédé: les Tours de l’érable.

La formule est simple: une cyclo dans la région de Pont Rouge près de Québec, avec un choix de plusieurs parcours pour satisfaire tout le monde, suivi d’un repas gastronomique où les produits de l’érable seront mis en valeur par nulle autre que le désormais bien connu chef Danny St-Pierre du restaurant Auguste à Sherbrooke, ainsi que son équipe. M. St-Pierre fait partie du mouvement des Créatifs de l’érable, un regroupement de personnes oeuvrant à la mise en valeur des produits de l’érable.

Et ce n’est pas tout, puisque le menu concocté répondra tout particulièrement aux besoins nutritionnels des cyclistes, notamment à l’égard de leur récupération. Ainsi, Danny St-Pierre collaborera avec le site Propulsé par la nature qui s’adresse aux sportifs en leur proposant notamment des recettes à base d’érable adaptées à leur besoin. J’avoue que je ne connaissais pas et qu’il m’a paru très intéressant de parcourir ce site, et d’y trouver par exemple ces vidéos portant sur les propriétés de l’érable et ses avantages pour les sportifs. Comme on dit au Québec, « je vais me coucher moins niaiseux à soir! »

Outre la cyclosportive offerte le dimanche (pas moins de 3 distances sont proposées, soit 45, 65 et 102 kms), l’événement cycliste inclut une course sur route du calendrier provincial de la FQSC, le samedi. Toutes les catégories auront une épreuve variant entre 75 bornes chez les Maîtres D à 115 bornes chez les seniors 1-2.

Les enfants des coureurs et des cyclosportifs pourront même participer à un rallye pédestre!

Le détail des inscriptions à la cyclosportive est ici.

Bref, c’est un événement pour le moins original, unique en son genre, et novateur. L’idée de marier deux secteurs d’activité moins connus du grand public, soit le cyclisme et les produits de l’érable, et ainsi en faire la promotion me parait intéressante.

Définitivement un autre événement à mettre au calendrier!

Et puis, rappelez-vous que vous ne risquez rien au contrôle anti-dopage si vous prenez une lichette de tire d’érable durant la course sur route. Je pourrai me charger (sans jeu de mots) de vous dire lequel du Red Tonic ou de la tire d’érable est le plus efficace pour affronter le final…

Ennuyantes, les Classiques?

Le commentaire vient de Marc Madiot qui estime que outre le Ronde et Paris-Roubaix, les Classiques sont aujourd’hui ennuyantes car cadenassées, et donc que le spectacle n’est pas à la hauteur.

Ce n’est pas la première déclaration impétueuse de Marc Madiot, mais elle m’interpelle car j’estime qu’elle mérite la réflexion.

En effet, qu’avons-nous vu hier sur la Flèche Wallonne gagnée par Alejandro Valverde au terme d’une course de côte prévisible et dimanche dernier sur l’Amstel?

Des courses au scénario « prévisible », avec l’échappée matinale certaine de se faire reprendre (merci les oreillettes), donc exemptes de coureurs d’importance. Derrière, les équipes qui contrôlent sans le moindre problème, et des leaders qui attendent la dernière bosse pour faire la différence, s’enfermant bien souvent dans une course d’attente pour « faire une place » à l’arrivée, garante de marquer ainsi des points UCI…

Le scénario est le même sur de très nombreuses étapes lors des courses par étapes, ou c’est également réglé comme du papier à musique.

Les scénarios à la Steve Bauer lors du Tour 1990 (son groupe de 4 avait pris beaucoup de temps aux favoris), à la Thierry Marie lors du Tour 1991 (étape du Havre qu’il gagne après… 234 kms d’échappée!) ou à la Éros Poli lors du Tour 1994 (le géant qui dompte le Ventoux pour aller gagner à Carpentras!) sont désormais révolus. Les échappées avant la mi-course qui vont au bout sont désormais presque impossibles. Intéressant vous dites? J’aimerais vous entendre!

Face à ce constat, certains organisateurs misent sur des parcours de plus en plus spectaculaires, pour créer le spectacle qu’on a plus par ailleurs. C’est l’approche des organisateurs du Giro. D’autres, comme ASO, font exactement le contraire: des parcours moins difficiles, pour tenter les audacieux et « ouvrir la course ». Je ne suis pas sûr du pari, les courses aux parcours moins difficiles étant aisément contrôlables par les équipes munies d’oreillettes…

Dans le cyclisme d’aujourd’hui, l’exploit de Merckx à Mourenx lors du Tour 1969 ne serait jamais possible.

Bref, c’est comme si le cyclisme voulait devenir un « grand sport professionnel » comme le sont le hockey, le basket, le baseball, le foot, le tennis et la F1, mais en offrant moins de sport, et plus de spectaculaire. Du cyclisme certes, mais sans « l’essence même » ou « la réelle nature » du sport!

Et si on faisait l’inverse? Si on redonnait au sport cycliste son essence originelle, celle d’un sport d’attaque, d’un sport d’échappée ou, incertain de ses ressources physiques et mentales, le(s) coureur(s) se lance(nt) à l’assaut d’une victoire d’étape, engageant une lutte personnelle contre la meute derrière?

Le Tour de l’actualité

1 – Tour du Trentin. C’est parti hier pour une des dernières répétitions générales avant le Giro, si on ajoute à ces répétitions le Tour de Romandie qui débute la semaine prochaine.

Après un début de saison difficile, l’équipe BMC semble se replacer puisqu’elle remporte la première étape, un chrono par équipe.

La surprise est à mettre du côté des Sky, « seulement » troisième avec Bradley Wiggins pourtant en forme. Curieusement, l’équipe n’aligne que six coureurs sur huit possibles sur ce Tour du Trentin, un net désavantage sur un chrono par équipe bien sûr. Ajoutez à cela qu’ils ont perdu un homme durant l’épreuve de 13 kms, et vous n’avez rien pour vous aider à gagner.

Pour la gagne finale, Cadel Evans est évidemment le mieux positionné pour le moment, suivi de Wiggins. Pour le reste de la semaine, il sera intéressant de surveiller Ivan Basso, Michele Scarponi, Fabio Duarte et Leonardo Duque, Domenico Pozzovivo, Franco Pelizzotti ainsi qu’Emanuele Sella.

Le Québécois Hugo Houle est aussi de la partie pour l’équipe AG2R – La Mondiale.

2 – Flèche Wallonne. C’est aujourd’hui du côté de Huy, pour une épreuve qui se résume souvent en une simple course de côte. On peut d’ailleurs se rendre bien compte des pourcentages du mur de Huy grâce à ce petit vidéo tourné par l’équipe Garmin hier lors d’une reconnaissance de la fameuse bosse, c’est impressionnant!

Au menu des coureurs donc, 199 kms entre Bastogne et le Mur de Huy, avec pas moins de 11 ascensions répertoriées, dont 3 ascensions du Mur.

Le favori est évidemment Philippe Gilbert, mais il aura de l’opposition du côté de Joaquim Rodriguez, toujours redoutable puncheur sur des forts pourcentages, mais aussi d’Alejandro Valverde chez Movistar, de Vicenzo Nibali et Jacob Fuglsang, qui ont une belle carte à jouer pour Astana, de Romain Bardet pourquoi pas, de Daniel Martin et de Tom Slagter chez Garmin, de Rui Costa et Damiano Cunego chez Lampre, de Tony Gallopin et Jelle Vanendert chez Lotto qui ont la pression pour aller décrocher une victoire, de Michal Kwiatkowski et Wouter Poels bien sûr chez OPQS, ainsi que de Roman Kreuziger pour Saxo Bank, en l’absence d’Alberto Contador qui préfère se préserver pour la suite. La liste des partants est ici.

On compte deux Canadiens au départ, Ryder Hesjedal qui poursuit sa préparation pour les épreuves par étape, et Christian Meier chez Orica-Green Edge.

3 – Intéressant vidéo du travail des soigneurs au sein de l’équipe Orica-GreenEdge. La preuve que le cyclisme d’élite est un travail d’équipe impliquant beaucoup plus de personnes que les coureurs, directeurs sportifs et préparateurs.

4 – Johan Bruyneel. L’ancien directeur sportif de l’US Postal puis Discovery et Astana vient d’être suspendu pour une période de 10 ans du sport. Si le verdict en soi n’est pas une surprise, il peut paraitre surprenant que cette suspension vienne du côté de l’American Arbitrary Association, sorte d’organe d’arbitrage du sport aux États-Unis.

En effet, Johan Bruyneel ne détenait aucune licence avec une quelconque fédé américaine. Il faut simplement y voir les suites de l’Affaire Armstrong, menée par des autorités américaines.

Quoi qu’il en soit, Bruyneel a déclaré en réaction à cette suspension que « En temps voulu, je donnerai ma version. » Hey! Le grand! Je pense que c’était pas mal le temps de donner « ta version » au cours des derniers mois devant ce tribunal, non?

5 – Anti-rides, le sport? Il semble que oui. Ceci étant, il est connu que les cyclistes ont souvent un visage vieilli sous l’effet de l’effort intense, ainsi que des rides au visage étant donné les heures passées à braver les éléments, pluie, froid et vent. En tout cas, je vous recommande une bonne crème de visage!

6 – 8 watts: selon l’équipe Tinkoff-Saxo, ce serait le gain en watts lié à l’utilisation de roulements céramique au niveau du pédalier. Il est connu que ces roulements seraient plus durs, donc plus ronds et plus efficaces que les roulements en d’autres alliages comme le métal.

7 – La revue complète des vélos du World Tour cette saison. Les plus intéressants selon moi sont le Focus des AG2R-La Mondiale, le BMC TeamMachine SLR01 des BMC, le Cervelo R5 des Garmin, le Cannondale Super-Six EVO des Cannondale, le Scott Addict des Orica-GreenEdge ainsi que le Canyon Ultimate CF SLX des Movistar et Katusha pour le poids minimum du cadre. Du lot, un vélo se distingue très nettement pour nous les pratiquants en raison de son rapport qualité-prix tout à fait unique.

Le GP de Denain


GP de DENAIN par JMGUIDEZ

Gilbert, roi du Cauberg!

Ce fut limpide!

Philippe Gilbert a gagné l’Amstel Gold Race exactement à l’endroit où tout le monde l’attendait, soit dans la dernière ascension du Cauberg, sur une attaque sèche claire, nette et sans bavure.

Ses adversaires ne peuvent évoquer la surprise pour expliquer leur défaite! Et c’est d’ailleurs ce qui rend la victoire du Belge encore plus éclatante.

Pour Gilbert, il s’agissait d’un 4e succès grâce à cette ascension, soit une troisième victoire sur l’Amstel auxquelles il faut ajouter sa victoire lors des Mondiaux de 2012. Il est assurément le roi du Cauberg, une montée qu’il connait parfaitement bien. Pour preuve, ses propos une fois la course terminée « Le premier passage dans le Cauberg m’a rassuré sauf que je connais très bien la région et je sais que vers une heure de l’après-midi le vent tourne, donc ça m’a quand même fait un peu peur. Heureusement il est resté dans le même sens, c’était parfait. »

Que dire de plus sur l’Amstel? Peut-être la bonne tenue – enfin! – de l’équipe BMC qui, grâce à Van Avermaet et Sanchez, ont parfaitement préparé le terrain pour Gilbert en lui enlevant la pression plus tôt dans la course. Et peut-être aussi la belle tenue d’un Thomas Voeckler agressif et volontaire, qui s’est employé dans le final pour assurer le succès de son échappée.

Philippe Gilbert devient donc logiquement le grand favori de la Flèche Wallonne et de Liège-Bastogne-Liège plus tard cette semaine. Pourra-t-il répéter son exploit de 2011 et gagner les trois courses?

Ca pourrait dépendre de la présence de… Alberto Contador!

Le Tour de l’actualité: récents résultats, et retraite de Dominique Rollin

Ca fait un moment qu’on a pas fait ensemble le tour de l’actualité cycliste:

1 – Flèche Brabançonne. C’est un peu le « prologue » des Ardennaises qui débutent ce week-end avec l’Amstel Gold Race, et qui font place aux Flandriennes dont la der était Paris-Roubaix dimanche dernier.

Philippe Gilbert s’est donc imposé sur l’épreuve au terme d’un final assez débridé, ouvert, et au bout d’un sprint disputé dans un légère bosse. Gilbert l’a joué à l’économie, ne se dévoilant qu’au dernier instant pour aller chercher la victoire. Il avait cependant fourni un effort plus conséquent plus tôt dans la course pour revenir sur le groupe Gerrans, prouvant qu’il est à son poids de forme dans les bosses. Ca promet pour la suite, et malgré que Gilbert la joue modeste « Je suis prêt à perdre les courses, je ne ferai pas le travail pour tout le monde. » il sera assurément un des favoris pour le triptyque Amstel-Flèche-LBL, surtout s’il est secondé par Van Avermaet, Evans et VanGarderen…

Soulignons aussi la belle 3e place du Français Tony Gallopin qui vient enfin faire un résultat pour l’équipe belge Lotto, en manque ces dernières semaines. Lui aussi sera à surveiller sur les Ardennaises.

Le quadragénaire et multi-récidiviste David Rebellin est pour sa part classé 7e de l’épreuve, une belle place mais je suis pas certain que cela me fasse plaisir…

2 – Ces lieux qui font le printemps, ou un intéressant montage permettant de découvrir les hauts lieux des Classiques du début de saison.

3 – Robert Gesink vient de mettre sa carrière en veilleuse, le temps d’essayer de régler des problèmes d’arythmie cardiaque liée au stress et à l’anxiété causés notamment par la pression de la compétition. C’est un coureur plutôt sympathique et je nous souhaite de le retrouver très bientôt dans le peloton pro, pour son punch en vue d’une ligne d’arrivée.

En lien avec cette nouvelle, l’émission Le Code Chastenay de Télé-Québec a récemment parlé des effets potentiellement néfastes sur le coeur d’un entrainement intensif voire d’un surentrainement. De plus en plus d’études scientifiques, réalisées avec des échantillons significatifs, semblent montrer que pousser la machine humaine à fond peut poser des problèmes à long terme, lorsque les athlètes vieillissent. Ceci étant, il convient de ne pas oublier tous les bénéfices également!

4 – Tour de l’Alberta. Bonne nouvelle, l’épreuve cycliste du Tour de l’Alberta, dont la première édition a eu lieu l’an dernier, a confirmé son financement jusqu’en 2016. Disputée du 2 au 7 septembre prochain, l’épreuve passe évidemment par Calgary et Edmonton et constitue une excellente mise en jambes pour les équipes pro européennes traversant l’Atlantique pour venir disputer les GP de Québec et Montréal, une semaine après.

5 – Intéressant petit tour en photo des technologies utilisées par les équipes pro lors du récent Paris-Roubaix.

Et ici, un intéressant petit vidéo d’ambiance sur le Secteur pavé #8 de Paris-Roubaix, vidéo proposé par l’ami Jean-Michel Guidez.

6 – Encore un réseau de dopage, notamment touchant des équipes cyclistes amateurs, de démantelé en… Espagne. Comme quoi il convient d’être encore très vigilant…

Et que dire de cette mystérieuse histoire d’une boite de pilules retrouvées dimanche sur le bas côté de la route de Paris-Roubaix, une fois les coureurs passés?

7 – La limite UCI de 6,8 kg pour les vélos bientôt révisée? C’est ce que laisse entendre le site Matos Vélo, et il me paraît urgent que l’UCI revoie en effet cette limite qui n’a pas bougé depuis des années… On sait aujourd’hui fabriquer des cadres, des roues et des groupes sûrs permettant de s’approcher des 6 kg en toute sécurité.

8 – Dominique Rollin. Le coureur québécois a finalement informé la semaine dernière le public et ses fans de sa situation, après des mois de mutisme. Et pour « The Horse », c’est tout simplement la retraite sportive, à 31 ans.

De toute évidence, Dominique Rollin en a gros sur le coeur (avec raison), s’étant dévoué au service de ses leaders des années durant, et n’ayant pas vu le fruit de ce travail récompensé durant l’hiver par le renouvellement de son contrat. C’est frustrant pour lui bien sûr, et pour nous. Il faut dire qu’avec la disparition de plusieurs formations professionnelles durant l’inter-saison, notamment Vacansoleil et Euskaltel, le marché de l’emploi chez les coureurs pro a été particulièrement difficile au cours des derniers mois. Même Samuel Sanchez, champion olympique 2008, a eu du mal à se replacer!

Pour Rollin, cette fin de carrière nous laisse à tous un goût d’inachevé. Nombreux étions-nous à penser que Dominique Rollin pouvait faire beaucoup mieux au plus haut niveau, notamment grâce à une puissance et une caisse hors norme. Il n’a malheureusement que très rarement pu jouer sa carte personnelle, et n’a donc pas pu se bâtir un palmarès digne de ce nom, notamment sur des courses comme Paris-Roubaix ou Paris-Tours, voire des étapes des grands tours. Il l’a payé cher au cours des dernières semaines et le milieu s’est montré impitoyable.

À titre personnel, j’en veux à Marc Madiot de ne pas avoir repris Dominique au sein de sa formation FDJ.fr qui dispose pourtant de deux sprinters de premier plan, Bouhani et Demare. Il me semble que Rollin est un coureur parfait pour lancer efficacement un sprinter en vue de la ligne. Préférence nationale? Points UCI? Mésentente avec d’autres coureurs au sein du groupe?

Quoi qu’il en soit, les départs de Rollin, Parisien et Veilleux durant l’inter-saison auront porté un dur coup au cyclisme québécois au sein du World Tour. Restent Boivin, Duchesne et Houle pour le moment.

Lance is back!

Rigolo. Par contre, faudra lui montrer comment placer un déblocage rapide sur la roue avant…

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