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Catégorie : Cyclisme québécois

Dionne chez Saunier Duval ?

Mercredi dernier, « nous nous faisions le relais »:https://laflammerouge.com/article/4308/la-saison-des-transferts-est-bien-engagee d’une nouvelle parue sur « Velo-Club »:http://www.velo-club.net/ à savoir le non-renouvellement du contrat de Charles Dionne chez Saunier Duval. « Notre collègue de Veloptimum »:http://www.geocities.com/velonouvelle/art/6/9sept/Velop6.html puis d’autres sites web comme « PedalMag »:http://www.geocities.com/velonouvelle/art/6/9sept/Velop8.html ou « CanadianCyclist »:http://www.canadiancyclist.com/dailynews/September/9.7.066.13PM04.shtml reprenaient rapidement la nouvelle.

Il semble que Guy Maguire, webmestre de Veloptimum, a eu la chance de vérifier avec le principal intéressé, contactant Dionne au téléphone. « Ce dernier a démenti l’information, déclarant qu’il se rendrait la semaine prochaine en Espagne pour de nouveaux examens de santé »:http://www.geocities.com/velonouvelle/art/6/9sept/Velop8.html.

Nous avons contacté nos collègues de Velo-Club pour connaître l’origine de la nouvelle. Ces derniers nous affirment que c’est « le journal web espagnol Dario Vasco qui était la source de l’information »:http://www.diariovasco.com/edicion/. Malgré nos recherches, nous n’avons pas pu retracer l’article original sur le site de Dario Vasco, les articles se renouvellant rapidement sur ce site selon toute vraissemblance.

On vous rappelle que La Flamme Rouge est un carnet ouèbe et non un site d’information. En ce sens, nous sommes largement tributaire des nouvelles diffusées sur les principaux sites de nouvelles en cyclisme dans le monde. Notre valeur ajoutée, c’est le commentaire de l’actualité, c’est de vous livrer notre opinion sur les événements à mesure qu’ils surviennent. La Flamme Rouge ne dispose pas d’une équipe de rédaction ni de moyens pour couvrir l’actualité, ni même de contacts privilégiés parmi les cyclistes professionnels européens. On s’assure de la qualité de l’information qu’on commente en sélectionnant les sites web sur lesquels nous allons la chercher. Lorsque ces sites sont plus « petits » (les grands étant CyclingNews, L’Équipe, VeloNews, etc.), on connaît généralement les équipes de rédaction, nous permettant de juger de la qualité de l’information et de son traitement.

On espère évidemment que Dionne pourra rester chez Saunier Duval en 2007. Si cela était impossible, on espère de tout coeur qu’il ne l’apprendra pas au travers des médias mais bien de ses directeurs sportifs. La Flamme Rouge n’a évidemment pas voulu nuire de quelque façon que ce soit à la carrière de ce cycliste de haut niveau du Québec. Notre intention n’était que de commenter une nouvelle qui nous apparaissait importante – et à ce moment-là crédible, notamment parce que c’est la saison des transferts actuellement – sur la scène du cyclisme québécois.

La stratégie de course sur Montréal-Québec

Les quelques commentaires reçus depuis hier suggèrent que quelques uns de nos lecteurs participeront demain à la Classique Louis Garneau. N’hésitez pas à nous raconter demain comment votre course se sera déroulée. En attendant, voici notre vision du déroulement de la course et de la stratégie à adopter dépendemment de votre objectif et de votre condition. *Déroulement de la course*: Sitôt le pont de Repentigny franchi, le peloton prend rapidement de la vitesse pour trouver, un ou deux kms plus loin, son rythme de course. Le rythme de course jusque Trois-Rivières ne descend que rarement en dessous des 45 km/h, oscillant plus souvent qu’autrement autour de 50-55 km/h, avec des pointes plus rapides encore. À ce moment de la course, il est fondamental d’être bien situé dans le peloton (premiers tiers) car ce dernier est nerveux. Tim Johnson, l’an dernier il nous semble, a fait les frais de ce départ rapide et d’un peloton encore nerveux. La bagarre est généralement lançée rapidement, les tentatives d’échappées étant nombreuses. Notre expérience (4 participations, aucun abandon) nous laisse croire que très souvent, une bonne échappée partira dans la première heure et ne sera pas revue. Ceux qui l’auront loupé ne resteront pas dans le peloton et tenteront de remonter dans l’échappée depuis l’arrière. Ce sont les groupes à saisir pour revenir devant si vous avez les jambes pour rouler à 55km/h. À l’approche de Trois-Rivières, il y a quelques travers de plusieurs kms, exposés au vent de côté. Ca bordure à chaque année. Dans les 30 kms en approche de cette ville, il convient d’être bien placé pour éviter de se faire surprendre à l’arrière, avec des coureurs plus faibles qui laisseront des trous en explosant, trous qu’il devient très difficile à boucher à l’allure ou ca roule. Et les efforts faits ici pour boucher des trous se paient cash 100 bornes plus loin, si ce n’est pas avant… La prudence est de mise dans la traversée de Trois-Rivières, toujours dangereuse, avec notamment quelques voies ferrées à franchir. Chutes fréquentes. Côté ravito, c’est selon nous le bon moment. Certainement pas avant Trois-Rivières en tout cas, sauf si vous êtes un costaud. Nombre de nos équipiers sont partis dans la caravane chercher un bidon pour ne jamais revenir car l’allure avait été relancée devant. Trois-Rivières et à sa sortie sont le premier moment selon nous ou il devient prudent de ravitailler pour soi et son équipe. Il faut choisir les périodes de calme ou la vitesse redescend un peu et ne pas hésiter à canceller un ravito si l’allure augmente subitement. Les oreillettes sont alors très utiles. On commence à être dans le dur vers Cap-Santé, les premières "bosses" commençant et le rythme ainsi que la longueur de la course "rentrant" dans les jambes. Devant, il est probable que l’échappée ne sera plus revue à ce stade-ci de la course, sauf si elle possède moins de 1min d’avance sur le peloton qui voudra alors encore chasser. Il ne faut pas hésiter à passer le petit plateau dans certaines bosses pour bien tourner les jambes, même si le passage grand plateau – petit plateau fait mal au début. Les crampes peuvent survenir vite à ce stade-ci si vous tirez très gros dans la bosse! Jamais de ravito dans les montées évidemment. La bosse de Dannacona est éprouvante car longue et suivie d’un long faux-plat ascendant. C’est le moment de s’accrocher, surtout si ca roule vite comme en 2004 ou le peloton voulait encore revenir sur un Perras échappé pas très loin devant. Les lâchés seront nombreux, le km 200 est dépassé depuis longtemps et peu de coureurs osent s’entrainer sur de telles distances. La déshydratation fait des ravages à ce stade-ci de l’épreuve et vous serez à même de constater si votre alimentation était adéquate. Une fois la difficulté franchie, il faut penser à se "refaire" une dernière fois en vue du final, surtout la bosse de 20% située à 3 ou 4 kms de l’arrivée. Et là, c’est tout à gauche et on monte comme on peut. On termine aussi comme on peut. *Votre stratégie si vous êtes un costaud*: Glissez vous dans les échappées dès le début de la course, en prenant bien soin de partir dans celles contenant une "pointure" de la course. Prenez ensuite vos relais (si vous en êtes capables!) en veillant à ne pas en faire plus que les autres. Buvez abondemment. Chose certaine, il ne faut pas rester trop longtemps dans le peloton. Notre expérience nous suggère que "la bonne" partira dans la première heure, sinon la 2e tout au plus. La bonne stratégie dépendra ensuite de vos aptitudes en cyclisme et celles de vos compagnons d’échappée compte tenu du juge de paix de la course, la bosse à 20% tout près de l’arrivée. Bon grimpeur, vous ferez la différence à cet endroit. Bon rouleur, vous partirez dans le faux plat suivant la bosse de Dannacona et tenterez de gagner le plus de temps possible avant le pied de la dernière bosse. Bon sprinter, vous vous accrocherez dans la bosse et tenterez de gagner au sprint sachant que ce sprint est en léger faux plat ascendant. *Votre stratégie si vous voulez terminer avec le 1er peloton*: Cachez vous dans les roues et ne vous excitez pas au départ! La course est très longue et tout le monde se sent bien dans la première heure. Jouez la conservateur, pensez uniquement à bien vous positionner dans le peloton et à bien vous alimenter. Au fil des heures, votre course à l’économie va payer par rapport aux autres et vous pourrez répondre aux accélérations voire passer les bosses du final sans trop d’encombre car il vous en restera encore un peu sous la pédale. Faites gaffe, très gaffe de bien choisir le moment de vos ravitos. C’est l’erreur la plus classique. Ne pensez pas être capable de revenir seul sur un peloton lancé à 50 km/h. Vous pouvez certes rouler à cette allure pendant quelques secondes, une minute peut-être. Le peloton, lui, roule à cette allure pendant des heures… Il faut aller au ravito lorsque l’allure est en deça de 45 km/h, jamais plus. Bonne chance à tous les participants! On regrette bien de ne pouvoir cette année participer à cette course vraiment magnifique.

58e édition de la Classique Louis Garneau

La Flamme Rouge est de retour de vacances et reprend le service normal, juste à temps pour couvrir la Classique Louis Garneau qui partira sans nous dimanche. *Quoi*: 58e édition de la "Classique Louis Garneau":http://www.louisgarneau.com/fra/classique.asp *Quand*: dimanche *Parcours*: Montréal-Québec, via le magnifique Chemin du Roy. *Distance*: 270 kms (les 20 premiers kms sont neutralisés pour sortir de Montréal), ce qui en fait la plus longue classique en Amérique du Nord. *Organisateur*: Louis Garneau, qui a eu la bonne idée de reprendre à son compte cette course prestigieuse. Bravo. *Première édition*: 1931 (on courrait alors de Québec à Montréal, ce qui durcicait beaucoup la course en raison du vent contraire). C’est aussi la plus vieille classique en Amérique du Nord. *Premier vainqueur*: Zénon St-Laurent (les 187 milles en 8h58min, après une échappée solitaire de plus de 65 milles). 34 coureurs au départ, 17 ont terminé la course. Le départ fut donné à… 5h05 du matin et ce, devant une foule considérable malgré l’heure matinale. *Recordmen de victoires sur l’épreuve*: Douglas Perron (vainqueur en 1938, 1940 et 1943) et Aurelio Batello (1963, 1964 et 1965), *Deux victoires sur cette épreuve*: Zénon St-Laurent (1931 et 1932), Georges Grave (1936 et 1946), Frank Brilando (1949 et 1950), Giuseppe Marinoni (1966 et 1968), Vincenzo Mecco (1971 et 1972), Yannick Cojan (1992 et 1994). *Les 4 derniers vainqueurs*: Dominique Rollin (2005), Dominique Perras (2004), Tim Johnson (2003) et Peter Mazur (2002). Du beau monde! *Petite histoire*: Le vainqueur de l’épreuve en 1974 est un américain répondant au nom de… James Ochowicz. On retrouva l’individu par la suite comme directeur sportif de l’équipe américaine 7-Eleven en 1985 lors de la première incursion du cyclisme américain en sol européen. Il sera plus tard un homme clef dans la carrière d’un certain… Lance Armstrong et figure toujours parmi ses amis proches. *Liste des engagés*: non disponible à ce jour *Les favoris*: difficile à dire n’ayant pas vu la liste des engagés. L’équipe Louis Garneau-Optik sera très certainement à surveiller de très près, surtout le vétéran Alexandre Lavallée, actuellement en forme puisque vainqueur des deux derniers mardis cyclistes de Lachine et qui est déjà monté sur le podium de la course à deux reprises. Le jeune et prometteur David Veilleux sera également à surveiller puisque que rien ne semble l’effrayer. Dominique Rollin, le vainqueur sortant, s’il prend le départ de cette course qui convient bien à ses qualités. L’équipe Symmetrics, si elle prend le départ, notamment Sven Tuft. *Les outsiders*: l’équipe Volkswagen-Trek, notamment ses membres qui ont participé récemment à une épreuve en Chine. L’équipe Calyon-Litespeed, notamment Jean-Sébastien Perron et Charly Vives. Sébastien Moquin. *Les absents*: François Parisien, actuellement en Europe (il vient d’abandonner le Tour de l’Ain en France et courra dimanche en Espagne). Dominique Perras, "actuellement engagé au Tour de l’Utah":http://www.cyclingnews.com/road.php?id=road/2006/aug06/tourofutah06/default#start. *Mystère*: Charles Dionne, qui soigne une blessure cette année. *La Flamme Rouge*: dernière sortie, jeudi le 3 aôut dernier (33 kms, 34,7 de moyenne). Avant-dernière sortie: GP OBC, qui s’est abruptement terminé au km 35 environ. On se rendrait pas à Trois-Rivières dans le peloton cette année. La participation à une telle classique ne s’improvise pas à nos yeux, ce qui lui donne toute sa valeur.

Le titre canadien pour Rollin

C’était la course sur route des Championnats Canadiens hier dans la ville de Québec. "Dominique Rollin":http://www.geocities.com/dominiquerollin/, qui court au VC Roubaix cette année, "l’a emporté chez les professionnels":http://www.canadiancyclist.com/dailynews/July/7.1.0610.18PM14.shtml, battant au sprint Sven Tuft de l’équipe Symmetrics. Un excellent "Dominique Perras":http://www.geocities.com/dominiqueperras termine 3e. Deux Dominique sur le même podium hier! *Le film de la course* Un compte-rendu de la course, rédigé par Jacques Sennechael de VeloMag, "est disponible ici":http://www.velomag.com/velomag/competition2003c.lasso?id=20060701110722&numero=2006&surtitre. On ajoutera simplement quelques éléments complémentaires. L’échappée formée durant la première moitié de la course possédait 1min35sec d’avance au 8e tour. Avec les Rollin, Perras et 3 coureurs de Symmetrics (Tuft, Wohlberg, Meier) devant, nombreux étaient les spectateurs qui pensaient que la course était jouée. Pas Ryder Hesjedal cependant qui a alors chassé pendant 2 tours comme un damné. Ce dernier, évidemment isolé puisque courant pour l’équipe suisse Phonak, n’a reçu aucune aide du peloton et s’est éteint après, abandonnant l’épreuve. Il a toutefois eu le mérite de ramener l’échappée a moins de 35 secondes et ce, en un tour. C’est un des exploits du jour selon nous. Sitôt après, l’équipe Garneau-Optik a eu la brillante idée de reprendre la chasse pour leur compte. Cela a duré un tour mais l’écart s’est alors remis a augmenter. Brillamment, le jeune coureur très prometteur David Veilleux s’est alors offert une chasse en solitaire qui est un autre grand exploit du jour, revenant seul sur l’échappée devant. Très impressionnant, surtout d’un jeune coureur comme lui. Saluons ici sa lucidité, son sens tactique et la qualité de son effort. Dans le final, la première sélection s’est opérée sur une attaque dans la redoutable côte Gilmour d’Eric Wohlberg, peut être sur une recommandation de Tuft. C’était en effet aux Symmetrics, bien représentés devant et derrière, de faire la course. Perras, Rollin et Tuft suivaient puis décrochaient a leur tour Wohlberg, qui était repris par Veilleux – qui venait de fournir un gros effort pour revenir dans l’échappée – ainsi que Ryan. Les trois coureurs en tête (Perras, Rollin et Tuft) allaient creuser l’écart pendant un tour. Dans l’ascension suivante de Gilmour, Perras, dans un grand jour, démarrait. Pas suffisant. C’est Rollin qui démarrait a son tour un peu plus haut, amenant avec lui Tuft. Perras, probablement en dette d’oxygène et a la limite des crampes, callait l’espace de quelques secondes cependant suffisantes pour laisser filer les deux autres. Perras allait alors être condamné a chasser seul le duo de tête, ce qu’il fit avec brio durant tout le dernier tour. Avec deux excellents rouleurs devant, la course était cependant jouée. Perras aura cependant une dernière chance de revenir, au pied de la dernière ascension de Gilmour puisqu’il était revenu a une poignée de secondes des deux leaders. Malheureusement, Rollin attaquait au même moment, décrochant Tuft légèrement. Ce dernier réussit a revenir dès la côte passée, sur la portion roulante du circuit. Le sprint était inévitable. Rollin a bien joué sa carte, partant de loin. Tuft n’a pu le remonter, peut-être encore éprouvé de l’effort fourni quelques minutes avant pour revenir sur Rollin. Perras arrivait seul une trentaine de secondes après, chaleureusement applaudi par les spectateurs massés a l’arrivée. Pour Rollin, c’est un premier titre chez les professionnels. Encore jeune, cette victoire devrait lui ouvrir les portes d’équipes professionnelles plus prestigieuses. Le jeune David Veilleux terminait quant a lui a la 5e place, une performance vraiment remarquable et qui prouve hors de tout doute que le jeune homme est un grand espoir du cyclisme canadien. Vainqueur l’an dernier du Tour de l’Abitibi chez les juniors, champion canadien du clm chez les espoirs jeudi dernier, il en est qu’a sa première saison parmi l’élite! *Les exploits du jour* a – la chasse de Ryder Hesjedal, seul a tirer le peloton pendant 2 tours. Son effort a permis au peloton de revenir a 30 secondes de l’échappée devant. L’écart était de plus de 1min30 un tour avant. b – le retour de David Veilleux sur l’échappée. On se demande encore comment il a fait. c – la grinta de Martin Gilbert, qui a joué du yo-yo souvent dans la course et qui souffrait visiblement a chaque ascension de Gilmour. Le courage, la volonté et la persévérance lui rapportent une 11e place hier. d – la 19e place de Jean-Sébastien Perron chez Calyon-Litespeed. C’est un jeune coureur de la région de l’Outaouais qui poursuit son apprentissage au plus haut niveau. Premier de son équipe hier, sa progression depuis 2 saisons est très impressionnante. *En baisse?* a – L’équipe Volkswagen-Trek, si dominante il y a quelques années sur la scène québécoise et canadienne du cyclisme, n’était nulle part hier. Aucun de leurs coureurs n’ont terminé la course. b – François Parisien, qui défendait son titre hier, a abandonné. Problème technique? Mauvais jour? *Le grand absent* Charles Dionne, qui soigne une endofibrose illiaque. Le parcours était taillé pour ses qualités. Nul doute que Dionne au départ, la course eut été différente. On espère que le champion reviendra vite a son meilleur niveau. *Le parcours* Le parcours tracé dans la ville de Québec était somme toute assez roulant et favorisait les coureurs disposant de beaucoup de puissance. Le raidard que constitue la cote Gilmour était certe pour plaire aux grimpeurs, mais étant assez court, les rouleurs pouvaient s’accrocher et avaient un faux plat juste après tout a fait a leur convenance pour revenir. *La météo* Après une matinée pluvieuse, le soleil était présent pour la course. Les coureurs pro n’auront donc pas eu a affronter les conditions difficiles qu’ont connu les autres catégories la veille (orages). La difficulté du jour était plutôt le vent, certaines bourasques étant violentes. Ce vent a très certainement contribué a durcir la course. *Le coin* Il fallait etre au coin qui marque la sortie des plaines d’Abraham et l’entrée sur le boul. Laurier hier. C’était en effet le lieu choisi des "trois Louis" pour suivre la course: Louis Garneau, Louis Barbeau (de la Fédé) et Louis Bertrand, qui anime avec Richard Garneau les reportages du Tour de France sur Canal Évasion. Le microcosme du cyclisme québécois, en somme! Louis Garneau supportait beaucoup les coureurs de son équipe et on le comprend, ces derniers ayant offert toute une performance hier. A n’en pas douter, les jeunes coureurs de l’équipe ont pu bénéficier des conseils et du soutien de leur capitaine de route, un excellent Alexandre Lavallée hier, souvent vu aux avant-postes du peloton dans le final. Louis Barbeau était quant a lui occupé a donner les écarts pour les coureurs de l’équipe du Québec.

53×11 – On the road again

*Par Erik Lyman* Au moment d’écrire ces lignes, j’en étais aux derniers préparatifs d’un séjour de deux semaines qui allait nous mener en Arkansas. Révision des bagages: un magazine, un roman, mon ordinateur – le 2e meilleur ami de l’homme –, quelques fruits, mon agenda, mes vêtements de vélo et de ville, mon lecteur mp3 et mes lunettes de soleil. Avant, amours obligent, j’ai bien pris soin de faire le plein de câlins et de sushis… Tout est prêt. Une fois de plus, je suis _on the road again!_ *Les joies de la route* Au programme, 44 heures de voiture (aller-retour), Comfort Inn, les restos américains qui exigent toujours autant d’imagination pour ne pas prendre quatre kilos par jour et se boucher les artères, ainsi que deux tours cyclistes du National Racing Calendar (NRC) entrecoupés de quelques jours de repos : "Joe Martin Stage Race":http://www.joemartinstagerace.com et "Tri-Peaks Challenge":http://www.tri-peaks.org. Notre voyage sera de 2 semaines où nous en profiterons pour souder les liens dans l’équipe et peaufiner – quel beau mot! – notre approche de la course. Il s’agit d’une entrée en matière plutôt musclée sur le circuit professionnel américain, si on considère que de nombreux coureurs du peloton du Tour of Georgia et d’autres grands tours disputés sur le continent américain voire européen sont présents. L’équipe et moi-même en sommes encore à monter en forme. Je crois qu’affirmer "avoir du pain sur la planche" n’est pas du délire. Déjà que survivre le voyage en voiture ne sera pas une sinécure. *Les équipes continentales et la récupération* Cela m’amène à faire une parenthèse sur les conditions qui distinguent les équipes plus modestes de celles mieux nanties, en abordant le sujet des déplacements. Premièrement, cela va de soi qu’on ne peut gérer 20h de voiture de la même façon que 5h d’avion. Alors imaginez ce que représente une saison quand il faut traverser l’Amérique de long en large pendant plusieurs mois! Il y a pire, j’en conviens, mais 7h de voiture après une course de 180 km, je crois qu’il y a mieux comme mode de récupération… La récupération, c’est la clé de la progression; ai-je besoin d’en ajouter? Deuxièmement, le personnel de soutien : mécanos et soigneurs. Comme le budget des équipes continentales est plus modeste, il est parfois difficile d’embaucher du personnel de soutien pour une saison complète. Bien sûr, lors des rendez-vous importants, il est primordial d’avoir l’encadrement nécessaire. Mais, comme toutes les courses ne sont pas des rendez-vous, les coureurs doivent souvent faire preuve d’imagination et d’esprit d’entraide. Bref, il faut se battre à armes inégales et c’est là le défi : comment vaincre Goliath lorsqu’on est David? *Le peloton est ses coureurs* Après plusieurs années à réfléchir sur le cyclisme, je me rends compte que peu de gens connaissent réellement le niveau qui sépare les leaders du reste du peloton, les bons des supers. Ce niveau peut être imputable au talent, à l’âge, à l’expérience mais aussi au contexte d’équipe comme je l’ai mentionné plus haut dans ma chronique. Il est donc essentiel que nous puissions remettre les choses en perspective lorsqu’on juge la performance d’un athlète. Quand un Dominique Perras termine 68e au classement général du Tour de Georgie, il faut remettre en perspective deux choses. D’une part, la victoire de ce tour est disputée par des coureurs qui sont en lice pour inscrire leur nom au palmarès du Tour de France. D’autre part, c’est en soi une sacrée performance de participer à une course d’une telle envergure. Être d’un tel peloton, c’est être à la hauteur de la situation. *Le baptême* Retour à notre périple en Arkansas. C’est une étrange sensation de se rendre compte que mes coéquipiers prendront part à leur première course d’envergure chez les élites. Bien sûr, la plupart d’entre eux ont fait des championnats du monde chez les juniors, mais là, on change de ligue. Je les sens fébriles, et je me demande dans quelle mesure cela n’a pas un impact sur moi — avis aux coureurs blasés, il existe un traitement : courir avec de jeunes loups! Leur fébrilité est contagieuse et elle surprend au point d’émouvoir. Disons que j’ai rarement vu des gars aussi contents de passer 22 heures dans une Mazda 5! De quoi faire une pub! Je ne peux donc faire autrement que me dire que les efforts consentis pour mettre sur pied cette équipe payent enfin. Bref, je suis très enthousiaste à l’idée de faire découvrir aux jeunes de l’équipe un cyclisme dont ils ont rêvé en lisant les magazines. Les Gord Fraser, Scott Moninger, Jay-Jay Haedo et compagnie ne seront plus des illusions, mais les coureurs auxquels ils vont devoir se mesurer. La réalité est à leur porte, j’espère qu’ils sauront en profiter pleinement, car c’est une occasion unique. Je suis conscient que la marche sera haute, mais elle mène vers le plus bleu des ciels. J’aurai l’occasion de vous faire un compte-rendu de ce périple. Je profiterai peut-être de l’occasion pour recueillir des commentaires de l’équipe Calyon/Litespeed. Je crois que ce sera intéressant de prendre le pouls des coureurs, avant, pendant et après la course. *Début de saison* Sur un plan plus personnel, je trace un bilan plutôt positif de mon début de saison: j’ai fait 3e d’une course très réputée en Nouvelle-Angleterre, l’Adelphia Grand Prix. J’ai d’ailleurs fait référence à cette course dans ma première chronique. J’accumule tranquillement les bornes, et je rêve du mois de juillet où je m’en promets. Le début de saison, c’est la recherche de la première performance qui confirmera que l’on peut encore remporter un voire plusieurs beaux bouquets. C’est donc l’incertitude de manquer le bon coup ou de se rater dans la bonne échappée. On veut prendre des risques, mais pas trop. On veut faire des places, mais la machine tend à ne pas vouloir que l’on se fasse trop mal à la gueule. Bref, la tête mouline autant que les jambes, et parfois l’acide lactique s’en mêle; attention aux crampes de cerveau! Je suis donc content de me dire que ça ira mieux bientôt, et que tous les signes d’une bonne saison sont là. Je travaille bien, je continue à faire mes devoirs et d’espérer que je réussisse une fois de plus l’impossible : perdre ces satanés deux derniers kilos qui verront apparaître les veines! J’en salive (sans jeu de mots!) à y penser. Côté course, je suis heureux de notre calendrier. Nous avons déjà fait de belles courses dans des pelotons relevés. J’ai déjà pu voir de beaux paysages, et apprécier le plaisir des retours à la maison. Il n’y a rien de tel que le repos du guerrier. En attendant la suite de mon voyage en Arkansas, je vous dis à la prochaine sur La Flamme Rouge!

53 x 11 par Érik Lyman

*L’équipe cycliste Calyon-Litespeed est née!* Comme on dit : il faut bien commencer quelque part! Un Français (Cristobal Huet) n’est-il pas gardien de but numéro un de la Sainte-Flanelle — lire Les Canadiens de Montréal pour ceux qui connaissent peu le hockey? Dans ce contexte, doit-on se surprendre que certains ont rêvé d’une équipe cycliste professionnelle québécoise, si modeste soit-elle? Je ne crois pas. C’est pourquoi, après des mois de stress, de durs labeurs et de chinoiseries administratives, "l’Équipe cycliste professionnelle Calyon/Litespeed (Groupe sportif continental UCI) est née":http://www.geocities.com/velonouvelle/art/6/4avr/Velop22.html. Au menu, le calendrier UCI (UCI America Tour) et le calendrier professionnel américain, communément appelé NRC (National Racing Calendar). Le Québec se met donc enfin à l’heure de la « continentalisation » du cyclisme selon l’Union Cycliste Internationale avec son premier Groupe sportif continental UCI. À titre d’information, un groupe sportif continental est en quelque sorte ce que l’on désignait anciennement une équipe professionnelle de 3e division/catégorie. Dans cette perspective, le mandat de l’équipe est clair : permettre à de jeunes athlètes d’apprendre les rudiments du cyclisme professionnel au sein d’une structure où le développement est au cœur de toutes les préoccupations. Il ne reste plus à espérer que nous servirons de source d’inspiration pour d’autres équipes et que ce sera un point tournant. L’avenir saura nous le dire. Toutefois, une chose est sûre, nous ne pouvons plus reculer. Et, à bien y réfléchir, pourquoi le ferions-nous? *Des chroniques régulières* Tout au cours de la saison, dans le cadre de mes chroniques intitulées 53 x 11, j’aurai l’occasion de vous faire connaître un cyclisme en pleine effervescence, soit le cyclisme américain. Vous pourrez découvrir, de l’intérieur, un cyclisme et des acteurs qui n’ont plus à avoir de complexes par rapport au cyclisme pratiqué en Europe. Ses meilleurs représentants sont désormais en lice pour une victoire dans les courses européennes du Pro Tour, alors qu’à la maison, les coureurs continentaux rivalisent fréquemment avec les plus grandes équipes et se bataillent avec vigueur pour attirer leur attention. Le Tour de Californie et le Tour de Géorgie, ça vous dit quelque chose? Lance Armstrong et Floyd Landis vous disent-ils quelque chose? De plus, je tenterai de vous faire connaître les gens qui ont contribué ou qui contribuent toujours à l’émancipation du sport cycliste à l’échelle nord-américaine dans le cadre de ma série _Profil de champion_. En ce sens, la notion de « champion » s’applique à la contribution des personnes dont il sera question, et non pas simplement à leur palmarès. *Première course, première victoire!* La fin de semaine dernière, nous avions à notre programme le Adelphia Grand Prix (MA), aux États-Unis. Il s’agit d’une course sur route (circuit routier) d’environ 100 km. Je sais que ça paraît court, mais c’est l’occasion de parfaire la forme, et surtout de continuer à préparer l’équipe dans son atteinte d’un esprit de groupe où l’idée centrale est : tous pour un, un pour tous. À cet égard, nous avons pleinement atteint notre objectif de la fin de semaine. Bien sûr, des fautes ont été commises, mais dans l’ensemble nous pouvons être satisfaits de notre travail. Parlons course. Nous étions une quarantaine au départ, ce qui peut sembler étrange pour une course de cette envergure. Toutefois, je ne peux pas dire que la qualité des coureurs ni le défi ont réellement souffert de cet élément. Plusieurs costauds y étaient, et comme nous étions en plus grand nombre que les autres équipes, nous savions que nous devions rapidement assumer la course. Nous sommes restés groupés et nous avons joué d’intelligence et d’humilité. Nous avons du talent, mais l’équipe est jeune, et donc inexpérimentée. De toute façon, soyons honnêtes, il n’y a pas de victoire facile. Il vaut donc mieux connaître ses limites et toujours respecter ses adversaires. Cela prend souvent plusieurs bons coups pour gagner et un seul mauvais pour perdre. Par conséquent, je peux affirmer : mission accomplie. Après que l’équipe se soit glissée dans tous les coups de début de course, Charly Vives a pu s’échapper à une trentaine de kilomètres pour terminer solo. C’est une belle victoire qui démontre son caractère de battant et son désir réel de faire les choses avec panache. Derrière, nous n’avons pas chômé. Ainsi, Brooke (Boocock) et moi-même avons pu joindre un contre de 7 coureurs à 20 kilomètres de la ligne. Brooke et moi avons bien communiqué, ce qui a eu comme conséquence qu’il termine 5e et moi 3e. Bref, nous avons pu mettre 3 gars dans les 5 premiers, et mettre 2 coureurs sur le podium. Pourtant, ce dont nous sommes le plus fiers est l’esprit d’équipe dont nous avons fait preuve et notre attitude en course comme à l’extérieur de la course. Nous retournons la fin de semaine prochaine en Nouvelle-Angleterre. Ce sera l’occasion de parfaire l’esprit d’équipe et les automatismes qui nous permettrons de bien afficher les couleurs dans les épreuves d’envergure continentale. À très bientôt sur les pages de La Flamme Rouge!

Il faut vraiment être marteau

On apprend ce matin dans La Presse que Charles Dionne et son partenaire d’entrainement ont été attaqués par un homme armé d’un marteau en s’entrainant jeudi dans la région de Québec. L’altercation a commencé lorsque l’homme âgé d’une soixantaine d’années leur a coupé le chemin avec son véhicule. On apprend même que Dionne et son ami ont même dô se cacher derrière un cabanon d’une maison privée pour échapper à ce connard enragé. Les cyclistes nord-américains vivent trop souvent ce genre de situation sur ce continent vendu à l’automobile. Sans elle, point de salut. Laflammerouge recommande à ses lecteurs cyclistes de garder son calme en pareille situation et de noter, comme Dionne l’a fait, la plaque d’immatriculation afin de dénoncer ces putains de mal-baisés à la police. Espérons que Dionne portera des accusations pour que ce connard en prenne plein la gueule.

L’ami Jean-Pierre

Laflammerouge se souvient de la grave chute survenue dans les premiers kilomètres du Défi Vélo Mag en septembre 2002, lors de la traversée d’un passage à niveau non-sécurisé par l’organisation alors que des travaux de construction y étaient tenus. Cette chute avait envoyé au tapis de nombreux participants, dont l’ami Jean-Pierre qui avait été très grièvement blessé, passant 11 jours dans le coma. Le club compétition Les Rouleurs de l’Outaouais avait envoyé dans les jours suivants une lettre au comité organisateur afin de dénoncer le manque de sécurité pour un tel événement. Dans La Presse d’aujourd’hui, Pierre Foglia donne des nouvelles de l’ami Jean-Pierre. Laflammerouge se réjouit de lire que sa réhabilitation fut miraculeuse et qu’il a repris son travail ainsi que le vélo, à petites doses. On ignore si c’est relié mais le Défi Vélo Mag n’a pas eu lieu en 2003.

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