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Catégorie : Cyclisme québécois Page 36 of 37

Cyclothon à la mémoire de Robert Brisson

La Flamme Rouge salue cette initiative du Peak Centre de Montréal qui organise un cyclothon à la mémoire du cycliste Robert Brisson, "fauché en octobre dernier par un camionneur au sortir d’une journée de travail au Centre":http://veloptimum.net/velonouvelles/6/ART/10oct/Velop21.html. Robert Brisson était marié et père de deux jeunes enfants. L’événement aura lieu le 18 mars prochain entre 8h et 19h au Peak Centre, 6982 Côte de Liesse à Montréal. Une vingtaine de compu-trainer seront mis à la disposition des cyclistes. Chaque cycliste sera invité à faire un don de 20$ par tranche d’une heure d’utilisation des compu-trainers. Les dons recueillis iront directement à la famille de M. Brisson. Voilà donc une excellente occasion de joindre l’utile à l’agréable: vous vous entrainez tout en aidant une famille éprouvée récemment par un tragique accident. Cet événement est aussi une occasion de manifester votre solidarité envers la communauté cycliste québécoise dont M. Brisson faisait partie intégrante. Vous pouvez vous inscrire dès maintenant au (514) 341-7325.

Trop tard… putain

"Trop tard":http://veloptimum.net/velonouvelles/7/ART/2fev/PresCan17.html. C’était trop tard pour Alexandre Morin, retrouvé ce matin derrière le garage municipal de Sillery, en bas de la Côte de l’Église. Putain, cette nouvelle nous bouleverse ce matin et nous fait vraiment ch… Ces choses là ne devraient jamais arriver. Les efforts pour retrouver Alexandre ont été colossaux, les gens se rendant par centaines pour aider aux recherches, notamment grâce à un vibrant appel de Louis Garneau, profondément choqué par la disparition du jeune coureur. La solidarité cycliste s’est une fois de plus manifesté, certains clubs n’hésitant pas à se rendre à Québec pour prendre part aux recherches. Nous imaginons le désarroi de tous ces bénévoles en apprenant qu’Alexandre avait été retrouvé, mais sans vie… La Côte de l’Église est désormais bien tristement célèbre dans le monde du cyclisme québécois, ayant été le théâtre de nombreuses chutes dans le passé et même, si notre mémoire est bonne, d’un décès en course au cours des années 1980. Le monde du cyclisme québécois est décidemment durement éprouvé depuis quelques mois. Après le décès tragique de Robert Brisson, voici qu’un autre de ses cyclistes les plus accomplis ne prendra pas le départ de la nouvelle saison. Nos pensées et nos sympathies les plus sincères vont aux proches d’Alexandre. On leur souhaite beaucoup de courage dans les prochains jours.

5e salon du vélo et du cyclotourisme

"Le 5e salon du vélo et du cyclotourisme":http://www.expodium.ca/ a ouvert ses portes vendredi matin à la Place Bonaventure de Montréal et ce, pour 3 jours consécutifs. C’est un peu la grande messe de la famille cycliste québécoise puisqu’il s’agit d’une occasion unique de promotion pour tous ceux qui oeuvrent dans le monde du vélo au Québec et ailleurs, qu’ils soient constructeurs de cycles, entraîneurs, designers, organisateurs, détaillants, etc. "Vous trouverez déjà quelques photos du salon sur le site de notre confrère Guy Maguire de Veloptimum":http://veloptimum.net/velonouvelles/7/ART/2fev/Velop16.html. "À lire par ailleurs, ce bon article sur les meilleurs cyclistes québécois":http://www.rds.ca/cyclisme/chroniques/223505.html. Ce salon s’ouvre toutefois dans un drôle de contexte, "celui de la disparition aussi invraissemblable que curieuse d’Alexandre Morin mercredi soir dernier lors d’un entraînement près du domicile familial":http://veloptimum.net/velonouvelles/7/ART/2fev/Velop15.html. Alexandre Morin est un jeune cycliste prometteur de 17 ans résidant à Sillery, tout près de Québec. D’importantes recherches, infructueuses au moment d’écrire ces lignes, sont actuellement en cours, notamment grâce à tout l’appui de Louis Garneau et de nombreux bénévoles. "Nous partageons les propos de la FQSC":http://www.fqsc.net/07/Nouvelle/0216.html et nos pensées en ces moments difficiles vont aux proches d’Alexandre, en leur souhaitant de le retrouver très vite.

Guy Morin (1929-2007)

La Flamme Rouge marque un arrêt dans sa couverture de l’actualité cycliste pour rendre hommage au Québécois "Guy Morin":http://www.geocities.com/biovelo/batisseurs/GuyMorin.html, "décédé jeudi dernier à l’âge de 77 ans":http://www.fqsc.net/07/Nouvelle/0126.htm. Guy Morin fut un excellent cycliste à la fois sur route et sur piste durant les années 1950, remportant pas moins de 8 titres canadiens et détenant de nombreux records dont celui, prestigieux, des 50 miles de l’époque. De petite taille mais animé d’une grande passion pour le sport cycliste, la seule victoire qui lui aura échappé est celle du monument du cyclisme québécois, la Classique Montréal-Québec. Une fois sa retraite sportive prise, Guy Morin poursuivit son engagement pour le cyclisme en devenant organisateur de courses cyclistes en plus de mener une brillante carrière professionnelle de denturologiste. C’est notamment à lui qu’on doit les populaires "Six-Jours de Montréal":http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/444.html dans les années 1960 et qui attirèrent certains grands athlètes européens. Président de l’Association Cycliste Canadienne de 1967 à 1974, c’est aussi grâce à son travail acharné que Montréal obtiendra les Championnats du monde de cyclisme en 1974, les premiers à se tenir hors de l’Europe. C’était, à l’époque, un coup de maître et la course aura couronné le grand champion de l’époque, nul autre qu’Eddy Merckx. La disparition de Guy Morin est une grande perte pour le cyclisme québécois. Il fut probablement l’un de ceux qui aura fait avancer le plus la cause du cyclisme au Québec. Son héritage est encore sensible partout. La Flamme Rouge perd également un modèle, une source d’inspiration. On pourra rendre un dernier hommage à M. Morin mardi (14h à 17h et 19h à 22h) et mercredi (9h à 11h) prochain au Mosolée St-Martin sur la rue St-Martin Est à Laval. Nos pensées vont à ses proches.

Des nouvelles du cyclisme canadien

1 – L’Association Cycliste Canadienne (ACC) a récemment lancé "son nouveau site web":http://www.canadian-cycling.com/, plutôt réussi. On y trouve une quantité impressionnante d’information de tout ordre, allant du "calendrier de courses nationales":http://www.canadian-cycling.com/cca/french/racing/nat_calendar.shtml à un "annuaire":http://www.canadian-cycling.com/cca/french/about/directory.shtml utile pour savoir qui fait quoi. 2 – Par contre, carton rouge à l’ACC qui n’offre aucun soutien financier ou sportif à "l’équipe nationale de cyclo-cross". Les coureurs de cette équipe, les récents champions canadiens de la discipline en tête Greg Reain et Lyne Bessette, "ont dernièrement été réduits à demander publiquement, le 1er janvier dernier, des dons":http://www.cyclingnews.com/news.php?id=news/2007/jan07/jan01news sur le populaire site internet CyclingNews afin de couvrir les frais reliés à leur participation aux "prochains Championnats du monde de la discipline qui auront lieu à Hooglede-Gits":http://www.hoogledegits2007.be/site/nl/home/index.asp (Belgique) les 27 et 28 janvier prochain. Considérant que les résultats des coureurs canadiens en cyclo-cross sont plutôt bons actuellement, particulièrement chez les femmes, il apparaît plutôt dommage que l’ACC ne soutienne pas davantage cette discipline qui semble également gagner en popularité ces dernières années. Bonne nouvelle cependant, l’équipe nationale de cyclo-cross pourra compter sur le soutien du "Centre de cyclisme de Belgique":http://www.cyclingcenter.com/ qui leur fournira, en plus de l’hébergement, du soutien technique pour la course, notamment des voitures et mécanos. Voilà une bonne nouvelle et l’équipe de cyclo-cross canadienne doit une fière chandelle aux Belges pour qui le cyclisme demeure de toute évidence un sport de premier plan. On ne peut en dire autant au Canada et dans ce contexte, il apparaît lamentable que même l’association responsable de veiller aux intérêts de ce sport au pays n’apporte pas son soutien à nos cyclo-crossmen et cyclo-crosswomen.

Ca bouge sur la scène du cyclisme féminin au Québec

Avec la retraite de Lyne Bessette des épreuves sur route ainsi que les problèmes de Geneviève Jeanson ayant entrainé à la fois sa retraite – peut-être temporaire – des pelotons et le retrait de son équipe Rona, le cyclisme féminin au Québec a récemment traversé une période de turbulence. C’était carrément inquiétant par moment pour l’avenir de jeunes coureuses prometteuses comme Audrey Lemieux ou Émilie Roy qui s’étaient appuyées sur leurs aînées pour se développer et bénéficier du soutien d’une équipe professionnelle de premier plan. Fort heureusement, tout indique que cette période de turbulence est désormais terminée, les nouvelles étant plutôt bonnes depuis deux mois. Voyez un peu: 1 – "une nouvelle formation profesionnelle canadienne a été créée, l’équipe expresscopy.com":http://veloptimum.net/velonouvelles/6/COMM/12dec/expresscopy6.html. Seule formation professionnelle canadienne à détenir une licence UCI, cette équipe vise à prendre part à plus d’une centaine de compétitions internationales réparties dans une douzaine de pays différents. Outre cet ambitieux programme sportif, l’équipe s’est également donné comme objectif "social" de rendre le cyclisme féminin plus accessible, en particulier aux jeunes filles de 13 à 17 ans. Pour ce faire, les coureuses seront impliquées dans leur communauté et dans les milieux scolaires afin de faire la promotion d’une vie saine, équilibrée et active. Voilà un projet intéressant! Ce "nouveau sponsor":http://expresscopy.com/ sur la scène du cyclisme féminin prend le relais, en tant que sponsor principal, de Bioval qui sponsorisait déjà l’équipe depuis quelques années. Argon 18 fournira les vélos de cette formation qui regroupe 12 coureuses: Audrey Lemieux, Gina Grain, Anne Samplonius, Jessica Phillips, Erinne Willock, Melissa Holt, Joëlle Numainville, Stéphanie Bourbeau, Jennifer Stephenson, Amanda Shaw, Jennifer Magur et Alison Testroete. La lecture de l’alignement laisse croire qu’Audrey Lemieux assumera certaines responsabilités lors des compétitions, malgré son jeune âge. Elle pourra probablement compter sur l’expérience d’Anne Samplonius qui évolue depuis un moment déjà au plus haut niveau. 2 – "une nouvelle formation, québécoise celle-là, a également vu le jour récemment, Specialized-Menikini":http://veloptimum.net/velonouvelles/6/COMM/12dec/SpecializedMenikini8.html. Cette nouvelle formation est en fait le club école d’une formation féminine mieux connue et évoluant depuis quelques années au plus haut niveau, "Nobili Rubinetterie Menikini Cogeas":http://www.czdteam.it/template.php?pag=7186, basée en Italie. Cette formation est également rebatisée en 2007 et deviendra UCI Menikini. Le but de l’équipe québécoise sera de développer et de perfectionner les cyclistes ici au Canada dans le but de pouvoir, d’ici quelques années, alimenter le club élite. L’équipe québécoise s’est doté d’un ambitieux plan de 3 ans qui devrait, si tout va bien, lui permettre "d’atteindre les grandes courses UCI dès 2009":http://veloptimum.net/velonouvelles/6/ART/12dec/J10.html. En 2007 cependant, l’équipe courra principalement au Québec et au Canada tout en participant évidemment aux grandes épreuves que sont la Coupe du monde de Montréal, le Tour du Grand Montréal et le nouvellement créé Tour de l’Ile du Prince Édouard. Sept coureuses font partie de la formation : Marie-Pier Bédard, Élodie Touffet (FR), Karol-Ann Canuel, Shanie Bergeron, Heather Lamson, Olivia Gollan (AUS) et Émilie Roy. Il sera particulièrement intéressant de surveiller la progression de Mesdames Canuel et Roy en 2007, leur potentiel de développement apparaissant encore considérable. Ces coureuses seront dirigées en 2007 par Messieurs Petitoni et Penarroya (qu’on ne connait pas) et bénéficieront des services de Daniel Manibal pour les relations publiques. "Des photos du lancement de l’équipe sont disponibles ici, sur le site Veloptimum de notre collègue Guy Maguire":http://veloptimum.net/velonouvelles/6/ART/12dec/Velop8.html. 3 – "C’est confirmé, le Tour de l’Ile du Prince Édouard sera une nouvelle épreuve au calendrier UCI (sanction 2.2) féminin en 2007":http://veloptimum.net/velonouvelles/6/ART/12dec/Velop8B.html. Le projet est ambitieux, cette province ayant un nombre d’habitants à peine supérieur à la ville de… Sherbrooke au Québec! Les gouvernements fédéral et provincial sont des partenaires importants de cette épreuve et visent à promouvoir le tourisme dans cette province atlantique. Quoi qu’il en soit, les images promettent d’être spectaculaires, notamment grâce à la tenue du "contre-la-montre de l’épreuve sur… le Pont de la Confédération":http://veloptimum.net/velonouvelles/6/ART/12dec/J9.html! L’épreuve se déroulera du 10 au 14 juin prochain.

Réponse à l’article de Daniel Larouche, « Lynchée! »

"Le journal La Presse publiait, dans son édition de samedi, un article intitulé _Lynchée!_ dont l’auteur est Daniel Larouche, conseiller en communication et ami de Geneviève Jeanson":http://veloptimum.net/velonouvelles/6/ART/12dec/P9B.html. L’un des buts de cet article est d’expliquer pourquoi l’USADA a récemment offert à Mme Jeanson un règlement à l’amiable lui permettant d’éviter une suspension à vie pour dopage et lui ouvrant les portes d’un retour à la compétition dès le mois de juillet prochain. Selon l’auteur, l’USADA aurait posé un _geste rationnel_ compte tenu du fait qu’en cas de procès, Mme Jeanson aurait présenté pour se défendre le rapport d’un expert belge démontrant qu’elle produit _parfois_ et après un effort intense des protéines pouvant être confondues avec de l’EPO lors du test de dépistage. L’USADA aurait voulu éviter l’éventuelle situation ou le tribunal aurait donné raison à Mme Jeanson en considérant que l’étude soulevait un doute raisonnable. Il y a eu des précédents comme le cas du triathlète belge Rutger Beke, ce qui a également pu influencer l’USADA. On est d’accord avec M. Larouche sur les raisons probables ayant amené l’USADA à offrir ce compromis à Mme Jeanson. Il convient toutefois de rappeler que cette décision repose sur une seule chose, les travaux de l’expert belge. L’USADA a-t-elle eu accès à ces travaux ? Dans l’affirmative, cela suggère que l’étude a été jugée suffisamment crédible par l’USADA pour qu’elle sente le besoin de protéger les intérêts de l’AMA en ne permettant pas que les ratées de l’actuel test de dépistage de l’EPO soient étalées au grand jour dans un procès. Dans la négative, l’USADA aurait, selon nous, fait une grave faute en cédant à la pression ainsi qu’en manquant de courage et de confiance dans ce dossier. Dans les deux cas et c’est très malheureux, cette entente ne nous apparaît pas faire avancer la crédibilité du cyclisme en matière de lutte contre le dopage. Quoi qu’il en soit, l’article de M. Larouche dérape selon nous lorsqu’il écrit que ceux qui croient Mme Jeanson innocente – c’est son cas affirme-t-il – ont _dorénavant une base scientifique pour le faire_. Ca dérape parce qu’on utilise les travaux de M. Delanghe non plus pour expliquer la décision de l’USADA dans le cas précis du contrôle positif à l’EPO subi en 2005 mais bien pour affirmer qu’ils sont la preuve que Mme Jeanson est, de façon générale, au dessus de tous soupçons et donc innocente face au dopage. M. Larouche dépasse donc le cadre strict dans lequel l’étude a été menée pour porter l’affaire à un autre niveau visant à convaincre le public en général. Plus encore et preuve qu’il dépasse largement le cadre de l’affaire USADA, il n’hésite pas à dénoncer les _détracteurs_ de Mme Jeanson, des _chasseurs de sorcières_ issus du _milieu_ qui l’auraient depuis longtemps _lynchée_ (d’ou le titre de l’article d’ailleurs), estimant que Mme Jeanson n’aurait aucun moyen de prouver son innocence en raison de _l’impossibilité conceptuelle de prouver que quiconque ne se dope pas_, étant _impossible de faire la preuve que l’échantillon d’urine incriminant n’était pas positif_. Dans ce contexte, il ajoute que _rien ne les_ (ndlr : les détracteurs de Mme Jeanson) _aurait convaincus, rien ne les convaincra_. Ces propos nous paraissent fallacieux et irresponsables. Si La Flamme Rouge n’a aucune raison de mettre en doute les compétences et la bonne foi de M. Delanghe, il nous apparaît en effet fallacieux et irresponsable que M. Larouche laisse croire au public en général que cette étude – dont il nous apparaît pour le moment impossible d’obtenir copie – suffit pour innocenter l’athlète de "tous les soupçons qui pèsent contre elle":http://www.geocities.com/velonouvelles/articles/04/mai/P26.html. Car peu importe si Mme Jeanson produit ou non à l’occasion des protéines faussant le test de dépistage de l’EPO, comment expliquer son taux d’hématocrite qu’on sait par ailleurs très élevé aux Mondiaux d’Hamilton ? Quels sont les liens entre l’athlète et le Dr. Duquette, liens jugés suffisamment sérieux pour qu’une enquête soit en cours ? Comment expliquer autrement que par des hypothèses simplistes l’affaire de la Flèche Wallonne ? Dans ce contexte, comment M. Larouche peut-il raisonnablement espérer innocenter publiquement et avec crédibilité Mme Jeanson sans apporter de réponses à tous ces événements troublants et pointant tous dans la même direction, celui d’un dopage sanguin ? Pourquoi par ailleurs tenter de faire croire au public en général qu’il n’y a rien que Mme Jeanson puisse faire pour prouver son innocence ? Mme Jeanson pourrait rendre public des années de tests sanguins, ce qui permettrait d’une part de constater le niveau naturel de son taux d’hématocrite, d’autre part de mieux cerner les variations de celui-ci selon les périodes de l’année. "La vérité est qu’elle s’y est toujours refusée":http://www.geocities.com/velonouvelles/articles/03/oct/GJ/P28B.html et s’y refuse toujours, une position tout à fait cohérente avec celle de nombreux coureurs professionnels comme Paolo Bettini ou Alessandro Valverde qui refusent actuellement les tests d’ADN. Mme Jeanson pourrait également choisir d’enfin expliquer ses liens avec le Dr. Duquette. Elle pourrait également offrir dans l’avenir sa pleine collaboration à des scientifiques indépendants – M. Delanghe ayant été mandaté par le clan Jeanson – chargés de confirmer les travaux de l’expert belge. Bref, il nous apparaît légitime de nous questionner sur les réelles intentions de l’auteur de l’article. N’est-il pas raisonnable de penser qu’il s’agit d’une nouvelle opération de communication visant à gagner la bataille – si importante – de l’opinion publique et de préparer le terrain d’un éventuel retour en compétition de Mme Jeanson ? Sinon, pourquoi diable faire un procès d’intention à ceux qui demandent simplement des explications légitimes face à divers événements troublants de la carrière cycliste de Mme Jeanson ? Qui, en effet, sont réellement ceux pour lesquels _rien ne les aurait convaincus, rien ne les convaincra_ ? Ces gens ne seraient-ils pas plutôt ceux qui ont soutenu aveuglement Mme Jeanson jusqu’ici ? M. Larouche ne confirme-t-il pas d’ailleurs que ces gens n’ont aucun argument valable pour soutenir leur profession de foi envers Mme Jeanson en écrivant maladroitement qu’ils _ont dorénavant_ – d o r é n a v a n t – _une base scientifique pour le faire_, ce qui est évidemment fallacieux pour les raisons qu’on vient de présenter ? Ces gens ont-ils, peuvent-ils, seulement envisager la possibilité que Mme Jeanson leur ait menti ? Les cas sont pourtant nombreux ou des athlètes dopés ont caché la vérité même à leurs proches. Les _chasseurs de sorcières_, pour reprendre l’expression utilisée par M. Larouche, ne seraient-ils pas plutôt ceux qui se posent simplement des questions légitimes considérant le passé de l’athlète, questions auxquelles Mme Jeanson refuse de répondre ? Les _détracteurs_ ne seraient-il pas simplement ceux qui cherchent à porter un jugement éclairé dans ce dossier trouble ? À La Flamme Rouge, notre position est claire depuis fort longtemps. Nous entendons faire de nos lecteurs des observateurs éclairés du cyclisme. Nous croyons fermement que le cas Jeanson est beaucoup plus complexe que ce que M. Larouche laisse entendre dans son article et qu’il est fallacieux de voir dans les résultats de l’étude menée par M. Delanghe une preuve de l’innocence complète de l’athlète en matière de dopage, considérant les autres éléments troubles du dossier. Nous reconnaissons cependant pleinement que les travaux de M. Delanghe sont une possible explication du contrôle positif à l’EPO subi en 2005, sous réserve d’une confirmation des résultats selon les règles du monde scientifique. En ce sens, nous rejoignons les propos de M. Larouche quant aux raisons probables derrière l’entente conclue entre l’USADA et Mme Jeanson. Nous considérons enfin et surtout qu’il est légitime et raisonnable de se poser des questions sur cette athlète – sans pour autant la condamner à priori – à la vue des nombreux événements de sa carrière suggérant un dopage sanguin. En l’absence d’explications de la principale intéressée, nous ne pouvons adopter d’autre position que celle du scepticisme (sans la condamner pour autant encore une fois), les coureurs professionnels ne nous ayant pas prouvé être, ces dernières années, dignes de confiance en matière de dopage.

Affaire Jeanson: que penser de cette nouvelle entente?

Notre collègue Guy Maguire de Veloptimum a été parmi les premiers à annoncer la nouvelle, "celle d’une entente conclue entre la cycliste québécoise Geneviève Jeanson et l’United States Anti-Doping Agency (USADA) qui prévoit, en sanction contre son test positif à l’EPO lors du Tour de Toona en juillet 2005, une période d’inéligibilité de deux ans qui prendra donc fin le « 25 juillet prochain »:http://veloptimum.net/courses/athletes/Jeanson/6/comm28.html. C’est une entente cordiale puisque l’USADA avait d’abord demandé une suspension à vie de l’athlète féminine puisque son contrôle positif en juillet 2005 constituait une forme de récidive, ayant déjà été impliquée les années précédentes dans des histoires présumées de dopage. Rappelons par exemple son exclusion pour taux d’hématocrite trop élevé le matin de l’épreuve sur route des Mondiaux d’Hamilton en 2003 et l’affaire du contrôle anti-dopage manqué lors d’une Flèche Wallonne un peu plus tard. L’entente stipule qu’en aucun cas, il s’agit d’un aveu de culpabilité de la part de Mme Jeanson. Il s’agit simplement d’un réglement cordial permettant d’éviter un long procès. Mme Jeanson souligne que toute cette histoire lui drainait beaucoup d’énergie et qu’il s’agit donc d’une bonne solution lui permettant de tourner la page. On veut la croire. Mme Jeanson mentionne enfin avoir collaboré avec un chercheur belge pour essayer de comprendre l’inexplicable. Selon ce chercheur, _l’analyse détaillée du phérogramme suggère la présence dans l’urine de Mme Jeanson de protéines naturelles qui ressemblent à l’EPO_. Le test de dépistage d’EPO rendrait donc un faux positif dans son cas. Alors, que penser de ce nouveau rebondissement dans une saga qui défraie la chronique depuis fort longtemps dans le milieu du cyclisme québécois ? D’une part, on peut raisonnablement penser que l’USADA a agi un peu à la légère dans ce dossier, n’allant pas au fond des choses. Il aurait été intéressant, par exemple, de confronter l’hypothèse de Mme Jeanson et de son chercheur à l’examen des faits et à recueillir l’avis des plus grands spécialistes – notamment ceux qui ont mis au point les méthodes de détection de l’EPO – à ce sujet. On peut également penser que l’USADA possédait des preuves suffisantes pour sanctionner l’athlète au passé trouble en matière de dopage, étant en présence d’un contrôle positif à l’EPO. Quels sont alors les motifs de l’USADA pour un tel règlement ? Bizarre… L’USADA serait-il débordé par les cas Hamilton et Landis ? D’autre part, les nouveaux éléments apportés par Mme Jeanson pour essayer de blanchir son nom sont selon nous largement lacunaires. Il reste beaucoup d’éléments à éclaircir, notamment les taux d’hématocrite très élevés enregistrés lors des Mondiaux de 2003 ou de la Flèche Wallonne (seulement l’échantillon A était hors limite UCI précisons-le) l’année suivante. Si son taux d’hématocrite est naturellement élevé, rien de plus simple à prouver en donnant accès à ses historiques sanguins. Nous persistons à croire qu’il faut que Mme Jeanson rende publics ses dossiers médicaux passés afin que des spécialistes indépendants -hématologues par exemple – puissent donner leur avis. Enfin, il reste toute l’affaire Duquette à élucider, une affaire encore en cours au Québec et dont nous n’avons eu malheureusement que peu de nouvelles depuis fort longtemps. Il est clair que l’affaire Duquette est une autre épée de Damoclès pendue au dessus de la tête de Mme Jeanson et qu’il conviendrait d’élucider rapidement si elle veut vraiment banchir son nom de tous soupçons. Enfin, ce règlement entre l’USADA et Mme Jeanson laisse croire qu’elle envisage très sérieusement un retour à la compétition très bientôt. Rien d’étonnant à cela, les cyclistes étant d’abord dopés (sans jeu de mots) à l’effort physique total et, lorsqu’ils atteignent le haut niveau, à l’euphorie des victoires, à la reconnaissance du public et la gloire qui viennent avec. Regardez les tous, ils veulent tous revenir à la compétition après leurs suspensions: Hamilton, Perez, Mancebo (qui avait pourtant annoncé sa retraite pure et simple du sport après avoir été écarté du Tour l’an dernier pour son implication dans l’affaire Puerto), Millar, etc. Aussi, nous pensons que les chances sont grandes pour que Mme Jeanson annonce dans les prochains mois un retour à la compétition. La grande question demeure et c’est bien ca le plus emmerdant: coupable ou non ? Dans les situations louches à l’égard du dopage comme celle de Mme Jeanson, nous avons toujours adopté, à La Flamme Rouge, une ligne de pensée assez sévère, estimant que 99 fois sur 100, les cyclistes ne nous ont pas donné de raisons de leur faire confiance au cours des 15 dernières années. Beaucoup d’éléments sont très troublants dans les affaires de Mme Jeanson et nous estimons donc qu’on peut raisonnablement mettre en doute son innoncence. Ceci étant dit, nous pensons fermement que la situation n’est pas irrécupérable si elle était vraiment innoncente. Il ne s’agit alors que de rendre publics ses dossiers médicaux et d’expliquer avec vraissemblance ses liens avec le Dr. Duquette.

Cyclisme québécois : Dionne chez Colavita, de nouvelles équipes continentales

"Charles Dionne a annoncé hier qu’il revient en 2007 dans une formation américaine, Colavita":http://www.radio-canada.ca/sports/cyclisme/2006/11/15/001-dionne.shtml. Sans vouloir en faire des gorges chaudes, c’est ce que nous avions anticipé il y a quelques semaines. Nous l’avions anticipé parce que cette solution nous apparaissait la seule viable pour Dionne. Bien connu aux États-Unis, sa valeur est là bas intacte. Conséquemment, il n’a eu aucun mal à convaincre un employeur, même au sortir d’une saison décevante pour lui. Par contre, Dionne n’a malheureusement pas pu s’exprimer à sa juste valeur en Europe. Dans ce contexte, il nous apparaissait utopique qu’il y maintienne sa place, les places y étant en effet très chères. Espérons que Dionne pourra se relancer en 2007 dans un environnement qu’il connaît bien avant d’éventuellement retenter sa chance en Europe, peut-être au sein d’une formation continentale française ou l’adaptation serait peut-être plus facile? Ca bouge par ailleurs sur la scène du cyclisme québécois avec de nombreuses équipes voulant se lancer dans le professionnalisme. C’est ainsi qu’outre "Calyon":http://veloptimum.net/courses/equipes/Calyon/acc.html, on apprenait récemment que "Volkswagen-Trek":http://veloptimum.net/velonouvelles/6/ART/11nov/Velop3.html ainsi qu’une nouvelle équipe, "Vallée de l’aluminium":http://veloptimum.net/velonouvelles/6/COMM/11nov/Vallee9.html, voulaient se lancer sur la scène de l’America Tour en 2007. Alexandre Lavallée sera le directeur sportif de la nouvelle formation Vallée de l’alumium dont le berceau est la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Force est de reconnaître que ca rue déjà dans les brancards. D’une part, "Lavallée n’a pas hésité à rapidement déclarer qu’il dirigera la meilleure équipe au Québec":http://veloptimum.net/velonouvelles/6/ART/11nov/Velop13.html. Rien de tel pour motiver les autres équipes afin de leur faire mordre la poussière en 2007! C’est peut-être le genre de déclarations avec lesquelles il faut être prudent lorsque l’équipe n’a pas encore donné un coup de pédale… D’autre part, le recrutement serait parfois agressif, notamment autour du cas d’un jeune coureur de l’Outaouais que nous connaissons et qui a beaucoup de potentiel, Jean-Sébastien Perron. Annoncé chez Calyon, "approché par Vallée de l’aluminium":http://veloptimum.net/velonouvelles/6/ART/11nov/Quotidien15.html, ca se jouera probablement sur la qualité des offres en question et sur les avantages qui y sont reliés. Quoi qu’il en soit, tout indique que ca joue dur actuellement au sein de l’élite cycliste du Québec. Dans un si petit milieu ou tout le monde se connaît et se cotoie régulièrement, c’est parfois un jeu dangereux et ca peut laisser des traces qui expliqueront peut-être certains comportements sur les courses en 2007!

Putain de camion…

"Vendredi soir dernier, Robert Brisson, un excellent coureur cycliste maître du Québec, perdait la vie, frappé par un camion dans le parc industriel de Lachine":http://www.geocities.com/velonouvelle/art/6/10oct/Velop21.html. Nous ne connaissions pas M. Brisson. Nous avons découvert son palmarès avec son avis de décès. Un palmarès impressionnant comme sa paire de cuisses puisqu’on y remarque des victoires et des places d’honneur à la fois sur la route comme sur la piste. Les circonstances du drame sont nébuleuses. Un délit de fuite, pas de témoins par dessus le marché, ca s’annonce coton pour élucider le tout. On a peine à imaginer que M. Brisson ait commis une quelconque faute pouvant être à l’origine du drame, étant un excellent pistard. Les pistards sont en effet connus pour être capable de rouler sur une bande de quelques milimètres de large sans ne jamais en dévier. Alors quoi ? Mauvaise visibilité ? Peut-être. Nous n’en savons rien. Chose certaine, ce drame fait froid dans le dos puisque dans ces circonstances, qui d’entre nous, la communauté des coureurs cyclistes du Québec, est à l’abri d’un tel accident ? Quant nous lisons des articles comme celui paru samedi dans La Presse et témoignant du manque de leadership des autorités pour notamment interdire le téléphone portable au volant alors que la plupart des sociétés industrialisées l’ont déjà fait, on se dit qu’il y a quelque chose qui, contrairement à nos pédaliers, ne tourne pas rond au Québec. Quoi qu’il en soit, il ne fait aucun doute à nos yeux de modeste coureur cycliste québécois que M. Brisson était un champion et un homme impliqué dans la communauté cycliste québécoise. Il était surtout le champion d’une femme et de deux jeunes enfants pour qui il restera certainement un exemple à suivre, une source d’inspiration. Nous aussi père de deux enfants, ce décès nous touche profondément et nos pensées vont aujourd’hui à M. Brisson et ses proches. Nous sommes convaincus que tous les lecteurs de La Flamme Rouge voudront se joindre à nous pour offrir nos sincères sympathies à toute sa famille.

La Coppa Sabatini par… Sébastien Moquin

On disputait hier en Italie la "54e édition de la Coppa Sabatini":http://www.cyclingnews.com/road.php?id=road/2006/oct06/sabatini06, course de préparation au prestigieux Tour de Lombardie dans 10 jours. "Sébastien Moquin":http://www.geocities.com/sebastienmoquin/, champion 2006 des Mardi cyclistes de Lachine, était présent sur la course (en spectateur entendons-nous!) et nous a fait parvenir ce sympatique petit reportage. On remercie évidemment Sébastien de nous permettre de vivre d’un peu plus près cette course italienne. *La Coppa Sabatini, par Sébastien Moquin*. Toscane, le jeudi 5 octobre. Présentation de la 54ième édition de la Coppa Sabatini. J’attendais ce moment avec impatience, pour preuve ma nuit de sommeil a été dérangée par la simple peur d’arriver en retard pour le départ de la course! Je savais très bien que je pourrais avoir accès à l’élite du peloton Italien et ce n’est pas tous les jours qu’une telle chance se présente. Je dis Italien car 90% des 140 coureurs inscrits étaient Italiens. Seulement quelques coureurs étrangers, notamment Francais, Belges, Colombiens, Russes, Polonais et Anglais. Dès mon arrivée sur les lieux de la course, on tombe (ma copine et moi) sur… Mario Cipollini. Comment le manquer ? Je lui demande de la prendre en photo avec lui et clic… voilà ma copine immortalisée tenant Cipollini par la taille! Je vais en entendre parler longtemps de celle-là… mais pas de danger pour mon titre de Lachine, Cipo, sprinteur comme moi (ou serait-ce moi qui est sprinteur comme lui ?!), est à la retraite! Quelques accablures plus loin, on aperçoit un revenant, mon coureur préféré il y a quelques années, le top class (en Italie, on dit le "fuoriclass" je crois) "Frank Vandenbroucke assis derrière sa voiture d’équipe":http://www.cyclingnews.com/photos.php?id=/photos/2006/oct06/sabatini06/s-VANDENBROUCKE_4818 et qui semble ne pas être encore une fois à sa place… avec l’équipe Aqua & Sapone. Dommage! (_ndlr: VDB a quitté en cours de saison son équipe Unibet pour rejoindre les Italiens d’Aqua&Sapone. VDB a toujours eu de bons contacts en Italie, ayant notamment couru pour la Mapei longtemps_). La chance nous est offerte de naviguer autour des autobus d’équipes comme Saunier Duval (avec Peter Mazur), Liquigas (avec Luca Paolini, Cioni et Nibali) et Milram (avec Grivkof et Visconti). Coté équippement, ce qui frappe, c’est qu’il y a en effet beaucoup de DeRosa (La Flamme Rouge va être content!), mais également de super beaux vélos Tommassini, Carrera et Opera. Les vélos sont équipés en Campagnolo mais aussi en Shimano et je dirais presque que c’est du 50/50 (n’en déplaise à LFR!). Même si les vélos sont italiens, Shimano est donc aussi très présent. Par contre, je remarque très peu de roues profilées en carbone, contrairement à ce qu’on voit au Québec ou le peloton élite roule désormais beaucoup avec ce type de roues. Pourtant, ici, les routes sont impéccables. Et quand je dis impéccables, c’est parfait. Un vrai billard! Concernant les coureurs, on jurerait un défilé de mode. J’ai l’impression que tous les coureurs ou presque se sont coiffés avant de prendre le départ! Cheveux parfaitement placés avec une grande quantité de gel, pas un coureur avec un poil de trop sur les jambes, c’est presque pire que des femmes!!!! Je suppose que c’est ca aussi, la différence entre les pros et les amateurs. Côté physique, c’est presque toujours le même format: jambes très minces sans véritables muscles au niveau des mollets, petit bassin et haut de corps m’apparaissant attrocement petit. La première impression nous laissait penser qu’on pouvait facilement identifier ceux qui allaient passer la grosse difficulté du parcours. (_ndlr: toujours très intéressant de constater cette finesse des coureurs pros, le peloton élite du Québec renfermant un bon nombre de coureurs nettement plus musclés des jambes_). Un peu plus tard, j’ai la chance de discuter une dizaine de minutes avec Rolf Sorensen, le Danois porteur du maillot jaune une journée lors Tour de France 1991 avant de chuter et de se briser la clavicule le jour suivant, l’amenant à abandonner l’épreuve en larmes. Sorensen me donne ses impressions sur cette course de même que sur les favoris du jour selon lui: Nocentini, Santos et Gasparotto. Il semble dire que, contrairement à mes impressions, ce n’est pas un parcours si difficile, mais assez exigeant pour qu’un maximum de 30 coureurs se disputent la gagne dans le final. Concernant la course et en bon connaisseur des épreuves cyclistes, on s’est installé au sommet de la bosse de 1.5km qui comporte, dans ses derniers mètres, un passage à 10-12%. J’étais donc aux premières loges pour observer la violente attaque de Grivko au 9e des 10 tours, attaque qui allait briser le peloton et faire la dernière sélection. Voilà donc exactement une trentaine (comme Sorensen l’avait prédit!) de coureurs détachés pour le dernier tour. L’arrivée est jugée au sommet de la bosse, ne faisant évidemment pas de cadeau. Dans ces circonstances, "c’est le plus fort qui a gagné… Visconti, au sprint tout de même":http://www.cyclingnews.com/photos.php?id=/photos/2006/oct06/sabatini06/fs003. Gros travail de Grivko dans le final pour préparer le terrain et superbe victoire de l’italien qui semblait être le favori local. Du travail d’équipe de pro quoi! Voilà donc une superbe journée passée sous le chaud soleil de la Toscane avec en toile de fond une course de vélo pro. Par chance, le repas de pâtes n’est pas seulement réservé aux coureurs cyclistes… Le bilan de la journée me laisse songeur car quel beau spectacle! J’ai définitivement bien hâte de revoir une course ProTour dans les rues de Montréal…

Sport Canada : comment comprendre?

1 – "On apprend aujourd’hui que Guy Thibault, entraîneur reconnu au niveau international, a accepté le poste de directeur de la haute performance à la fédération américaine de patinage de vitesse et ce, quelques mois seulement après avoir été purement et simplement congédié du poste d’entraîneur-chef de l’équipe canadienne de patinage courte piste":http://www.radio-canada.ca/sports/patinage/2006/10/05/001-thibault.shtml. Thibault part donc entrainer les Américains après avoir été congédié par les Canadiens! Le cas de Guy Thibault n’est pas isolé puisque qu’il s’inscrit à la suite de plusieurs autres cas célèbres d’entraineurs canadiens compétents ayant officié à l’étranger depuis plusieurs années, notamment Martin Barras (cyclisme), Alex Baumann et Pierre Lafontaine (natation). On pourrait également ajouter à cette liste le nom de Jacques Landry (cyclisme), qui entraine actuellement l’équipe néo-zélandaise de cyclisme. Tous ces entraineurs, exceptés peut-être Landry et Thibault à qui il convient de donner un peu de temps pour faire leurs preuves ailleurs, ont prouvé être des entraineurs ultra-compétents qui ont tous obtenu des résultats plus que probants avec leurs équipes respectives à l’étranger. Alors, comment comprendre "Sport Canada":http://www.pch.gc.ca/progs/sc/index_f.cfm ? Comment comprendre pourquoi on ne peut reconnaître ici les compétences exceptionnelles de ces entraineurs ? Pourquoi ces entraineurs doivent-ils s’exiler au lieu d’employer leurs compétences aux performances d’équipes canadiennes ? De notre avis, cette situation est proprement scandaleuse et ne fait que confirmer les multiples scandales qui entachent Sport Canada depuis de nombreuses années. On irait même plus loin en mentionnant que 4 cas sur 5 concernent des Canadiens Français… et que cela est pour le moins troublant. Pourquoi diable ces entraineurs sont-ils vénérés ailleurs et pas ici ? Quoi qu’il en soit, on souhaite à Guy Thibault, un lecteur de LFR, la meilleure des chances dans ce nouveau défi. 2 – Samedi prochain à 14h, CBC retransmettra la course sur route des récents Championnats du monde de cyclisme. À ne pas manquer pour tous les amateurs de cyclisme au Canada, surtout pour les tous derniers kms de la course ou les attaques furent nombreuses. Merci à Frédéric Prayal pour cette information.

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