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Catégorie : Cyclisme québécois Page 34 of 37

JO de Pékin: pas de surprise concernant la sélection canadienne

Pas de surprise aujourd’hui concernant la sélection canadienne en prévision de la course sur route des JO de Pékin: l’Association Cycliste Canadienne (ACC) a retenu Ryder Hesjedal, Michael Barry et Sven Tuft.

Que penser de cette sélection ?

Évidemment, certains remarqueront qu’aucun Québécois ne fait partie de cette sélection, malgré les multiples talents de la Belle Province. Personnellement, je ne m’offusque pas trop que le Québec n’en fasse pas partie, n’en faisant pas une affaire de frontières.

Dans le cas de Hesjedal et Tuft, je crois que leur sélection est logique: ces deux coureurs ont donné les garanties, au cours des dernières semaines (Hesjedal au Giro, Tuft en Beauce tout récemment) qu’ils connaissent une bonne saison. De plus, ce sont des coureurs qui peuvent convenir au profil accidenté de la course sur route à Pékin. Il faudra être capable d’encaisser les montées à répétition et quiconque a gagné la Beauce peut forcément le faire. Hesjedal est un bon grimpeur, ses performances dans certaines étapes montagneuses du Giro, un contexte relevé, l’ayant prouvé.

Dans le cas de Barry, je suis plus critique: quelles garanties ce coureur a-t-il donné ces derniers mois ? Inexistant en Europe, invisible au sein de son équipe High Road, c’est l’inconnue totale le concernant. Comment, dans ces conditions, croire que Barry sera dans une forme resplendissante pour affronter l’épreuve de Pékin ? Quel est son programme de préparation au cours des prochaines semaines ? Il serait surprenant de le voir au sein de l’équipe High Road pour le Tour…

C’est dans ce contexte que je pense que Rollin était probablement un meilleur choix, fort de victoires en 2008 et d’une constance course après course cette saison. Jeune, c’eut été un bon investissement pour l’avenir, que ce soit les Mondiaux ou les prochains JO dans 4 ans.

Enfin, pourquoi ne pas avoir obligé les athlètes à se présenter aux Canadiens pour les voir en action et juger de leur condition ? On aurait alors pu attendre une semaine de plus avant d’annoncer la sélection finale, fort des résultats sur cette épreuve sélective.

Cyclisme québécois: le point

La Flamme Rouge a du rattrapage à faire concernant le cyclisme québécois, les épreuves s’étant multipliées récemment, tant sur la scène du cyclisme féminin que masculin. La période actuelle est en effet riche en épreuves cyclistes au Québec et au Canada. Voyez un peu: après la Coupe du monde des femmes sur le Mont Royal, on a enchaîné avec le Tour du Grand Montréal puis le Tour de l’île du Prince Édouard, toujours chez les femmes. Chez les hommes, on a récemment eu droit à la Coupe des Nations au Saguenay, une épreuve pour les moins de 23 ans, au GP de Charlevoix et c’est maintenant le Tour de Beauce qui est parti. Si on ajoute à cela la tenue prochaine des Championnats Canadiens en Beauce, la période est faste pour les amateurs de vélo du Québec!

C’est l’Allemande Judith Arndt (High Road) qui s’est d’abord imposé sur le Mont Royal dans l’épreuve de Coupe du monde, battant au sprint la championne en titre, l’Italienne Luperini, naguère surnommée la "Pantani" féminine pour ses prouesses en montagne. La course fut caractérisée par des conditions météo difficile, surtout en début d’épreuve. La meilleure Canadienne fut Leigh Hobson, 3e, qui décrochait ainsi son billet d’avion pour les JO de Pékin. À notre connaissance, la meilleure performance québécoise fut la 41e place de Johanne Cyr de l’équipe Cascades.

Arndt a confirmé très rapidement son excellente condition, remportant pas moins de 3 étapes sur les 5 que comportait le Tour du Grand Montréal. Elle s’imposait au général devant deux autres européennes, soit Suzanne De Goede (Nurnberger) et son équipière Oenone Wood. La meilleure Canadienne fut Erinne Willock avec une 6e place et la meilleure performance québécoise la 28e place de Joelle Numainville.

Au Tour de l’Île du Prince Édouard, c’est actuellement l’équipe Menikini qui fait sa loi, occupant les deux premières places du général avec Kori Kelley Seehafer et Nathalie Bates. À noter un plateau nettement moins relevé que lors des deux autres épreuves pour la simple raison que beaucoup d’équipes sont déjà reparties courir d’autres épreuves aux États-Unis ou en Europe. La Québécoise Johanne Cyr, actuellement 6e au général, confirme les performances offertes la semaine dernière en offrant d’excellentes performances dans l’épreuve.

Du côté des hommes, le GP de Charlevoix a confirmé son statut d’une des courses les plus difficiles de la saison, la pluie et le froid étant cette année au programme. Près du tiers des coureurs y participant (toutes catégories confondues) n’ont pu compléter l’épreuve! C’est le vétéran Alexandre Cloutier qui a remporté l’épreuve chez les Séniors 1-2 après avoir longtemps tourné autour durant les dernières éditions. S’emparant de la tête du général dès le clm d’ouverture, son épreuve de prédilection, il devait assurer lors du critérium et de la course sur route, bien épaulé par ses équipiers.  À noter l’excellente 2e place d’un coureur de notre région l’Outaouais, Jean-Sébastien Perron, un homme qui nous donne bien du mal lorsqu’il se pointe à nos courses régionales! Éric Boily, équipier de Cloutier chez Volkswagen, complétait le podium et annonçait ainsi une belle condition qu’il allait mettre à profit au Saguenay.

La Coupe des Nations, nouvelle épreuve U23 disputée en 5 étapes au Saguenay, présentait un plateau relevé, avec des équipes de France, d’Italie, du Danemark et d’ailleurs. C’est le Danois Thomas Kvist qui s’est imposé au classement général, devançant un Portugais Rui Costa et l’Italien Alfredo Balloni. Éric Boily a été le meilleur Canadien et Québécois, se battant comme un lion, remportant une étape et terminant à une belle 6e place au général à l’issue de l’épreuve. Les autres Canadiens ayant terminé l’épreuve sont Ryan Anderson (11e), André Tremblay (32e), David Veilleux (33e), Dave Vuckets (35e), Charly Vives (36e), Zach Garland (49e) et Joel Dion-Poitras (57e). 

Le prestigieux Tour de Beauce est quant à lui parti aujourd’hui pour 6 étapes, 130 coureurs et 19 équipes. On pourra compter sur le retour de certains grands classiques, comme cette ascension du Mont Mégantic, pour moi juge de paix de cette course. Mon impression est que le plateau de coureurs a déjà été plus relevé et la cancellation de dernière minute de l’équipe Slipstream, qui annoncait la présence de notamment David Zabriskie, est en ce sens une réelle déception. Il faudra quand même surveiller quelques étrangers, notamment Valeriy Kobzarenko, vainqueur de l’épreuve en 2006 et évoluant au sein de la puissante équipe composite Team Type 1. Chez les Canadiens, l’équipe Symmetrics, avec les Svein Tuft, Christian Meier, Cameron Evans, Andrew Pinfold, Andrew Randell et Zach Bell nous apparait très forte, tout comme Team RACE avec François Parisien, l’expérimenté Mark Walters, ainsi que Ryan Roth. Il sera aussi très intéressant de suivre la progression de l’équipe du Québec avec notamment le revenant Charles Dionne, mais aussi le récent vainqueur du GP de Charlevoix, Alexandre Cloutier. Enfin, EVA-DeVinci, Volkswagen et 2peer.com sont les équipes québécoises joker de l’épreuve, avec notamment les vétérans Dominique Perras, qui voudra peut-être s’imposer au sommet du Mont Mégantic, et Mathieu Toulouse de même que les Jean-Sébastien Perron, Éric Boily et Bruno Langlois. 

L’absent de marque est évidemment Dominique Rollin, engagé par son équipe Toyota-United au Nature Valley Grand Prix aux États-Unis. Et où est donc passée l’équipe professionnelle Calyon ?

Complétons ce tour d’horizon en mentionnant les excellents résultats récents des autres Québécois Dominique Rollin, François Parisien et Charles Dionne. Rollin s’est classé 2e de la CSC Classic en Virginie début juin, manquait de peu le podium quelques jours plus tard à la Commerce Bank Lehigh Valley Classic pour terminer 8e de la Commerce Bank Triple Crown à Philadelphie le week-end dernier. Parisien cumulait quant à lui quelques top-10 dans des courses américaines et Dionne renaissait à l’ambition, ses sensations sur le vélo allant en s’améliorant. Nous pourrions également parler de vélo de montagne avec la récente victoire de Marie-Hélène Prémont en Coupe du monde et de Raphael Gagné en Coupe du Québec comme sa 2e place récente en Coupe du Canada pour compléter ce portrait déjà impressionnant.

Rappelons que les Championnats canadiens se profilent déjà à l’horizon et auront lieu en Beauce cette année, comme l’an dernier. Si tout ce beau monde s’y aligne, la compétition devrait être forte ! Avec la récente annonce de la création du Tour du Québec, prévu en septembre prochain dans la belle région de la Capitale nationale, Québec, une belle initiative du coureur Jean-Michel Lachance, on peut définitivement affirmé que la période est faste pour le cyclisme de compétition au Québec. Bravo ! et voilà qui doit tenir très occupé les gens de la FQSC! Si on pouvait parler un peu plus de toutes ces épreuves et de tous ces coureurs dans les journaux, nous serions comblé. 

Coupe des Nations – Ville de Saguenay

Incroyable mais vrai: ca m’a presque échappé.

La seule tranche de la Coupe des Nations U23 de l’UCI en dehors de l’Europe se déroule actuellement à ville de Saguenay, une compétition qui regroupe les meilleurs cyclistes âgés entre 19 et 22 ans. L’épreuve se déroule sur 5 étapes et on y retrouve des équipes de France, d’Italie, des Pays-Bas, des États-Unis, du Luxembourg, du Portugal, du Brésil et évidemment du Canada. Sept coureurs du Québec y participent, soit Éric Boily, Joël Dion-Poitras, David Veilleux, Guillaume Boivin, Jean-Michel Lachance, André Tremblay et Charly Vivès.

C’est l’Italien Alessandro Mazzi qui a remporté aujourd’hui la première étape. Le Québécois Éric Boily, qui sort du difficile GP de Charlevoix, a terminé au troisième rang, une perf remarquable selon moi compte tenu des efforts consentis ce week-end dans la région montagneuse de Charlevoix.

Comment se fait-il qu’une telle épreuve soit ainsi passée sous silence dans la plupart des grands médias québécois ? La couverture de presse de la récente Coupe du Monde des femmes sur le circuit du Mont Royal m’est également apparue lacunaire ces derniers jours, tout comme celle concernant le Tour du Grand Montréal actuellement en cours. Et que dire du Tour de Beauce qui débute la semaine prochaine, lui aussi largement absent des grands médias du Québec et du Canada ? Si on ajoute à cela les difficultés majeures de financement du GP de Charlevoix et du Tour de l’Abitibi dont les éditions 2009 demeurent à ce stade-ci incertaines, il y a de quoi être inquiet pour l’avenir de telles épreuves cyclistes au Québec, épreuves pourtant phares dans le calendrier international dans leur catégorie respective.

Performance de Pointe et Pierre Lemay, entraîneur professionnel

Depuis déjà de nombreuses années, les camps d’entraînement de l’équipe cycliste des Rouleurs de l’Outaouais, dont La Flamme Rouge fait partie, se déroulent sous la supervision du centre d’entraînement Performance de Pointe, dirigé par l’entraîneur professionnel Pierre Lemay. Présentation d’un homme et d’un centre pas très connus et pas tout à fait comme les autres…

Ex-pistard dans les années 1980, Pierre Lemay est préparateur physique depuis plus de 20 ans, faisant de lui un des tous premiers entraîneurs professionnels en cyclisme au Québec. Diplômé en entraînement sportif de l’UQAM, fondateur et directeur du centre d’entraînement Performance de Pointe situé au 4450 rue St-Denis à Montréal, c’est ainsi que Pierre Lemay peut aujourd’hui non seulement discourir longuement sur les techniques modernes de préparation physique mais aussi sur l’histoire et l’évolution des techniques d’entraînement au cours des 5 dernières décennies. Voilà certes un atout lorsque vient le temps d’expliquer aux athlètes les raisons derrière le choix d’un programme d’entraînement particulier.

Pierre Lemay et le centre Performance de Pointe personnalisent toujours l’entraînement des athlètes dont ils sont responsables grâce à la mesure de 4 valeurs fondamentales qu’ils évaluent au moyen de tests simples (mais ô combien souffrant!) : la Puissance Aérobie Maximale (PAM), l’index d’endurance (capacité de maintenir un certain pourcentage de la PAM sur une certaine durée), la Capacité Anaérobie Lactique (CAL) ainsi que la force brute. Le mariage de ces paramètres physiques mesurables et des compétences de Pierre Lemay et de ses collègues assure aux athlètes un entraînement certes rigoureux, mais aussi varié et qui donne toujours d’excellents résultats. Nos récentes retrouvailles – souffrantes sur le vélo – en Virginie avec un ami d’enfance aujourd’hui entraîné par Pierre nous a suffi à nous convaincre de l’efficacité du centre Performance de Pointe lorsqu’il s’agit d’optimiser la préparation physique d’un athlète, quel que soit son niveau de départ et ses objectifs personnels.

Pierre Lemay a d’ailleurs entraîné, au cours de sa carrière, de nombreux athlètes québécois aujourd’hui faisant partie de l’élite nationale et internationale : Dominique Perras, Dominique Rollin ou encore Bruno Langlois sont tous passés par son école. D’autres suivent aujourd’hui leurs traces, notamment les Guillaume Boivin ou encore Simon Lambert Lemay. Quel athlète l’a le plus marqué jusqu’ici ? Si Pierre Lemay insiste que de nombreux athlètes l’ont épaté à maints égards, il souligne néanmoins les capacités physiques énormes de Dominique Rollin, doté d’une PAM monstrueuse. Le récent surnom attribué à Dominique – The Horse – ne l’a ainsi pas surpris !

Pierre Lemay, c’est aussi un excellent communicateur et surtout vulgarisateur, doté d’une capacité peu ordinaire d’exprimer des notions complexes portant sur les filières énergétiques, les chaînes musculaires ou encore les divers types d’entraînement de façon simple et efficace, dans un français impeccable. Loquace voire même intarissable, grand admirateur de Cuba où il tient son camp d’entraînement annuel, les discours passionnants de Pierre en matière d’entraînement prennent même parfois le sens de véritables professions de foi, un peu à la… Fidel Castro ! Si vous ne l’avez jamais vu, payez-vous le spectacle d’un Pierre Lemay mimant un coureur à l’agonie… rires garantis… et vous comprenez tout de suite l’intensité du travail à fournir !

Aujourd’hui associé avec d’autres préparateurs physiques comme le coureur cycliste André Breton, La Flamme Rouge n’hésite pas à dire que Pierre Lemay serait le seul entraîneur québécois à qui nous confierions notre préparation physique en vue d’un objectif. Modeste lorsqu’il ne connaît pas la réponse, intègre lorsqu’un athlète fait fausse route, direct dans son approche, compréhensif quant aux limites de chaque individu envers l’entraînement étant lui-même père de famille, passionné de cyclisme, accessible aussi (c’est important), Pierre Lemay et Performance de Pointe sont en ce sens aujourd’hui au top des centres d’entraînement pour cyclistes, centres qui ont d’ailleurs poussé comme des champignons ces dernières années, particulièrement dans la région de Montréal. Dans ce nouveau marché très éclaté où il est parfois difficile de discerner le bon du moins bon, les valeurs sûres sont souvent les plus rassurantes quand vient le temps de confier notre avenir cycliste à quelqu’un…

Camp Groupe Centrifuge: épilogue

Pour cette dernière journée de notre camp d’entraînement, la Virginie s’est montré plus clémente : temps nuageux mais sans pluie, température de 5 degrés au départ, à la hausse durant la sortie.

Notre sortie du jour fut incontestablement la plus belle de la semaine : courte (50 kms), mais comportant l’ascension de Pott’s Mountain, à la sortie de New Castle. Ce col, d’une longueur de 8 kms et dont la pente est régulière autour de 6-7%, propose en effet de magnifiques perspectives sur les vallées avoisinantes. Son sommet, situé à 3 450 pieds d’altitude (environ 1050 mètres), est le plus élevé de la région. Il va sans dire qu’il faut, lors d’un séjour au camp du Groupe Centrifuge, se payer cette ascension unique (650 mètres de dénivelée) dans la région.

Épilogue

Le camp du Groupe Centrifuge propose selon nous d’excellentes conditions pour l’entraînement cycliste : hébergement satisfaisant, repas inclus, bonne qualité de nourriture, ambiance résolument cycliste notamment due à la présence de nombreux coureurs élite, possibilité d’activité de plein air connexes au vélo, massothérapie, service de dépannage mécanique très efficace. Il est difficile, dans ce contexte, de ne pas couper du quotidien de la maison !

Notre semaine

20 heures de selle, 510 kms parcourus, 6 890 mètres de dénivelée effectué, aucune crevaison, aucun passage à vide, de très bonnes jambes la plupart du temps. Voilà un bon départ à notre saison et une excellente préparation à nos objectifs de l’été.

La personnalité de la semaine

Madame La Flamme Rouge, restée à la maison avec les deux enfants pour nous permettre de rouler en toute tranquillité en Virginie cette semaine.

Pinarello Prince

C’était nos premiers tours de roues sur notre nouveau vélo, un Pinarello Prince monté sur des roues Campagnolo Shamal Ultra. Pour avoir roulé, au cours des 10 dernières années, sur un Battaglin Power (cadre alu Easton 7100) et un DeRosa Merak (cadre alu Dedacciai V107), le Pinarello Prince s’est montré de loin le plus confortable et le plus maniable. La stabilité du vélo en descente nous a permis un pilotage de pointe qui s’est souvent traduit par des descentes rapides, les autres coureurs ayant du mal à nous suivre. La rigidité couplée de la légèreté du vélo nous aura permis d’avoir d’excellentes sensations lors des ascensions, le vélo se montrant notamment très réactif dès qu’on se portait en danseuse. Dans ce contexte, le Pinarello Prince est le meilleur vélo que nous ayons eu l’occasion d’essayer à ce jour.

La phrase du jour

Entendu ce matin au déjeuner :

Coureur 1 : je monte ce soir dans l’avion, direction Floride, je pars retrouver ma conjointe.
Coureur 2, de la même équipe et région : ha oui ? Je pars aussi en Floride demain, moi aussi retrouver ma conjointe.
Coureur 1 : dans quel coin ?
Coureur 2 : Fort Lauderdale.
Coureur 1 : moi aussi !
Coureur 2 : quel hasard ! À quel endroit exactement ?
Coureur 1 : nord de Fort Lauderdale, tout près de tel parcours de golf.
Coureur 2 : moi-aussi !
Coureur 1 : coudon, quel hôtel ?
Coureur 2 : Holliday Inn
Coureur 1 : moi-aussi !

L’histoire ne dit pas s’ils ont la même conjointe… mais les deux coureurs étaient inquiets au sortir du déjeuner !!!

À l’an prochain…

Camp Groupe Centrifuge: jour 6

 

Météo exécrable aujourd’hui en Viriginie pour le jour 6 de notre camp d’entrainement avec le Groupe Centrifuge: pluie dilluvienne et froid (2 degrés!) toute la journée durant. Un groupe de courageux s’est aventuré en matinée sur la route pour une sortie de 2h. Au retour, l’aventure s’est avérée pénible, le froid ayant été difficile à tolérer.

De notre côté, une heure de home-trainer en récupération active auront bien servi nos plans d’entrainement.

La météo ne s’annonce guère plus invitante demain, la côte Est américaine étant sous l’emprise d’une grosse dépression laissant trombes d’eau et froid.

La phrase du jour

D’un coureur ce matin ayant fait une crevaison lors de la sortie et qui n’avait rien pour réparer: "je n’avais pas prévu crever". Ils n’avaient pas prévu devoir te dépanner, petit comique.

Vu

Le vélo de Ghislain Lambert. Bon petit film de circonstance lorsque c’est la flotte dehors. "On fait la jonctioooon…"

Courage

Il en fallait une sacré dose ce matin à 10h15 pour s’élancer sur les routes par 2 degrés sous la grande flotte. Respect aux valeureux coureurs qui se sont tapés 60 bornes dans de telles conditions.

La question du jour

La question du jour: est-on autorisé à manger autant durant les journées où l’on ne roule pas comparativement aux journées où on roule ? Cela en tarabiscotait plus d’un aujourd’hui…

Couac

Bilan de la sortie de récupération d’un de nos coéquipiers: 83 watts de puissance moyenne, 18.3 km/h de vitesse moyenne, 48 minutes. Nous saluons bien haut la discipline de notre coéquipier: une sortie de récupération est une sortie de récupération. Il a roulé sous la pluie, lui.

Camp Groupe Centrifuge: jour 5

Le Blue Ridge

Sortie impossible la semaine dernière en raison du froid, les cyclistes participant au camp d’entrainement du Groupe Centrifuge en Virginie ont aujourd’hui pu se faire un classique dans le coin, la sortie du Blue Ridge Parkway. Au programme, 120 kms et près de 5h de selle sous un soleil généreux mais par temps frais. Le profil de l’étape du jour est disponible ici.

Situé à quelques 40 kms du camp de base, le Blue Ridge parkway est une route panoramique au sommet d’une chaîne de montagne. On y accède généralement après une montée régulière (7-8%) d’environ 5 kms. La vue depuis la route, fermée aux véhicules commerciaux, est intéressante, le regard plongeant à des kilomètres à la ronde. La qualité du revêtement et le peu de voitures y circulant en font un petit paradis pour cyclistes. 

La personnalité

Virginie Gauthier. Coureur junior de l’équipe des Espoirs de Laval, membre de l’équipe du Québec au sein du programme "Relève" de la FQSC, cette jeune femme nous aura impressionné durant toute la journée, grimpant et roulant avec un groupe de coureurs Maîtres entraînés et progressant à une allure soutenue par moment. Il fallait tenir la longueur aujourd’hui (5h de selle) et cela ne semble pas avoir été un problème pour elle. Virginie est assurément sur la bonne voie. La relève progresse!

La dénivellée

Près de 2400 mètres de dénivellée aujourd’hui. Il nous faudra être capable d’en couvrir près de 5000m le 5 juillet prochain, pour notre grand objectif de la saison, la Marmotte. 

Dément

Certains coureurs du groupe "A" (le plus rapide), non content de se satisfaire des 120 bornes et des 5h de selle de la journée, ont rempilé en fin de journée pour un autre 60 kms. Total de la journée, 180 bornes. Le 2 avril. Dément.

Le mot de la semaine

Visser. Ca parle décidemment beaucoup de "visser" au camp du Groupe Centrifuge. Et ca visse effectivement parfois. Il y a des moments où on a la poignée dans l’angle.

Jack

Jack, c’est le petit chien de Marc Dufour, célèbre pour avoir pris part à une étape des Mardis cyclistes de Lachine sur le dos de son maître. Il faut croire qu’il est lui-aussi en période d’entrainement lors des 6 semaines passées en Virginie, Marc refusant que les participants lui donne de la nourriture. Ce malin de Jack a toutefois réussi à se soustraire à l’attention générale hier soir et à se glisser dans les cuisines, où on l’aura retrouvé plus tard, probablement bien repu. Le plancher des cuisines était propre!

Camp Groupe Centrifuge: jour 4

La Flamme Rouge vous offre cette semaine de petits reportages quotidiens sur le déroulement de notre camp d’entrainement en Virginie avec le Groupe Centrifuge de Marc Dufour.

Encore de la pluie, mais davantage de chaleur ce matin au départ de notre sortie d’entrainement. Au menu, 80 bornes, toujours dans les bosses (il n’y a que ca ici). La sortie, solide, se terminera toutefois sous le soleil et par une agréable température d’environ 20 degrés.

Pour donner une meilleure idée du profil des parcours d’entrainement que la Virginie et le Groupe Centrifuge offrent, vous trouverez ici une image du profil de notre sortie, en 3 courbes: altitude, vitesse et pulsations cardiaques. C’est éloquent.

Quoi de mieux pour terminer cette journée d’entrainement qu’un massage suivi d’une dégustation de vins régionaux supervisée par un sommelier professionnel sur la terrasse ensoleillée du chalet ? Sachons vivre !

Demain, les choses sérieuses continuent: 120 kms prévus vers le Blue Ridge, dont le passage de 3 cols assez pentus.

Les chutes

Plusieurs chutes ont ponctué les journées d’hier et d’aujourd’hui, la plupart sans gravité et sous pavé humide. Il convient de rappeler que la prudence s’impose sous condition humide et que les pneumatiques devraient en principe être moins gonflés que par temps sec. Le pilotage dans les descentes se doit également d’être plus coulé, moins brusque. 

Le poisson d’avril

L’annonce sur Canadian Cyclist ce matin affirmant que le coureur québécois Dominique Rollin, récent vainqueur de la 4e étape du Tour de Californie, venait de signer chez High Road. La méfiance était de mise, même si les discussions allaient déjà bon train ce matin au déjeuner. Après appel au principal intéressé, c’était effectivement un poisson d’avril. Celui offert par CyclingNews et portant sur un nouveau type de contre-la-montre par équipe nous a apparu de meilleur goût.

La personnalité

Émilie Roy. Vous connaissiez Émilie Roy la championne cycliste qui compte notamment à son palmarès le titre canadien 2007 chez les moins de 23 ans, voici maintenant Émilie Roy la massothérapeute. Délaissant pour le moment la compétition cycliste, la jeune athlète voit en la massothérapie le moyen d’assurer sa reconversion ainsi que de rester proche d’un milieu qu’elle aime, celui du cyclisme de compétition. Massothérapeute des équipes nationales depuis plusieurs mois, elle est bien placée pour bien comprendre les besoins et le stress que peuvent vivre les athlètes lors des compétitions. Sa présence, notamment auprès des jeunes espoirs québécois et canadiens, est dans ce contexte appréciée et rassurante. Elle continuera, en 2008, d’accompagner les meilleurs athlètes du Québec et du Canada sur les grandes courses du calendrier d’ici.  

Et La Flamme Rouge confirme et rassure ceux qui douteraient: elle ne semble avoir rien perdu de sa condition physique sur un vélo ! 

Électrostimulation

L’électrostimulation est à la mode, c’est incontestable. Depuis plusieurs années déjà, on peut lire dans les grandes revues cyclistes une pléthore d’articles à ce sujet, certains estimant indispensable l’usage d’un tel appareil, d’autres évoquant ses limites. Qu’en est-il vraiment ? Nous avons demandé à Émilie et son collègue, lui-aussi massothérapeute. Selon eux,  l’électrostimulation peut être très profitable pour la récupération, moins pour la musculation. Il convient donc d’utiliser cet appareil pour maximiser la récupération et ainsi enchainer plus facilement les entrainements. En activant la circulation sanguine, cet appareil contribue en effet à éliminer l’acide lactique accumulés dans les muscles lors des gros efforts.

Evidemment, l’électrostimulation a ses limites et ne saurait remplacer un massage en profondeur des muscles.

Fait intéressant, de l’avis d’Émilie et de son collègue, élever les jambes après les entrainements serait aussi très efficace pour accélérer la récupération. Cette technique a l’avantage d’être à la portée de tous et d’être peu coûteuse.

La phrase du jour

Entendu aujourd’hui dans le final de notre sortie: "pour participer au camp d’entrainement du Groupe Centrifuge, il faut d’abord faire un autre camp d’entrainement pour se préparer…". Voilà qui témoigne des parcours accidentés offerts ici. 

Camp Groupe Centrifuge: jour 3

Temps exécrable sur la Virginie depuis deux jours: de la pluie laissant peu de répit, et du froid (5-8 degrés environ). Cette météo difficile commençait, ce matin, à avoir un impact sur le moral des troupes. Départ de la sortie du jour retardé en après-midi comme hier, afin de maximiser les chances de profiter d’une fenêtre de quelques heures sans pluie.

14h30: départ de la sortie du jour, 70 bornes dans les bosses. Il ne pleut plus, mais l’humidité est très présente. Temps plus doux (12 degrés). Malgré cela, nous décidons de maintenir notre programme spécial: séance d’une heure de home-trainer suivi de travail spécifique sur la route. Nos deux coéquipiers se montrent solidaires de notre entreprise et le groupe part donc sans nous.

15h30: fin de la séance de home-trainer, départ sur la route.

16h00: nous y voilà, au pied d’une bosse de 2 km à 11% de moyenne et dont certains passages avoisinent les 15%. Première ascension à bloc.

16h07: c’est long, 2 kms…

16h08: c’est très long, 300 mètres…

16h09: sommet. Nous n’aurions jamais cru que le 36-25 serait si juste par moment.

16h15: nouvelle ascension, en musculation.

16h26: l’expression cycliste "se faire péter les varices" prend tout son sens. Inutile de préciser que nous avions tout à gauche.

17h30: fin de notre décrassage, retour au bercail. Tiens, le groupe parti vers les 14h30 n’est toujours pas rentré. Les 70 bornes au programme sont plus longues que prévu…

18h00: douché, vélo lavé, voici quelques coureurs, les plus costauds, qui rentrent un à un. La sortie fut plus difficile que prévu, près de 100 kms dont un petit col de 3 km à franchir dans le final.

18h30: retour du reste du groupe, dont certains en voiture. Deux crevaisons et un parcours qui en aura surpris plus d’un ont laissé leur marque: les visages en disent long !

Le fait du jour

La météo, qui ne nous laisse que peu de repit, le retour du soleil n’étant prévu que pour mercredi. Rester positif devient progressivement un défi. Rien de tel par contre pour se mettre dans l’ambiance des Classiques d’avril et du Ronde dimanche prochain.

La personnalité

Marc Dufour. Bien connu du milieu cycliste québécois, ce coureur – il est vice-champion canadien du clm chez les Maîtres B – dans la jeune quarantaine est un passionné de cyclisme, c’est évident à son contact. Voilà assurément un point commun avec La Flamme Rouge. Mais ce qui nous aura surtout séduit chez cet homme, c’est son entregent et son franc parlé. Chez lui, point de langue de bois, on a le réel sentiment d’avoir l’heure juste, ce qui n’est pas pour nous déplaire. 

Marc Dufour organise, depuis une dizaine d’années déjà au mois d’avril, les camps cyclistes du Groupe Centrifuge, afin de permettre aux coureurs québécois de bien préparer leur saison de courses. Les sorties d’entrainement prévues chaque jour peuvent varier entre 60 et 180 kms, selon les besoins et le niveau des différents groupes présents. Ces sorties sont toujours encadrées par des coachs, souvent de jeunes coureurs cyclistes Séniors 1-2 préparant eux-aussi leur saison. Vous voulez des sorties de costauds ? Vous avez trouvé. Vous voulez des sorties plus modérées, afin d’accumuler les kms en début de saison ? Vous avez aussi trouvé et ce, peu importe que vous soyez un homme ou une femme.

Les camps du Groupe Centrifuge offrent également plusieurs services: massothérapie, activités de plein air, séances spécifiques de pilates et étirements avec coachs certifiés… et même quelques activités sociales comme cette fameuse dégustation de vins, prévue demain soir.

Le reste du temps, vous pouvez croiser Marc Dufour lors des courses cyclistes importantes au Canada – Tour de Beauce, Coupe du Monde des femmes sur le Mont Royal, Tour de l’Île du Prince Édouard, Montréal-Québec, etc. – au volant de la voiture d’assistance neutre Mavic. À son passage, souriez et envoyez lui la main, il pourrait vous gratifier d’un authentique coup de klaxon cycliste, ce klaxon si caractéristique pour quiconque connaît un peu l’ambiance des courses cyclistes en Europe… 

Camp Groupe Centrifuge: jour 1

Nous l’attendions depuis des semaines, voici qu’on y est: notre premier camp d’entrainement avec le Groupe Centrifuge, en Virginie. La Flamme Rouge vous propose cette semaine une série de reportages et d’entrevues sur ce camp printanier, tout en ne négligeant évidemment pas l’actualité dans le monde du cyclisme professionnel.

Camp du Groupe Centrifuge, jour 1.

12h00: après une douzaine d’heures à se trainer sur le Highway 81 South, State Troopers obligent, nous voilà enfin arrivés en Virginie. Ca se présente plutôt bien: soleil, 20 degrés, champs et pommiers en fleur. Quel contraste avec le Québec et cet hiver neigeux, impitoyable pour nous les cyclistes qui aimerions enfin débuter notre saison!

13h05: le grand moment est arrivé. Première sortie sur route de la saison. Avec le nouveau vélo en plus. C’est la frénésie. Première petite montée. Enfin, "petite", elle fait pratiquement 3 kms! 

14h00: tiens, on ne pensait pas que la Virginie était aussi montagneuse. Pas un mètre de plat. On joue du dérailleur au 15 secondes.

15h00: 50 kms au compteur, mais plus de 580 mètres de dénivellée. Usant. Les parcours d’entrainement ici sont très usants. Dans le contexte ou le camp débute officiellement que demain, mieux vaut s’en garder sous la pédale. Les jambes sont bonnes, sachons les préserver un peu! 

15h30: on prend nos quartiers pour la semaine. Le Groupe Centrifuge loge sur une base de plein air comportant plusieurs bâtiments construits en bois, ce qui ne dépaysera pas les Québécois. Rustiques mais confortables, propres et pratiques, les bâtiments offrent un hébergement collectif invitant pour la tenue d’un camp d’entrainement. Et il y a internet sans fil…

17h00: premiers contacts avec nos "confrères cyclistes" de la semaine. Il y a un groupe de la Beauce dont le sponsor principal est Rocky Mountain ainsi qu’un autre de Drummondville. Tiens, voici une vieille connaissance que nous n’avions pas revu depuis des années. Et voilà encore un sérieux adversaire de notre équipe dans les courses provinciales. On comprend mieux maintenant pourquoi on a du mal à le suivre! Voilà enfin les entraineurs de la semaine. La Flamme Rouge vous proposera quelques entrevues cette semaine pour vous les faire découvrir. 

19h00: restau à New Castle. Très rudimentaire. On est inquiet.

20h00: restau à New Castle. Très rudimentaire. On est inquiet, d’autant plus que le service est très long.

21h30: restau à New Castle. Très rudimentaire. On avait raison d’être inquiet.

22h00: dodo.

Camp du Groupe Centrifuge, jour 2.

7h45: lever. Très mal dormi.

7h50: enfer! Il fait 2 degrés dehors et il pleut. Le contraste avec la veille est saisissant. Le climat du Québec nous colle à la peau !!! Nous voilà bien, surtout que notre moteur déteste la pluie et le froid.

8h00: déjeuner collectif. Nourriture très satisfaisante, notamment sur le plan des quantités. Visiblement, on sait ici que des cyclistes se doivent de charger la chaudière. Les visages sont toutefois tendus, probablement en réaction avec la flotte qui tombe dehors ainsi que l’incertitude qui règne quant au programme du jour. 

8h30: enfin, voici l’homme en charge, Marc Dufour. La première impression est celle d’un homme sympathique qui fait le métier de coureur, étant visiblement assez affuté. Présentation du déroulement de la semaine et de la journée. Départ de la première sortie officielle retardé à 14h en raison de la météo. 65 kms au programme. Séance de pilates en remplacement ce matin. C’est quoi ca, des pilates? 

10h30: nous savons désormais ce que sont les pilates. Nos muscles aussi.

14h00: départ de la sortie. Temps humide, mais la pluie s’est arrêtée. Froid (4-5 degrés). Le matos est au rendez-vous, ce qui est toujours motivant et le signe qu’on est en présence de coureurs sérieux. Le Kuota Kredo Ultra se détache notamment du lot.

Plusieurs groupes sont constitués, selon les moyennes horaires. Dans l’incertitude, nous prenons le groupe le plus rapide. Il sera toujours bien temps de battre en retraite plus tard… Mauvais signe, nous sommes, avec un autre cycliste, le plus vieux de ce groupe…

14h15: coton, ca va être coton. Ca roule vite, les bosses sont avalées en force. Le coach est un coureur de l’équipe EVA Vallée de l’Aluminium.

14h30: les jambes tournent bien.

14h45: les jambes tournent bien.

15h00: gros effort dans une bosse de 3 kms. Nous n’avons jamais été performants dans le froid, préférant les grosses chaleurs. Sitôt plongés dans la descente, le coach demande si on allonge la sortie à 90 bornes. Devant le oui collectif qui s’en suit, on décide d’être raisonnable compte tenu que c’est seulement notre 2e sortie sur la route et que nous avons aussi une semaine à tenir. Attente du 2e groupe derrière.

16h30: retour. Toujours comique de voir les gens accélérer à quelques hectomètres du chalet, comme s’il fallait disputer l’arrivée…

22h00: extinction des feux.

Comique

Marc Dufour va avoir de la compétition. George Hincapie est en effet en train de monter son propre centre d’entrainement dans le Blue Ridge Mountain, plus précisément près de Greenville, en Caroline du Sud. Appelé "Pla d’Adet" en lien avec sa victoire d’étape dans le Tour 2005, ce centre ultra moderne proposera également à des cyclistes des stages d’entrainement.

Respect

Impressionnant, l’attitude des conducteurs américains envers les cyclistes. Très respectueux de ces derniers sur la route, les automobilistes américains n’hésitent pas, comme très souvent en France, à rester derrière les cyclistes grimpant une bosse de longues minutes afin d’attendre le bon moment pour pouvoir les dépasser en toute sécurité. Notre sentiment de confiance et de confort sur les routes ici n’en est que meilleur et témoigne de la pertinence de l’endroit pour y tenir des camps d’entrainement pour cyclistes.

La personnalité

George-Édouard Duquette. Leader de notre groupe "A" hier, ce jeune coureur de 21 ans évoluera cette année au sein de l’équipe EVA Vallée de l’Aluminium dirigée par le Sherbrookois Alexandre Lavallée. Issu du vélo de montagne mais consacrant de plus en plus de temps au cyclisme sur route, ce coureur longiligne grimpe bien, nous avons eu la chance d’en acquérir l’intime conviction hier!

Admiration…

… envers nos amis du site VeloGessien qui, pendant qu’on se tape des sorties de 70 bornes dans l’humidité et le froid, ont le plaisir de pédaler sous le soleil et autour du Leman, pour des sorties avoisinant les 200 bornes.  

Impressionnant

Mais que se passe-t-il dans le cyclisme professionnel cette année ? Voilà que les Français sont de nouveau aux premières loges! Sylvain Chavanel a brillamment remporté ce week-end la course belge La Flèche Brabançonne, sa deuxième victoire de suite après À travers les Flandres la semaine dernière, excusez-un-peu.

Critérium International

C’est Jens Voigt qui, comme l’an dernier, a remporté le Critérium International grâce à une échappée lors de la 2e étape, la course de côtes. Son co-équipier Larsson termine 2e, ce qui fait pour un week-end très réussi pour CSC qui est probablement, avec Liquigas, l’équipe de ce début d’année. Luis-Leon Sanchez chez Caisse d’Épargne complète le podium.

Attention à l’équipe CSC lors du Tour des Flandres, dimanche prochain. Cette équipe pourra compter sur Voigt, Cancellara, Arvessen et Larsson notamment, tous des coureurs ayant récemment prouvé être en excellente condition physique. 

Que s’est-il passé chez Calyon?

"(…) la principale difficulté aura été de faire courir tout le monde ensemble. L’éloignement de certains coureurs et la différence d’âge a été le principal handicap de l’équipe en 2007. Il est important et indispensable de se montrer solidaire."

Ces propos sont ceux de Bernard Vives, manager de l’équipe québécoise Calyon qui évolue dans la catégorie Seniors 1-2 au Québec, mais aussi parfois aux États-Unis et en Europe. Considérant les changements importants que l’équipe a connu durant l’intersaison et à la lecture de ces propos, on peut raisonnablement se demander ce qu’il s’est passé chez Calyon durant l’intersaison.

Le renouvellement de l’effectif s’est probablement fait sur fond de crise interne. Nous vous rappelons en effet que les deux tiers de l’effectif de l’équipe a été renouvellé cette saison. Seuls trois coureurs sur les neuf présents en 2007 ont été reconduits: les deux frères Vives et Matt Guse. Exit donc la filière outaouaise composée des Greg Reain, Jean-Sébastien Perron et Erik Lyman. Exit aussi les Brook Boocock, Ryan Belliveau et Phil Cortes, ces deux derniers émanant aussi d’une région plus éloignée de Montréal, le Nouveau-Brunswick.

En 2008, c’est donc bonjour aux Mike Norton, un coureur américain qui sera capitaine de route, David Bergeron, Mathieu Roy, Jonathan Desjardins, William Goodfellow et Mathieu Bell. Le brassage des cartes aura donc été presque complet et le manager vise probablement à créer une nouvelle synergie en coupant des histoires passées.

The Horse: Dominique Rollin

À la demande générale, nous revenons ce soir sur le coureur canadien (et québécois) de l’heure, Dominique Rollin, qui a récemment remporté une étape du Tour de Californie. On n’ira pas par quatre chemins: à nos yeux, Dominique Rollin est le seul coureur canadien aujourd’hui capable de réussir une carrière de coureur cycliste professionnel en Europe. Par réussir, on entend se tailler une place parmi une grande formation du ProTour et… gagner des courses. Pourquoi ?

Premièrement, parce qu’il est encore jeune: 25 ans. À 25 ans, on peut encore intéresser des grandes équipes pro en Europe. C’est moins vrai lorsqu’on s’approche de 30 ans comme Charles Dionne ou qu’on les a dépassé comme Dominique Perras (qui parle de retraite), de Ryder Hesjedal ou de Michael Barry. Une équipe pro en Europe n’engagera pas un coureur plus âgé parce que les Classiques et les grands tours exigent une endurance importante, endurance qui, sauf exception (les grands champions), s’acquiert progressivement entre 20 et 25 ans. On dit souvent qu’un coureur est _mature_ en Europe entre 27 et 31 ans.

Deuxièmement, parce que Rollin est puissant. Super-puissant. Ce type est incroyable nom de Dieu! 746 watts – 746 watts – pendant une minute! Une puissance aérobie maximale de plus de 500 watts, de source sûre. On s’approche des tous meilleurs, Lance Armstrong inclus. Ses capacités physiques semblent tout simplement illimitées encore aujourd’hui. Dans ce contexte, comment ne pas penser que Rollin n’a rien à envier à des pointures comme Tom Boonen voire Fabian Cancellara? Physiquement, il leur ressemble d’ailleurs, étant de ce type de coureur costaud physiquement.

Troisièmement, parce que Rollin est un homme de fer: endurant et dur au mal. Il a déjà démontré pouvoir "tenir la distance" sur des longues épreuves, une capacité notamment acquise sur les courses amateur en France lorsqu’il courrait dans l’équipe de Roubaix, sous la houlette de Cyrille Guimard, qu’on ne présente plus. Forgé à cette dure école, il connaît déjà les pavés, la pluie, le vent, le froid et les épreuves de 180 kms ou plus. Sa récente victoire au Tour de Californie a d’ailleurs été acquise dans des conditions dantesques, c’est à dire pluie, vent et froid. Sa victoire d’étape au Tour de Beauce en 2005 également. Sa grosse santé est une qualité de Rollin qui convient très bien aux Classiques du mois de mars et d’avril et à la rigueur de la vie d’un coureur pro en Europe.

Quatrièmement, parce que Rollin est intelligent en course et possède un bon sens tactique. Cette qualité lui vient notamment de son passage à Roubaix encore une fois puisqu’il a su aller à la bonne école, celle de Guimard, un maître en matière de tactique. Rollin sait comment gagner et semble commettre relativement peu d’erreurs lorsqu’il court pour lui et qu’il est en position de gagner dans un final. Dans ce contexte, comment ne pas penser que Rollin peut jouer dans la cour des grands sur des épreuves comme le Ronde, Paris-Roubaix, le Het Volk, Gand-Wevelgem voire l’Amstel ? Comment ne pas penser qu’il pourrait gagner des étapes plates et moyennement accidentées sur les grands tours ? Comment ne pas penser qu’il pourrait devenir un Jens Voigt du peloton, c’est-dire ce type d’équipier que tout le monde veut avoir dans une formation et qui peut aussi gagner des courses ? Il a tout ce qu’il faut, c’est certain.

Notre souhait? C’est qu’il continue sur sa lançée et connaisse un bon Tour de Georgie, puis qu’il soit sélectionné dans l’équipe canadienne pour les Jeux Olympiques voire les Mondiaux. Sans contrat précis pour 2009, ce qui est une bonne chose à ce stade-ci, on espère qu’avec d’autres bons résultats, des directeurs sportifs – notamment français puisqu’il a couru en France rappelons-le – sauront lui faire confiance et qu’il pourra courir en Europe en 2009.
Quelques liens:

Son profil.
Entrevue télé suivant sa victoire récente en Californie (partie I).
Entrevue télé suivant sa victoire récente en Californie (partie II).
Interview sur Cyclingnews juste après sa victoire en février.

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