Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : janvier 2016 Page 1 of 2

Petit Tour de l’actualité

1 – Hyperhydration: vous avez été plusieurs à réagir. Marc Kluszczynski, du magazine Sport & Vie, me confirme bien qu’une consommation excessive d’eau peut engendrer toutes sortes de problème pour la pratique du sport, notamment des crampes à l’effort, ce que j’ai expérimenté récemment. Surtout, il met en garde contre cette mode actuelle de pratiquer des « cures de désintoxication » pour le corps, mode qui surfe sur le culte du beau corps selon certains standards. Le corps humain se désintoxique quotidiennement et continuellement, pas besoin de recourir à toutes ces cures proposées actuellement dans le commerce. Enfin, il nous réfère à des articles de Ross Tucker sur le sujet de l’hyperhydration et ses conséquences.

2 – Mondiaux de cyclo-cross: c’est en effet ce week-end. Si CyclingNews vient de publier un article sur les favoris, pour moi c’est clair, pas besoin de chercher bien loin: sauf incident, Mathieu Van Der Poel est actuellement intouchable. Un avis visiblement partagé par d’autres!

3 – Lagutin. Intéressante interview avec Sergey Lagutin, champion du monde U23 à Hamilton en 2003, un coureur très dur au mal. Il court chez Katusha en 2016.

4 – Bouhanni. Autre entrevue intéressante, cette fois-ci avec le leader des Cofidis, Nacer Bouhanni qui aura une certaine pression pour des résultats en 2016.

5 – Vittoria Graphene. On peut désormais trouver ces nouveaux pneus et boyaux au Canada. Informez-vous auprès de votre spécialiste vélo! Et merci à tous les lecteurs m’ayant contacté au cours des derniers jours pour me donner des tuyaux où se procurer de tels pneus/boyaux.

6 – SRM. Essai du SRM PowerControl8 sur Matos Vélo. Un excellent produit, mais que c’est cher!!! Et on ne peut remplacer la batterie soi-même, ce qui demeure une grosse lacune selon moi.

Fait intéressant, on compare les données SRM avec l’estimation de la puissance produite par Strava. Les conclusions ne sont pas surprenantes…

7 – Look-Corima. Après l’achat de Time par Rossignol, voici qu’on annonce que la société Look et la société Corima établissent des partenariats, notamment pour le développement de roues. Intéressant!

Les dangers de l’hyperhydratation

Je me suis récemment intéressé à l’hyperhydratation.

Dans le cadre de la reprise de mon entrainement sérieux en prévision de la nouvelle saison, avec les résolutions du jour de l’An et la volonté de revenir à un mode de vie sain, j’ai en effet augmenté significativement mon hydratation en janvier.

J’ai aussi eu, au même moment, des jours sans à l’entrainement.

Du coup, je me suis posé la question: peut-on boire trop d’eau? Boire 3 ou 4 litres d’eau durant une journée de 7-8h peut-il nuire à la performance le soir venu?

La réponse est oui très probablement.

Et le danger s’appelle l’hyponatrémie, ou baisse de la concentration de sodium dans le sang.

Le problème serait beaucoup plus fréquent qu’on le croit chez les sportifs d’endurance, particulièrement précédent des épreuves style cyclosportives ou marathons où les « gourous » de la préparation rappellent qu’il faut bien s’hydrater dans les jours précédents.

Il faut bien s’hydrater en effet, mais il y a une limite!

D’après mes récentes lectures, il faut boire entre 400 et 800 ml maxi d’eau par heure au repos ou à l’effort modéré (sauf par grosses chaleurs évidemment, auquel cas on peut aller jusqu’à un litre par heure). Au delà, les dangers sont réels, car l’organisme ne peut alors absorber toute l’eau qui est donc directement rejetée. Et au passage, toute cette eau provoque une baisse importante du sodium dans le sang, le sodium étant un régulateur et un répartiteur de l’eau dans l’organisme.

Le danger le plus important semble être des céphalées (mal de tête) voire l’oedème du cerveau dûs au gonflement des cellules qui absorbent alors l’eau (jusqu’à un certain point) afin de rétablir la teneur en sodium du liquide extracellulaire, teneur diminuée par cette même absorption trop importante d’eau.

Les autres symptômes pouvant manifester une hydratation excessive sont les étourdissements, la fatigue excessive, une désorientation, des troubles du comportement voire des vertiges et une confusion.

Chose certaine, on ne devrait pas avoir à uriner plus d’une fois par heure en buvant de l’eau uniquement (si vous avez bu 3 bières ou 4 cafés et plus de 800ml d’eau, c’est autre chose!).

Enfin, il semble que de plus en plus d’études montrent qu’une légère déshydratation ne nuirait pas à la performance sportive. Seule une déshydratation plus avancée réduirait significativement la capacité d’effort. Évidemment, il est préférable de commencer une compétition adéquatement hydraté, et de ne pas trop s’en faire si on la termine légèrement déshydraté.

Morale de l’histoire: comme dans tout, il semble que la modération ait une fois encore bien meilleur goût.

Et ça donne de quoi méditer les déclarations, à une certaine époque, du sulfureux Michele Ferrari: « l’EPO n’est pas plus dangereuse que dix litres de jus d’orange »!!!

Le Tour de l’actualité

1 – TDU. Victoire finale de Simon Gerrans, qui revient donc au premier plan après une année 2015 « galère », souvent victime de chutes et de blessures.

L’histoire du TDU cette année revient toutefois à… Michael Woods d’Ottawa, qui a explosé au plus haut niveau sur sa… première course WorldTour à titre de membre régulier d’une équipe de ce niveau. Woods s’est brillamment illustré samedi dernier une fois de plus, terminant 3e au terme de l’étape se terminant au sommet de Willunga Hill derrière Porte (le vainqueur) et Henao, des pros accomplis. Au général, il termine ex-equo en 4e place, soit au pied du podium. Pas surprenant que CyclingNews en parle dans les éléments à retenir de ce TDU!

Plus encore, voilà qui pose des questions sur le milieu pro, un milieu si fermé! Comment des équipes ont-elles pu bouder si longtemps un Mike Woods? Comment se fait-il que des équipes françaises soient passées à côté d’un Julian Alaphilippe ou encore d’un Warren Barguil? Je ne comprends pas comment se passe le dépistage de talents au plus haut niveau, et j’ai bien l’impression qu’une certaine forme d’âgisme prévaut au plus haut niveau.

2 – Tour de San Luis. Ou quant un Quintana en cache un autre. Victoire finale de Dayer Quintana, le jeune frère de l’autre, une victoire forgée essentiellement en montagne. Nairo termine 3e, Majka 7e et Nibali à une « correcte » 14e place, pour sa rentrée.

J’ai essayé de suivre la course via les images diffusées sur YouTube, et j’ai été surpris de constater à quel point les diffuseurs argentins ont utilisé des images aériennes pour retransmettre la course. C’est pas compliqué, on voit rien!!

3 – Extraterrestre. S’il en existe un actuellement sur la planète vélo, c’est Mathieu Van Der Poel. Il s’est encore imposé ce week-end à Hoogerheide, dans son jardin chez lui et sur un parcours particulièrement exigeant puisque très boueux. L’aisance avec laquelle il a dominé tout le monde et ce, tôt dans la course en dit long à la fois sur ses habiletés techniques, mais également sur sa condition physique actuelle. À deux semaines des Mondiaux, qui d’autres?!

4 – Giant-Alpecin. La nouvelle triste du week-end, c’est cet accident qu’a subi une bonne partie de l’équipe Giant-Alpecin alors à l’entrainement en Espagne. Une voiture circulant sur le mauvais côté de la route et conduite par une anglaise de 73 ans (qui sera poursuivie) a percuté le groupe de plein fouet, blessant sérieusement plusieurs coureurs dont John Degenkolb et Warren Barguil qui, du coup, devront faire leur rentrée plus tard. C’est un gros coup dur pour l’équipe au complet. et on souhaite bien évidemment prompt rétablissement à tous, tout en positivant: le pire a été évité.

5 – Phil Liggett. Je ne suis plus capable quant à ce triste individu qui continue à se voir offrir des micros de par le monde afin d’animer les courses cyclistes professionnelles. Il continue à se dédouaner honteusement quant à ses liens avec Lance Armstrong, et continue à administrer des demi-vérités dans un seul but, préserver sa réputation. Vraiment, pu capable!!!

6 – Tour de France. La société suisse Tissot redevient le chronométreur officiel de l’épreuve, prenant la relève de… Festina, à l’oeuvre depuis deux décennies. Pas mécontent, ça va changer un peu des mêmes têtes à claque qui défendaient l’image de la compagnie Festina.

7 – Michelin. Découvrez, grâce au site Matos Vélo, la nouvelle gamme de pneus Michelin route, appelée Power. Certains sont à moins de 200 grammes!

8 – Rapha. C’est lui.

TDU: Woods devant!!!

Formidable! Mike Woods d’Ottawa a brillé sur la 3e étape du Tour Down Under, explosant la course au profit de l’ascension du Corkscrew.

L’action se déroule à partir de la 16e minute. Ca vaut le détour! Non Phil Liggett, ce n’est pas Alberto Bettiol, c’est Mike Woods et tu ferais bien de retenir ce nom!!!

Comme Mike nous l’a dit récemment en entrevue sur La Flamme Rouge, il a bien bossé cet hiver et cette condition lui permet de déjà s’illustrer en WorldTour.

Plus encore, il nous sort un sprint de nulle part dans les tous derniers hectomètres pour aller chercher une brillante 3e place de l’étape derrière Gerrans et Dennis, rien de moins. Après les efforts consentis dans la montée, fallait tout de même le faire!

Bravo! Et excitant!

Mike Woods est désormais 4e au classement général, à 11 petites secondes du meneur Gerrans.

Son prochain rendez-vous: la 5e étape et son arrivée en altitude au terme de la montée Willunga.

Les boys, ca sera pas facile de le suivre cet été dans le Parc de la Gatineau…

Le Tour de l’actualité

Fidèle à la formule, petit Tour de l’actualité, question de commenter ce qui a retenu mon attention ces derniers jours:

1 – Dominique Rollin. On s’y en attendait, le coureur québécois a annoncé sa retraite sportive au cours des derniers jours.

C’est tout un coureur qui quitte le monde du cyclisme pro et j’ai été un « fan » de Dominique Rollin dès le début.

On peut distinguer trois phases à sa carrière selon moi.

La première est celle de l’ascension vers les rangs professionnels, et s’étire de ses années juniors au Québec jusqu’aux équipes françaises (2003-2004) pour se terminer par deux très belles années où il gagne, en 2005, la Classique Montréal-Québec et pas moins de 4 étapes des Mardis de Lachine, et en 2006 son titre de champion canadien sur route. Fort de ces victoires, les rangs pro se sont ouverts à lui par la suite, d’abord aux États-Unis.

La deuxième phase se déroule de 2007 à 2011 et constitue assurément ses meilleures années. Il s’impose plusieurs fois aux États-Unis en 2007, et ne compte plus les places d’honneur cette année-là. En 2008, il signe sa plus belle victoire selon moi chez les pros, une étape du Tour de Californie dans une météo difficile, et devant George Hincapie. Cette victoire lui ouvre les portes de l’équipe Cervélo l’année suivante où il termine notamment 3e de la Scheldeprijs Vlaanderen. Il termine 5e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne l’année suivante, montrant bien que les classiques d’un jour lui conviennent bien. Enfin, sa première saison chez la FDJ est bonne, avec une 16e place sur Milan SanRemo et une 15e place sur le Tour des Flandres, solide. On a pas vu mieux depuis pour un coureur canadien…

La troisième et dernière phase débute en 2012, jusqu’à sa retraite d’abord forcée en 2014, puis son retour en 2015 chez Cofidis. On peut qualifier cette phase de déclin selon moi, comme si son doublé Giro-Vuelta 2012 l’avait brulé. Souvent utilisé sur des courses par étapes par la FDJ, Rollin n’accumule alors plus que des accessits, très loin du top-25 des courses. Outre une 6e place en 2013 sur Cholet-Pays de Loire, il ne parvient plus à se distinguer et ce, même lors d’événements au Canada comme les Championnats nationaux qu’il aurait dû pouvoir pourtant mater. Durant cette période, on le voit peu à l’attaque.

À l’heure de la retraite, Dominique Rollin laisse en ce sens un goût d’inachevé, son début de carrière ayant pu faire croire à un passage chez les pros plus réussi que ça. Je demeurerai convaincu que ce coureur avait un podium sur Paris-Roubaix dans les jambes. Surnommé « The Horse » un temps pour une puissance impressionnante (près d’un cheval-vapeur, vers les 700 watts de PAM) on lui souhaite la meilleure retraite qui soit, tout en l’assurant que nous garderons de lui l’image d’un coureur puissant, bien posé sur sa machine, et à la personnalité plutôt discrète.

2 – Mathieu Van Der Poel. Je m’intéresse à ce coureur tant il me semble hors norme lorsque je le vois en cyclo-cross. Cette classe n’a pas trompé non plus Cyrille Guimard, qui s’y connait en la matière, puisqu’il dit de ce garçon qu’il pourrait devenir une sacré pointure sur la route. Entièrement d’accord!

3 – Jeux olympiques. Le Canada pourra aligner trois coureurs lors de la course sur route lors des prochains JO de Rio, en août cette année, soit… un de plus que les États-Unis! Voilà une excellente nouvelle pour nos coureurs. Gageons maintenant que les places seront chères, et se disputeront essentiellement parmi les coureurs canadiens évoluant en WorldTour, et selon l’état de forme des coureurs à ce moment. Ceux qui auront disputé le Tour, et qui en seront sortis en bonne condition, pourraient avoir un avantage (Hesjedal par exemple).

4 – Plus beau maillot du peloton 2016. CyclingNews propose de voter pour le plus beau maillot du peloton en 2016. Mon choix est fait, sans l’ombre d’un doute: IAM!

5 – Tour Down Under. Victoire de la jeune sensation Caleb Ewan chez Orica lors de la première étape. L’idéal, c’est de visionner le vidéo BackStage Pass de cette équipe. Toujours tellement rafraichissant!

6 – Tour de San Luis. LA nouvelle, c’est que Peter Sagan a disputé la première étape, un chrono par équipe, avec les jambes poilues!!! Celle-là, on l’avait jamais encore faite au niveau professionnel à ma connaissance, en 35 ans d’observation du cyclisme. Pas sur que ce soit très « tendance »…

7 – Le peloton 2016 décortiqué. C’est équipe par équipe, et c’est très bien fait par le journal français L’Équipe. J’y ai appris que:

  • Chez BMC, le jeune espoir de 23 ans, Campbell Flakemore, a déjà pris… sa retraite, apparemment écoeuré de la difficulté du métier et des sacrifices à consentir pour espérer performer sur les grands tours. Je sais pas vous, mais ça m’a fait penser à David Veilleux.
  • Que l’équipe Giant-Alpecin, discrète, est une sacré équipe et qu’elle pourrait causer bien des surprises en 2016 avec les Dekengolb, Dumoulin et Barguil, trois coureurs qui montent et qui ont faim.
  • Que le prometteur Louis Meintjes à la Lampre sera un coureur à surveiller de près en 2016.
  • Que le jeune Julien Bernard a intégré l’équipe Trek cette saison. Il est le fils de Jean-François Bernard, pour ceux qui connaissent leur cyclisme.

8 – Trek Madone 9, le test. C’est sur Matos Vélo, test grandeur nature de ce nouveau vélo au profil et à l’intégration si particuliers. Le bilan est positif, pourvu que vous n’habitiez pas au coeur des Alpes!

9 – Mal de dos. Merci à tous les lecteurs pour vos conseils concernant le mal de dos. Je remercie en particulier mon ami et co-équipier Ludo et sa conjointe Stephanie, physiothérapeute, pour les soins prodigués en urgence lundi matin et qui m’ont fait un bien fou. Si vous habitez dans la région de Gatineau et avez un problème de cette nature, je vous les recommande, ils savent de quoi ils parlent! Sans eux, je ne m’en sortais pas aussi bien. Si tout n’est pas encore rentré dans l’ordre bien sûr, il me restera aussi à faire davantage de prévention en 2016 afin de repartir comme en 2015, c’est à dire sans pépin de ce côté-là!

Entrevue avec Louis Barbeau, directeur de la FQSC

J’avais conduit une entrevue avec Louis Barbeau, directeur de la FQSC, en janvier dernier (partie I ici, partie II ici). Un an plus tard, Louis a accepté de répondre de nouveau à mes questions, dans une entrevue « début d’année » en passe de devenir une petite tradition sur La Flamme Rouge!

La Flamme Rouge: Louis, comment se porte le membership route à la FQSC, en particulier chez les coureurs Maitres? Nous évoquions, l’an dernier, une certaine stabilité de cet effectif de coureurs Maitres…

Louis Barbeau: Plusieurs statistiques sont disponibles dans notre rapport d’activité 2015. Le nombre de membres licenciés est passé de 1 875 à 1 910, ce qui représente une augmentation de 1,2%. Au niveau des licences de coureurs, leur nombre est passé de 1 597 à 1 580, soit une diminution de 1,1%. Lorsque décortiquée, on constate une hausse de 37 coureurs (5,8%) dans les catégories Espoir (bibitte à cadet), une hausse de 12 coureurs (3,3%) dans les catégories Élite (junior et senior) et une diminution de 52 coureurs (9,4%) chez les Maîtres.

LFR : Et du côté des licences « cyclosport »? Avec la création d’épreuves comme la Classique des Appalaches, voit-on un effet à la hausse sur ce type de licence?

LB: Malgré que le secteur Cyclisme pour tous soit encore relativement jeune (création en 2010), plusieurs cyclistes récréatifs ou membres de clubs cyclistes voient un avantage à être membre de la FQSC, que ce soit pour être proprement couverts lorsqu’ils sont à vélo, pour que leurs préoccupations soient entendues par les instances qui régissent la pratique, ou encore, pour avoir accès à certains services. Avec un nombre d’événement sanctionnés qui tend à croître d’année en année, une offre de plus en plus diversifiée, et ce, à l’échelle de la province, le membership du secteur poursuit effectivement sa croissance. Globalement, le secteur Cyclisme pour tous (CPT) a connu une augmentation de 7,3% de son nombre de membres annuels en 2015 par rapport à l’année précédente, ces derniers passant de 1 294 à 1 388. (extrait du rapport d’activités de la saison 2015).

De manière complémentaire, rappelons que dans tous les événements affichés au calendrier Cyclisme pour tous de la FQSC, les participants ont l’assurance de bénéficier d’une couverture en assurance (responsabilité civile et accident), qu’ils détiennent une licence annuelle ou non. Ainsi, 13 386 participants qui ne détenaient pas nécessairement de licence annuelle ont pu être membres d’un jour dans le cadre de ces événements.

LFR: Tu évoques une baisse du côté des coureurs Maitres, et une hausse du côté des licences « Cyclisme pour tous ». Peut-on penser, selon toi, que de nombreux coureurs Maitres se tournent désormais vers les événements cyclosportifs dont l’offre augmente, au détriment des courses plus formelles? La formule des cyclosportives convient par ailleurs peut-être mieux aux coureurs de 30 ans et plus qui y trouvent un cadre plus relax, plus flexible.

LB: C’est difficile de dire dans quelle mesure l’offre d’événements cyclosportifs peut expliquer la diminution du membership chez les maîtres, mais il est possible qu’un certain nombre de coureurs plus occasionnels aient opté pour de genre d’événement qui prend davantage la forme d’un défi qu’une course. Ceci dit, il y a des fluctuations au niveau du membership dans l’ensemble des catégories à chaque année, et ce pour différentes raisons.

LFR: Chaque année, le calendrier de courses sur route bouge un peu. Quelles sont les courses provinciales qui disparaitront du calendrier en 2016, et peut-on déjà anticiper la tenue de nouvelles courses sur route? Peut-on espérer un retour d’une course dans le Parc de la Gatineau par exemple?

LB: La plupart des courses au calendrier en 2015 devraient être de retour en 2016. Le calendrier préliminaire (version presque finale) devrait être publié d’ici 10 jours. Il y a de nouveaux organisateurs qui se manifestent à chaque année pour ajouter des courses. Nous devrions avoir quelques nouvelles épreuves en 2016. Pour ce qui est de la course dans le Parc de La Gatineau, tout le monde souhaite le retour de cette épreuve qui était très appréciée des coureurs. Malheureusement, différents facteurs dont les contraintes d’horaire pour l’utilisation du parcours et la présence de cyclistes récréatifs, ont amené l’organisateur à ne plus tenir la course. Je suis toutefois confiant que cette épreuve revienne éventuellement.

LFR: Où seront les Provinciaux sur route en 2016?

LB: Les Championnats québécois sur route élite (junior, senior et maître) se tiendront encore une fois à St-Alphonse-Rodriguez en 2016. Je crois que la majorité des cyclistes ont beaucoup apprécié les parcours sur route et de CLM en 2015.

LFR: Avec le recul des 12 derniers mois, quel fut au final l’impact de la facturation des services d’encadrement de la Sureté du Québec sur les événements cyclistes?

LB : En fait, il y a eu un statu quo en 2015, ce qui signifie que les organisations qui ne payaient pas pour la présence de policiers de la Sûreté du Québec en 2014 n’ont pas été facturées en 2015. Je dirais donc que l’impact a été minime en 2015, mais il est certain que la perspective de devoir payer des frais qui peuvent être assez importants dans le cas de certains événements, constitue un risque pour certains événements.

LFR: La FQSC a reconduit en fin d’année dernière son sondage auprès des membres. Il ressort de ce sondage que chez les élites et Maitres, beaucoup soulignent un calendrier de course perfectible, peu d’épreuves étant retrouvées aux mois de juillet et août, période pourtant estivale. Beaucoup de courses se déroulent en effet en mai et juin, dans une météo parfois incertaine. Comment la FQSC pourrait-elle améliorer ce calendrier?

LB: Le problème observé (manque de courses) est généralement en juillet. Le manque d’intérêt de certains organisateurs peut possiblement s’expliquer en partie par la période des vacances de la construction, le fait que les Championnats canadiens sont passés, ou d’autres raisons. Ceci dit, on travaille évidemment étroitement avec l’ensemble des organisateurs pour offrir un calendrier plus équilibré sur l’ensemble de la saison.

LFR: Les résultats laissent également entendre que plusieurs aimeraient voir davantage de chrono. Peut-on s’attendre à une augmentation de l’offre de ce type d’épreuve en 2016?

LB: On envisage effectivement d’ajouter au moins un CLM individuel durant la saison, possiblement en juillet ou en août qui pourrait servir de préparation pour les Championnats québécois.

LFR: Où en est le projet de réforme de la sécurité routière? On en entend encore parlé, mais il semble que le Gouvernement tarde à accoucher!

LB : Nous attendons également la sortie de la réforme. Nous n’avons malheureusement pas d’indication qui nous permet de savoir quelles seront les recommandations que nous avons faites qui seront acceptées. Ceci dit, un grand nombre des amendements proposés par la FQSC et les autres organisations cyclistes présentes au sein du groupe de discussion, ont été bien accueillis par l’ensemble des membres du groupe de discussion, incluant le MTQ, la SAAQ, la SQ, le SPVM, … En principe, je présume que cela ne devrait pas tarder si ces modifications doivent entrer en vigueur en 2016.

LFR: Et à propos du projet d’un vélodrome couvert, notamment dans la grande région de Montréal?

LB : Il y a plusieurs projets de vélodrome, à Montréal, sur la Rive-Sud de Montréal, et à Bromont. Dans tous les cas, ces projets continuent de cheminer, ce qui est encourageant. Ultimement, ce qui importe, c’est qu’il y en ait un qui vienne à terme. Nous avons d’excellents cyclistes sur piste, et je suis convaincu qu’avec un vélodrome intérieur, nous serions en mesure d’attirer un grand nombre de personnes et de détecter par le fait même de nouveaux talents. Pour que ce genre de projet se réalise, ça prend des fonds publics et de l’argent du privé. Notre rôle (FQSC) consiste à fournir le maximum d’informations aux personnes/organisations qui sont derrière ces projets, les aiguiller, valider certaines informations au fur et à mesure que le projet chemine. En tentant d’être le plus réaliste possible, je crois sincèrement que les chances d’avoir un vélodrome intérieur au Québec d’ici deux ou trois ans n’ont jamais été aussi bonnes.

LFR : Dopage: l’affaire ayant touché un coureur maitre en 2015 a de nouveau secoué le petit monde du cyclisme au Québec. Peut-on faire plus du côté de la prévention, notamment du côté des équipes? Pourquoi ne pas exiger une formation aux responsables de ces équipes, et une preuve que les membres ont été rencontrés par ces responsables avant l’octroi d’une licence d’équipe FQSC?

LB: C’est toujours désolant d’apprendre que des cyclistes font encore usage de dopage. Ceci dit, il ne faut pas être naïf et trop s’en étonner. Je dois dire par contre que je ne comprends pas qu’avec les cas positifs des dernières années, et la présence de contrôles dans certaines courses, que des cyclistes qui dont du vélo avant tout pour leur plaisir persistent à faire usage de produits interdits. Pour ce qui est de la prévention, nous avons produit une vidéo en ce sens en 2014, qui est envoyée aux clubs, et nous faisons également de l’éducation auprès des athlètes identifiés et  des entraîneurs.

LFR: Quels seront les grands dossiers de la FQSC en 2016 Louis?

LB: Il y a toujours plusieurs dossiers importants à chaque année. Évidemment, comme 2016 est une année olympique et paralympique, un des objectifs importants est de qualifier le plus grand nombre d’athlètes pour ces Jeux, ce qui se prépare évidemment de longue haleine. Au niveau du calendrier d’événements, toutes disciplines confondues, l’objectif demeure le même : offrir un calendrier varié et intéressant aux membres, allant d’événements régionaux à internationaux. Montréal accueillera également les Jeux du Québec cet été, et la FQSC est présente en cyclisme sur route, en vélo de montagne et en BMX. On veut capitaliser sur cet événement important pour continuer de favoriser le recrutement et le développement des jeunes dans ces disciplines. Les infrastructures sportives, comme un vélodrome intérieur, des pistes de BMX, l’accès à des sentiers de vélo de montagne, … constituent également un élément important pour assurer le développement de nos disciplines. Ce ne sont que quelques-uns des dossiers qui feront l’objet d’une attention particulière en 2016.

Merci Louis! Et je te souhaite une belle saison de cyclisme en 2016.

Quel week-end!

Quel week-end les amis! Je suis passé par toutes les gammes d’émotion ces derniers jours. Récit.

Il y a d’abord eu la médaille d’or de l’équipe féminine canadienne à l’épreuve de poursuite de la Coupe du Monde sur piste à Hong Kong. Magique!

Il y a ensuite eu la deuxième place du Canadien Hugo Barrette sur l’épreuve de Keirin lors de la même manche de la Coupe du Monde sur piste. C’est remarquable quelques semaines après son grave accident sur la piste de Cali, où il aurait pu y laisser sa vie…

Il y a ensuite ce numéro de Mathieu Van Der Poel sur une nouvelle manche de la Coupe du Monde de cyclo-cross à Lignières-en-Berri. Celui-là, quant il va débarquer sur la route, ça va être quelque chose vu le talent qu’il a. Il a su composer avec un mauvais départ pour revenir et s’imposer de l’arrière. Impressionnant!

Il y a aussi le fait que la saison 2016 de cyclisme sur route est partie hier avec la tenue de la « People Choice Classic », sorte de prélude au Tour Down Under qui débute demain. C’est le jeune prodige australien Caleb Ewan, 21 ans, 61 kg, qui s’est imposé au sprint, un beau sprint d’ailleurs puisqu’il se dégage au dernier moment. Pour plusieurs d’entre nous, c’est aussi l’occasion de découvrir les nouvelles couleurs du peloton!

Sur le Tour Down Under qui débute demain, il faudra surveiller de près l’équipe Orica Green Edge bien sûr, qui voudra prendre sa revanche après s’être fait dominer par Bobridge sur le récent championnat national sur route. Mais surtout, ce sont les coureurs BMC qu’il faudra avoir à l’oeil, notamment Richie Porte et Rohan Dennis, vainqueur l’an dernier.

Enfin, week-end de merde pour moi puisque je me suis salement blessé au bas du dos (lombaires). Samedi soir, je pouvais à peine marcher tant la douleur était aiguë. Si vous savez comment régler ce genre de problème (légalement!), je suis preneur. Si l’affection est rare chez les coureurs cyclistes, c’est en jouant au… hockey que je me suis blessé samedi. Le moral n’est pas à son meilleur, car cela contrarie passablement ma préparation qui est intense en ce moment.

Saleté.

Dopage: pas juste dans le cyclisme!!!

Le récent rapport d’une commission indépendante de l’AMA est accablant pour l’athlétisme. Corruption des dirigeants, contrôles positifs cachés, tests anti-dopage faussés voire carrément inexistants, c’est une horreur.

De toute évidence, l’athlétisme a voulu protéger son image pendant des années, alors que le sport était gangréné à la moelle par le dopage.

Si ce scandale est d’une tristesse infinie pour les amateurs, il permet aussi de relativiser les problèmes de dopage dans le cyclisme. Mes parents m’ont appris à me comparer aux meilleurs, jamais aux moins bons, et on peut être fiers, dans le cyclisme, d’avoir mis en place une panoplie d’outils innovateurs pour essayer de lutter contre le dopage, par exemple le suivi biologique.

Une nouvelle idée défendue par Dave Brailsford serait également de créer un système par lequel les athlètes pourraient dévoiler leurs puissances à l’effort, selon certaines règles.

Imaginez en tout cas l’ampleur des problèmes de dopage dans d’autres sports qui font également beaucoup moins que le cyclisme pour s’attaquer au problème: triathlon, ski de fond, trail, football universitaire, natation, voire des sports comme l’aviron ou le hockey.

Croire aujourd’hui que les cyclistes sont les athlètes les plus dopés est tout simplement révéler au monde son ignorance.

Entrainement: un problème en France?

Cet article récemment publié dans VeloNews a attiré mon attention: Jonathan Vaughters, manager de l’équipe Cannondale Pro Cycling Team, y affirme que son nouveau coureur Pierre Rolland, transfuge de chez Europcar, s’entrainait en fait jusqu’ici avec des méthodes digne des années… 1975. Vaughters s’est dit estomaqué de la marge de progression dont Rolland disposait, simplement en ajustant ses techniques d’entrainement et en améliorant son aérodynamisme.

C’est Jean-René Bernaudeau qui n’a pas apprécié!

Il faudra évidemment voir Pierre Rolland à l’oeuvre cette saison avant de tirer des conclusions, et notamment lors des chronos.

Ceci étant dit, ce n’est pas la première fois que les équipes françaises sont critiquées sur le plan de l’actualité de leurs méthodes d’entrainement.

La Française des Jeux travaille certes avec Frédéric Grappe, et constitue peut-être une exception. D’autres travaillent de plus en plus avec des diplômés de l’école de Besançon où oeuvre Grappe. Ceci étant, on peut poser la question: certaines équipes sont-elles nettement en retard ? Ou certains coureurs français, peut-être plus qu’ailleurs, seraient-ils peu rompus aux techniques modernes d’entrainement?

Comment se fait-il que Pierre Rolland, un coureur de seulement 29 ans, fasse l’objet de telles déclarations de son nouveau directeur sportif?

C’est un peu un mystère pour moi, mais je constate simplement que ce n’est pas la première fois que l’archaïsme des méthodes d’entrainement utilisées par certains coureurs (ou équipes) en France est dénoncé. Si tel est bien le cas, cela pourrait-il être lié à l’héritage découlant de la profondeur de l’histoire du cyclisme en France, contrairement au Canada par exemple où le cyclisme est un sport « récent » et où les athlètes n’ont pas accès à des « anciens » pouvant leur transmettre leurs méthodes? Cela pourrait-il être lié à la structure des clubs existants en France? Ou au manque de ressources, de formation, mis à la disposition de ces clubs et de leurs entraineurs?

N’hésitez pas à partager votre point de vue, ça serait intéressant!

Entrevue avec Mike Woods (Cannondale Pro Cycling Team)

À quelques jours de ses débuts en World Tour, on prend quelques nouvelles de Mike Woods, le sympathique coureur d’Ottawa qui court cette année chez Cannondale.

La Flamme Rouge: Bonjour Mike, tu t’apprêtes à faire tes débuts en World Tour au Tour Down Under en Australie. Dans quel état d’esprit es-tu?

Mike Woods: Je suis très excité en ce moment! Je suis à Adelaide depuis le 28 décembre dernier. Quand je suis arrivé ici, je voyais peu de cyclistes sur la route, et avec les Fêtes de fin d’année, la ville était plutôt tranquille. Depuis le week-end dernier cependant, les autres coureurs m’ont rejoint, le village s’est constitué, et je sens l’excitation monter en moi. Parce que j’ai pu participer aux GP de Montréal et Québec ces dernières années, je me sens aussi un peu plus relax dans ce milieu, et très excité de porter un maillot qui est respecté par le peloton.

LFR: Comment a été ton entrainement cet hiver?

MW: Vraiment très bien jusqu’à maintenant. J’ai eu la chance d’avoir le sponsor B2TEN qui m’a aidé à organiser mon camp d’entrainement au Mont Lemmon en Arizona cet hiver. En décembre dernier, je dormais à 2600 mètres d’altitude, et m’entrainais autour de 600m d’altitude. J’ai trouvé que ce type d’entrainement, soit dormir en altitude et rouler plus bas, me convenait bien. Pour preuve, j’ai récemment pu claquer quelques wattages record pour moi!

LFR: As-tu changé quoi que ce soit dans ta préparation maintenant que tu cours en WorldTour, sur des courses souvent plus longues?

MW: Mon entraineur et moi avons décidé d’axer la préparation hivernale sur davantage de volume que les années passées, pour s’adapter aux courses en effet plus longues du World Tour. Même si le Tour Down Under propose des étapes plus courtes que les courses européennes, c’est la première fois que je cours aussi tôt dans l’année, et l’augmentation du volume cet hiver était aussi une réponse à cette réalité. J’ai également passé plus de temps cet hiver à travailler avec un entraineur de force et de gainage à Ottawa. Ce travail a vraiment payé aussi, je me sens à la fois plus fort et plus flexible sur le vélo.

LFR: Après ce début de saison en Australie, peut-on s’attendre à voir Mike Woods au départ des grandes Classiques d’avril, par exemple à la Flèche Wallonne?

MW: Pour l’instant, mon focus est le Tour Down Under. Une fois cette course terminée, j’aménagerai à Girone, en Espagne. Ma nouvelle équipe Cannondale et son personnel de gestion me soutiennent beaucoup et mon directeur sportif m’a expliqué qu’ils veulent d’abord focusser sur mon développement et mon installation sur le Vieux Continent. Dans ce contexte, la deuxième étape après le Tour Down Under est de m’ajuster à la vie en Europe et, de là, voir comment ça se passera. Nous ajusterons alors mon programme de course.

LFR: Et pour un grand tour cette saison?

MW: À ce stade-ci, je ne sais pas.

LFR: Qu’est ce qui t’a frappé le plus en entrant dans une équipe World Tour comme Cannondale?

MW: Assurément le niveau d’attention qu’on porte aux coureurs, et le soutien des fans de l’équipe. Depuis que j’ai rejoint l’équipe, j’ai reçu beaucoup de messages des fans. C’est vraiment cool, et je réalise aussi à quel point le personnel de l’équipe est attentionné pour nous. Je ne m’attendais pas à un tel niveau de soutien.

LFR: Peut-on espérer voir Mike Woods au départ des Championnats canadiens en juin prochain à Ottawa? La course aura lieu dans ton fief, devant tes fans!

MW: Certainement! Si je suis en santé, je serai au départ de ces championnats canadiens.  Malheureusement, le parcours de la course sur route ne me convient pas parfaitement, mais ça sera quand même un grand plaisir de courir à la maison, devant ma famille et mes amis. Le chrono, dans le Parc de la Gatineau, me convient mieux. Je vis littéralement à seulement deux kilomètres du départ! Mes plans sont donc d’en faire un objectif et de travailler encore cet hiver, par exemple sur ma position, afin de me préparer du mieux possible pour cette course.

LFR: Merci Mike, et bon Tour Down Under! Tes amis de la région d’Ottawa-Gatineau vont suivre de très près tous tes résultats cette saison.

Monte Zoncolan: WOW!

Magnifique vidéo de Col Collective sur le Monte Zoncolan, très certainement l’un des quelques cols les plus difficiles dans le monde du cyclisme avec l’Angliru et le Mortirolo. La dernière image du vidéo vaut le détour à elle seule.

Quelques stats:

Zoncolan (IT): 10,5 km, altitude au sommet 1 750m, pente moyenne 11,5%, pente maximale 22%.

Mortirolo (IT): 12,4 km, altitude au sommet 1 850m, pente moyenne 10,5%, pente maximale 18%.

Angliru (ES): 12,5 km, altitude au sommet 1 570m, pente moyenne 10%, pente maximale 23,5%.

En comparaison, la montée du Mont du Chat, près de Chambéry, réputée comme l’une des plus difficiles de France, fait 14,3 km, 1 500m à son sommet, pente moyenne de 9%, pente maximale de 11%.

Pour avoir fait le Mortirolo après avoir franchi le Gavia en hors d’oeuvre, je peux vous dire que ces cols sont de véritables tueries. Définitivement de quoi vous dégouter (momentanément!) du vélo.

Des vidéos intéressants

Le week-end a été intéressant – et surprenant! – sur le plan sportif:

1 – Jack Bobridge a tenu la puissante formation Orica-Green Edge en échec avec une échappée de 90 bornes, excusez-un-peu, pour remporter le championnat d’Australie sur route. Un numéro extraordinaire!

2 – Francis Mourey, 35 ans, a créé la surprise sur les Championnats de France de cyclo-cross, en remportant son… 9 titre dans la spécialité! Mourey est brillamment revenu de l’arrière sur l’excellent Clément Venturini, 22 ans, pour le lâcher dans les derniers hectomètres. Un 2e trentenaire, John Gadret, 36 ans, complète le podium.

Les vidéos

Intéressant vidéo produit par Global Cycling Network sur le travail qu’effectue sur piste la Sky afin d’améliorer l’aérodynamique de ses coureurs.

Les premières images de la saison 2016, avec les vidéos géniaux « Backstage Pass » de l’équipe australienne Orica-Green Edge. Ce qui est bien cette saison, c’est qu’il intègre, lorsque possible, l’équipe des femmes aussi.

Enfin, une fois n’est pas coutume, cet impressionnant vidéo de la 8e étape du Tour de Ski, depuis Val di Fiemme. Ou comment monter une piste de ski alpin avec des skis de fond. Tout simplement hallucinant! J’ai mal juste à les regarder! Le fondeur québécois Alex Harvey a terminé cette étape à la 14e place.

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