Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : septembre 2015 Page 1 of 3

Le Tour de l’actualité

En vrac, les nouvelles qui ont retenu mon attention au cours des derniers jours.

1 – Merci! Merci à tous ceux qui ont laissé un commentaire sur mon texte couvrant les résultats des récents Mondiaux. 28 commentaires hier soir! Cela témoigne à quel point La Flamme Rouge est un forum d’échange d’opinion, permettant de prendre le pouls d’une communauté d’amateurs informés du cyclisme.

Merci surtout du ton de vos commentaires, respectueux et bien ficelé. Cela rejaillit sur nous tous, faisant de La Flamme Rouge LE forum de qualité sur la toile. J’entendais récemment le populaire journaliste québécois de La Presse Vincent Marissal affirmer que lorsqu’une chronique suscitait une dizaine de courriels en réaction, c’était la norme chez eux. Sur un sujet si pointu – le cyclisme professionnel – et dans la langue de Molière, ces 28 commentaires témoignent de l’étendue de notre communauté.

Je suis choyé de vous avoir comme lecteurs et au fil des ans, je me suis attaché à notre communauté. Sincèrement, merci! Certains habitués qui me sont chers se reconnaitront, même si cette marque d’appréciation s’adresse à tous.

2 – Mondiaux. Je demeure convaincu, comme plusieurs, que si Gerrans avait roulé pour Matthews dès la flamme rouge annonçant le dernier kilomètre, ils pouvaient rentrer sur Sagan, qui coinçait un peu (en plus d’avoir déchaussé dans la dernière montée!). Ca revenait fort derrière, notamment sous l’impulsion d’Uran.

3 – Mondiaux fin. Je m’en voudrais de passer sous silence l’excellente 9e place du Canadian Adam De Vos sur la course U23 derrière le vainqueur Kevin Ledanois, fils d’Yvon Ledanois coureur pro des années 1980, qui confirme le renouveau du cyclisme français, un cyclisme qui sort de bons coureurs depuis quelques années déjà (Ferrand-Prevost chez les femmes, notamment). Chez les femmes, la Québécoise Joelle Numainville est 11e de la course sur route élite femmes, une performance qui confirme également que le cyclisme canadien progresse sur la route, et pas seulement sur la piste. À Cyclisme Canada d’en prendre acte.

4 – Lombardie. C’est dimanche prochain, le 4 octobre, autour du magnifique lac de Côme. J’ai découvert ce lac en juillet dernier au sortir du Marathon des Dolomites, m’étant rendu à la Madonna del Ghisallo pour faire un petit pèlerinage avec mon frère. Plus tard cette semaine sur La Flamme Rouge, ce que vous devez savoir de la « Course aux feuilles mortes » et ses favoris. Quelques photos en prime!

5 – Antoine Duchesne. Bonne nouvelle pour le coureur québécois, le site Facebook de l’équipe Europcar annonce que Duchesne fera partie de l’effectif de la nouvelle équipe Direct Énergie 2016, qui prend la suite. Ouf!

6 – Dominique Rollin. Le contrat du coureur québécois ne serait pas renouvelé chez Cofidis, laissant Rollin face à l’incertitude une fois de plus (il avait déjà vécu la situation fin 2013). Attaché à la région de Gérone, le Québécois ne veut peut-être pas courir aux États-Unis, ce qui pourrait pourtant constituer un débouché pour rester coureur pro. Wait and see, mais ça ne s’annonce pas facile pour rester au sein d’une formation européenne, voire pour gagner le WorldTour.

Perso, et je sais que certaines personnes influentes pourraient lire ces lignes, je verrais bien un duo Rollin-Boivin au sein de l’équipe Bora-Argon 18 en 2016. Ca pourrait faire des dégâts, Rollin possède l’expérience et Boivin la pointe de vitesse… Avec les récents coureurs mis sous contrat par Bora, le lead-out de l’équipe pourrait avoir de la gueule.

7 – MTN-Qhubeka. L’équipe devient Dimension Data l’an prochain et a recruté Mark Cavendish, Mark Renshaw et Bernard Eisel en renfort. De quoi garantir un petit lot de victoires! Cavendish est vieillissant, a mordu la poussière cette année face à Greipel ou Dekengolb, mais demeure une sacré pointure du sprint mondial. Il n’y a parfois rien de tel qu’un changement d’équipe pour se remettre en question et relancer une carrière…

8 – Grand départ du Tour de France. Le départ de la Grande Boucle 2016 aura lieu au Mont Saint-Michel, ça on sait. Le départ du Tour 2017 devait avoir lieu depuis Londres, capitale du Royaume-Uni où le cyclisme connait un essor sans précédent depuis quelques années déjà. Or, la capitale anglaise a récemment retiré sa candidature, estimant que les coûts sont trop élevés. ASO n’a pas apprécié. J’avoue ne pas trop comprendre.

Pour le reste, je vous réfère à l’excellent site VéloWire de Thomas Vergouwen pour en savoir davantage sur ce à quoi pourrait ressembler le prochain tracé du Tour.

9 – Réforme UCI. On a annoncé la semaine dernière, en marge des Mondiaux, des réformes dans le cyclisme. J’avoue que je n’ai pas été très impressionné, et que j’ai l’impression que la montagne a accouché d’une souris. Beaucoup de mots creux dans l’annonce, qui manque de concret. Surtout, l’UCI a abandonné son projet de retirer les oreillettes des courses WorldTour, tout un revers selon moi.

Ainsi, je ne suis pas d’accord avec le président Cookson de l’UCI qui affirmait que « ce sont là des changements importants ». Pas vraiment, si vous voulez savoir ce que j’en pense. De plus en plus, le mandat de Cookson déçoit, on est toujours dans l’impression qu’on doit se satisfaire de demi-changements, voire simplement de légers ajustements si ce n’est que d’abandons purs et simples de projets de réforme réelle.

10 – Colle à boyau. Si, comme moi, vous êtes un utilisateur des « rim tapes » ou « ruban adhésif pour boyaux », estimant leur usage plus simple et plus propre que la traditionnelle colle à boyau, vous serez intéressés de savoir qu’Effeto Mariposa lance le rim tape « Carogna » qui viendra concurrencer le rim tape Tufo, jusqu’ici en situation de quasi-monopole.

11 – Muscles respiratoires. Très intéressant article sur l’entrainement des muscles respiratoires et des gains potentiels que ce type d’entrainement peut engendrer sur les performances dans les sports d’endurance. Merci à Guy Thibault via Facebook pour ce lien.

Peter Sagan, champion de tout le monde…

Après 15 places de 2e cette saison, Peter Sagan est allé chercher la bonne: champion du monde! De quoi oublier tous ces accessits, et une belle revanche après son abandon à la 9e étape de la Vuelta, renversé la veille par une moto de l’organisation.

Je pense qu’on peut le dire: rarement un champion du monde aura tant fait l’unanimité, tant chez les fans de cyclisme que chez les coureurs pro eux-mêmes. On n’a qu’à voir ces images télé une fois la ligne franchie, alors qu’ils sont nombreux, dont Tom Boonen, à afficher un large sourire et à féliciter le Slovaque. La spontanéité ne peut mentir sur les réels sentiments derrière ces gestes.

Je suis moi-aussi content pour Peter Sagan et pour le cyclisme puisque ce coureur en est un excellent ambassadeur. Spectaculaire, habile sur son vélo, présent de mars à octobre, sympathique à la télé, d’une personnalité plutôt cool, adulé par certains fans de cyclisme, issu du mountain bike, il pourra apporter une notoriété supplémentaire au sport au cours des prochains mois.

Sagan s’est imposé aujourd’hui avec la manière, prenant une petite revanche au passage sur Michal Kwiatlowski – son éternel rival, ils sont tous deux nés en 1990 – qui l’avait battu à la fois sur la Strade Bianche et les Mondiaux 2014.

S’il est sorti à 2,5 kms de la ligne dans la montée de la 23e avenue, battant Greg Van Avermaet à la pédale, c’est plutôt dans la descente juste derrière qu’il a définitivement creusé l’écart à la faveur de sa position aéro si spéciale. Quel descendeur! Il nous l’avait d’ailleurs déjà prouvé lors de la 16e étape du dernier Tour de France.

Jusque là, la course des Mondiaux aura été assez classique, avec une échappée matinale vouée à l’échec, puis des contres plus sérieux avec notamment Phinney et… le Québécois Boivin, puis Boonen et Kwiatlowski au sein d’un petit groupe, puis des tentatives de Dumoulin, de Nibali, de Valverde, entre autres.

Sur un tel parcours, il avait souvent été répété qu’il fallait attendre, attendre, et encore attendre pour partir dans l’une des trois ascensions, lors du dernier tour. C’est ce que Sagan a fait, et il a gagné!

Dans ce contexte, on pourra se poser la question, chez les Canadiens, de savoir pourquoi Boivin s’est dévoilé aussi tôt? Un Woods (94e) ou un Duchesne (61e), premier Canadien à l’arrivée, aurait à mon sens été plus judicieux que Boivin qui devait, selon le plan de match, se réserver pour le dernier tour.

Les Australiens pourront aussi nourrir des regrets, avec Matthews 2e et Gerrans 6e, et qui ont apparemment sprinté l’un contre l’autre. Inacceptable à ce niveau de compétition, Matthews aurait probablement pu l’emporter si Gerrans lui avait servi un gros relais pour revenir sur Sagan dans les tous derniers hectomètres de la course. À quoi pensait Gerrans? Qu’il allait battre Kristoff (finalement 4e) au sprint?!

Pour le reste, les 15 premières places sont globalement occupées par des coureurs que j’attendais: Valverde (5e), Gallopin (7e), Kwiatlowski (8e), Costa (9e), Gilbert (10e), voire Dumoulin (11e). Solide d’ailleurs, ce Gallopin!

L’équipe d’Italie aura également déçu, avec Nizzolo seulement 18e et seul Italien au sein du premier groupe. C’est maigre pour la Squadra Azzurra.

Enfin, les Belges. S’ils ont manqué de réussite, je pense qu’ils ont somme toute bien joué leurs cartes. On a vu Boonen se porter à l’attaque dans le final, puis surtout Van Avermaet à 3 kms de la ligne: ils ont donc essayé de dynamiter la course. Dommage que Van Avermaet n’ait pas pu suivre Sagan, car sinon il pouvait faire une sacré belle place, voire se battre pour le titre. Gilbert récupère la mise en signant la 10e place, c’est pas ce qu’on attendait mais c’est mieux que rien. VanMarcke, Keukeleire, Benoot n’ont pas été ridicules non plus.

Rafraichissant!

Mondiaux: qui pour la gagne dimanche?

Un des moments forts de la saison de cyclisme sur route surviendra ce dimanche avec la course sur route élite des Championnats du monde de cyclisme.

Le vainqueur portera en effet le maillot irisé pendant un an, un maillot très convoité, tout comme le maillot jaune.

Pour gagner dimanche, il faudra dompter à la fois les 260 kms du parcours, la répétition des 3 petites bosses à chaque tour pendant 16 tours, mais aussi très probablement une météo capricieuse puisqu’on annonce de la pluie.

Malgré la répétition des bosses, une arrivée au sprint parmi un peloton réduit en effectifs n’est pas à exclure. Le final se présente un peu comme le GP de Québec, avec une arrivée au terme d’un faux-plat ascendant. Un coureur puissant, bon puncheur ou sprinter, devrait pouvoir s’imposer.

Les favoris

Selon moi, ces Mondiaux sont assez ouverts, donc la liste des favoris au sein des partants s’allonge.

Alexandre Kristoff est assurément l’un de ceux là. Il est capable de survivre sur les monts des Flandres et de s’imposer après 265 kms sur le Tour des Flandres, donc il est capable de gagner dimanche. Sa seule limite est probablement son équipe norvégienne, composée de seulement 6 hommes, car pour lui avoir un ou deux équipiers pouvant lui préparer le terrain et contrôler les tentatives du kilomètre à l’approche de l’arrivée seront cruciaux (on l’a bien vu au GP de Québec…). Kristoff pourra-t-il compter sur des complicités cachées parmi ses équipiers réguliers chez Katusha, quelques uns d’entre eux courant en équipe de Russie?

Michael Matthews devrait aussi être dans le coup, pour les mêmes raisons que Kristoff. Il pourra compter sur 8 solides équipiers au sein de l’équipe d’Australie dont Gerrans, assurément un avantage.

Tom Boonen. L’homme a l’habitude des grands rendez-vous et il a bien préparé ces Mondiaux. Le parcours lui convient, l’arrivée également. Il dispose d’une véritable armada belge autour de lui, capable de saisir toute les opportunités pour jouer diverses cartes, avec Gilbert, VanAvermaet, VanMarcke, Keukeleire, voire Benoot et Vandenberg. Aie! Ils ont la puissance pour animer la course du km 0 au km 260!

Michal Kwiatlowski. Lui aussi en forme, on ne peut l’exclure de la liste de favoris, notamment en raison de son punch et de son audace. Au sein de son équipe de Pologne, je ne vois toutefois que Majka pour être efficace à ses côtés dans le final.

Alejandro Valverde. Parce que ce coureur a la classe et peut tout faire, partout. C’est la meilleure carte de l’équipe d’Espagne qui, je crois, durcira la course d’entrée de jeu.

Rigoberto Uran. Récent vainqueur à Québec, l’arrivée similaire à Richmond lui convient bien aussi. Il aura toutefois une plus grosse pancarte dans le dos. Et il devra se débrouiller pour ainsi dire seul, son équipe colombienne n’étant pas très forte.

Fabio Felline. Parce qu’il a aligné Tom Boonen au sprint sur le récent GP de Fourmies. En forme en ce moment, l’équipe d’Italie pourrait se mettre à son service dans le final.

Bauke Mollema. Lui aussi en forme, il a préparé spécifiquement ces Mondiaux, un objectif pour lui, en courant depuis quelques semaines en Amérique du Nord, notamment au Tour de l’Alberta. Son équipe néerlandaise est puissante à ses côtés, avec Gesink, Terpstra, Boom et Dumoulin. De quoi répondre aux Belges!

John Dekengolb. Auteur d’une belle saison, il peut s’en tirer dans le final, un peu comme il l’a fait à Milan SanRemo cette saison. Greipel devrait être trop juste dans le final sur un tel parcours.

Rui Costa. Dans un bon jour, capable de tout.

Michael Albasini. Dans un bon jour, capable de presque tout, s’il est en forme.

Le joker

Peter Sagan! On ne sait pas grand chose de sa condition physique actuelle, ni de sa motivation pour ces Mondiaux. Mais on ne peut l’exclure des favoris tant son talent est grand, sa pointe de vitesse intéressante et son agilité à se faufiler supérieure.

Les Canadiens

Ils sont 6 au départ, soit Guillaume Boivin, Mike Woods, Ryan Roth, Ryan Anderson, Antoine Duchesne et Hugo Houle. Comme le disait Woods dans la récente interview qu’il m’a accordé, on jouera la carte Boivin et Anderson. Il a des chances qu’on voit un Woods, Duchesne ou Roth dans une échappée en première moitié de course, surtout ce dernier je pense. Il serait enfin de bonne augure de garder Houle pour amener soit Boivin, soit Anderson, dans le final, si possible.

À la télé

La course devrait être disponible en direct dimanche après-midi sur le réseau américain NBC. Au Québec, on pourra également voir la course sur RDS2.

Kiryienka, la bête!

J’écrivais hier « Sur le papier, ils sont quatre favoris: Tom Dumoulin, Rohan Dennis, Tony Martin et Vasil Kiryienka. Ce dernier ne doit pas être oublié, c’est une bête. »

Ben c’est la bête qui a gagné hier le chrono individuel des Mondiaux!

Superbe Kiryienka!

Et pour la 2e année de suite, un coureur Sky qui gagne après Wiggins l’an dernier.

1h02 d’effort, un effort violent, à plus de 50 de moyenne. Les spécialistes apprécieront.

Si la victoire est donc chose d’un coureur « surprise » pour plusieurs (sauf quelques uns d’entre nous…), les autres marches du  podium sont aussi occupées par des coureurs pas forcément parmi la courte liste des favoris: Malori et le Français Coppel, qui montre une fois de plus qu’il a une sacré caisse.

Dumoulin est 5e à plus d’une minute, comme Dennis (6e) et Martin (7e). Ce dernier était apparemment dans un jour sans.

Moreno Moser termine à une excellente 10e place, comme Taylor Phinney 12e compte tenu de son retour à la compétition.

Mention très, très bien également au Québécois Hugo Houle, 25e à seulement 2min36 du vainqueur (un écart somme toute faible compte tenu de la durée de l’exercice, plus d’une heure), et à à peine une trentaine de secondes d’un top-15. Houle progresse c’est évident, et voilà qui termine une bien belle saison amorcée… un peu de la même façon, avec une belle perf (3e) sur le chrono du Tour de San Luis en janvier dernier, derrière le vainqueur… Malori! Rappelons que Hugo a également remporté le titre de champion canadien de la discipline cette année. Bravo Hugo!

Chose certaine, son Strava était très impressionnant, 53kms bouclés à la moyenne de 49,5 km/h… et tu termines 25e avec ça! Aie aie aie, voilà qui est éloquent du niveau de performance des coureurs de ces Mondiaux.

Pour Kiryienka, il s’agit d’une 4e victoire significative sur les chronos cette année, après son titre de champion d’Europe, de champion de Biélorussie et sa victoire lors de la 14e étape du Giro en mai dernier. Un spécialiste de la discipline, sans l’ombre d’un doute.

Parmi les absents de marque, Cancellara et Wiggins bien sûr. Les absents ont toujours torts…

On se tourne maintenant du côté de la course sur route dimanche prochain. L’armada belge sera intéressante à suivre. Davantage sur cette course au cours des prochains jours sur La Flamme Rouge!

Martin-Dumoulin-Dennis, le match!

Qui sera champion du monde du chrono aujourd’hui à Richmond chez les élites?

Ca va être serré je crois!

Les 53,5 km du parcours casse-pattes permettront assurément de faire émerger l’homme le plus en forme en ce moment.

Sur le papier, ils sont quatre favoris: Tom Dumoulin, Rohan Dennis, Tony Martin et Vasil Kiryienka. Ce dernier ne doit pas être oublié, c’est une bête.

Sur un tel parcours, Dumoulin devrait bien faire, estimant que c’est trop peu roulant pour Martin. Ce dernier peut cependant s’accommoder fort bien des petites bosses du parcours, c’est certain.

Dennis devrait aussi être dans le coup, ça se jouera entre Dumoulin et lui selon moi. Dennis vient de faire une belle perf avec son équipe BMC dimanche dernier, sacrée championne du monde du contre-la-montre par équipe. On sait qu’il a contribué significativement à ce succès, ayant été déclaré « la locomotive » de l’équipe par nul autre que Taylor Phinney.

Oui, vraiment, la lutte sera vraiment très serrée, rehaussant l’intérêt de l’épreuve.

La question: Dumoulin a-t-il suffisamment récupéré de sa Vuelta?

Anyway, je prends position aujourd’hui: Dennis!

La liste de départ est ici.

Deux Canadiens participent à l’épreuve, soit Hugo Houle et Ryan Roth. Deux Français sont aussi au départ, soit Jérome Coppel et Romain Sicard.

Vittoria, la révolution appelée graphène

C’est une petite révolution du pneumatique que nous promet la compagnie italienne Vittoria pour l’an prochain: une révolution appelée graphène.

Le graphène est une « forme allotropique » du carbone, et sert à faire notamment du graphite.

L’excellent site Matos Vélo a récemment publié un article parlant de l’usage de ce graphène dans les pneumatiques Vittoria pour 2016.

La démonstration est saisissante sur le vidéo ci-bas: la résistance à la crevaison serait décuplée, sans alourdir le pneumatique ni compromettre son rendement. Vittoria annonce même la création du « Corsa Speed » qui serait le pneu le plus rapide du monde, selon des tests effectués par un institut spécialisé en Finlande.

Le graphène sera ajouté à la gamme Vittoria l’an prochain, notamment sur les populaires pneus, tubeless et boyaux Corsa et Rubino. On annonce un tubeless à 205 grammes!

Au prix que sont les boyaux actuellement, ça sera très intéressant si Vittoria propose des boyaux beaucoup plus résistants aux perforations, et au rendement inchangé.

C’est mon frère qui va apprécier.

Collectif Parlee, 3e opus

Beau petit vidéo qui a notamment le mérite de nous faire découvrir une des belles régions du Québec où il fait bon pédaler, la région de Charlevoix. Pour nos amis européens, prévoir des braquets de montagne si jamais vous mettez ça à votre programme!

Collectif Parlee – Au pays du huitième jour from Thomas Rinfret on Vimeo.

Classique des Appalaches: Woods, qui d’autre?

Le cyclisme est, parfois, une science exacte.

Comme Hinault à Sallanches en 1980: tout le monde savait qu’il allait gagner. Et il a gagné.

Ce fut exactement la même chose samedi sur la 1ere édition de la Classique des Appalaches. Woods avait annoncé la couleur dans l’entrevue qu’il m’a accordé la veille. Et Woods a gagné.

Rapidement (km 19 de 135), un quatuor s’est détaché à l’avant de la course. Que des pointures: Woods, Duchesne, Roy-Pelletier, Piccoli. Une classe à part.

On ne les reverrait plus.

Duchesne a mené grand train par moment, déclarant à l’arrivée « c’est de loin l’échappée où j’ai le plus souffert cette année« . Pour un gars qui vient de compléter une des Vuelta – course WorldTour – les plus difficiles de l’histoire, on appréciera.

Woods a porté l’estocade au moment où il l’avait annoncé, soit dans la montée finale du Mont Arthabaska. Il termine solo avec une petite trentaine de secondes d’avance sur Duchesne. Roy-Pelletier et Piccoli terminent moins d’une minute derrière.

Les autres sont tous à plus de 8 minutes. Au mieux.

Chez les femmes, Véronique Fortin de Gatineau, qui vient de s’imposer en août sur la Haute Route Dolomites, a franchi l’arrivée la première, solo comme Woods. Elle est suivie de Lex Albrecht 3 minutes derrière qui règle un groupe.

Deux vainqueurs prestigieux. Une participation significative. Un parcours épique, qui a livré la marchandise. Une belle météo. Une organisation parfaite, notamment grâce au travail de bénévoles enthousiastes et motivés. Y’a pas à dire, cette première édition est un franc succès (sans jeu de mots…).

Vivement la 2e édition!

Classique des Appalaches: entrevue avec Mike Woods

De la grande visite sur La Flamme Rouge: Mike Woods, de chez Optum Kelly Benefit, et l’an prochain chez Cannondale-Garmin. Mike est également, comme moi, un coureur de la région d’Ottawa-Gatineau, donc c’est tout naturellement qu’on s’est retrouvé vendredi 18 septembre pour cette interview qui a été réalisée en anglais (traduction libre de ma part).

La Flamme Rouge: Salut Mike, merci d’avoir accepté de me donner cette interview à quelques minutes de ton départ pour Victoriaville et la Classique des Appalaches demain.

Mike Woods: Ca me fait plaisir Laurent, no problem.

LFR: À deux semaines des Mondiaux de Richmond, que représente pour toi la Classique des Appalaches?

MW: C’est simple, une super occasion d’améliorer ma condition, de faire de bons gros efforts en vue de me préparer pour les Mondiaux. Cette course s’insère parfaitement à mon programme, et le parcours proposé est exigeant, me permettant de bien travailler. À ce stade-ci de la saison, je suis un peu moins intéressé par des entrainements par intervalles, on a fait ça toute l’année. Alors rien de mieux qu’une telle course pour bien travailler dans un contexte différent.

LFR: Alors si je comprends bien, pas de quartier demain? Quel est ton objectif?

MW: La victoire, rien de moins. C’est ma préparation finale avant les Mondiaux, alors je veux faire des efforts, durcir la course. Je vais probablement rouler 1h avant la course, faire la course et rajouter encore 2h après l’arrivée, de façon à reproduire la durée probable de la course des Mondiaux.

Ceci étant, je sais qu’Antoine Duchesne sera présent, ainsi que beaucoup d’autres excellents coureurs, alors ils représenteront assurément des adversaires coriaces. Le final me convient bien cependant, avec cette montée au Mont Arthabaska. Je vais m’assurer de rendre cette montée la plus difficile possible!

LFR: En quelle condition es-tu en ce moment Mike?

MW: Je ne suis peut-être pas au sommet de ma forme en ce moment, mais pas très loin non plus. J’ai fait les GP de Québec et Montréal la semaine dernière et malgré le fait de ne pas être à mon top, je pense avoir bien fait. J’essaie de maintenir de bons wattages à l’entrainement et ce, jusqu’à la fin de la saison.

LFR: Et ta fin de saison, c’est quand?

MW: Après les Mondiaux.

LFR: Revenons si tu veux au GP de Québec. Tout le monde t’a vu aller au tapis sur le boul. Champlain, tout seul. Qu’est ce qui s’est passé?

MW: Ho! c’est simple. J’ai frappé un trou dans la route, au moment ou je prenais mon bidon. J’ai été déséquilibré, j’ai essayé de récupérer pendant quelques secondes mais le guidon m’a glissé des mains. À la vitesse ou on roule, ça va vite.

LFR: Pas de blessures sérieuses j’espère?

MW: Non non, rien de sérieux.

LFR: Peut-être un peu frustré de ne pas pouvoir jouer le final de la course alors?

MW: Aucun doute, surtout que le final de Québec me convient mieux que celui de Montréal. À Québec, le final est exigeant, ça monte pendant plus longtemps qu’à Montréal et ça me convient vraiment mieux. La course de Montréal me convient aussi parce que c’est long et difficile, avec les 17 ascensions de Camilien Houde, mais les derniers mètres à Montréal peuvent aussi convenir à des sprinters.

LFR: La pluie t’a gêné à Montréal?

MW: Je pense qu’elle a gêné pas mal tout le monde. C’était parfois assez technique, et comme je ne suis pas au sein d’une équipe World Tour, c’était pas toujours facile de garder ma position dans le peloton, les autres coureurs World Tour jouaient du coude. C’est vraiment parfois très difficile de garder sa position durement acquise. J’ai donc souvent été en mauvaise position dans le peloton durant la journée, et la pluie n’arrangeait rien. Chose certaine, c’était moins pire qu’en Alberta, où le froid était aussi de la partie. À Montréal, la pluie tombait mais la température était confortable, alors c’était plus supportable.

LFR: Parlons un peu des Mondiaux de Richmond. As-tu parlé avec Cyclisme Canada de ton rôle sur l’équipe canadienne?

MW: Oui. En fait, le parcours convient bien à Ryan Anderson et Guillaume Boivin, qui sont aussi mes équipiers chez Optum Kelly Benefit. Mon travail aux Mondiaux sera donc de me glisser dans les échappées tôt dans la course, ou d’essayer d’aider ces deux coureurs le plus possible. Et je tiens à dire que je suis content de ce rôle, car Ryan et Guillaume m’ont souvent aidé durant la saison sur différentes courses. Alors ça me fait vraiment plaisir de travailler pour eux, c’est une opportunité de leur rendre la pareille.

LFR: Et Ryan Roth? Il a fait une belle course à Québec, étant échappé une bonne partie de la course?

MW: Définitivement, Ryan Roth est en bonne condition, c’est un bon coureur. Son rôle sera un peu comme le mien. Je pense que la course se terminera par un sprint de costauds à la toute fin, peut-être pas avec des purs sprinters, mais des costauds qui ont une belle pointe de vitesse. Guillaume et Ryan Anderson sont pas mal les meilleurs au Canada dans ce type de finish alors on va jouer ces cartes-là.

LFR: L’équipe de Belgique sera à surveiller avec Boonen, Gilbert, Van Avermaet, VanMarcke…

MW: Définitivement. Ils ont probablement la meilleure équipe.

LFR: Parlons de ton contrat WorldTour au sein de la Cannondale-Garmin. As-tu parlé avec Jonathan Vaughters et l’encadrement de ton programme de course en 2016?

MW: Pas trop, mais je pense que je commencerai au Tour Down Under en janvier. Après cela, on verra, ça dépendra des besoins de l’équipe. Mon principal but en 2016, sur le plan personnel, c’est de faire l’équipe canadienne qui ira aux JO de Rio. Je l’ai dit à Jonathan. Et je sais que mon rôle à la Cannondale sera essentiellement de travailler pour nos leaders.

LFR: A-t-on une chance de voir Mike Woods sur un grand tour en 2016, même le Tour de France?

MW: Je ne le sais pas encore. J’aimerais bien en faire un l’an prochain, mais il faudra en discuter avec Jonathan. La première étape est de voir comment je ferai en Europe, sur les courses World Tour.

LFR: La Cannondale a engagé Pierre Rolland et Rigoberto Uran également. Ton rôle sera de les soutenir en montagne?

MW: Je pense oui. Je pense que je peux les aider. Mes capacités contre-la-montre ne sont pas encore au niveau de celles d’un Rigoberto Uran par exemple, donc il est normal que je me mette à leur service.

LFR: As-tu parlé à Rigoberto lors des GP de Québec et Montréal?

MW: Ca n’a malheureusement pas été le cas, on ne s’est pas croisé. Mais j’ai déjà parlé à plusieurs autres de mes futurs co-équipiers.

LFR: Parlons un peu de la communauté de coureurs d’Ottawa-Gatineau. On a une belle relève ici, avec des gars comme Derek Gee ou Matteo Dal-Cin. Penses-tu que ton contrat WorldTour peut ouvrir des portes pour la relève de la région?

MW: Je l’espère. La communauté cycliste d’Ottawa m’a beaucoup aidé dans ma carrière, notamment à progresser dans la hiérarchie, et j’aimerais bien l’aider à mon tour. Tu as raison, le bassin de coureurs de la région est si fort. On pourrait facilement mettre sur pied la meilleure équipe continentale pro du Canada juste avec les coureurs d’Ottawa-Gatineau! St-John, Dal-Cin, Gee, Cataford, moi-même, d’autres également, y’a un groupe de coureurs vraiment fort qui peuvent rouler pro.

LFR: À la Cannondale-Garmin, c’est un contrat d’un an?

MW: Oui, exact.

LFR: Dernière question Mike. D’où te vient ton surnom de RustyWoods?

MW: Ha ha! Mon 2e nom est Russell, alors « Rusty » est un diminutif. J’ai commencé mon blog ainsi, et ça m’a resté je suppose!

LFR: Hey Mike, mille merci pour cette petite entrevue, et surtout, bonne course demain sur la Classique des Appalaches, en te souhaitant d’éviter les chutes pour ne pas compromettre tes Mondiaux. Et au plaisir de te saluer lors d’un prochain A-loop dans le Parc de la Gatineau. Faudra que j’aille te voir avant la course, parce que pendant, je ne suis plus à côté de toi!

MW: Merci Laurent, le plaisir a été pour moi. En effet, ne manque pas de venir me voir la prochaine fois. On garde le contact.

Du beau monde sur la Classique des Appalaches

Capture d’écran 2015-09-17 à 20.24.09Mike Woods. Adam DeVos. Antoine Duchesne. Pierrick Naud. Rémi Pelletier-Roy. Simon Pierre Gauthier. Geoffroy Dussault. Michael Le Rossignol. Et Joelle Numainville.

Voilà quelques uns des coureurs(e) qui seront samedi matin sur la ligne de départ de la course élite de la nouvelle Classique des Appalaches, dans la région de Victoriaville.

Pas convaincu? On peut ajouter les noms de Simon Zahner et Marcel Wildhaber, deux coureurs suisses de haut niveau. Wildhaber est notamment un spécialiste du cyclo-cross.

Rappelons que ce nouvel événement cycliste en offre pour tous les goûts et niveaux puisqu’à la course élite se greffent des courses Maîtres, ainsi que des formules GranFondo pour les pratiquants de la petite reine qui veulent se lancer un défi, sans la pression d’une course cycliste formelle.

Le parcours proposé est pour le moins original et intéressant en ce sens qu’il propose un double défi: défi du dénivelé d’abord, défi des routes non pavées ensuite. Près du tiers du parcours se déroule en effet sur des chemins de terre, et la région d’Arthabaska propose de bien belles bosses qu’il faudra apprivoiser. J’en sais quelque chose, je suis de Sherbrooke tout près!

On pourra encore s’inscrire une heure avant le départ, alors n’hésitez pas à participer à cet événement qui m’a impressionné par la qualité et le professionnalisme de son organisation. On annonce très beau et chaud dans la région samedi.

Chez les Élites, la lutte sera intéressante entre l’équipe Quebecor-Garneau, Woods, Duchesne (s’il a récupéré de sa Vuelta) et certains Silber présents. Les 135 kms, 2700m de dénivelé et 45 kms de terre battue sauront assurément laminer le peloton rapidement. C’est un costaud qui, forcément, s’imposera.

Chose certaine, les coureurs seront également motivés par les bourses distribuées aux vainqueurs, conséquentes. Si certains ré-aménagements ont dû être faits récemment, la liste des prix demeure très impressionnante.

Je pense que sur un tel terrain, Woods sera difficile à battre à deux semaines des Mondiaux de Richmond, lui qui a été sélectionné sur l’équipe canadienne. Les adversaires ne devront rien lâcher, une crevaison est si vite arrivée sur un terrain de la sorte.

L’ambassadeur de l’événement, Hugo Houle, ne sera cependant pas présent, ayant été appelé par son équipe AG2R – La Mondiale pour le chrono par équipe des Mondiaux, chrono qui se déroulera ce week-end du côté de Richmond.

La Flamme Rouge couvrira l’événement au cours des prochains jours (un choix personnel, aucune influence de quiconque), simplement parce que cet événement mérite d’être mieux connu. C’est notre Battenkill après tout!

Stay tuned, j’espère vous offrir une entrevue très intéressante d’ici très peu qui saura intéresser les lecteurs d’ici, mais aussi ceux de l’autre côté de l’Atlantique que je n’oublie jamais bien sûr!

Les sélections pour les Mondiaux de Richmond

On connaît progressivement la composition des équipes nationales qui seront au départ de la course sur route des Mondiaux de Richmond à la fin du mois.

Canada: Cyclisme Canada a annoncé hier le nom des six coureurs de l’équipe, soit le nombre le plus élevé admis pour le Canada depuis 1992 . Il s’agit de Mike Woods, Guillaume Boivin, Hugo Houle, Antoine Duchesne, Ryan Roth et Ryan Anderson.

Svein Tuft et Ryder Hesjedal ont tous les deux été contactés par Cyclisme Canada mais ont décliné l’offre, leur saison ayant déjà été très chargée. On les comprend.

La sélection canadienne tient la route. Espérons que Duchesne pourra récupérer de sa Vuelta à temps. Houle et Boivin sont en bonne condition, et le parcours de Richmond peut leur convenir. Ryan Roth a fait une excellente course sur le récent GP de Québec. Y’a un coup à jouer!

Pour la petite histoire, Houle nous gratifie actuellement de ses sorties d’entrainement sur Strava, des 60-70 bornes à… 41,5 km/h de moyenne. Ouf… Je souhaite bien du plaisir – et il y en aura lorsqu’on considère les efforts de l’organisation pour monter cette course qui s’annonce déjà mémorable – aux participants de la course élite de la nouvelle Classique des Appalaches samedi prochain (il reste de la place), une course quasiment sur les terres de M. Houle: s’il fait la course, il sera difficile à battre!

France: Bernard Bourreau, le sélectionneur national, a annoncé hier également la couleur. Ca sera Bouhanni, Demare, Gallopin, Alaphilippe, Lemoine, Simon, Delage, Minard et Vachon.

On pourrait se surprendre de ne pas y voir les noms de Bardet, Pinot, Vichot, ou Vuillermoz. C’est que le circuit de Richmond convient moins bien aux grimpeurs, étant plutôt fait pour des coureurs à l’aise sur des terrains similaires à celui des Classiques d’avril.

Pinot, par ailleurs, vient de terminer 6e d’un difficile GP de Wallonie hier et se concentre maintenant sur le Tour de Lombardie, comme plusieurs autres coureurs d’ailleurs.

Italie: Le sélectionneur national Davide Cassani attend les résultats de la Coppa Bernocchi plus tard aujourd’hui pour annoncer la sélection finale. La courte liste des pré-sélectionnés est la suivante: Vincenzo Nibali, Diego Ulissi, Matteo Trentin, Elia Viviani, Giacomo Nizzolo, Kristian Sbaragli, Manuel Quinziato, Daniel Oss, Alessandro de Marchi, Jacopo Guarnieri, Fabio Feline, Sonny Colbrelli, Daniele Bennati et Salvatore Puccio.

Outre Nibali, moi je dis attention à des coureurs comme Fabio Felline ou Diego Ulissi…

L’increvable Davide Rebellin a par ailleurs remporté hier en Italie la Coppa Agostoni devant… Vicenzo Nibali, excusez-un-peu. Pour Nibali, la frustration continue.

Espagne: Le sélectionneur national Javier Minguez prend des risques puisqu’il a désigné leaders Alejandro Valverde et Joaquim Rodriguez. On sait que ces deux là ne s’apprécient guère, notamment en raison des Mondiaux de 2013 ou Valverde avait laissé faire un Rui Costa – son équipier d’alors chez Movistar – parti en contre sur Rodriguez échappé devant. La récente Vuelta n’a rien arrangé.

Les autres coureurs sélectionnés sont Juan José Lobato, Ion Izaguirre, Imanol Erviti, Dani Moreno, Luis Leon Sanchez, Ruben Plaza et Lluis Mas Bonet. On a déjà vu mieux.

Pays-Bas: Pas vu d’annonces officielles, mais on sait que Tom Dumoulin sera de la partie. Si les Wilco Kelderman et Robert Gesink sont de la partie, ça sera une équipe à prendre très au sérieux.

Belgique: Tom Boonen, Philippe Gilbert, Greg Van Avermaet, Sep VanMarcke, Stijn Vandenbergh, Jens Keukeleire, ayoye! Tous des Flahutes, tous des coureurs à qui le circuit de Richmond peut convenir. L’équipe de Belgique sera assurément une des équipes favorites pour ces prochains Mondiaux, du moins à mes yeux, sinon L’ÉQUIPE à battre! Ca peut faire mal…

Les autres sélectionnés: Tiesj Benoot (5e du Grand Prix de Montréal le week-end dernier!), Iljo Keisse, Nikolas Maes.

Allemagne: L’équipe sera amenée par le Gorille André Greipel, Tony Martin bien sûr ainsi que John Degenkolb, récent vainqueur d’étape sur la Vuelta, mais pas par Marcel Kittel, non retenu. Kittel n’a pas obtenu suffisamment de résultats probants cette saison pour être sélectionné dans l’équipe nationale pour ces Mondiaux.

La sélection finale se fera à partir de cette liste: Nikias Arndt, Marcus Burghardt, John Degenkolb, Johannes Frohlinger, Simon Geschke, Patrick Gretsch, André Greipel, Christian Knees, Paul Martens, Tony Martin, Andreas Schillinger, Marcel Sieberg, Jasha Sutterlin, Paul Voss.

États-Unis: Six coureurs admis comme le Canada (les États-Unis comptent pourtant une population 10 fois plus importante que celle du Canada!): Brent Bookwalter, Tyler Farrar, Alex Howes, Ben King, Taylor Phinney ainsi que Lawson Craddock.

Pas la plus forte équipe de leur histoire. Ils courent certes à domicile, mais je ne vois personne sur le podium, ni même dans le final.

Royaume-Uni: Pas de Froome, pas de Geraint Thomas, tous deux ayant mis un terme à leur saison, trop fatigués. On annonce Ian Stannard, Luke Rowe, Ben Swift, entre autres. Mark Cavendish devrait décider de sa participation demain, selon sa récupération de sa chute lors du récent Tour de Grande-Bretagne l’ayant blessé à une épaule. Je crois toutefois que Cav sera trop juste sur un tel parcours, et d’autres équipes se chargeront assurément de durcir suffisamment la course pour faire sauter avant l’arrivée ce genre de coureur.

Australie: Ca sera autour de Michael Matthews, qui a terminé 3e du récent GP de Québec. Simon Gerrans s’est aussi donné cet objectif, et a silencieusement souffert sur la Vuelta, malgré de nouvelles chutes. Ils partageront tous deux le leadership de l’équipe d’Australie. Les autres coureurs les accompagnant ont déjà été dévoilés par Cycling Australia: Simon Clarke, Heinrich Haussler, Jay McCarty, Adam Hansen, Mathew Hayman, Mitchell Docker et Rory Sutherland. Cette équipe sera à surveiller, aucun doute là-dessus.

Les pointures isolées

Certains grands leaders seront davantage isolés sur ces Mondiaux. Je pense par exemple à Alexandre Kristoff, à Peter Sagan, à Rui Costa ainsi qu’au champion du monde sortant, Michal Kwiatlowski. Pour eux, les Mondiaux sont un peu plus compliqués, devant se débrouiller avec un nombre réduit d’équipiers.

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