Plusieurs nouvelles intéressantes dans le monde du cyclisme :
1 – Alberto Contador: son avenir demeure incertain. Les récentes nouvelles laissent croire qu’il serait sur le point de signer une entente d’un an seulement avec son équipe actuelle, Astana. Des rumeurs ont circulé quant à son éventuel salaire annuel, 8 millions d’euros! Son manager, qui est son frère, a démenti l’information.
Contador aurait également exprimé le souhait que son contrat mentionne explicitement qu’Alexandre Vinokourov ne ferait pas partie de l’équipe du Tour 2010 comme condition à sa signature. Si c’est le cas, ca risque d’être un gros problème pour Astana. Visiblement, Contador ne veut pas prendre le risque de se retrouver privé de Tour comme en 2008…
Je crois personnellement que Contador attendra de savoir si Astana obtient une licence ProTour avant de signer quoi que ce soit. Réponse le 20 novembre prochain !
2 – Lance Armstrong, la manne pour le cyclisme: son retour dans le peloton en 2009 aurait dopé le membership de la Fédération américaine de cyclisme qui, avec près de 66 600 adhérents, n’aurait jamais eu autant de membres.
Alors, de quoi se plaint-on ? Son retour en 2009 aura remis le cyclisme à la une des médias, les courses UCI en Amérique du Nord augmentent, les compagnies américaines de vélo multiplient les profits, on parle moins de dopage et davantage de l’extraordinaire Lance ainsi que de ses moindres faits et gestes, les levées de fonds pour sa fondation LiveStrong explosent, bref, c’est le pur bonheur. Pourquoi tenir l’image avec des sujets qui fâchent ? Restons positifs…
3 – Alexandre Vinokourov lâche son pote Andrey Kashechkin, ayant déclaré que si ce dernier souhaitait réintégrer le peloton professionnel au terme de sa suspension pour dopage, ce ne pourrait être au sein de la formation Astana. Apparemment, Pat McQuaid, président de l’UCI, aurait fait savoir qu’un dopé repenti dans l’équipe, c’était suffisant.
Un dopé de retour c’est bien, deux dopés de retour c’est moins bien.
4 – Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, envisage de porter le nombre de "wild cards" permettant à la direction de la course d’admettre des équipes cyclistes selon leur choix de quatre à six. Si six wild cards étaient disponibles, cela porterait le nombre total d’équipes au départ du Tour 2010 à 22, contrairement à 20 ces dernières années.
Personnellement, je pense effectivement que le Tour de France a la place pour admettre 22 équipes au départ. Six wild cards donnera plus de marge de manoeuvre à la direction de la course pour sélectionner des équipes qui le méritent sur critères ethiques et sportifs.
5 – Gilberto Simoni: sa fin de carrière semble compliquée. Je n’ai personnellement jamais trop apprécié ce coureur de peu de jugement et très imbu de lui-même. M. Simoni n’a jamais hésité à dénigrer les autres coureurs voire à les insulter publiquement lors de sa carrière, notamment à l’endroit de Lance Armstrong, Marco Pantani ou encore Damiano Cunego.
6 – Greg LeMond, le meilleur coureur de grands tours des temps modernes ? Certains relancent le débat. Vous savez ce que j’en pense: Greg LeMond disposait d’une VO2max énorme, parmi les toutes meilleures jamais évaluées chez l’être humain. Il a été l’auteur de quelques unes des plus belles performances athlétiques du vélo, notamment ce clm à Paris en 1989, couvert à plus de 54 km/h de moyenne sur 25 kms, excusez un peu. LeMond a également tout fait à l’eau claire, n’ayant jamais fait l’objet ni de contrôles positifs, ni du moindre soupçon de dopage. On ne peut en dire autant des cyclistes qui auront été ses principaux adversaires au cours de sa carrière. Est-il le meilleur coureur de grands tours de l’époque moderne ? Difficile à dire. Mais il était certainement parmi les tous, tous meilleurs et probablement le cycliste le plus doué des années 1980.
7 – Olaf Ludwig: excellent petit reportage de nos collègues de Cyclismag sur ce coureur qui a presque incarné l’ouverture du cyclisme des pays de l’Est au cyclisme de l’Ouest. Une autre époque dont j’ai été le témoin et qui fut passionnante, les coureurs de l’Est ayant intégré le peloton professionnel avec une certaine réputation. À l’époque, on parlait beaucoup de cela et les Dimitri Konyshev, Olaf Ludwig et surtout Viatcheslav Ekimov ont pavé la voie à de nombreux jeunes coureurs de l’Est qui ont aujourd’hui du succès dans le peloton pro.