Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : décembre 2003 Page 2 of 3

Cyclisme et alcool

La période des Fêtes de fin d’année est toujours difficile à négocier pour le cycliste qui a repris l’entraînement. Les occasions de bien manger et de bien boire sont nombreuses, aussi, il est d’actualité de se questionner sur les effets de l’alcool sur l’athlète qui s’entraîne.

Le texte qui suit s’inspire largement du livre Les Fondamentaux du Cyclisme de Christian Vaast dont nous faisions récemment l’éloge.

Une fois ingéré, l’alcool passe rapidement dans le sang puis au foie, qui dégrade l’éthanol à raison de 7,5 grammes par heure, pas plus. Les effets psychotropes, bien connus, sont les suivants : euphorie, confiance en soi, troubles de l’équilibre et de la coordination, réflexes altérés. Une prise excessive peut cependant être toxique et attaquer le foie et le système nerveux central. Les calories (7,1 kilocalories par gramme d’alcool) ne sont pas métabolisées par le corps et ne contribue donc pas à la formation du glycogène musculaire. L’alcool décroît la capacité du corps à brôler les graisses, et nécessite de grandes quantités de vitamines du groupe B pour se dégrader, pouvant entraîner des carences. Il freine l’élimination de l’acide lactique, ce qui contrarie le déroulement de la contraction musculaire. Il déshydrate aussi beaucoup. L’alcool n’est donc pas recommandé pour le sportif.

1 – le vin. S’il est bu lors d’un repas (donc avec de la nourriture), le vin consommé modérement peut être bénéfique, surtout si c’est du vin rouge de bonne qualité. Il contient beaucoup de sels minéraux, de potassium et de magnésium, souvent déficitaires chez le cycliste. On y trouve aussi des oligo-éléments et des acides organiques. Le vin est alcalinisant, ce qui est intéressant pour l’athlète pour neutraliser l’acidité de l’effort. On peut donc boire un ou deux verres de vin par jour, avec les repas. Il n’améliorera pas les performances ou la récupération cependant, mais plutôt aidera au bon fonctionnement général de l’organisme, tout en pouvant être protecteur pour certaines maladies coronariennes.

2 – la bière. On croit que boire « une bonne bière » accélère la récupération et l’élimination. C’est faux. Elle est relativement pauvre en vitamines et autres nutriments. Diurétique, elle accélère la déshydratation. Les calories qu’elle renferme proviennent, pour les deux tiers, de l’alcool qu’on y retrouve. Sachant que l’alcool perturbe les mécanismes de restauration du sucre dans le sang, elle n’est donc pas le meilleur choix pour récupérer.

Bref, le vin semble être la boisson alcoolisée la moins dommageable pour le cycliste qui a repris son entrainement. La consommation des autres produits devra être bannie, ou réduite à son minimum.

Ceci étant, le livre sur lequel s’inspire ce texte ne parle pas des effets psychologiques de la consommation modérée d’alcool, qui reste un plaisir de la vie. Il faut donc savoir « se lâcher un peu », surtout si loin de la reprise de la saison sur route, sachant que le pire des excès est de n’en faire aucun… On aura bien temps de vivre une vie de moine durant le reste de l’hiver et le printemps afin d’arriver en avril affuté comme un couteau !

Nouvelles brèves !

Quelques nouvelles d’intérêt dans le domaine du cyclisme :

1 – le parcours de la Vuelta a Espana sera dévoilé mercredi à Madrid. En attendant de voir ce nouveau parcours, les rumeurs vont bon train et il apparaît certain qu’un long contre-la-montre en côte prendra place dans la Sierra Nevada.

2 – dans cette entrevue exclusive avec le journaliste Samuel Abt (auteur d’une intéressante biographie sur Greg LeMond), Lance Armstrong nous parle plus en détail de son étape de l’Alpe d’Huez durant le dernier Tour de France…

3 – les ambitions renouvellées d’Aitor Gonzelès l’épicurien sont ici. Dans son cas, il est grand temps car GianCarlo Ferretti n’est pas homme à attendre. Il l’a déjà dit à VBD : une équipe cycliste n’est pas composée de clowns !

4 – petite interview de Heras ici qui revient sur son récent transfert chez Liberty Seguros.

Noel

Noël approche à grand pas et vous voudrez peut-être offrir des articles aux amateurs de cyclisme de votre entourage. Voici les e-stores que nous apprécions particulièrement et avec qui nous avons déjà fait affaire dans le passé, pour la plupart :

worldcycling.com (pour les vidéos surtout, mais ce n’est pas donné. Excellent service, réception rapide)
Excel Sports (magasin à Boulder, au Colorado. Grand choix d’articles parfois très difficiles à trouver, service rapide)
Parker International (site anglais. Matos européen de pointe, même si le design du site fait vieillot. Service rapide là également)
Prendas Ciclismo (site anglais, très bon matos de professionel d’hier et d’aujourd’hui. On adore)
ProBikeKit.com (américain, utile pour le matos de professionnels, et ils font souvent d’excellentes ventes)
VeloGear (certains trucs sympa, un autre site avec du choix)
Velostore (site français un peu plus glauque, mais on y trouve de bons prix parfois sur du matos difficile à trouver en Amérique du Nord)
Competitive Cyclist (très cher, mais excellent pour découvrir les nouveautés en vélos, notamment les dernières peintures, ainsi que les cotes)
Total Cycling (site irlandais, excellent choix, beaucoup de cadres haut de gamme en modèles 2001-2002 à prix réduits).

Il faudra lire…

Champion cycliste français du début des années 1980, Philippe Boyer raconte, dans ce livre choc, les pratiques du dopage à cette époque, pourtant loin d’être la pire si on compare aux années récentes…

Vous trouverez ici une entrevue très intéressante avec Philippe Boyer qui parle de son expérience dans le peloton et qui donne vraiment l’envie de lire son ouvrage. L’occasion unique, selon nous, de comprendre encore mieux comment fonctionne ce milieu particulier et de développer, par la même occasion, son sens critique face aux performances actuelles de certains coureurs.

La Flamme Rouge ignore si ce livre est en vente au Québec, et vous donne cette page web française comme référence pour le prix.

Mavic Ksyrium SSC SL 2004

On se montre impressionné par les caractéristiques techniques des nouvelles Mavic Ksyrium SSC SL 2004. Avec, en version pneu, une roue avant de 660 grammes et une roue arrière de 840 grammes, on ne trouvera guère chez le concurrent Campagnolo que l’Hyperon ou l’Hyperon Ultra ainsi que la Bora pour afficher un poids inférieur, ces trois roues étant cependant composées majoritairement de carbone, et non d’alu comme la Ksyrium. Chez Zipp, c’est le modèle 303 qui se rapproche le plus du poids des Ksyrium puisque la paire (toujours en pneus) est annonçée à 1575 grammes, étant toutefois composée de carbone là-encore.

La Ksyrium compte 18 rayons à l’avant, 20 à l’arrière. Chez Campagnolo, seules les Zona, Eurus ou Bora présentent des nombres similaires. L’Eurus, haut de gamme en jantes alu chez Campagnolo, affiche pratiquement 100 grammes de plus cependant… Et chez Zipp, la roue arrière du modèle 303 compte 28 rayons, ce qui laisse penser qu’on aurait pu se montrer plus économe…

Pourquoi est-on tant impressionné par la Ksyrium alu ? Parce qu’une jante carbone nécessite l’usage de patins de freins spéciaux, ce qui peut s’avérer, pour l’amateur, compliqué si on a plusieurs paires de roues dont seulement une en carbone…

Parmi les autres prouesses techniques de Mavic, on note l’aimant du compteur dissimulé dans le blocage rapide et l’absence de fonds de jante.

Seul point plus négatif à notre avis, la nouvelle couleur « argent brillant », peu compatible avec la mode tout carbone pour laquelle le noir domine largement…

Sur les transferts

Pour ceux qui s’intéressent aux transferts durant l’inter-saison, cette excellente page très exhaustive sur tous les mouvements des coureurs depuis aoôt dernier.

Une page très utile afin de préparer votre équipe 2004 qui défendra vos chances de victoire dans le pool de cyclisme bientôt disponible…

Il n’y a pas que le cyclisme!

On accueille la nouvelle comme si elle était bonne, et pourtant c’est triste : le dopage dans le hockey serait très important, beaucoup plus important en tout cas que ce qui était cru jusqu’ici.

Dans un dossier percutant sur le dopage dans le hockey junior, le journal La Presse révèle en effet qu’une majorité d’athlètes ont régulièrement recours à toutes sortes de substances, i.e. éphédrine, créatine, stimulants, calmants et amphétamines. Imaginez comment ca se passe maintenant au plus haut niveau, c’est à dire dans la Ligue Nationale de Hockey (LNH)…

Si on ne peut se réjouir d’un tel constat qui n’arrange rien pour le sport en général, on est forcé d’admettre que cette nouvelle nous (cyclistes) fait un peu de bien, car elle montre au grand jour que le dopage n’est pas uniquement répandu dans le milieu du vélo. Notre sport a eu bien mauvaise presse depuis l’affaire Festina en 1998, et on a parfois eu tendance à oublier que le problème du dopage dépassait largement le seul cadre de ce sport.

Musculation et cyclisme

Nous sommes nombreux à avoir repris l’entrainement, et certains d’entre nous pratiquerons assidôment la musculation cet hiver, convaincu d’aller chercher, via ce moyen, de précieux watts en plus. Mais qu’en est-il vraiment ?

Les avis sont en effet contradictoires à ce sujet. Certains spécialistes vantent les bénéfices d’un programme de musculation, et n’hésitent pas à les prescrire à leurs athlètes, Armstrong en tête de liste. D’autres mettent en garde contre les dangers de tels programmes, souvent en mentionnant que les effets néfastes pour le cycliste sur route supplantent les effets positifs : à ce sujet, cet excellent article.

La Flamme Rouge pense que le choix à faire repose probablement sur le type de cycliste que l’on est. Pour ceux qui prennent facilement de la masse musculaire, la musculation est probablement dangereuse en ce sens qu’elle accroîtra le poids général au détriment du rapport poids-puissance. Pour ce type de cycliste, il vaudra mieux choisir un bon entrainement sur le vélo, axé sur la résistance et l’explosivité. Mais pour les petits gabarits peu puissants, et dont la prise de masse musculaire est faible, la musculation permettra certainement de prendre un peu de puissance afin d’emmener un peu plus de braquet sur le plat, bien assis sur la selle. À ce sujet, cet excellent site sur la musculation pour le cycliste.

À vous donc de juger quel type de cycliste vous êtes! C’est bien Socrate qui avait raison : « connaît-toi toi-même »…

Hommage à Jimenez

Nos collègues de CyclingNews.com ont réalisé une belle page web en hommage à José-Maria Jimenez.

Et voici un autre très bel hommage réalisé par notre collègue toujours très inspiré Raphaël, webmestre du carnet ouèbe « Les chroniques du vélo« .

Salut El Chaba !

On apprend aujourd’hui que l’ancien coureur professionnel espagnol Jose Maria Jimenez – surnommé « El Chaba » – est décédé hier des suites de ce qui serait une crise cardiaque. Après Denis Zanette (insuffisante cardiaque), Andrei Kivilev (chute mortelle sur Paris-Nice), Fabrice Salanson (insuffisance cardiaque), Lauri Aus (renversé par un camion) et Mario Rusconi (insuffisance cardiaque), c’est donc le 6e décès à toucher de près la communauté cycliste cette année. Annus horibilis !

Il demeure toutefois important de prendre garde à l’interprétation qu’on fera de ce nouveau décès : si ceux de Zanette, de Salanson et de Rusconi peuvent susciter de forts soupçons quant au dopage, il faut rappeler que Jimenez n’était plus coureur pro depuis la fin 2002 en raison de problèmes de santé mentale. Si le lien entre santé mentale et arrêt cardiaque reste à expliquer (…) et qu’on pourra raisonnablement douter du diagnostic ainsi que rester surpris du décès d’un homme de 32 ans, il faut savoir rester prudent. Pourrait-il s’agir d’un suicide puisqu’on savait l’homme aux prises avec de profondes dépressions ?

Peu importe, La Flamme Rouge tient ici à rendre un vibrant hommage à ce coureur différent des autres, grimpeur d’exception. Un peu comme Pantani, « El Chaba » déchainaît les passions par des envolées dantesques en montagne, et il était craint de tous ses adversaires pour cette raison. Trois fois « roi de la montagne » sur la Vuelta, il y avait également remporté 9 victoires d’étape et terminé 3e en 1998. Il s’était classé 8e du Tour de France en 1997, année de la seule victoire d’Ullrich à ce jour. Souvent présenté, au début de sa carrière, comme un successeur potentiel de Miguel Indurain, on reste sur l’impression que la pression fut trop forte pour ce coureur fragile et qu’il n’a pas accompli au cours de sa carrière ce que son potentiel laissait espérer.

Le mythe autour de la race des grands grimpeurs en cyclisme se poursuit donc, après le suicide de Luis Ocana, la vie d’hermite de Charly Gaul et la triste fin de carrière de Pantani… témoignant probablement du destin exceptionnel de ces êtres à part.

De l’objectivité de La Flamme Rouge

Un commentaire nous a été envoyé hier suite à notre position sur le Dura-Ace, commentaire qui remet en doute l’objectivité de La Flamme Rouge.

Premièrement, La Flamme Rouge tient à remercier l’auteur de ce texte, et deuxièmement, tient à le rassurer sur la justesse de ses propos : vous avez tout-à-fait raison, nous ne sommes pas entièrement objectif.

La première raison à cela tient à la définition même d’un « carnet ouèbe » : Page Web évolutive et non-conformiste présentant des informations de toutes sortes, généralement sous forme de courts textes mis à jour régulièrement, et dont le contenu et la forme, très libres, restent à l’entière discrétion des auteurs. Le ton très personnel et souvent sarcastique des commentaires présentés dans un carnet Web est caractéristique du type de site qui l’héberge. On trouve souvent dans un carnet Web des liens qui renvoient le visiteur vers d’autres sites. Bref, il faut donc savoir que la valeur ajoutée d’un carnet ouèbe repose en partie sur le fait que l’auteur « se mouille ». Dans notre cas, nous voyons la chose en ce sens : on ne se mouille pas pour le plaisir de se mouiller sur la base de simples préférences ou goôts personnels, mais nous essayons plutôt de faire profiter à nos lecteurs de notre expérience et de nos connaissances étendues en cyclisme, connaissances et expérience qui nous servent à prendre parfois position.

Cette définition, qui donne les coudées franches, pourrait justifier l’usage, sur ce site, de propos peu respectueux sur toutes sortes de coureurs, courses ou produits. Ce genre de propos ou commentaires existe par milliers sur des forums de discussion non-contrôlés comme celui de Canadian Cyclist. Les auteurs sur ces forums vont même parfois jusque prendre à partie celui qui a lancé un sujet de discussion !

Dénonçant avec verve ce genre de forums-poubelles, et loin de se satisfaire d’une subjectivité reposant sur l’ignorance, La Flamme Rouge tient à préciser sa politique en ce domaine:

1 – il est évident qu’une certaine subjectivité sera toujours présente sur ce site, mais celle-ci sera toujours respectueuse des autres coureurs/produits. Cette subjectivité est toujours basée sur une expérience ou des connaissances que nous pensons étendues et, au besoin, nous nous sentons tout-à-fait dans la possibilité de justifier nos propos qui, encore une fois, demeureront en toute occasion respectueux et corrects.

2 – tout est dans la manière. La Flamme Rouge ne tolèrera jamais sur son site des commentaires peu convenables, et n’a jamais caché son intention de supprimer les contrevenants à cette politique. Cette politique s’applique à tous, à commencer par l’auteur.

En terminant, nous n’avons que mentionné hier ne pas être fan du Dura-Ace, mais avons reconnu son efficacité et son succès, l’expérience et nos connaissances ne pouvant prouver, loin de là, le contraire. Idem dans le cas du nouveau livre d’Armstrong : nous avons juste dit que nous ne le lirions pas (position basée sur la lecture de quelques critiques de ce livre) mais n’avons jamais exorté nos lecteurs de ne pas le lire.

Je vous invite, Monsieur Lamoureux, à continuer de lire La Flamme Rouge et de ne jamais hésiter à faire valoir votre opinion en écrivant vos commentaires. Il est toujours très intéressant de débattre d’un sujet et de le voir sous un autre angle.

Dura – Ace

La Flamme Rouge n’est pas un fan du Shimano Dura-Ace, mais reconnaît que ce groupe fonctionne bien et a du succès au plus haut niveau.

Pour les amateurs, cet excellent site dédié au Dura-Ace exclusivement vous permet de voir les toutes dernières nouveautés certes, mais également dresse l’historique de ce groupe en passe de devenir légendaire.

On y apprend que le groupe existe depuis… 1973 ! Et on y retrouve un lien vers le site web de toutes les équipes pros utilisant le Dura-Ace.

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