Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : novembre 2003 Page 2 of 3

Virenque mon idole

Jeanson nous a fait une « virenquolade » aujourdêhui en conférence de presse, niant en bloc avoir déjà consommé de lêEPO. Visiblement en panne de voix lorsque les questions portaient sur ses relations avec le Dr. Duquette et sur les raisons derrière son taux dêhématocrite élevé lors des récents Championnats du monde, cêest un véritable robot qui sêest présenté aux journalistes, répétant à… 14 reprises la même phrase : « je nêai jamais touché à lêEPO ». Clairement, elle avait été « préparée » au maximum par son entourage, et le mot dêordre était assurément de protéger les acquis et de parler prudemment, sans sêengager sur des voies hasardeuses. Pourquoi risquer une suspension et mettre dans la balance la confiance de son sponsor alors que tous les tests se sont révélés négatifs ? Jeanson joue le jeu à fond, celui de lêUCI et du milieu. Pas pris, pas coupable.

En ne donnant aucune explication, Jeanson laisse cependant grande ouverte la porte aux spéculations, aux rumeurs, aux avis de toutes sortes. Elle entre donc désormais dans une nouvelle étape, celle dans laquelle elle devra apprendre à vivre, sans craquer, avec les quolibets des gens, avec les regards inquisiteurs voire accusateurs, avec les soupçons, avec les contrôles probablement plus fréquents et avec la distance que voudront certainement prendre certaines personnes envers elle et son entourage, entrainant le risque pour elle de se fermer davantage encore à lêextérieur. Elle déclarait au Point ce soir avoir l’habitude de vivre avec les soupçons, laissant entendre qu’ils faisaient partie intégrante du cyclisme. On a bien peur qu’elle sente une sacré différence sur les courses l’an prochain, parce que jusqu’ici, on peux plutôt affirmer que le public québécois et canadien la supportait avec enthousiasme. Bref, lêimage est ternie, sauf peut-être auprès dêun certain public ignorant tout du cyclisme et qui voudra continuer de croire, malgré les faits accablants, que non, ce nêest pas possible, pas elle, si jeune, si pure…

Cette affaire ressemble étrangement à lêaffaire Virenque. Rappelons que Richard avait nié en bloc pendant plus de deux ans sêêtre dopé alors que ses équipiers, pris comme lui dans lêaffaire Festina déclenchée par un soigneur de lêéquipe piqué à la frontière belge la veille du départ du Tour 1998 la voiture bourrée de produits interdits, étaient tous (sauf un, Pascal Hervé, qui avouera quelques mois plus tard) passés aux aveux. Cêest finalement au procès de Lille, le 24 octobre 2000, que Virenque craqua, soit après deux ans et trois mois dêenfer à être quotidiennement ridiculisé dans les médias (souvenez-vous du fameux « à lêinsu de mon plein gré » des Guignols de lêinfo) et sur le bord des routes.

Car Virenque a fini par craquer. Il écrit, dans son livre « Plus fort quêavant », « Jêen avais marre de passer pour un con » (p.22). Il justifiait la négation dans laquelle il sêétait enfermé ainsi : « Je savais que notre renvoi du Tour 98 correspondait à une profonde injustice, on nous montrait du doigt, on nous livrait en mauvais exemple pour étouffer le reste, pour exorciser le dopage. Jêétais furieux, révolté. Dès lors jêai voulu nier, sinon je savais quêon allait me couper la tête ». (pp. 22-23).

Jeanson nêa convaincu personne qui connaît bien le cyclisme aujourdêhui. Il aurait été préférable dêavouer les fautes, car faute avouée à moitié pardonnée dit-on. Et Virenque, peu importe ce qu’on en pense, est encore dans le peloton, mais lavé, en quelque sorte, de ses fautes passées et avec une popularité inchangée. On a bien peur que la voie que Jeanson a choisi soit, en définitive, la plus difficile qui soit et surtout la plus destructrice sur le plan personnel. Elle disait elle-même au Point ce soir « avoir la tête dure ». Elle devra être sacrément dure…

Laissons, exceptionnellement, le dernier mot à Richard : « Si demain un coureur se fait prendre à un contrôle sanguin avec un taux de 52%, la preuve quasi-évidente quêil a pris de lêEPO, on lui collera seulement un arrêt de travail de quinze jours. Cêest le règlement. Mais ce règlement, je ne lêaccepte pas, il cautionne lêhypocrisie générale. » (p.26)

Notre position sur le dopage

Certains dêentre vous pourraient légitimement trouver la position de La Flamme Rouge ambiguë : dêune part, on dénonce avec verve ceux qui se dopent, ne manquant pas une occasion de montrer à quel point le dopage gangrène ce sport et, dêautre part, on suit et rapporte avec enthousiasme et passion les exploits des cyclistes professionnels.

Il nêy a aucune contraction selon nous : le but de La Flamme Rouge est bien de vous faire vivre cette passion du cyclisme qui nous anime à tous les jours, tout en vous donnant lêheure juste, cêest-à-dire en vous exposant la réalité de ce sport, réalité qui est celle de beaucoup de sports. Inutile de se voiler la face.

Car les cyclistes pros ne sont pas pour autant moins méritants que les autres : premièrement, tous les coureurs ne se dopent pas. Deuxièmement, le dopage existe dans tous les sports, ou presque, et à des niveaux souvent aussi importants que ceux rencontrés dans le sport cycliste. Le cyclisme nêest donc aucunement une exception. On pourrait même dire que les pratiquants dêautres sports ont moins de raisons de se doper car le cyclisme constitue, selon nous mais cêest lêavis de nombreux sportifs et experts, le sport le plus difficile qui soit. Se doper pour faire un Tour de France apparaît donc plus raisonnable que se doper pour faire un marathon qui vous prendra entre 2 et 3 heures seulement… Attention, en aucun cas La Flamme Rouge accepte le dopage : il est condamnable partout. Mais il faut relativiser. Cêest un problème de société, qui dépasse largement celui du seul cyclisme.

Troisièmement, La Flamme Rouge reconnaît quêil faut des preuves pour prendre une décision aussi importante que de suspendre un athlète. Cêest donc aux autorités de faire un gros travail afin de perfectionner les contrôles, de les rendre plus efficaces pour détecter les tricheurs. Voilà pourquoi La Flamme Rouge conspue lêUCI qui, à notre avis, est loin de prendre toutes les mesures possibles dans le contexte actuel des connaissances pour faire en sorte dêidentifier les dopés. Voilà également pourquoi on conspue les professionnels comme Armstrong qui nous prennent pour des cons en affirmant haut et fort quêils ne se dopent pas. On soupçonne fortement quêils se dopent, seulement les autorités ne possèdent pas encore les tests ou les procédures pour le prouver. Cêest aux autorités donc de trouver ces nouveaux moyens, mais en attendant, on aimerait que les cyclistes se la bouclent et ne nous prennent pas pour des imbéciles. Lêattitude de Philippe Gaumont, par exemple, nous semble la bonne sur ce point.

Bref, on adopte donc la ligne de la transparence, et désirons donner la chance aux gens de réellement estimer toute la dureté du sport cycliste. Bien sôr quêils se dopent ! Dans le premier Tour de France, en 1903, ils se dopaient déjà ! Vous croyez quêon se tape 21 jours de course sans arrêt ou presque, à 40 de moyenne, par delà les montagnes, peu importe la météo et la température, avec des CLM, de la pression médiatique, tout ça à lêeau claire? Et on ne vous parle pas ici dêune saison complète, de février à octobre, dans 10 pays différents, sur des courses de 270 bornes, certaines sur pavés, et tout ça contre un salaire dérisoire comparé à ce que peuvent toucher les sportifs dans dêautres sports comme le football (soccer), le baseball, le hockey, le basketball, etc.

Dopage ou pas, la souffrance (bien davantage que dans tous les autres sports), lêabnégation nécessaire pour réussir dans ce sport ainsi que la modestie des coureurs face aux éléments sont bien réels et, pour cela, le cyclisme demeure admirable.

Bienvenue Franck !

Mot de bienvenue de GianCarlo Ferretti à l’intention de Franck Vandenbroucke:

« A cycling team is made up of riders, not clowns ».

Ca a le mérite d’être clair et précis!

Les vélos Giant

La Flamme Rouge était loin de se douter que son texte du 3 novembre dernier suite à la décision de T-Mobile de rouler sur des vélos Giant susciterait tant de commentaires : 7 à ce jour, dont le plus récent nous provient de Jeremy, qui semble travailler pour Giant France à Aix en Provence!

Merci à tous de vos commentaires, et c’est sympathique de voir que les horizons de La Flamme Rouge s’élargissent. Merci également de vos commentaires nuancés, qui doivent le demeurer. Tous les goôts sont dans la nature et c’est bien ainsi !

Notre texte original concernant les Giant nous semble, encore aujourd’hui, tout à fait nuancé : nous reconnaissions que ces vélos ont de la gueule, tout en reconnaissant également que nous leur préférons les vélos italiens. Commentaire plus personnel que l’on justifie ainsi :

À la base, un vélo est un vélo, et la technique est aujourd’hui suffisemment avancée pour permettre à de nombreux fabriquants de construire des vélos tout à fait corrects et performants pour la grande majorité des cyclistes. C’est alors à chacun de voir ce qu’il recherche dans un vélo : pour celui qui se base purement sur des critères rationnels et qui connaît mal l’histoire du cyclisme, les Giant, comme d’autres marques d’ailleurs (Trek, Cannondale, Cervelo, etc.) se comparent certainement aux marques traditionnelles et prestigieuses, tout en étant souvent moins chers. Ces constructeurs, en sponsorisant massivement des équipes professionnelles depuis 10 ans, ont également cherché à donner une crédibilité et un prestige à leurs vélos.

Mais pour celui qui recherche le petit plus, la valeur ajoutée, l’élément d’émotion supplémentaire qui fera que ce vélo lui donnera envie de se défoncer tous les jours, nous restons convaincus que seuls les constructeurs traditionnels peuvent lui fournir ce genre de chose.

Soudures polies main qui donnent à un cadre alu l’impression d’être monobloc, peintures sublimes sans autocollants qui s’arracheront après deux saisons intensives voire moins, signature de l’artisan sur le cadre, accès à une grande gamme de tailles de cadres voire possibilité du sur-mesure plutôt que les désormais répandues tailles « small », « medium » ou « large », mais aussi nom légendaire du fabriquant (que dites-vous de MERCKX ou DeROSA écrit sur votre cadre?), voilà assurément des éléments généralement peu présents sur des cadres écrits « made in Taiwan » ou « made in USA » et qui donnent à un vélo une réelle valeur ajoutée pour ceux qui y sont sensibles.

Réponses lundi

Geneviève Jeanson tiendra une conférence de presse lundi prochain. Nous en saurons donc plus à ce moment. Chose certaine, les propos qu’elle y tiendra ainsi que sa sincérité pèseront lourds pour la suite de sa carrière.

Si La Flamme Rouge condamne les tricheurs (exemple Llorente) et davantage encore ceux qui trichent sans se faire prendre et nous prennent pour des cons (exemple Virenque), on souhaite de tout coeur que Geneviève prenne ses responsabilité et assume, s’il y a faute commise, les sanctions éventuelles, tout cela afin d’un jour repartir sur de meilleures bases. Chacun a droit à une deuxième chance (mais n’y voyez surtout pas une quelconque allusion au premier livre d’Armstrong!).

Cathy Marsal et Rona

Très intéressante entrevue de Cathy Marsal ici (suivez le lien « cyclisme »), qui nous dévoile pourquoi elle quitte l’équipe Rona et comment fonctionne cette équipe très particulière, pour le moins.

La Boulangère et Beloki

Nous sommes médusés d’apprendre que Joseba Beloki vient de signer pour 2 ans dans l’équipe française Brioches La Boulangère.

Putain ! On a dô lui avancer un sacré montant d’argent car pour qu’un espagnol rejoigne une équipe française (donc suivi longitudinal…) en ces temps tourmentés, faut que la carotte soit sacrément grosse. On en a d’ailleurs un apercu puisque Joseba a amené avec lui le frangin Gorka et potentiellement Mikel Pradera. Quoi qu’il en soit, Joseba doit avoir sacrément confiance dans son réseau de passeurs pour joindre ainsi la France…

Troisième du Tour en 2001 et 2002, on peut penser que Joseba recherchait une équipe lui permettant de gagner le Tour. Après l’échec Stayer, les équipes Saeco (peu probable en raison de la présence de Simoni), Gerolsteiner (qui aurait été un excellent choix) et Lampre (moins de coureurs de qualité, mais une équipe qui se cherchait un nouveau leader pour les grands tours en raison d’un Casagrande vieillissant) étaient avancées. Pauvre Joseba, il a probablement fait le plus mauvais choix sur des critères purement sportifs. Mais que voulez-vous, à 30 ans, il est effectivement grand temps de passer à la caisse en prévision de ses vieux jours…

Qui rejoint-il chez La Boulangère ? Le meilleur élément est Chavanel (36e mondial), suivi de Rous (49e mondial, vieillissant aussi). Derrière, Joseba devra compter sur Pineau (94e mondial), Voeckler (152e mondial), Geslin (157e mondial), Rénier (168e mondial), Beneteau (198e mondial), D. Nazon (200e mondial) ou encore Bouyer et Hary (pour les plus connus!) pour lui amener ca au pied des cols. Aie aie aie! Face au Dream Team T-Mobile et à la puissante armada US-Postal, on craint fort que Joseba se prenne une valise monumentale dès le premier rendez-vous du Tour 2004, i.e. le CLM par équipe Cambrai – Arras (ils étaient 15e en 2003, à 2min30 des vainqueurs, l’US Postal). Quant à la suite…

Foglia

Foglia a écrit une lettre « à une cycliste de haut niveau » publiée aujourd’hui dans La Presse.

Il suggère fortement à Jeanson (mais sans la nommer) de sortir de l’ombre et de venir s’expliquer, même s’il est déjà très tard. Extrait : « Si vous ne deviez retenir qu’un élément de cette lettre, celui-ci : vous êtes dans la merde jusqu’au cou et il y a juste une personne qui peut vous sortir de là : vous. Surtout pas votre entourage. Juste vous ».

La Flamme Rouge écrivait, le 15 octobre dernier, sur le cas Jeanson et Stéphane y réagissait en affirmant que seule la divulgation de ses taux d’hématocrite depuis 5 ans et une bonne explication pourrait permettre à Jeanson de retrouver une certaine crédibilité. Nous étions d’accord avec lui et Foglia abonde dans ce sens aujourd’hui.

Nous sommes également satisfaits et amusés de voir Foglia affirmer dans sa lettre qu’il « a beaucoup vieilli depuis l’automne dernier, je suis un grand garçon maintenant, j’aimerais cette fois la version pour adulte ». Rappelez-vous que Foglia, contrairement à La Flamme Rouge, n’avait pas prêté une grande importance à l’affaire Duquette dans un premier temps, défendant même Jeanson. Monsieur Foglia tombe des nues depuis quelques jours et perd ses illusions vitesse grand V, ce qui prouve qu’en matière de cyclisme, il a encore beaucoup, beaucoup à apprendre. Passons.

La balle est résolument dans le clan Jeanson maintenant, mais gageons qu’elle attendra le jugement du collège des médecins sur le recours des journalistes afin de lever l’interdit de publication avant de bouger.

L’Association Cycliste Canadienne vient également d’emboîter le pas à la FQSC, probablement pour mettre davantage de pression.

L’Italie, un havre de paix…

Allez, une nouvelle de plus parue sur vélo 101, question de vous faire perdre un peu plus encore vos illusions :

« Le sport italien est bel et bien gangrené par le dopage. Dans un rapport communiqué par l’association Libera, on apprend ainsi que 400 000 sportifs italiens devraient leurs performances à un produit dopant, les trafics d’EPO et d’hormones de croissances arrivant en tête de ce sombre classement. Libera déclare en effet que les ventes d’EPO ont doublé ces trois dernières années, atteignant un niveau six fois supérieur à la consommation thérapeutique. On estime ainsi que 75 % de l’EPO fabriquée trouve pour acquéreur un sportif. Selon le rapport de Libera, plus de deux millions d’européens utiliseraient des substances dopantes. »

Le rapport de Libera est ici, pour ceux qui lisent l’italien.

On vous parlait récemment de la performance italienne au classement UCI, 4 de ses coureurs étant parmi les 5 premières places… On comprend mieux pourquoi aujourd’hui.

S’il existe bel et bien des procès contre les sportifs pris en faute (Pantani, Simoni, Garzelli, Gotti, etc.) ou contre les médecins dopants (Conconi – verdict normalement le 19 novembre prochain, Ferrari, etc.), ceux-ci relèvent plus du cirque médiatique qu’autre chose puisque la plupart se terminent par des non-lieux ou des vices de procédure après un temps fou.

Tacx i-magic

La Flamme Rouge a essayé ce soir un Tacx i-magic, le nouveau home-trainer alliant mesure de la puissance à réalité virtuelle.

En un mot : très impressionnant. Du beau matos. Ce home-trainer deux en un (il s’agit en fait du Flow équippé de l’upgrade i-magic) est assurément à l’avant-garde de ce qui sera bientôt la norme dans l’entrainement cycliste d’intérieur.

En gros, cet outil vous plonge dans un monde de réalité virtuelle : vous êtes un cycliste (oui, oui, un petit bonhomme à l’écran) opposé à d’autres adversaires (pré-programmé ou bien « réels » – mais toujours sur l’écran! – si vous avez des petits copains munis du même home-trainer) et vous devez, en appuyant sur les pédales bien sôr, gagner votre course, sélectionnable bien entendu. Attention, si une bosse se présente, le joujou ne manquera pas de vous la faire sentir en augmentant lui-même le torque sur votre roue arrière.

De plus, l’appareil, relié par 3 cables à un ordinateur situé à proximité, est non seulement muni de l’indispensable générateur arrière de torque, mais aussi d’un senseur avant sur lequel repose votre fourche : en tournant votre guidon, vous pouvez (et devez) diriger votre cycliste afin qu’il demeure sur la piste, ou sur la route, dépendemment de votre choix de parcours. Pour les sceptiques, dont j’étais il y a 2 heures : ca marche au poil.

L’appareil est entièrement géré par un logiciel sympatique, qui permet de faire à peu près tout ce que vous voudrez faire : générer vos propres parcours d’entrainement, reproduire des trucs spécifiques comme l’Alpe d’Huez, travailler dans des zones de puissance ou de fréquences cardiaques bien précises, transmettre vos perfs via internet à la communauté Tacx qui ne manquera pas de chercher à vous exploser, etc.

Quelques caractéristiques et atouts supplémentaires de cet outil formidable :

– mesure instantanée (et affichage bien sôr) de la puissance (watts), du rythme cardiaque (pulsations), de la cadence (RPM), de la distance (km), de la vitesse (km/h), des calories dépensées (kilojoules ou calories) ;
– fonction de calibration permettant d’avoir une mesure fidèle de la puissance d’une session de travail à l’autre ;
– possibilité de travailler à puissance constante, le torque s’ajustant automatiquement dans le cas d’une baisse ou d’une hausse de la cadence (pas moyen de tricher!) ;
– logiciel simple, bien concu et entièrement gérable depuis une petite console située sur votre guidon ;
– réalité virtuelle saisissante : graphismes au point (décors sur les côtés de la route, montagnes, etc.), cyclistes réalistes (beaux mollets, beaux vélos! et lors des relances sèches comme dans les bosses, le cycliste se met automatiquement en danseuse!), etc ;
– sensibilité du senseur pour la roue avant très réaliste ;
– même le drafting derrière un autre cycliste a été pris en compte : la puissance à développer est moindre lorsqu’on suce la roue de l’adversaire!

Bref, on est emballé par ce matos de pointe qui est assurément promis à un bel avenir. Seul hic, on reprochera actuellement au i-magic son manque de parcours pré-définis. L’outil est récent, et il est probable que dans un avenir pas très lointain, nous pourrons nous affronter sur des parcours (ou des portions de parcours) comme le Tour des Flandres ou Liège-Bastogne-Liège.

Je vous entends d’ici : le prix doit être beau ! Et bien pas du tout : pour 950$CAN, vous êtes proprio de l’engin (ordinateur non compris bien sôr). Lorsqu’on pense qu’un CompuTrainer se détaille 1200$US, le choix est simple.

Le seul gros problème avec cet outil : on voit mal comment on pourra se retenir d’aller « chercher » l’adversaire, ce qui ne manquera pas de nous faire travailler à des intensités peu recommandées durant l’inter-saison!

VDB

Dans l’affaire de l’EPREX, le collège des médecins a pris la requête des journalistes visant à lever l’ordonnance de non-publication en délibéré. Si on devait connaître le nom des cyclistes dans cette affaire, ce ne sera donc pas avant une dizaine de jours. Wait and see, et La Flamme Rouge n’ira pas plus loin dans l’affaire avant d’en savoir plus. La prudence est en effet de mise devant l’importance des faits ; certains y jouent carrément leur carrière…

Incroyable toutefois de voir comment certaines personnes peuvent revenir sur leurs affirmations.

Merci de vos nombreux commentaires. La Flamme Rouge suivra effectivement avec intérêt la réaction de Foglia, car on est ravi qu’une telle histoire révèle enfin au grand public ce qu’on savait depuis le départ : Foglia est excellent en journalisme social, mais en cyclisme, c’est pauvre. Lecture de la course nulle, connaissances historiques limitées, naïveté stratosphérique, peu de jugement… vous êtes bien mieux sur La Flamme Rouge!

Suite à notre commentaire sur la possible liaison entre Sheryl Crowe et Lance Armstrong, Cyclick nous demande si on croit que ces événements pourraient remettre en question sa saison 2004. Bien malin qui pourrait le dire, et sachons reconnaître qu’Armstrong a prouvé par le passé être un homme méticuleux sachant préparer ses rendez-vous avec soin. On émet toutefois une réserve pour les raisons suivantes : divorce difficile, changement prévu de programme d’avant-Tour (il manquera donc de repères), équipe T-Mobile véritable « dream-team » sur le papier, Tour 2003 ayant révélé ses faiblesses, etc. On est donc vraiment loin du contexte « normal » des dernières années et par conséquent loin de la coupe aux lèvres le concernant pour une 6e victoire sur le Tour…

Dans un autre registre, une nouvelle d’importance qui a failli passer inapercue: Franck Vandenbroucke a signé un contrat d’un an chez Fassa Bortolo. La Flamme Rouge est ravie : s’il existe un homme dans ce monde capable de remettre ce coureur tourmenté sur les rails, c’est bien GianCarlo Ferreti, dit « l’homme de fer ». Avec Franck, ce sera tout ou rien : ou il redeviendra le grand champion qu’il a été (il demeure le seul coureur de l’histoire du cyclisme à avoir gravi La Redoute sur la plaque – 53 dents s’il vous plaît – en course, dans Liège-Bastogne-Liège 1999…), ou les méthodes Ferreti finiront de « briser » l’homme au mental souvant défaillant. On est absolument convaincu que Ferreti aura mis les choses au clair avec Franck avant de le faire signer, et on est vraiment impatient de voir le « nouveau » VDB à l’oeuvre en 2004.

Chose certaine, voyez le flair de Ferreti : signature récente de Danielson et de VDB pour compenser Basso et Bartoli. L’homme de fer préserve l’équilibre de son équipe, et veux manifestement briller sur la scène des Classiques comme sur celle des grands tours.

Nouvelle d’importance également : signature d’Alain Gallopin comme assistant de Riis chez CSC. Sachons reconnaître à Bjarne ses talents de directeur sportif, car Gallopin n’est pas le premier venu dans le domaine. Bjarne a certes perdu Hamilton récemment, mais avec le recrutement de Basso, de Bartoli et de Gallopin, la CSC aura un bon coup à jouer en 2004.

Anémique!

Accablant.

Ce médecin a administré de l’EPREX à la cycliste « de renommée internationale » en question parce qu’il la croyait atteinte… d’anémie! Le tout sans la référer, bien évidemment, à un spécialiste en hématologie.

L’anémie! Quand tu te tapes entre 400 et 800 bornes d’entrainement ou de course par semaine, à 40 de moyenne, et que tu gagnes régulièrement… Y’a la belle-mère de Rumsas, aussi, qui est très sérieusement anémique. Et le chien de VDB

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