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Tour 2014: le bilan

1 – Frustration. De retour dimanche de trois semaines passées en Italie, je suis terriblement frustré de n’avoir pu écrire plus souvent sur La Flamme Rouge et ainsi partager avec vous ce Tour de France, la faute à l’impossibilité de trouver des connexions Internet. C’est fou de constater qu’en 2014, les hôtels ou gites ne disposent encore souvent pas, en Europe, de connexion Internet haute vitesse.

2 – Nibali, façon Merckx. Le requin de Messine s’est imposé avec 7min37 d’avance sur son dauphin, le Français Jean-Christophe Péraud. Il faut remonter au Tour 1999 pour trouver pareil écart entre le premier (aujourd’hui déclassé car il s’agit de Lance Armstrong) et son dauphin, Alex Zulle. C’est dire si Nibali a été dominant, il y avait lui et les autres sur ce Tour. Il a cependant bénéficié des circonstances de course, surtout des abandons d’Alberto Contador et Chris Froome, deux coureurs qui auraient pu lui donner du fil à retordre dans la montagne.

Ceci dit, il est légitime de se poser la question compte tenu de l’histoire récente du cyclisme: Nibali est-il un vainqueur crédible? Nibali a en effet établi la 4e moyenne la plus rapide de l’histoire du Tour cette année, mais j’estime la statistique peu convaincante compte tenu du parcours de la récente édition, plus « facile » qu’avant, notamment avec un peu moins de montagne et de chrono.

Toujours au niveau des performances, les analyses de puissances semblent indiquer que certaines de ses prestations, notamment sur Hautacam, sont « suspectes », mais j’estime que les watts obtenus au moyen des calculs indirects ne sont pas suffisamment stratosphériques pour pouvoir conclure sans l’ombre d’un doute compte tenu des marges d’erreur de la méthode.

Alors oui, pour le moment, du côté performance, nous n’avons aucun élément nous permettant de remettre en doute le champion italien. Seule son équipe présente quelques doutes, notamment en raison de la présence d’Alexandr Vinokourov comme manager général – une authentique chaudière – et des liens possibles avec le Dr. Michele Ferrari (on en parle de plus en plus).

Alors pour le moment, nous devons y croire, en attendant d’ici deux semaines tous les résultats des contrôles anti-dopage réalisés cette année par l’AFLD sur l’épreuve. Et bonne nouvelle, on annonce pour bientôt une méthode de détection des hormones de croissance, avec fenêtre de détection plus large.

3 – Nibali, le secret. Ca serait possiblement l’acuponcture, utilisée chez Astana depuis un moment déjà notamment pour ses propriétés anti-inflammatoires. J’avoue ici ne pas pouvoir vous en dire plus!

4 – Péraud mon idôle. Ou presque. Si j’étais coureur pro, je serais Jean-Christophe Péraud. Un mec discret, avec un très gros moteur, mais aussi avec une bonne tête sur les épaules, des études d’ingénieur en poche, et un père de famille. Je me surprend depuis une semaine à lire des articles parlant de la discrétion, du calme, voire de l’effacement de Péraud: être flamboyant ou tête brûlée serait-il nécessaire pour être pro? La 2e place de Péraud sur le Tour ne le changera pas, c’est un mec simple et accessible que j’avais pu saluer l’an dernier au départ du GP de Montréal.

Il termine également 2e du Tour à… 37 balais, prouvant qu’en cyclisme, on peut s’améliorer longtemps. Poulidor nous l’avait déjà prouvé dans les années 1970, Péraud le confirme.

C’est ce que j’aime chez Péraud: ce coureur, c’est M. Tout le Monde, et ça fait du bien.

5 – Réussites et échecs. Certaines équipes ont réussi leur Tour, d’autres pas.

Parmi les formations qui ont été à la fête en juillet, trois sortent du lot: Astana bien sûr, AG2R – La Mondiale et Giant-Shimano. Pour ces trois formations, c’est le carton plein.

On peut ensuite ajouter la FDJ.com, avec la belle prestation de Thibault Pinot. Katusha, Lotto-Belisol, Omega Pharma – Quick Step et Tinkoff-Saxo pourront aussi dire « mission accomplie », s’étant chacune illustrée à leur façon.

Parmi les échecs retentissants, Sky bien évidemment, mais aussi plusieurs autres formations carrément inexistantes sur cette édition du Tour: IAM Cycling, Cofidis, Orica-GreenEdge, voire Lampre et Trek Factory Racing.

Sky en particulier – surtout Dave Brailsford – se sera ridiculisée par la décision de ne pas sélectionner Bradley Wiggins : Froome out sur chute, l’équipe s’est liquéfiée, Porte est passé par la fenêtre et les efforts de Kiryenka n’ont pas porté fruit. C’est la merde.

On se demande encore comment Cofidis fait pour rester dans le peloton, ayant si peu de résultats depuis plusieurs années déjà.

IAM Cycling a existé l’ombre de quelques tentatives par Sylvain Chavanel, that’s it.

Orica-GreenEdge, vous les avez vu vous? L’équipe a certes publié d’intéressants petits vidéos sur YouTube mais côté sportif, ce fut très maigre cette année. Il est vrai de Simon Gerrans est allé au tapis dès la première étape en s’accrochant avec Cavendish.

Lampre misait Costa et Horner. Le premier a eu une bronchite, le deuxième a été inexistant sauf l’espace de quelques kilomètres dans la montée d’Hautacam si je me souviens bien.

Trek Factory Racing s’est aussi déconfite, avec les abandons tôt de Cancellara et Andy Schleck. Le frérot Frank a bien essayé de sauver les meubles, mais on l’a peu vu en tête de course. Apparemment, Zubeldia est 8e…

Enfin, comment ne pas parler de Peter Sagan, qui sort de ce Tour terriblement frustré de n’avoir pu en décrocher une. Il ramène certes le maillot vert à Paris, mais qui s’en souviendra puisque Sagan n’aura pu faire briller ce maillot en remportant au moins une étape… Pour la Cannondale, c’est un échec côté visibilité.

6 – Specialized. L’équimentier américain se fait la totale sur ce Tour, avec la victoire finale de son vélo Tarmac, après deux ans de domination Pinarello. On a aussi beaucoup vu ses fameuses godasses S-Works dans le peloton.

7 – ASO, défi réussi? Les organisateurs du Tour avaient misé, cette année, sur un parcours permettant un Tour ouvert à davantage de coureurs. Ainsi, moins de chronos, moins de haute montagne, et davantage d’étapes courtes, nerveuses et diversifiées, notamment par la présence des pavés, de parcours casse-pattes, de petits cols difficiles comme dans les Vosges.

Pari réussi? Peut-être… car les audiences sont en hausse. Ceci étant, je pense que c’est probablement davantage liée aux bonnes performances des coureurs français, Péraud, Pinot et Bardet en particulier mais aussi Gallopin et Voeckler, qui ont beaucoup intéressé les Français.

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15 Commentaires

  1. bonaventure

    – Je confirme pour l’acupuncture et ses effets anti-inflammatoires. Et c’est en effet sur le long terme qu’elle est efficace. Donc c’est très possiblement adaptable au sport (en revanche j’ai plus de doutes sur son efficacité en sport de haut niveau compétitif, surtout sur seulement 3 semaines). La méthode a dû être appliquée en amont de la course, tout au cours de la saison dans le cas de cette équipe.

    – Je suis assez déçu aussi du Tour de l’équipe suisse IAM. Cependant, suite à leur invitation sur la Vuelta également ils n’ont pas pu mettre tous leurs coureurs, comme Tschopp, Lövkvist, Larsson ou Denifl-Brändle qu’on verra en Espagne.

    – Enfin, quelle honte de ne pas pouvoir aller sur internet partout aujourd’hui 🙂
    Être connecté tout le temps et en tous lieux ne rendra pas l’homme plus libre et plus informé, mais plus esclave et moins intelligent … Et les vacances ça sert à déconnecter, donc beaucoup de compréhension…

  2. bigmouse

    Je suis partagé sur nibali!

    Il n’a pas flashé les radars mais l’impression donné sur le hautacam (le flash est rouge orange^^) ou il en a gardé sous la pédale ds la fin interroge

    Il a jamais fait de perf surhumaine mais n’a jamais semblé être fatigué

    Avoir un vainqueur humain et non positif est cool mais s’il est déclassé c’est perraud qui gagne

    Que de dilemme que de dilemme ^^

    (ps l’allusion sur perraud est à prendre au second degré^^)

  3. josef Koba

    Et pourquoi ne pas créer une catégorie des demi-ratées avec la FdJ? En effet, le choix de miser beaucoup sur Démare s’est trouvé doublement contreproductif : d’abord parce qu’AD n’a rien démontré : faire entre trois et dix sur les étapes de début de tour parce qu’il n’avait pas les jambes pour faire mieux ; faire entre trois et douze parce qu’il n’a plus suffisamment d’équipiers en fin de tour… qui pouvait douter qu’il n’en était pas capable? Ensuite parce que ce choix de priorité sur les sprints s’est retourné contre Pinot : avec si peu d’équipiers combien de fois n’a t il pas reconnu être mal placé? la minute perdu en est une illustration. Avec au moins un grimpeur supplémentaire à ses côtés, sans doute aurait il fait deuxième ou au moins obliger Péraud à être plus téméraire, ce qu’il ne sait pas faire.
    L’éloge de la simplicité avec Péraud? pourquoi pas? Passe partout, sans briller, accrocheur et courageux. Oui mais ce n’est pas très rock and roll.
    pour ce qui concerne Froome et Contador, rien ne prouve qu’ils auraient été à la hauteur. Beaucoup avant moi ont évoqué la saison fantomatique des Sky. Regardez Richie Porte à la suite. Dans un cyclisme où il n’y a plus de défaillance parce que les coureurs savent gérer leurs efforts (merci plan d’entraînement, cardiofréquencemètre, SRM, oreillettes…), il a souvent été hors piste… Contador? avant sa chute, il avait déjà plus de 2minutes de débours. où les aurait il reprises avec contre lui la coalition des AG2R et des Astana?
    Depuis l’affaire du steack, il faut également reconnaître que Contador virevolte beaucoup plus sous le soleil espagnol que sur les routes françaises…
    Au delà de ces remarques, considérons enfin que ce fut un des meilleurs tour de France, un des plus logiques (à défaut d’être éthique) de ces dernières années. Il faut remonter au moins au dernier de Lemond pour en avoir un de ce type. Ce fut plus agréable que les tours dont la logique et les résultats tenaient aux Espagnols qu’ils fussent médecins, directeurs sportifs, soigneurs, éleveurs-nourrisseurs de bovins voire coureurs…

  4. Sylvain

    1- Les sites / répertoires de gites (Homelidays, Gites de France, etc.) ont l’information sur l’accès ou non à Internet et permettent de filtrer sur ce critère.

  5. alain39

    Je rejoints la fin du commentaire de Josef koba sur un tdf logique. Son vainqueur ne sort pas de nulle part (29 ans un giro et une vuelta au palmarès), il n’a pas donné un festival d’attaques à la froome.
    Nibali a connu une carrière assez linéaire et depuis ses débuts est considéré comme un grand espoir, passé au rang de coureur de talent et enfin qui accède à la catégorie champion.
    Il a gagné sur ses qualités intrinsèques à savoir la montagne. Son étape de pavés n’est pas anormale car il est un brillant vététiste et la pluie a été son allié.
    En revanche il y a quelques mais:
    – il s’est entraîné au Mt Teide juste avant le tdf. Comme les Sky et Contador. pas rassurant.
    – depuis le début de saison son rendement était moins bon que d’habitude. Il semblait chercher la forme et son dauphiné était assez compliqué.ca ne laissait pas présager une telel forme un mois plus tard.
    – Il a été un peu plus efficace en montagne que par le passé. Mais l’absence de Froome et Contador y est pour beaucoup puisqu’il n’a pas eu à encaisser leurs accélérations. C’est son petit point faible.
    – son coup de pédale sans déhanchement nous rappelle de bien mauvais souvenirs en matière de dopage. Il semblait si facile que ça peut en devenir suspect. Ceci dit il a toujours été très élégant sur un vélo mais cette année il semblait vraiment en état de grâce.
    – les watts sur les 5 radars de Vayer où il est souvent au delà du seuil de dopage avéré.

    Personnellement je n’arrive pas à me faire ma religion.
    Mais comme Josef koba je ne suis pas étonné par cette victoire et de ceux qui restaient en course il était celui que l’on aurait naturellement désigné.
    Nibali est un vainqueur plus naturel que ne le furent les Froome, Wiggo, Indurain, Arsmtrong, Riis. Ceux ci se sont révélés à plus de 27 ans comme de grands champions et surtout fait montre de qualité qu’on leur ignorait jusqu’alors. Nibali ne vient pas de nulle part.

  6. Josef Koba

    Je viens de consulter le site chronowatts.com et il faut avouer que cela permet de nourrir une vraie réflexion à l’heure de dresser un bilan et de forumler quelques hypothèses.
    Voici ce que j’en tire :
    1- il y avait au départ du tour de France 3 mutants (les deux qui ont chuté et le vainqueur). Après avoir lu les données et les analyses fournies par le site, je ne crois plus un seul instant en la probité du Requin qu’il soit de Messine ou d’ailleurs.
    2- Nibali était imbattable à partir du moment où ses deux compagnons de transfusion étaient hors course.
    3- les équipes vitaminées de manière homogène n’existent plus. Ce qui veut dire que les mutants sont devenus l’exception. Pourquoi ? il doit être de plus en plus difficile d’échapper au contrôle, au passeport biologique, d’y échapper en tous cas sur la longueur.Cela doit coûter cher en logistique (plus qu’en produits).
    4- Les autres coureurs sont repassés à l’Ancien Régime, celui d’avant 89 (1989 pas 1789). Cela ne signifie pas toutefois qu’il y a de l’éthique à tous les étages. la morale c’est comme internet dans les gîtes italiens…
    5- Tout est en place pour de grands changements. il ne manque plus qu’une impulsion décisive. Comme la liberté à la fin du XVIIIe siècle, elle viendra (espérons le) de France. D’abord ASO a constaté pour la première fois depuis plus de 30 ans qu’un Français pouvait gagner le Tour et que cet horizon entraînait au moins en France une hausse significative des audiences et du rayonnement du Tour. Dans le même temps, le vélo redevient populaire dans sa pratique quotidienne dans les villes. Les groupes professionnels français sont de plus en plus solides. On a trois équipes Protour plus Cofidis qui n’en est pas loin. Comparé aux autres pays, c’est Byzance. Il y a un marché potentiel un contexte favorable. On peut donc espérer qu’ASO qui est le principal pilier du cyclisme professionnel international poussera de manière décisive pour faire la chasse à la demi douzaine de chaudières systématiques qui subsistent( Froome, Contador, Nibali, Wiggins, Quintana…). Il y a plus d’argent à se faire sans eux, en France et dans ce qui reste le vrai coeur du marché cycliste. Oman, la Chine ou l’Argentine ne sont que des marchés périphériques. Le coeur du cyclisme c’est son histoire et ça deviendra son éthique.
    Je pense donc qu’on peut avoir un Français vainqueur dans les deux prochaines années et, pour la première fois depuis très longtemps, je redeviens optimiste quant aux chances de survie du cyclisme professionnel sur route.

  7. thierry mtl

    Et Raphal Majka…
    Grand potentiel, il ne sort pas de nul part non plus. Pourtant, il a été appelé qqs jours avant le départ en remplacement de Kreuziger (dans la merde jusqu’au cou). Il ne voulait même pas y venir alors qu’il récupérait d’un Giro où, comme Pierre Rolland, il avait laissé beaucoup d’énergie.
    Intelligemment, il fait le minimum pendant plusieurs étapes pour reprendre le rythme et plus le tour avance, plus il prend de la forme. Contrairement à Rolland qui peine de plus en plus. Il gagne ses deux premières courses (étapes) en pro Tour et enlève le maillot du meilleur grimpeur. Rien que ça. Pas trop déçu d’avoir été appelé.
    Avec Mick Rogers (brillant) et Contador (très en forme), on voit que la Saxo-Tinkov était prête pour la guerre.

  8. dany

    « Alain39″ Conclusion sur Nibali à mon goût…Ne pas oublier Pinot au port de Balès, terminant en 32′ 52 »
    soit 417 w…

  9. Olivier Grondin

    Pour de qui est de l’acupuncture, je vous invite à consulter le blog du Pharmachien!
    http://lepharmachien.com/acupuncture/
    Pourrait-on se doper placebo? La détection va être difficile!

  10. Zenou

    Je ne nie pas que le Tour de Cofidis est un échec, mais avec l’abandon de Navarro et la méforme (habituelle ?) de Taraamae, ils ont joué le seul rôle qu’ils étaient capable, c’est à dire partir dans des échappées, mais ils n’avaient pas le coureur pour gagner les étapes.
    Je te trouve surtout sévère pour ce qui est des performances ces dernières années. Cofidis est une équipe continental et donc joue avec ses armes, elle est en tête du classement UCI Europe cette année et l’année dernière elle termine dans le top 10 du Tour et remporte le grand prix de la montagne de la Vuelta (5ème fois en 6 ans d’ailleurs).

    Pour ce qui est de Trek, moi j’aime bien le principe qu’un ancien dopé comme F. Schleck revienne moins fort que du temps où il était dopé.

    Sinon, Pourquoi critiquer Zubeldia pour sa discrétion et encenser Péraud pour sa discrétion ?

  11. Yann

    1. C’est peut-être frustrant sur le moment, mais personnellement, les 2 semaines de vacances d’été sans avoir à toucher un outil connecté sont très appréciables. Les nouvelles et les messages importants peuvent bien attendre un peu et puis, pour la fin du monde, on s’en rendra compte assez vite sans avoir besoin d’internet.

    4. D’accord pour Peraud, j’aime bien ce coureur pour les mêmes raisons. Beaucoup de points communs avec lui.

    5. Pour IAM, c’est surtout Elmiger qu’on a vu.
    Cofidis est beaucoup dénigrée – son Tour n’est effectivement pas une réussite – mais ses résultats d’ensemble sont quand même plus que potables pour une
    équipe Continental Pro.

  12. GP

    Quand je lis: « Pourrait-on se doper placebo? La détection va être difficile! ». Je dis que la discipline via le cyclo du Dimanche est bien malade; malade de son ignorance, maladif de ses jugements, à l’agonie de tout esprit purement sportif!
    Il en va ainsi des amalgames guidés par l’outrance du grotesque et du pathétique!
    Bien sûr, il reste l’ironie, un style souvent utilisé pour masquer son insuffisance…..
    Le placebo est toujours à privilégier au dispendieux et morbide nocébo rencontré dans l’allopathie de la médecine « moderne »!

  13. wigwan

    @Zenou

    Zubeldia est critiqué pour sa discrétion car il fini 8e tandis que Péraud a réussi à s’accroché au podium.

    Pour plusieurs, une victoire d’étape ou un maillot à pois vaut plus qu’une anonyme 8e position.

  14. Pierre Lacoste

    Laurent, je partage ton estime pour Péraud et je suis heureux de voir quelques français se rapprocher de la plus haute marche du podium.

  15. Zardoz

    Petit passage en revue du top 5.

    -Nibali :

    Un beau maillot jaune. Ces dernières années, on a pris l’habitude dans les GT d’un vainqueur qui assénait un gros coup à ses adversaires dans la première étape montagneuse, puis qui se contentait de contrôler. Nibali, lui, a joué le jeu pendant les trois semaines entières, et ça nous a valu un assez beau Tour dans l’ensemble.
    Concernant les quelques polémiques sur son niveau de performance, on ne dira pas le contraire, il a pris de la bouteille en passant chez Astana. Il est loin le gouffre qui le séparait du niveau de Contador dans le Giro 2011. On a senti dès le Giro 2013 qu’un petit quelque chose avait changé. En même temps, c’est pas non plus le gars qui sort de nulle comme Froome, donc j’ai tendance à être plus tolérant.

    -Péraud :

    Je craignais que son échec de l’an passé ne sonne le glas de ses ambitions de top 5 sur le Tour, mais il a prouvé le contraire. Il m’avait déjà pas mal impressionné sur le Critérium international, et il confirme sa très bonne forme de cette année sur ce Tour.

    -Pinot :

    Beau style et beau tempérament. On l’avait presque oublié au profit de Bardet, mais le revoilà. Quelque part cependant, je reste encore un peu sur ma faim par rapport au Tour 2012. Cette année-là, dans certaines étapes de montagne, il était au même niveau, ou presque, que le duo Sky, devant tous les autres (dont Nibali, d’ailleurs), même s’il avait été plus inconstant dans l’ensemble. Sur ce Tour 2014, il était systématiquement loin sous le niveau du maillot jaune, et c’est sans compter l’absence de Froome, Contador, ou surtout Quintana, qui a le même âge. On ne va pas être trop critique, il a quand même passé un cap important sur ce Tour, et il lui reste une marge intéressante de progression.

    -Valverde :

    Égal à lui-même. Avec son niveau du Tour 2013, peut-être qu’il pouvait espérer un poil mieux. N’en reste qu’il signe cette année son meilleur classement sur le Tour.

    -Van Garderen :

    Un peu le même constat que pour Pinot. Prestation rassurante après son Tour très moyen de l’an dernier, mais j’en attends peut-être plus depuis son Tour 2012. Cette année-là, il fait la même place au général en ayant perdu du temps dans plusieurs étapes de montagne pour attendre Evans. Sur ce Tour 2014, il n’a eu qu’un seul vrai jour sans, mais il paraissait souvent un peu limite par rapport à ses concurrents en montagne. Et il n’a pas suffisamment de marge dans le chrono sur les Pinot, Bardet ou Quintana pour espérer compenser.

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