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Tour 2012: 11 étapes à surveiller

Onze étapes m’apparaissent clef dans ce Tour de France qui débute samedi.

Prologue de Liège: un test psychologique plus que tout autre chose, et c’est ce qui rend ce rendez-vous intéressant. Pour les favoris, c’est toujours délicat: une contre performance et le doute s’installe non seulement chez vous, mais aussi au sein de vos équipiers.

1ere étape vers Seraing: Ca monte, ca descend tout le temps et le peloton est toujours nerveux au début du Tour. Les risques de chutes sont au maximum! Le parcours sera usant, surtout s’il fait chaud. Bref, pas si simple que ca pour les leaders et c’est là qu’une forte équipe, qui peut contrôler les écarts, est le plus appréciée des favoris.

3e étape vers Boulogne-sur-mer: un final casse-patte (4 bosses dans les derniers 16kms), du vent, de la nervosité. Là encore, cette étape est piégeuse et pas si simple que cela pour les leaders. Le travail d’équipe sera encore une fois d’une importance capitale.

7e étape vers La planche des belles filles: le premier vrai test de ce Tour avec 5 kms difficiles vers l’arrivée, comportant de nombreux passages à plus de 10%. Dès le pied, ca monte raide (13%) et il faudra encaisser le passage du grand au petit plateau. Des favoris pourraient déjà y perdre une grosse poignée de secondes, voire une minute.

8e étape vers Porentruy: difficile d’imaginer parcours plus casse-patte; pas un mètre de plat durant toute l’étape! C’est aussi assez court (158kms), donc ce sera nerveux, axé sur le mouvement. Une étape pour les baroudeurs et une étape pour le travail d’équipe pour les grands leaders.

10e étape vers Bellegarde: le premier test en montagne sur le difficile Grand Colombier. C’est certain que les favoris seront sans pitié pour leurs adversaires qui montreraient des signes de faiblesse puisque l’arrivée vient vite après la descente du col de Richemond. Au soir de cette étape, certains auront déjà perdu le Tour.

11e étape vers La Toussuire: une grande étape de montagne avec Madeleine, Glandon, Mollard (facile) et ascension finale vers La Toussuire. Ce sera difficile mais je pense que le Tour ne se jouera pas là, l’étape étant très courte (148kms).

14e étape vers Foix: une sacré patate dans le final avec ce Mur de Péguère dont les 3 derniers kms sont redoutables, à plus de 10% (certains passages à 18%!). L’occasion d’un gros effort et les organismes fatigués passeront à la trappe.

16e étape vers Bagnères-de-Luchon: l’étape-reine de ce Tour de France. Si des grimpeurs sont dans le coup pour le maillot jaune, cette étape est une grande occasion pour creuser l’écart en prévision du dernier chrono de 54 kms la veille de l’arrivée à Paris. Aubique, Tourmalet, Aspin et Peyresourde, ce n’est jamais facile, surtout sur 197kms. Ca se jouera à l’usure.

17e étape vers Peyragudes: un final pas facile, avec Port de Balès, Peyresourde et montée sur Peyragudes, un peu plus haut. Encore une chance pour les grimpeurs d’aller chercher un peu de temps en prévision du dernier chrono.

19e étape vers Chartres: 54kms chrono, tout simplement. The race of truth. Sur des organismes fatigués, c’est toujours révélateur.

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14 Commentaires

  1. MarcL

    Il ne faut pas négliger le chrono de la 9e étape.

  2. zboy

    Moi je ne veux surtout pas manquer La planche des belles filles….

  3. Batrickp

    A suivre le Tour, ce serait effectivement une erreur de manquer l’arrivée à la Planche des Belles Filles.
    A propos de l’étape 8, il y a du plat, Laurent: les 12 derniers kilomètres; moins cependant qu’à l’arrivée de l’étape de Foix et son circuit final anti-sportif autour de la ville qui anéantira par anticipation les effets escomptés du Col et non Mur de Péguère, qu’on va faire mine de redécouvrir après l’avoir oublié pendant 30 ans. 12 petits kilomètres, pourtant, ça ne parait pas beaucoup.
    C’est assez stupéfiant, mais on va découvrir une chose sur ce Tour: à quel point des équipiers peuvent grimper, se placer loin dans les montées en tête de groupe et inhiber les offensives, y perdre ensuite si peu de temps qu’ils reviennent dans les descentes (et dans les voitures, et derrière les innombrables motos) pour se remettre en tête ensuite. On va le découvrir en dénonçant (comme s’ils nous devaient du spectacle) l’attitude des leaders n’attaquant pas les équipiers de leurs adversaires.
    La réaction sera: il y a trop de distance clm! 104 km, pensez-donc.
    On ne laisserait que deux voitures par équipes, une douzaine de voitures de commissaires et trois motos de l’organisation de photographes que la course y gagnerait déjà énormément en qualité (et en équité). On supprimerait les oreillettes.
    On remettrait des bosses au niveau des coureurs du Tour(et non en les appréciant avec nos niveaux personnels de cyclistes) et celui-ci redeviendrait la course de vélo que tout les téléspectateurs, tout ce monde plus que moi qui ne la suit que de loin, la course que tout ce monde regrette (et en accuse les coureurs).

  4. K9

    @Batrickp

    Tout ce que vous dites (sur les motos, la difficulté du parcours, …) est tout à fait pertinent.

    Pour les motos/voitures suiveuses, réduire leur nombre serait aussi bénéfique pour les spectateurs en termes de sécurité et de « confort »…

    Qu’on arrête de parler de « Mur de Péguère ». Je n’avais jamais entendu parler de ce nom avant cette année. J’ai peur que la difficulté réelle mais loin d’être insurmontable soit amoindrie par la qualité de la chaussée si celle-ci a été refaite…

  5. Robert Garneau

    Merci Laurent.

    J’imprime et je garde avec mon guide officiel du tour 2012. Ça rend la couverture plus interessante !!!

  6. thierry mtl

    Le parcours risque de provoquer bien des montés au train.

    La Belle fille ne sera pas assez longue pour modifier significativement le bilan final. Idem pour la plupart des tests en montagne.

    Juste trop de CLM vs le difficultés montagnardes.

  7. thierry mtl

    Si Hesjedal est d’une minceur jamais vu cette année, faut voir Tyler Farrar (un sprinter !) avec le nouveau chandail Garmin sur Velonews. Méconnaissable, il a le physique d’un roi de la montagne et le Tour n’est même pas encore commencé. C’est vraiment une tendance forte cet amaigrissement. Et ils gardent leur puissance.
    Faut m’expliquer.

  8. Fore

    Pas grand chose à expliquer, la clé de ce sport c’est les watts/kg, passeport biologique = possibilité de gonfler les watts très limitée, alors on diminue les kg.
    Pour la santé, c’est peut-être pire, mais on s’en fout.

  9. La magie d’AICAR, tout simplement… ou l’art de perdre en quelques mois la musculature « inutile » (haut du corps, typiquement), puisque niveau gras ils sont déjà au ras des pâquerettes. La molécule ne fait pas partie du suivi longitudinal, mais reste interdite par l’UCI.
    Concernant le parcours… je vois des étapes de montagne à peine aussi difficiles qu’une Marmotte, que des milliers d’amateurs (à des vitesses bien différentes certes) terminent chaque année. Les pros pourraient être « challengés » un peu plus je pense. Le Giro 2011 allait en ce sens avec des étapes dures jusqu’à 7 heures, mais beaucoup ont crié au scandale… un jour les organisateurs comprendront peut-être que ce n’est pas en diminuant la difficulté d’une épreuve qu’on diminue le dopage, au contraire.

  10. Batrickp

    Tour de France.
    Chris Fromme (un favori) a donc effectué le prologue les narines obturées par du coton. Mes connaissances en physiologie sont mises à mal! Qui m’explique?

  11. Fore

    Normal, un effort type prologue, c’est à dominante anaérobie ;o))))) Non, sans rire, c’est complètement fou ça, dans le temps les coureurs se mettaient des cotons imbibés de camphre pour dilater les voies aériennes, mais ils avaient la décence de mes enlever pour rouler !
    Ca fait pense aux nageurs qui font la moitié du 100m nage libre sous l’eau… en plus long !
    Bien vu.

  12. Batrickp

    Rester dans la roue de Cancellara dans la dernière bosse puis le sauter à l’arrivée, soit, y ajouter la gestuelle arrogante sur la ligne d’arrivée, c’est du mépris pour son adversaire.

  13. Batrickp

    Un des événements peut-être les plus lourds de conséquence de l’année du cyclisme dit de haut niveau: la blessure de Tony Martin.
    Voilà la compétition olympique peut-être privé d’un concurrent majeur pour le titre en clm, tout au moins au meilleur de sa forme, et lui de voir peut-être s’envoler une forte chance d’un titre majeur.
    Mais qui sait, peut-être pour lui un mal pour un bien. Il y a fracture et fracture, de la clavicule.

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