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Musculation et cyclisme: je ne suis plus certain!

Je m’astreins depuis 4 ou 5 ans à un gros programme de musculation-gainage durant l’inter-saison, soit d’octobre à avril environ. Au menu, 3h en gymnase chaque semaine, à enchainer les exercices de gainage au niveau du tronc, et les exercices de musculation générale, dont les inévitables squats, leg press et autres fentes.

Est-ce réellement bon?

Nul doute que le gainage m’aide beaucoup tant sur le vélo qu’en ski de fond. Sur le vélo, je transmets manifestement mieux ma puissance aux pédales, sans déhanchement du bassin qui est une perte d’énergie. En ski de fond, mon équilibre est bien meilleur, tout comme mon endurance musculaire à répéter heure après heure des « crunch » surtout en one-skate.

Mais la musculation des membres inférieurs?

Je ne suis pas toujours sûr…

Forcément, les heures investies dans le gym ne sont pas passées sur le vélo ou le home-trainer, à pousser des watts. De plus, récupération oblige, on n’a pas forcément les jambes pour faire des intervalles à 110% de la PAM le lendemain d’une grosse séance de musculation. Du coup, le jeu en vaut-il la chandelle?

La réponse basée sur mon expérience est « pas sûr ». Michele Bartoli le disait à la fin des années 1990, pour être un bon cycliste il faut rouler! Mon récent questionnement découle de cet article empirique où un bon cycliste s’est astreint à de la musculation pendant plusieurs semaines. Verdict au final? Non concluant… pas d’amélioration significative des watts, voire légère perte! Bon, ce n’est qu’une seule personne, une seule expérience mais justement, son expérience a le mérite de nous faire réfléchir.

On trouve par ailleurs sur l’excellent site Nature-humaine une foule d’articles sur la musculation, souvent assez positif sur les gains découlant de cet investissement. Selon le site, nul doute possible, la musculation améliore bel et bien les performances des cyclistes.

Pas évident de se retrouver dans tout ça! Une chose est certaine selon moi: la musculation a le bénéfice certain de prévenir la sarcopénie, cette perte progressive de force musculaire à mesure que l’âge augmente. Sans musculation, on perd donc tous de notre force musculaire en vieillissant, et c’est grâce à la musculation qu’on peut la préserver, donc continuer de pouvoir appliquer une certaine force aux pédales et surtout, prévenir les blessures malheureuses.

Pour ce qui est des gains chez les cyclistes déjà très bien entrainés, je vous avoue remettre tout ca en question!

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52 Commentaires

  1. Nikko

    Et sans aller chercher Michele Bartoli plusieurs commentateurs te disaient à peu près la même chose dans un article récent (sur la malate de citruline).

  2. mica

    Je crois que c’ est Andy Lamare qui disait dans ces colonnes il y a quelques semaines: « les « pousseux » de fonte ne font pas souvent de trés bons cyclistes »;je suis sur qu’ il avait raison!
    Une musculation conséquente peut favoriser les efforts explosifs de l’ ordre de 10 secondes (sprint sur piste par exemple) ou des efforts à la limite du lactique sur quelques dizaines de secondes (Km départ arrété), ou, à la limite, les relayeurs lors d’ une poursuite par équipe. (et encore ce n’ est pas sur car il faut tjs privilégier la vélocité).
    Donc la musculation à outrance est à proscrire pour les routiers, même pour ceux que l’ on dit (ou qui se croient) sprinteurs.
    Que dire donc des promeneurs, cyclos ou cyclo sportifs que nous pouvons être: plutot pratiquer une « musculation » trés légére et favoriser les tours par mn. (vrai pour touts cyclistes).

  3. Vincent L.

    Moi je suis persuadé que la musculation en salle est un grand plus ! Et je pense que Peter Sagan est un exemple à suivre. Il serait intéressant de connaitre son programme de musculation. En fonction du programme suivi, pour les grimpeurs, il est possible de gagner de la force sans prendre du volume musculaire ou très peu.

  4. david maltais

    fuck that!

  5. Fore

    Bien sûr que les squatts et la presse ne servent à rien d’autre qu’à épuiser les muscles des membres inférieurs et n’ont aucune utilité pour la route à part peut-être les purs sprinters. Pourtant c’était très à la mode dans les années 90 de soulever de la fonte, Jalabert et les Once essayaient de nous faire croire que c’était leur secret. Quant au gainage, il aide peut-être à améliore le confort sur le vélo, et encore, les pros n’en font pas tant que ça.

  6. mica

    Vincent L : l’ exemple de Sagan est mal choisi, car à ses débuts il passait pour un coureur assez complet, voire grimpeur trés honnéte ( spécialiste de VTT par ailleurs).
    Depuis, ayant pris une envergure musculaire conséquente, il est limité dans les escalades, au niveau pro. bien sur, il n’ a d’ailleurs pas encore gagné le T D Flandres par exemple, (cela viendra certainement) ce qui traduit peut être certaines limites.
    Le cas de T. Martin est un peu semblable.
    En vélo, 3 ou 4 Kgs supplémentaires peuvent devenir rédhibitoires , surtout par les temps qui courent ou l’ escalade est mise trop en avant au détriment de tous les autres aspects de la compétition. (voir les Grands Tours avec leurs multitudes d’ arrivées en cote).

  7. nikko

    mica, mais où tu vois de l’escalade sur le tour des flandres ?
    Les flahutes ne sont pas spécialement ni légers ni grimpeurs.
    Les monts c’est fait pour les costauds, pas pour les danseuses.

  8. mica

    nikko: le TD Flandres est bien sur fait pour les costauds (R Altig en 1966 l’ avait gagné, qelques 80 Kg de poids de corps) mais comporte quand même quelques escalades fort sélectives, demande à l’ un de nos intervenants réguliers( Noir vélo je crois ) qui l’ a pratiqué plusieurs fois en amateur. Et demande
    aussi à Cancellara pourquoi il s’ « aidait » à l’ occasion d’ un petit moteur électrique.
    Mais je sais que le « ronde » est la derniére classique accessible pour les non grimpeurs, avec Paris Tours et Paris Roubaix et peut étre Milan San Remo (à condition de prendre appui sur la voiture de son DS.)
    Tiens, sans le faire volontairement, j’ ai ravivé 2 souvenirs à la gloire d’ un cyclisme que certains voudraient encore crédible! (Ah, les D S Français!)

  9. yp78

    rappel; sagan vainqueur du ronde 2016

  10. mica

    YP 78
    Amende honorable, excuse mon erreur ,je confondais avec Paris Roubaix!

  11. Thierry mtl

    1) voyez Sagan sur instagram
    2) La muscu est un bon cross training quand on vieillit.
    3) c’est aussi bon pour la plage… it’s not jst about the bike.

  12. noirvélo

    @ mica et nikko,

    les « monts » du Tour des Flandres sont des « coups de cul » courts (sauf le Kwaremont) mais raides , pas tous pavés (de bonnes intentions en tous les cas!), une bonne quinzaine au total (16 souvent) accessibles au plus grand nombre, grimpeurs compris (mais pas favoris) .Le meilleur qui passe c’est le rapport « poids-puissance », le « puncheur »,le « routier sprinter » dit à l’ancienne …
    Il faut des reins pour rester assis sur la selle et tracter sur le pavé (des fois humides), la « danseuse » c’est pour relancer sur un secteur goudronné …
    Il ne faut pas oublier les secteurs pavés « plats ou faux plats » ( environ 8 bornes) qui font mal et qui te secouent les soixante quatre kg mouillés ! là, les watts font la différence mais aussi le gros cul qui ne bouge pas de la selle ; évidemment, plus tu vas vite sur le pavé, moins tu le sens et plus vite tu es sorti du secteur, normal …
    Ce n’est pas pour rien que cette Classique (pour moi toujours la plus belle!) est réservée à des gars comme Boonen, Gilbert, Van Avermaet, Sagan, Stybar , Naesen, Trentin , Kwiatkowski ou Stuyven … de purs puncheurs donc …
    Après , comme toujours, il faut en avoir envie, être motivé , se conditionner pour cette course , être « fan »
    ou tout simplement l’aimer , la vivre de l’intérieur comme certains coureurs qui n’ont pas hésité à venir s’installer dans les environs … 2018, j’y vais pour la 8e fois ( je l’ai eue par tous les temps ,de l’imparfait au plus que parfait) … et puis Gand est une très belle ville à visiter, je ne m’en lasse pas!

  13. françois

    la rapport poids puissance, c’est surtout pour la montagne et les ascensions longues.
    Et pour les puncheurs, il y a puncheur et puncheur: pas sûr que alaphiliipe ait la puissance pour suivre un vrai flandrien dans les monts pavés….
    Sur ces flandriennes, c’est surtout la puissance tout court sur 1 ou 2 minutes qui compte, répétés 14 à 15 fois dans la journée: les favoris sont donc souvent des sprinteurs avec de la caisse…. ( boonen, kristoff, sagan,….).

  14. françois

    @mica, et Sagan gagne le tour de Flandres 2016 si je ne m’abuse…..

  15. noirvélo

    @ françois, désolé,

    je n’ai pas l’impression de m’être trompé en que ce soit dans ce que j’ai écrit et même si Alaphilippe est un « puncheur léger », avant tout c’est un gars qui sait surprendre et , bien motivé, il peut le faire … Et puis dans tous ceux que j’ai cité il n’y en pas un qui ne l’a pas gagné ou qui ne soit pas en mesure de le faire … à mon humble avis .

  16. françois

    1: la musculation, ça peut servir aux uns et desservir les autres suivant qu’elle aille dans le sens ou à l’encontre des qualités naturelles de l’athlète.
    Il faut donc à mon sens essayer et voir si ça fonctionne.

    2: si elle n’est pas très strictement encadrée et suivi d’exercices de transferts sur l’activité, ça revient à « apprendre à courir en jouant au golf ».
    A rien.

    3: c’est un bon moyen pour varier l’entrainement ou remplacer celui ci lorsque les conditions sont trop compliquées ou lorsque le temps manque.
    Pour un sportif de haut niveau, ça peut être les 2/3 % à aller chercher quand on a explorer tout le reste…

    Ceci s’applique aux athlètes de sport aérobie.

  17. françois

    @noirvelo
    je ne voulais pas prendre un ton trop péremptoire, je m’en excuse.
    Mais je maintiens que sur les flandriennes, la problématique du rapport poids puissance ne compte que pour très peu.
    Et un alaphilippe ne peut à mon sens pas gagner les flandres, trop léger sur les pavés, pas assez de watts en valeur absolue, ce n’est pas un sprinteur, ça ne sera pas un flandrien, surtout si il s’oriente vers les grands tours.

    A ce très haut niveau, même un coureur lourd a la résistance pour tenir dans ces ascensions très courtes. ce qui n’est peut être pas le cas dans les catégories inférieures.

  18. La musculation des membres inférieurs est particulièrement utile sur les format de compétition avec de nombreux démarrages ou si tu es en mesure de suivre les meilleurs jusqu’au dernier km… Si ce n’est pas le cas et que tu fais des cyclo-sportives, cela a beaucoup moins de sens sur un plan cycliste et il faut prendre en considération la fatigue musculaire engendrée par la musculation.

    Pour le reste, il n’y a pas que le vélo dans la vie et la musculation est utile pour se maintenir en forme et dans une multitude de situation.

    Il arrive un âge ou l’on prépare tout autant la prochaine compétition que le fait de pouvoir jouir de ses vieux jours avec de bonnes capacités physique.

    Par contre tu devrais délaisser en partie les “crunch” en faveur d’exercices de développement musculaire du contrôle postural par mobilisation du transverse et des obliques ainsi que de tous les muscles de la ceinture pelvienne.

  19. @ François,

    La musculation des membres inférieurs et les qualités de vitesse trouvent aussi leur intérêt quand il faut sauter dans les roues immédiatement afin de ne pas se retrouver dans le vent.

    Tu écrits : « Pour un sportif de haut niveau, ça peut être les 2/3 % à aller chercher quand on a exploré tout le reste… »

    « Le reste » n’est jamais acquis définitivement et je ne vois pas d’intérêt à faire de musculation dans de telles proportions.

    As-tu des exemples ?

    La musculation c’est la cerise sur le gâteau, si le système cardiorespiratoire ne suit pas, cela n’est d’aucune utilité. De plus, la spécificité d’un geste sportif, même celui aussi simple que de pédaler, cela s’entretient.

    Pour le transfert, il est évident qu’il se travaille et que même avant cela, la nature des exercices et les vitesses d’exécutions (entrainement de type Bulgare?) sont primordiales. Néanmoins, certains cyclistes peuvent être très fort en salle, faire tous les exercices de transferts possibles et rester très moyens en sprint cycliste. Pour être bon en vélo, il faut avant tout faire du vélo et pour être bon en sprint à vélo il faut sprinter à vélo.

  20. mica

    La musculation profite seulement aux purs sprinteurs pistars, les 200 m lancés en moins de 10 secondes(typiquement 9.6 ou 9.7), c’ est à dire plus de 75 Km/h.
    Il suffit de regarder leurs jambes pour comprendre et je pense qu’ une partie de leur musculature est due à l’ entrainement purement cycliste (répétition de ces phases de vitesse pure).
    Il faut ajouter en complément la pratique de  » squatts » avec charges lourdes ou trés lourdes, ceci pour pouvoir emmener un braquet de 54 ou 56 x 14 seulement. (je n’ aurais pas la naiveté de croire qu’ ils n’ utilisent pas quelques produits « anabolisants » ou de cette famille, mais comme les athlétes sprinteurs ou althérophiles ou adeptes de la gonflette).
    Quand on voit nos routiers à coté, on comprends combien ils se trompent en voulant emmener le 11 ou 12 dents avec 56 à l’ avant. (ils se trompent car c’ est impossible dans de bonnes conditions mécaniques)
    Ils se trompent d’ autant plus qu’ ils doivent se mettre debout sur les pédales pour tenter de tourner les jambes, peine perdue car leur SCx devient conséquemment très grand et rédhibitoire, après le mauvais rendement du à une vitesse de jambes trop faible, c’ est la double peine due au déploiement et au coef. de pénétration dans l’ air dégradé!
    Bref, les sprints sur route sont en quelque sorte de parodies, des herzats de ce que devraient étre des sprints assis, souples et véloces.
    Notez que ,mis à part l’ inesthétique des « sprints modenes », tout cela ne saute pas aux yeux, car tous commettent la même erreur.
    Vouloir sprinter en « mettant de + en + gros est une hérésie, c’ est le contraire qu’ il faudrait faire.
    Tout cela, je l’ ai déja dit…

  21. J’ai bien noté que tu parlais de sport aérobie et non pas de cyclisme. Dans certains sports aérobies engageant en priorité les bras, la part revenant à la musculation est un peu plus importante.

    Mais pour en revenir au cyclisme, j’ajouterais que sprinter pour faire « une pancarte » et sprinter après une demi-heure d’effort extrême, ce n’est pas la même chose. Alors sprinter après 200 km, pour un type qui consacrerait 50 % de son temps d’entrainement à la musculation, c’est tout simplement impossible car ses muscles seront épuisés bien avant la dernière ligne droite.

    Par ailleurs, comment sprinter quand tu es déjà à la limite de la rupture depuis quelques minutes ?

    Je ne dits pas que c’est impossible mais à qualité de puissance similaire, celui qui aura de la réserve aérobie à course gagnée.

  22. @ Mica,

    Je comprends les fondements de ton raisonnement qui est logique.

    Néanmoins, ton raisonnement ne se vérifie pas en pratique.

    Les champions ne se trompent pas. S’il fallait danser la Macaréna avec une plume dans le c.. pour gagner, il l’aurait découvert et s’y mettrait tous…

    Tu te sers du savoir pour faire mais, en sport, il est plus efficace de faire pour savoir…

    Après 50, 200 voire 300 km, la vitesse gestuelle n’est plus la même et les cyclistes compensent par le braquet. Avec un gros braquet les routiers n’ont pas la force nécessaire dans les muscles du contrôle postural et du haut du corps pour produire un effort maximal assis. Ils savent bien les avantages qu’ils auraient à sprinter assis sur le plan aérodynamique (ils le font parfois en CLM) mais, pour eux, ces avantages ne seraient pas suffisant pour contre balancer la perte de puissance.

    S’il devait y avoir un jour une arrivée en pleine descente, il n’attendrait probablement pas tes conseils pour adopter une position plus aérodynamique assis sur leurs selles.

  23. Vincent L.

    Mica je ne partage pas ton analyse. La musculation en salle bien menée est un plus pour tous les cyclistes, même pour les grimpeurs. Car pour tourner les jambes dans un col il faut de la force. Et c’est à cause du manque de force que l’on ralenti la cadence. Et pour bien appuyer sur les pédales il faut aussi une musculature adéquate du haut du corps pour être bien callé sur la selle. De plus, le temps passé à soulever de la fonte en hiver et bien plus profitable au niveau de la santé et des performances futures que le même temps passer sur son vélo dans des conditions hivernales pour accumuler des kilomètres.

  24. Tu remarqueras que sur l’épreuve du km, les pistards sortent du Start en danseuse…

    Eux aussi font naturellement le geste juste entre les contraintes de recherche de puissance et aérodynamisme.

  25. @Vincent L

    Je ne dits pas que tu as tort car il faut effectivement de la force mais il y a d’excellent grimpeurs qui n’ont jamais fait de musculation de leur vie et des adeptes de la salle de mucu qui sont incapables de te suivre sur un pont de chemin de fer. Par conséquent, dans certaines situations, il n’est pas du tout certains que la pratique de la muscu en salle soit un +…

    Un vélo, cela peut aussi être considéré comme un appareil de musculation. Pour grimper vite et longtemps, il n’est pas utile de soulever des tonnes dans une salle, même si la pratique de la musculation présente de multiples intérêts et également un certains nombre d’inconvénients.

    Pour monter vite et longtemps, il faut de la force mais il est inutile d’en avoir plus que nécessaire… C’est le paradoxe des sports aérobie.

    Après, si deux cyclistes sont capables de monter aussi vite et aussi longtemps… Mais là, c’est une autre histoire.

  26. @Mica,

    Tu fais aussi une autre erreur tu confonds les causes et les conséquences. C’est par ce qu’il a beaucoup de fibre rapide que le pistard à une grande vitesse d’exécution. S’il s’entraînait beaucoup en endurance pour pouvoir suivre sur une longue distance, il perdrait en partie sa vitesse d’exécution par une transformation de sa fibre rapide en fibre lente et tenterait vainement de compenser par de plus gros braquet. Par conséquent, il serait probablement contraint de se mettre en danseuse.

    penser que les routiers iraient plus vite avec de petits braquets est un sophisme.

  27. mica

    Eric, Vincent L., : je ne partage pas vos arguments, mais vous remercie de dialoguer.
    Eric: la notion de longue distance ne tient pas trop, en effet, dans les Grands Tours, par exemple, les meilleurs sprinteurs restent planqués dans les roues et entourés de leurs équipiers qui ne les « lachent » qu’ à 200m de la ligne d’ arrivée et généralement ils arrivent à cette distance « frais comme des gardons »! (ce sont des pros, donc ne pas confondre avec l’ expérience que nous pouvons avoir de la distance)
    Je parle, bien sur, d’ étapes sans grande difficultés.
    Il en va autrement au terme d’ un Paris Roubaix par exemple.
    Vincent: Pour ce qui est des départs en danseuse, c’ est logique: il faut lancer le braquet, même s’ il est réduit et c’ est vrai pour le Km, mais aussi pour les poursuites (indiv. et par équipe, pour la vitesse par équipe..).
    De plus, la position « en danceuse n’ est pas rédhibitoire tant que l’ on ne va pas trop vite, disons moins de 35 Km/ H au dela la surface frontale déployée devient trop grande et l’ aérodynamisme en prends un sacré coup, qui plus est s’ ils veulent rouler à plus de 65 Km/H.
    il me faut enfin « tordre le cou à une autre idée reçue, ce n’ est pas pour le démarage que les pistards ont un braquet réduit (même sur le 200m lancé ils ont le même genre de développement ) ,mais c’ est simplement pour pouvoir aller vite.
    Chaque fois qu’ ils tentent de mettre un peu plus gros, ils se plantent; et sur piste les temps ne « mentent pas ».
    La piste est une sorte de conservatoire du cyclisme, en cela elle est précieuse et j’ ‘espére que « les instances » ne vont pas finir de la démanteler!
    Et ce qui est vrai sur piste est souvent valable sur la route.
    Eric: par contre je suis globalement d’ accord avec ton commentaire N° 25.
    Je suis prét à poursuivre le dialogue.

  28. noirvélo

    Julian Alaphilippe peut gagner le « Ronde » … Il est endurant (MSR !) et explosif (Flèche), même si personne vu son poids plume, ne l’attend vraiment … moi si , tant pis, patient et obstiné …

    Chapitre musculation , je me répète, une musculation tonique basée sur de petites , voire charges moyennes je n’y vois (toujours sans abus ) aucuns inconvénients mais ce qui compte vraiment c’est la gymnastique classique basée sur la souplesse, les étirements et le gainage , au sol, même sans pousser de la fonte,(pompes et squats) !!! avec un environnement différent ,social aussi, qui vous pousse à changer de registre ; il ne faut pas oublier qu’intrinsèquement, un cycliste c’est « naturellement et relativement raide » sur son vélo (Pierre Rolland le parfait et effrayant exemple), surtout les rouleurs et beaucoup de grimpeurs (pas tous, ok); les sprinters et les puncheurs ont une autre « dynamique » basée sur l’explosivité et l’adresse ; d’ailleurs on les sent plus enclins à passer du temps en salle … N’oublions pas que nous venons tous au monde avec une physiologie, un potentiel « lambda » et qu’à part « trafiquer » sa musculature « artificiellement » et produire des toxines, il n’ y a pas grand chose à faire, surtout dans le but d’y gagner vraiment en cyclisme … Et l’essentiel de la musculation se passe sur le vélo dans les bosses, avec un geste naturel pour les muscles (heureux braquets!) …attention tout de même aux ligaments et aux articulations qui n’interviennent pas dans la même chaîne « alimentaire », élémentaire si je puis dire … si le muscle gonfle et s’alourdit , le tendon, lui, ne bougera pas … à part se déchirer !

  29. mica

    Noirvélo: globalement d’ accord pour une musculation légére en salle + un complément naturel sur le vélo lui même en mettant (paradoxalement) un peu plus gros dans les montées et des minis CLM ou l’ on peut tirer (toujours paradoxalement ) plus gros qu’ en compet. puisque l’ on ne cherche pas à aller plus vite mais à prendre un peu de muscle.
    En compét. les gros braquets sont contre productifs.
    Tous les cyclistes croient qu’ augmenter les dev. est un progrés eh bien ,je prédends que c’ est tout le contraire, on aurait du rester au 14 dents, ah, le 50x 14 le braquet magique.
    Dans les autres sports on n ‘augmente pas les braquets puisqu’ il n’ y en a pas, pourtant, les records tombent!

  30. @Mica,

    Si tu penses que faire 200 km, même à plat, même dans les roues et même parfois un peu poussé par des équipiers est identique à l’effort d’un sprinter sur la piste tu te fourvoies…

    Les derniers km se font en fractionnés, car il faut sans cesse faire l’effort de rester placé et, même dans les roues, il faut s’employer un peu quand même. Et je ne parle pas des virages ou des quelques bosses rencontrées sur la fin des parcours. Les premiers passent les virages sans freiner, en 30ème position tu es déjà obliger de toucher un peu les freins et donc il faut sprinter pour compenser…

    Vu les intérêts économiques en jeu, si c’était si facile, les pistards prendraient le départ. Ils en sont bien incapable car ils n’ont pas de fibre lente. S’ils s’entraînaient plus sérieusement en aérobie une partie de leur fibre rapide se transformerait en fibre lente et il perdrait leur vitesse. Tu trouveras ces explications même dans des vieux bouquins de physio.

    Je ne fais pas référence à mon expérience sur cette distance car je n’ai jamais participé à de vrais compétitions sur 200 km, si ce n’est des cylo-sportives en montagne où j’étais en souffrance dans les derniers km. Mais mon père qui était coureur indépendant après-guerre t’aurait dit exactement la même chose.

    Après, il n’y a pas besoin de 200 km pour voir tes qualités de sprinter s’émousser. Un simple effort d’une demi-heure est amplement suffisant.

    Je ne comprends pas que tu ne saches pas cela. Il faudrait que tu te confrontes aux faits pour savoir.

    Demain, sorts ton vélo et choisi une bosse de 10 km un peu difficile que tu montes à bloc. Tu lances un sprint à 400 m de la ligne. Puis tu te reposes un quart d’heure et tu retournes faire les derniers 800 m avec de nouveau un sprint sur les dernier 400 m.

    Pour ce qui est des départs en danseuse, c’était simplement pour te faire remarquer que les cyclistes prennent naturellement les positions les plus efficaces en fonction de l’aérodynamisme et de la puissance à produire. Il y a des pistards qui se reconvertissent à la route et regardent comment ils sprintent. Cela ne t’interpelle pas ? Sur la piste ils étaient assis et sur la route ils sont debout sur les pédalent. Penses-tu qu’ils sont frappés d’amnésie ???

    J’ai eu l’occasion de fréquenter quelques sportifs de haut niveau. Ils ne sont jamais autant intéressants que quand ils parlent d’eux même et de leur expérience. Certains savent à peine compter et écrire d’autres ont fait des études mais pour la plus parts ils ont développé une forme d’intelligence spécifique à leur sport et ils savent employer instinctivement la gestuelle la mieux adapté.

    Il y a parmi les lecteurs du blog des cyclistes qui, sans être pros, ont fait du vélo à un très bon niveau amateur. Tu devrais te fier à eux.

    Après, si tu ne changes pas d’avis, je te comprends tout à fait. Tu es tellement persuadé du contraire. En psychologie, l’on appelle cela la « dissonance cognitive ».

    Bon, si tu changeais d’avis, Mica ne serait plus Mica et l’on s’ennuierait un peu.

    Bon, c’est promis, ce n’est pas moi qui t’afficherai des pouces renversés.

  31. mica

    Eric, tu n’ as bien sur pas totalement tort et je souscris à certains de tes arguments, mais les sprinteurs (candidats au maillot vert ) « fument là pipe » pendant les premiéres étapes des grands tours, bichonnés par leurs équipiers et comme ils sont de trés haut niveau ils se font rarement mal.
    De toute façon, ne pas confondre le niveau régional et le niveau international.
    En évoquant les pistars qui passent à la route, tu veux peut étre évoquer Coquard ou d’ autres.
    ET bien oui, ils mettent le 11 ou le 12 un peu par « mimétisme, ou par conformisme et les résultats ne sont pas Tjs. au rendez vous et vu le gabarit de certains ils feraient mieux de rester sur le 14.
    Quoi que, tous faisant pareil…on ne voit pas trop la différence. Mais enfin comment faisaient les « anciens » avec le 14 ou 15 dents. Des sprinteurs, il y en avait pourtant, je ne ferais pas la liste, mais les Van Looy, Darrigade, Beyet, Vanisten, Reybroek…ont laissé à leurs contemporains des souvenirs impérissables!
    Et, moins lointain, j’ évoquerai le GP de Denain 2016 ou le vaiqueur, Mc Lay, mouline assis sur sa selle et remonte en se faufilant plus de 10 adversaires.
    Bon je ne pourrais pas te convaincre, pas plus que les autres..
    En athlétisme, il n’ y a pas de braquets et sur 100m par exemple (mis a part Bolt) on a souvent des gabarits relativement réduits, ce ne sont pas toujours des monstres à la foulée démesurée qui l’ emportent, les joueurs de Basquet par exemple ne feraient pas des sprinteurs brillants (ils ont bien sur d’ autres qualités).
    Ps: Coquard et Bouhanni changeant un peu d’ encadrement, respectivement Pinault et Vasseur feraient peut étre bien de réenvisager leur maniére de sprinter, de plus ça ne coute rien!
    Enfin, on peut toujours réver…

  32. C’est cela oui, ils fument la pipe. C’est ce que l’on appelle de l’auto persuasion, c’est la méthode Coué !

    Je ne peux que t’inviter à consulter les vidés embarqués des derniers km d’étapes pour constater la fureur et l’intensité des efforts dans les derniers km. C’est malheureux à dire mais j’ai l’impression de parler à un cycliste qui n’a jamais fait de compétition. 4 heures sur un vélo à près de 50 km/h, même dans les roues, c’est incroyablement difficile. Alors les sprinters sont choyés, couvés et ils forcent beaucoup moins que les équipiers mais cela reste exténuant. Une séance de fractionné (car au de la de la trentième place le rythme change à chaque satané rondpoint), même derrière une mobylette, cela reste une séance de fractionné car les mecs qui sont devant, c’est des tout bons et qu’ils se relaient.

    Tu m’indiques que le niveau régional et international n’a aucun rapport alors que je t’expliquais que mon père avait participé à des courses Pro après-guerre…

    En imaginant que tu es raison cela signifierait que les coureurs Pros sont tous des imbéciles, tout particulièrement ceux qui viennent de la piste !!!
    Alors je me répète. « J’ai eu l’occasion de fréquenter quelques sportifs de haut niveau. Ils ne sont jamais autant intéressants que quand ils parlent d’eux même et de leur expérience. Certains savent à peine compter et écrire d’autres ont fait des études mais pour la plus parts ils ont développé une forme d’intelligence spécifique à leur sport et ils savent employer instinctivement la gestuelle la mieux adapté. »

    Pour les anciens, qui sprintaient sur le 14, à cette époque, il n’avait pas le choix, 7 pignons à l’arrière (peut-être moins???). Les manettes au cadre, ils ne pouvaient pas changer de vitesse pendant le sprint. J’ai connu l’époque du 7 pignons et des manettes au cadre. Je courais déjà.

    S’ils avaient eu les vélos d’aujourd’hui, ils auraient mis le 12 ou le 11 dents.
    Je te cite « Et, moins lointain, j’ évoquerai le GP de Denain 2016 ou le vaiqueur, Mc Lay, mouline assis sur sa selle et remonte en se faufilant plus de 10 adversaires. »
    Cet exemple unique montre que la méthode n’est pas efficace, Si elle l’était, même les imbéciles s’en seraient inspirés. A moins que la fée électricité…

  33. Je voulais dire les vidéos embarqués.

  34. Une petite vidéo pour ceux qui, comme Mica, croient que les sprinters fument la pipe au chaud dans le peloton en attendant que les équipiers les lâchent à 200m de la ligne

    https://www.youtube.com/watch?v=aeCRnFq_9Lo

    Et il faut bien s’imaginer que sur le TdF, c’est parfois les 20 derniers km qui ressemblent à cela.

  35. mica

    Je continuerais à croire que fatigué ou pas, pro ou régional, fibres rapides ou lentes… etc etc , il faudrait toujours privilégier la vélocité.
    Le « couple » qu’ il faut exercer si l’ on ne tourne pas suffisament les jambes devient démesuré dés que l’ on veut dépasser largement les 60 Km/H.
    il devient d’ autant plus démesuré,ce couple, qu’ ils se mettent en danseuse en offrant à la résistance de l’ air un SCx qui augmente encore la puissance qu’ ils doivent fournir!
    Cela doit se voir sur les capteurs genre SRM, car en effet, il faut beaucoup plus de puissance pour rouler en danseuse à plus de 65 Km/H que pour rouler à la même vitesse, parfaitement regroupé, aérodynamique et souple.
    De toute façon, et corroborant ce que je viens de dire, je n’ ai pas le sentiment que dans un sprint de peloton ils aillent beaucoup plus vite sur les 200 derniers métres que sur l’ ensemble du dernier Km.
    A un moment, sur un braquet trop gros et debout et arc bouté, il n’ est plus possible d’ accélerer: ils se heurtent à un « mur aérodynamique » démesuré.
    Et moi, je me heurte à un mur d’ incompréhension!
    Allez, sans rancune et de toute façon, ce sont quand même les meilleurs qui gagnent au sprint (genre Sagan ou Kittel…)
    Pour mémoire: il y a 60 ans Paris Tours s’ était gagné a plus de 45Km/h, sans dérailleur, donc avec des braquets forcemment trés réduits, ils ont bien du ce jour là tourner les jambes avec vélocité. (de toute façon, les 11 et 12 dents n’ existaient pas et le 13 était utilisé exceptionellement par J. Anquetil pour certains CLM… mais je me répéte et ais parfois l’ impression de « p…er dans un violon »
    Bonnes fêtes à tous…

  36. mica

    Eric: merci du diagnostic : »dissonance cognitive » eh bien non, ce n’ est pas ça; c’est de la mécanique rationelle associée à un peu de mécanique des fluides, plus précisemment aérodynamique.
    Et si je n’ en suis pas un grand spécialiste, j’ ai quand même quelques notions.
    Ceci dit le vélo peut nourrir pas mal de réflexions car on peut l’ aborder de différentes façons, de « contemplatives » à quasiment « scientifiques »…c’ est sa vraie richesse et ce qui fait qu’ il est indestructible, et il faut qu’ il le soit compte tenu des péripéties qu’ il traverse!

  37. noirvélo

    En fait , nous aimons sacrément le vélo pour sans cesse débattre , dialoguer ,polémiquer , se griffer le museau ,insister,ne rien lacher , être de mauvaise foi, prétendre , accuser , mentir(un peu!) , oublier, imaginer, croire, se croire obligé de , se moquer , s’emporter, nier , ne rien entendre ,
    pour ce « putain de drôle d’engin sur deux roues » qui nous fait souffrir , suer , saigner , gerber , douter,
    redouter … nous , amateurs qui payons et eux professionnels que nous payons …
    Un morceau de métal, de carbone , de caoutchouc, de « lithium » (!), à qui nous donnons , nous autres humains , une importance à lui donner une âme , une exclusivité du « dimanche matin » et plus , en semaine, quitte à dépasser , surpasser, mettre au piquet , une maîtresse de chair , réelle ou virtuelle , bavarde (trop!), possessive et obsolète …

    Juste pour « embêter » (terme poli), mica, et pour mettre toute la clique (y compris the « chief » LAURENT) du site dans le vent , j’ai mis un 11 dents (à jamais virtuel pour moi) , j’ai pris l’aspi d’une Lamborghini (mauvais plan elle est vraiment très basse la Gallardo!) pour prendre de l’avance (sans transfusion, sans motorisation) sur notre peloton de « fêlés raisonnables » et vous souhaiter :
    UN JOYEUX NOEL ET UNE BELLE ANNEE 2018

  38. Wolber

    Merci Noirvelo, tu as très bien résumé tout ça….bon Noel .

  39. mica

    Noirvélo: bien dit, et merci pour l’ enthousiame d’ une bande (un peu virtuelle) qui ne semble pas comporter que des juniors!

  40. Nikko

    Oui Mica tu te répètes, tu nous sers du McLay qui sprinte assis et du Karstens sans dérailleur depuis trop longtemps,sans compter les abris derrière motos et les courses trop longues. A trop manger la même soupe on se lasse…

  41. mica

    Nikko: quand on parle sans arrét des affaires de dopage, ou il faut couper les cheveux en quatre pour espérer trouver un brin de vérité, on se répéte aussi trés souvent; Idem pour les moteurs.
    Mais je vois que certains thémes que j’ évoque ont retenu, un peu, ton attention, ces thémes ont au moins l’ avantage d’ étre du domaine techniques et j’ aurais l’ immodestie de dire qu’ ils ne font pas honte à ce forum. (en tout cas je fournis des exemples)
    Ce forum est, à ma connaissance le seul ou l’ on peut s’ exprimer de long en large et certains (dont moi même) ne s’ en privent pas et il en ressort tjs quelque chose de positif.
    Mais en général le cyclisme est trop grégaire et beaucoup parmi les compétiteurs devraient se remettre en question et ne pas copier systématiquement le voisin en croyant qu’ il fait mieux.

  42. Nikko

    De plus, LFR n’est pas un forum (le genre où chacun peut créer un sujet (un topic) sur lequel discuter, c’est le blog de Laurent qui y est l’auteur de tous les articles (ou posts ou billets) qui s’y trouvent et qui a fait le choix de les ouvrir aux commentaires de ses lecteurs.
    Je le redis (je me répète aussi) si tu as un combat personnel à mener (contre le sprint debout, les courses trop longues ou les pignons de 11 dents) vas-y, créée ton blog, fais toi plaisir.

  43. mica

    Je pense que Laurent a l’ esprit assez ouvert pour accepter que nous parlions de sujets variés.
    Maintenant, si l’ on doit parler comme les journalistes « officiels » il vaudra mieux, en effet se taire.
    Le sujet en cours est la musculation et l’ usage que l’ on peut faire des braquets + ou- gros est loin d’ étre hors sujet

  44. Andy Lamarre Mtl.

    Vous avez déja vue un homme avec 19 pouces d’avant bras se gratter le front, il doit se reprendre plusieurs fois pour faire cette function due a sa grosse musculation. Transférer cette function aux grosses jambes musclés et vous avez la réponse.
    Ces grosses jambes sont OK pour une cadence de 75 @ 80 tours par minute, et c’est généralement leurs maximum et que je sache les bons coureurs sont généralement @ 100 coups minute et +.
    Joyeuses fêtes a tous.

  45. @ Mica,

    Au sujet du Paris Tours gagné a plus de 45Km/h, sans dérailleur, donc avec des braquets forcemment trés réduits.

    Il faut prendre en compte le fait qu’un braquet adapté ne modifie pas tant que cela la performance. Si tu as trop gros ou trop petit par rapport à ta cadence optimal de pédalage, tu peux aller presque aussi vite mais avec un niveau de confort inférieur. Ce que tu gagnes sur le couple, tu le perds sur la cadence, et au bout de la chaîne de transmission, la puissance est la même. L’expérience montre néanmoins qu’il est généralement plus facile de gérer un braquet un peu trop court que trop grand. De la même manière, sur un sprint, il est plus facile de gérer un braquet un peu trop petit qu’un peu trop grand. Contrairement à ce que tu penses les cyclistes modernes ne sont pas systématiquement sur le 11 dents pour sprinter mais recherche le braquet optimal en fonction du contexte et de leur capacité. Le 11 dents permet aussi de pédaler dans les descentes et de soigner la ligne de chaîne.

    Je pense que les anciens vélos étaient adaptés à l’absence de dérailleur avec des manivelles un peu plus courtes. Il est plus facile de mouliner avec de petites manivelles.

    Pour la comparaison avec la course à pieds, je ne te suis pas.

    En course à pied, plus un coureur est grand plus sa foulée s’allonge et plus sa fréquence diminue.

    En vélo, à taille de manivelle égale, plus un cycliste est grand plus il lui est facile de mouliner. C’est pour cette raison que la longueur des manivelles est choisie en fonction de la taille de l’entrejambe.

    Chaque cycliste choisi sa longueur de manivelle en fonction de son entre jambe, mais aussi en fonction de sa typologie musculaire et de sa fréquence de pédalage optimale qui lui est propre (fonction de sa typologie musculaire mais aussi des aspects coordinatifs de sa technique de pédalage).

    Ainsi, dire qu’il faut mouliner ou tirer du braquet n’a en fait aucun sens puisque ces différences de styles sont profondément individuelles et que chaque cycliste à une cadence optimale en fonction du contexte (plat ou monté, début ou fin de course) que le matériel d’aujourd’hui lui permet de rechercher.

  46. mica

    Ce qui me semble certain, c’ est qu’ il existe (plutôt sur terrain plat) une fréquence de pédalage ou le rendement est optimal.
    Une fréquence de l’ ordre de 80 ou 90 t/ mn n’ est généralement pas suffisante pour le meilleur rendement.
    (bien sur, sur des distances longues elle est n’ est pas totalement défavorable, mais pour un sprint sur 10 secondes ou moins il faut tourner les jambes le plus possible. Or, l’ on s’ aperçoit que sur piste les rotations de 130 t/ mn sont celles qui permettent les meilleures perfs. En poursuite par équipe, c’ est cette fréquence qui est généralement adoptée pendant environ 4 mn. On va me dire que le « coup de pédale » n’ est pas le même, peut étre, mais je ne demande pas aux « routiers » de tenir cette cadence sur 4 mn, mais seulement moins de 10 secondes, cela me parait possible (d’ autant plus que ce sont souvent les mêmes coureurs qui passent de la piste à la route)
    l’ autre inconvénient majeur des trop gros braquets à vitesse rapide est que, en effet, la vitesse de rotation étant trop faible, le couple à fournir devient trés grand, avec donc la « force à la pédale », impossible à fournir normalement. Dés lors tous les sprinteurs sur route se dressent sur leurs pédales pour essayer de fournir cette force. Ils y parviennent plus ou moins bien, mais la « sanction aérodynamique » intervient alors: le SCx (surface frontale x coef. de pénétration dans l’ air) devient beaucoup trop grand, et ils se désunissent, piochent, zig zagent. Bref, on n’ à plus un sprint, mais une sorte d’ épreuve de force. Je suis persuadé que faisant « comme au bon vieux temps », un coureur modéré en braquet et pouvant rester assis sur sa selle, bien aérodynamique serait plus efficace.

  47. lbi

    Tout dépend des gens… Je suis la preuve qu’un grand ne mouline pas plus facilement qu’un petit, ce qui est évident si on considère que plus les jambes sont longues, plus elles sont difficiles à bouger…
    Quant aux braquets, enlevez armstrong et ullrich gagne tours, donc ça ne tient pas. Même si ses genoux n’ont pas été épargnés…

  48. Le questionnement de Laurent est bien légitime.
    Dans ce récent article scientifique :
    http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29091016
    les auteurs (de la University of Mississippi) concluent ceci (ce qui en surprendra plusieurs, mais le premier !) :
    Presently, there is little evidence that adding resistance exercise to a sport-specific training program will augment time trial performance. While it is difficult to perform such long-term studies assessing the effects of resistance training among time trial athletes, the statement that resistance training is efficacious for improving time trial performance should be tempered until sufficient evidence is presented to support such claims.

  49. lbi

    personal sport trainer 😉

  50. @lbi

    Nuance, je n’ai pas dit qu’un grand mouline plus facilement qu’un petit mais qu’à taille de manivelle égale, plus un cycliste est grand plus il lui est facile de mouliner.

    Par conséquent, si tu souhaites mouliner plus facilement, il te suffit d’adopter des manivelles de 170. Contrairement à la course à pied, ce n’est pas la longueur des jambes qui est à prendre en compte mais le rapport entre la longueur de jambe et la longueur de manivelle.

    Cela ne veux pas dire que tu seras plus efficace car ce que tu gagnes sur la fréquence, tu le perds sur le couple, et au bout de la chaîne de transmission, la puissance est encore la même.

    Après, la fréquence de pédalage optimale qui t’est propre reste fonction de ta typologie musculaire et des aspects coordinatifs de ta technique de pédalage.

  51. lbi

    J’avais bien compris, mais si j’ai un peu de gras autour des cuisses, et crois moi j’en ai, elles se meuvent beaucoup plus difficilement que les jambes d’un petit, ça me paraît évident; un petit sera toujours plus vif qu’un grand…
    Tu oublies aussi de parler du coeur, je m’asphyxie et je n’avance pas sur un 34 dents (genre 8 km*h) lorsque je peux aller a 13 sur 39* 17…
    Je maintiens que si ullrich avait gagné 5 tours, ce qu’il a fait, mica soutiendrait la thèse inverse.
    La cadence, pour moi, c’est selon les individus.
    Et n’oublions pas le plus important sur 3 semaines, c’est le gainage abdo lombaires; ullrich et armstrong étaient les plus costauds, ce qui permet de durer sur plusieurs jours et d’emmener énormément de puissance.

  52. Romuald

    Bonjour,

    La lecture de cet article mérite quelques commentaires, si vous me le permettez.

    Tout d’abord, vous concernant. Vous n’êtes pas sûr des résultats d’un programme de musculation alors que vous en ressentez des effets positifs : l’incohérence apparente pèse du côté de la poursuite d’un tel programme. Pour avoir des certitudes, il vous faudrait des indicateurs fiables : chronométrage, mesure de la puissance,… vous stoppez la musculation en avril, systématiquement : avez-vous observé également systématiquement une baisse de vos performances arrivé en juin ?

    Concernant l’article du coureur amateur, sa conclusion n’est pas celle que vous reportez sur cette page. Il déclare avoir significativement gagné des qualités de sprinter et avoir perdu sur le chrono individuel, en reconnaissant toutefois avoir cessé l’entraînement cardio-respiratoire : CQFD, la performance sur ce genre d’épreuve est directement liée au temps passé dans les hautes intensités.

    Le témoignage de Valverde est intéressant également. Il fait part du fait que durant l’hiver il passe du temps en salle puis stoppe définitivement mais consacre beaucoup de temps aux séances de sprint. C’est très probablement en appliquant le principe de spécificité qu’il maintient voire améliore sa condition physique dans cet exercice particulier (le sprint).

    A vous lire.

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