En complément à notre texte d’hier sur la Primavera et en réponse aux questions de l’ami Éric :

95e édition de Milan-Sanremo. Le parcours: 294 kilomètres très exactement. Départ à 9h15 locale (8h15 GMT). Arrivée prévue vers 16h30 (15h30 GMT), soit environ 10h30, heure du Canada.

48 victoires pour l’Italie, 20 pour la Belgique, 12 pour la France, 5 pour l’Allemagne, 3 pour les Pays-Bas, 2 pour l’Espagne et l’Irlande, 1 pour la Grande-Bretagne et la Suisse.

les principales difficultés : passage au Turchino (532 m d’altitude) à mi-course. Ensuite, Capo Mele (km 242 – 65 m), Capo Cervo (km 247 – 77 m), Capo Berta (km 254 – 130 m), Cipressa (km 272 – 240 m) et Poggio (km 288,3 – 162 m).

le Poggio : 3,74 kms d’ascension, pour 3,25 kms de descente. Environ du 6-7%. Difficile de préciser les braquets utilisés mais une chose est sôre : on y monte sur la plaque. Probablement du 53-16 ou 53-17, par là.

les favoris, dans l’ordre, , selon Mr. Bookmarker : Paolo Bettini (ITA), Alessandro Petacchi (ITA), Oscar Freire (ESP), Erik Zabel (ALL), Alexandre Vinokourov (KZK), Mario Cipollini (ITA), Franck Vandenbroucke (BEL), Tom Boonen (BEL), Fillipo Pozzato (ITA), Igor Astarloa (ESP), Davide Rebellin (ITA), Michele Bartoli (ITA), Danilo Di Luca (ITA), Max Van Heeswijk (PBS), Peter Van Petegem (BEL), George Hincapie (USA).

les grands absents: Alejandro Valverde (ESP), Lance Armstrong (USA), Gilberto Simoni (ITA), Michael Boogerd (PBS), Tyler Hamilton (USA), Jan Ullrich (ALL), Johan Museeuw (BEL).

le palmarès récent :

1995: Laurent Jalabert
1996: Gabriele Colombo
1997: Erik Zabel
1998: Erik Zabel
1999: Andrei Tchmil
2000: Erik Zabel
2001: Erik Zabel
2002: Mario Cipollini
2003: 1. Paolo Bettini 2. Mirko Celestino 3. Luca Paolini (ITA) à 2 sec. 4. Mario Cipollini (ITA) à 11 sec. 5. Dario Pieri (ITA) à 11 sec.

la stratégie : pour les sprinteurs, Petacchi et Zabel en tête, mais aussi Cipollini et Cooke, voire Freire, il faut s’accrocher sur la Cipressa, à 22 kilomètres de l’arrivée, et neutraliser les offensives sur le littoral jusqu’au Poggio. Le travail de l’équipe est par conséquent très important dans le final. Ensuite, il faut serrer les dents afin de rester avec le peloton dans le Poggio, ainsi que pour virer en bonne position à son sommet (162 m) afin de négocier au mieux la descente. Au pied de la colline aux mimosas, il reste quelques hectomètres à peine pour se replacer avant l’ultime ligne droite. Toute l’équipe doit alors revenir sur l’avant pour offrir un lead-out au sprinter.

Pour les attaquants, Bettini, Rebellin, Vinokourov, Vandenbroucke, Astarloa, Pozzato, Van Petegem, etc., le problème consiste à éviter le sprint massif. Il faut alors s’échapper, mais où ? Attendre le Poggio et tout donner à ce moment? Les 3,8 kms ne seront alors peut-être pas suffisants pour créer l’écart et résister au retour du peloton dans la descente et sur la Via Roma. Partir avant? Oui, et l’idéal est souvent le Cipressa. Il faut cependant avoir les jambes pour tenir les 10 bornes de plat séparant cette montée du Poggio, portion du parcours ou les équipes de sprinters ont l’habitude d’emmener le peloton à vive allure (plus ou moins 60 km/h) pour justement aller chercher toutes les échappées…

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