Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Ma contribution: éveiller les consciences?

Vous avez été nombreux à réagir à mon texte d’hier sur le dopage lors du GranFondo New York, comme vous avez été nombreux à réagir au récent cas de dopage dans le cyclisme au Québec.

Ces réactions ont pris la forme de commentaires sur ce site, mais aussi de discussions et d’échanges sur les réseaux sociaux, notamment Facebook.

Ce fut passionnant que de vous lire et je vous remercie.

Certains d’entre vous me suggèrent de prendre ça cool, et vous avez certainement raison!

Certains trouvent aussi que La Flamme Rouge parle parfois trop de dopage, et vous avez possiblement aussi raison.

Sachez que j’en suis conscient.

Vous savez, j’ai toujours essayé de garder La Flamme Rouge à sa place.

Je ne suis pas un ancien champion cycliste. Je reste à ma place, et ne désire pas tenir ce site pour être le héros de mes propres aventures. Je préfère rester modeste, sachant que vous êtes plusieurs à avoir de bien meilleurs palmarès que le mien.

J’essaie aussi de demeurer « profil bas » dans le monde du cyclisme. D’une part pour préserver mon indépendance totale, ce qui me permet une certaine liberté d’expression, voire une certaine crédibilité. D’autre part parce que je ne suis pas un journaliste officiel, comme peut l’être Simon Drouin de La Presse par exemple (mais je suis très certainement un journaliste raté, et aussi un démographe qui a réussi).

Enfin, je ne réalise pas La Flamme Rouge pour rechercher le succès ou l’audimat. Je réalise ce site avant tout pour partager ma passion du cyclisme, et tant mieux si mes textes vous rejoignent.

Dans ce partage de ma passion, s’inscrit une opportunité que j’embrasse: celle de développer le cyclisme, d’oeuvrer pour que ce sport soit mieux connu, mieux compris, plus populaire et… plus sain.

Oui je parle donc de dopage, car j’ose croire que ce faisant, je contribue à éveiller les consciences parmi la communauté cycliste et la population en général.

Je ne suis pas Christine Ayotte, ni Damien Ressiot. Mais si, grâce à La Flamme Rouge, je peux éveiller les consciences quant au fait que le dopage est inacceptable, alors ça vaut la peine.

Si, grâce à La Flamme Rouge, vous êtes quelques uns qui, ces derniers jours, avez pu prendre ne serait-ce que 10 minutes pour réfléchir au dopage dans le sport, alors je me dis que ça vaut la peine de parler dopage. Et certains d’entre vous m’ont dit l’avoir fait, c’est une satisfaction.

Qui sait, peut-être qu’en éveillant ainsi les consciences, en sensibilisant, en montrant que le dopage ne vaut pas la peine, nos courses seront plus saines?

C’est un pari que je fais.

Je suis tellement convaincu que les valeurs fondamentales du sport et du cyclisme dépassent le simple fait d’être le meilleur, surtout dans un monde qui a perdu ses repères autrefois donnés par notamment la religion.

J’ai tellement eu de plaisir à regarder un Tom Boonen radieux en se dirigeant vers Peter Sagan, tout juste champion du monde quelques instants après avoir franchi la ligne d’arrivée, prouvant l’immense respect qui existe entre authentiques champions cyclistes.

Je me rappelle moi-aussi de petits gestes: Bill Hurley, un excellent coureur de la région d’Ottawa, champion du monde chez les 30-34 en vélo de montagne au début des années 2000, m’encourageant dans la dernière rampe d’un championnat québécois dans les Laurentides vers 2002 ou 2003, alors que je terminais légèrement attardé des meilleurs, manifestement un grand esprit sportif. Je ne l’ai jamais oublié.

Ou un John Malois prenant soin de moi après une violente chute au Grand Prix OBC dans le Parc de la Gatineau il y a quelques années, moi le coureur anonyme, lui le coureur bien connu qui ne me connaissait pas: touché à la tête, il m’a accompagné jusqu’à la ligne d’arrivée où j’ai pu être pris en charge, renonçant du coup à terminer sa propre course. Je ne l’ai jamais oublié.

Le sport cycliste, c’est ca. Compagnons et solidaires dans la souffrance, dans un respect mutuel qu’imposent la violence de l’effort et l’abnégation requise pour aller au bout de l’objectif.

C’est ce sentiment fugace mais bien présent d’accomplissement et de respect que j’ai ressenti une fois encore au sein des coureurs, cette fois à l’arrivée de la difficile et exigeante Campionissimo en juin dernier, après 7h d’effort par delà Gavia, Mortirolo et San Christina.

Le sport cycliste, ce n’est pas le dopage, ce vulgaire raccourci qui gâche tout.

Et ma conception du cyclisme, c’est celle que je partage avec Greg Lemond, un passionné s’il en est. Tout est résumé dans le vidéo suivant, de 6min05 à 6min50.

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13 Commentaires

  1. Bernard

    C’est un beau pari et un beau blog. La discussion sur le dopage doit continuer, elle est saine, même si les points de vue peuvent diverger(la frontière traitement-dopage est parfois ténue).
    Laurent, merci au cycliste amateur qui aime tant son sport et le décrit si bien, et félicitation au passage au démographe qui a réussi

  2. Vayer

    Laurent ta volonté d’y croire est une forme de naïveté intransigeante qui fait du bien au vélo.

  3. selsien

    Dixit Austin Powers; « Ouais poupée! »
    Merci, votre site est très divertissant,plaisant à lire et la qualité de l’écriture supérieure… Longue vie à La Flamme Rouge…. =]

  4. Aronnax175

    Merci Laurent,

    Comme je suis venu au vélo tardivement, c’est grâce à la Flamme Rouge que j’ai pu développer ma culture cycliste et apprendre à connaître ceux qui ont marqué son histoire.

    Je partage entièrement ta vision sur le dopage.À travers tes articles et les commentaires qu’ils suscitent, j’apprends à développer mon propre opinion sur les sujets abordés.

    Alors longue vie à la Flamme Rouge!

  5. Hello LOLO 🙂

    je ne fais pas souvent des réponses sur LFR
    mais sache que je suis très souvent en phase avec tes propos
    Tu es un vrai amoureux du vélo et tu as compris beaucoup de chose

    Longue vie à LFR et bonne fin d’année à toit et tes proches

    Stef

  6. Toi, TOI
    pas TOIT, saloperie d’écriture intuitive 🙁

  7. Salut Laurent, oui, ce fut toute une chute cette fois là et moi aussi j’aurais aimé avoir quelqu’un qui s’arrête avec moi si cela m’était arrivé. Ça me rappelle des souvenirs.

    Avec la mode du vélo et notre monde de performance, les gens oublient de faire du vélo pour les bonnes raisons, soit de faire du vélo simplement parce que c’est le fun d’être sur un bicycle, c’est le fun de rouler entre amis, c’est le fun de faire des courses. Il ne faut jamais que la performance prédomine sur le FUN de faire du vélo. Sinon on fait alors du vélo ou du SPORT pour les mauvaises raisons, et c’est là l’erreur. Les gens faisant du vélo pour les mauvaises raisons ont plus de chance de prendre des raccourcis ou de tricher, comme dans les autres sphères de la vie.

    En tant qu’entraîneur et entrepreneur de l’ACQ, je vois un phénomène dans le vélo qui n’étais pas aussi présent dans le passé, L’ARGENT…

    Je vois des parents emmener des enfants de 8 ou 9 ans faire du VÉLO DANS DE grosses côtes avec des vélos en carbone. Ça commence là le problème, on emmène les enfants à 9 ans à performer au lieu de leur apprendre à s’amuser, à simplement faire du vélo avec un vélo de base et en JOUANT, avec d’autres amis. Faire des jumps, apprendre à piloter autour de jeux, c’est là la base. Pas de monter des murs avec un vélo de carbonne. Le vélo sera alors associé à souffrance et performance au lieu de PLAISIR ET DÉPASSEMENT PERSONNEL.

    Avec l’argent vient la performance à tout prix. Avec l’argent le monde croit qu’on peut acheter les performances, NON. Et on ne peut pas acheter le TALENT, LE PLAISIR DE FAIRE DU VÉLO ET LA PASSION.

    On voit beaucoup de gens beaucoup trop équipés pour rien, sans avoir appris à bien pédaler, ou à bien travailler sur un vélo. Ou simplement acheter une bécane à 10000$ pour épater la galerie ou avoir un vélo plus beau que le voisin. On est loin de la valeur fondamentale de POURQUOI ON FAIT DU VÉLO ET POURQUOI ON FAIT DU SPORT. On est dans un monde de performance, oui.. mais il faut garder des limites aussi là dedans. Oui l’argent c’est bon, ça me fait vivre en tant qu’entraîneur, ça fait vivre les magasins de vélo et l’économie reliée au sport, c’est normal et tant mieux. Mais SVP, revenez aux sources, avoir DU FUN À FAIRE DU VÉLO OU DU SPORT. Et en plus les performances viendront par eux mêmes en ayant du FUN. Croyez moi. Pourquoi croyez vous que je fais du vélo depuis plus de 30 ans, et bien par amour pour le sport bien plus que pour la performance.

  8. bigmouse

    Ne change rien!

    ton blog est juste génial et il donne toutes les clefs indispensables pour appréhender au mieux ton sport!

    Nulle part ailleurs je n’ai retrouvé une telle qualité!

    sans lui, j’aurai probablement arrêté de suivre depuis longtemps le vélo (dénoncer les abus permet de mieux savourer le reste, alors que prendre une grande baffe façon festina fait oublier tt le reste)

  9. L'orignal

    Salut Laurent,

    Bien d’accord avec le commentaire précédent, ne change rien à ton blogue. Si tu veux parler du dopage parce que c’est dans l’actualité, parle de dopage! Je te lis même quand tu nous vantes les mérites de Campagnolo, c’est tout dire!

    Anecdote: on ne se connaît pas, mais l’été dernier une de mes connaissances de réseau social questionnait tes compétences à être observateur du monde du cyclisme, une conséquence probable de ton « profil bas ». Il a fallu que je lui explique un peu ton parcours (la partie publique que je connais) et que je lisais depuis longtemps avec intérêt LFR. Ça fait 25 ans que je gravite dans le vélo et je lis LFR avec grand intérêt à l’année. Je pense que mon ami a compris…

    Keep on riding!

  10. Eric

    « Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots »: Jean Jaurès

    « Sport »: de l’ancien français « desport ». Le sens du mot est de « déporter l’esprit », « porter l’esprit ailleurs ». Le mot est apparu quand l’homme a commencé à avoir du temps pour le loisir. Aujourd’hui, on dirait « se distraire ». « Desport », puis « Déporter » en français, signifiait initialement « amusement ».

    Le sport n’implique pas l’effort physique. Les échecs, ou une partie de cricket dans le jardin, peuvent ainsi être des sports, dans le vrai sens du mot.

    Le sport est une belle chose, humainement, qui participe à l’épanouissement de l’être. Il n’y a pas de mesure ou de comparaison dans le sport. À partir du moment où on commence à se mesurer à autrui et qu’on continue à l’appeler « sport », on change le sens du mot. Ce n’est plus du sport, c’est de la compétition.

    Ainsi donc, ce n’est pas l’activité elle même qui est sport ou compétition. C’est l’état d’esprit dans lequel on la pratique qui en fait un sport ou une compétition.

    Il n’y a dans le sport qu’un but d’épanouissement personnel, qu’un moyen de vivre son existence. On fait toujours du sport pour soi, jamais contre les autres. Pas de dopage ici, tout simplement parce que cela ne servirait pas le but.

    Dans la compétition, le but est tout autre. Il s’agit de dominer, dans le but de survivre (vivre au dessus des autres). Dans la compétition, les dominants obtiennent des faveurs vitales, les dominés disparaissent. Tout le discours sur l’égalité des chances n’est là que pour faire accepter l’immoralité de ce qu’est une compétition (dont on vous fait en plus croire, en la qualifiant de sport, que c’est une ‘bonne valeur’). La compétition, c’est l’affrontement pour accéder à une resource nécessaire à la survie. Il n’y a pas de différence fondamentale entre une course de vélo et les combats de gladiateurs. C’est juste beaucoup mieux enrobé et présenté pour être ‘acceptable’. Et puis, on ne voit pas les morts.

    Arrêtons donc de mentionner cet oxymore qu’est la compétition sportive. Dans une course de Maitres, ou dans une cyclosportive (qui portait bien son nom quand elles ont commencé, un peu moins de nos jours), il y a des gens qui font la compétition (et pas que dans la top 10), et il y a des gens qui font du sport.
    C’est pas gagné, quand on entend les professionnels de la communication, les médias de masse, faire joyeusement l’amalgame entre tout ça. On pourrait se poser la question de savoir si c’est de l’incompétence, ou s’il y a une autre raison moins avouable.

    On ne peut pas être pour la compétition et contre le dopage. Sinon, c’est qu’on n’a pas compris ce qu’est une compétition. Si vous pensez que la compétition est une ‘bonne valeur’, qu’elle fait avancer la société, alors j’imagine que vous pensez aussi que le monde va dans le bon sens…

    La compétition a été l’outil naturel pour assurer la survie de l’Homme (et non pas ‘des hommes’). Elle n’est plus nécessaire aujourd’hui. Elle n’existe encore que parce qu’elle est maintenue en place par ceux qui y dominent et donc en tirent des intérêts sans travailler du simple fait qu’ils sont plus forts.

    C’est ma contribution à éveiller les consciences sur la nécessité de définir les mots et de les utiliser dans leur sémantique réelle pour éviter des débats stériles.

  11. Marc-Andre

    Merci Éric,
    Votre texte est tout à fait le reflet de ce que je pense. La dopage à toujours existé et existera toujours. Ceci dit, il doit y avoir dans le maintien des compétitions sportive, un aspect qui nourrit ce caractère instinctif de l’être humain et pour lequel, dans le but de le rendre acceptable justement, on balise sur ce qui est de la tricherie et ce qui ne l’est pas, d’où la lutte contre le dopage.

  12. Eric

    Au moins 8 lecteurs ‘contre’ mon précédent texte, j’attends d’eux, au minimum, qu’ils avancent leurs arguments.

    Marc-André, « compétition sportive » tss tss, z’avez pas tout lu… Faut choisir.

    La compétition n’est pas instinctive. Placez 2 hommes devant une table avec assez à manger pour tous les deux, et vous n’en verrez aucun taper sur l’autre pour tout prendre pour lui. L’Homme, pas plus que n’importe quel animal, n’est naturellement enclin à se battre. Il ne le fait que s’il y est obligé pour survivre. La compétition, c’est la situation qui émerge quand une ressource vitale n’est pas disponible en quantité suffisante pour tous. Que ce soit une course de vélo, une course au salaire, ou même une course à la femelle, on entre en compétition pour survivre, et seulement pour cette raison là.

    La compétition est inculquée aux enfants tout petits, aussi bien à l’école avec la notation, que dans la famille (tu dois courir plus vite, tu dois être plus fort). La famille ne fait que reproduire la façon dont elle a elle même été éduquée, héritage d’un temps où les resources n’étaient effectivement pas disponibles en quantité.

    Éduqué avec l’idée qu’il faut se battre, s’imposer, l’Homme vit effectivement comme cela. Son intelligence lui a vite fait comprendre qu’il avait intérêt à amener le combat sur son propre terrain, là où il sait qu’il pourra dominer. Il y a déjà là une sorte de triche d’accepter de se battre mais seulement dans un domaine dans lequel la nature l’a bien pourvu. Ajoutez une épreuve sur table de physique quantique à la course de vélo, et vous verrez vite disparaître tous ces coureurs qui clament leur amour de la compétition. Bien sûr, ce n’est pas la compétition elle même que ces coureurs aiment, c’est uniquement la possibilité de dominer parce que c’est un moyen de survivre. À la seconde où ils perdent toute chance de gagner, et s’ils ne sont pas tenus d’y aller par obligation, ils désertent et vont chercher ailleurs un plus faible qu’ils pourront écraser (ex-pro/élite qui va ‘briller’ dans une cyclosportive).

    Non, la compétition n’est vraiment pas un jeu, c’est un combat pour la survie qui a aujourd’hui été dévoyé par certains et mis à leur service, bien enrobé et déguisé pour être accepté par la masse.

    Comprenez moi bien. Je ne suis pas contre les courses de vélo. J’ai moi aussi plaisir à tout donner et à tenter de décrocher les copains, ou même seulement à essayer de les suivre. Ce que je tente de faire comprendre, c’est qu’il faut vraiment réfléchir profondément et honnêtement aux motivations réelles qui vous poussent à faire la course. Je ne doute pas que pour beaucoup, il s’agit bien d’un jeu, de bonne foi, mais êtes vous vraiment sûr qu’il ne se cache pas au fond de votre esprit l’envie de dominer, ne serait-ce que pour vous rassurer sur votre condition de faible mortel? La psychologie humaine est assez opaque et nous sommes gouvernés par des mécanismes dont nous n’avons pour la plupart pas conscience, mais que nous pouvons comprendre si nous nous analysons honnêtement. Il est souvent difficile d’accepter ce que nous sommes, et c’est une réaction naturelle de rejeter/ignorer ce qui ne nous plaît pas.

    Ce que je dis, c’est que le dopage (et toute triche) disparaîtra le jour où tous les coureurs comprendront comment ils fonctionnent et prendront la course vraiment comme un jeu, où toute idée de compétition sera bannie. Oui, je parle bien de faire la course sans compétition. Ça vous paraît bizarre? C’est pourtant bien possible. Ce jour là, on parlera de sport, on verra de vraiment belles courses avec de belles qualités humaines, et la ligne d’arrivée n’aura plus aucune importance. On supprimera même le podium.

    En attendant, en ce qui me concerne, non, le dopage et la triche ne salissent pas mon sport cycliste. Mon sport n’a rien à voir avec la compétition. Question d’état d’esprit, simplement…

  13. yp78

    http://ftp.cyclingpro.net/velopro/road/humeur-velon-ose-tout-faute-de-plaignants

    surement un sujet pour l’éveil des consciences aussi grave que le dopage pour l’avenir du cyclisme

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