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Le tubeless a-t-il de l’avenir sur la route?

"Les récents salons du cycle l’ont confirmé":http://www.velonews.com/tech/report/articles/10800.0.html: le pneu tubeless débarque dans le cyclisme sur route par l’intermédiaire de Hutchinson et Shimano. Déjà présentes depuis plusieurs années dans le VTT, ces compagnies affirment avoir enfin mis au point pour une utilisation sur la route ces pneus sans chambre à air. Il fallait en effet s’assurer de l’étanchéité du pneu ainsi qu’il ne déjante pas sous la pression, notamment lors de la prise de courbes à haute vitesse. Pour ce faire, les fabriquants n’ont pas hésité à munir ces pneus de tringles… carbone (décidemment, le carbone est partout!), plus résistantes que les tringles classiques. Quels sont les avantages du pneu tubeless ? Premier avantage et le plus important, le rendement, qu’on annonce supérieur au pneu: -30% en résistance au roulement. Le tubeless serait également plus confortable que le pneu, notamment sur routes mauvaises (elles sont légion au Québec!). Par rapport aux boyaux cependant, les gains ne sont pas évidents. Enfin, le tubeless serait plus sécuritaire que le pneu et que le boyau, n’ayant aucune possibilité pour un éclatement ni déjantage. Comme pour le boyau, il est possible de rouler sur un tubeless plat sans trop de risques. Quels sont les inconvénients actuels du tubeless ? Premièrement, il est important de dire que les gains de poids ne sont pas probants: le tubeless pèsera à peu près la même chose qu’un pneu classique et sa chambre à air et, conséquemment, pèsera beaucoup plus qu’un boyau. Le boyau demeure donc aujourd’hui le système le plus léger et, dans un monde ou la recherche de la légèreté est une obsession, c’est un avantage non-négligeable sur la concurrence. La récente reprise de popularité du boyau est d’ailleurs probablement en lien avec cela. Deuxièmement, le tubeless n’est pas très étanche, perdant, en une nuit, près de 3 bars en moyenne. Il faudra donc regonfler très régulièrement ces pneus, un peu comme les boyaux qui ont le même problème. Enfin, il apparaît difficile de réparer sur la route un tubeless perforé, les rustines classiques étant trop épaises pour épouser efficacement la forme du pneu. Alors, quel avenir pour le tubeless ? C’est toujours hasardeux d’anticiper l’avenir mais nous croyons que le tubeless sur route n’est qu’une mode passagère. S’il est bien implanté dans le VTT, il devrait demeurer assez marginal en cyclisme sur route. Nous croyons beaucoup plus au retour du boyau qui offre un confort et un rendement exceptionnels, pour un poids très intéressant. Et si réparer un boyau après une crevaison demeure une grosse galère, nous croyons que ce n’est pas un problème pour des propriétaires de Campagnolo Bora que de jeter ce boyau à la poubelle et de le remplacer par un neuf… Bref, le pneu classique et le boyau devraient demeurer les maîtres de la route selon nous. Les pneus Vittoria Open Corsa CX EVO ainsi que Michelin Pro2Race Service Course offrent tous deux d’excellents rendements pour des pneus, proches de certains boyaux. Michelin a d’ailleurs annoncé avoir renoncé au développement du tubeless, préférant privilégier le développement de ses pneus classiques. Une ligne de conduite qui devrait également être suivie par le géant Vittoria qui propose aussi d’excellents boyaux.

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6 Commentaires

  1. G.Lambert

    ‘’nous croyons que ce n’est pas un problème pour des propriétaires de Campagnolo Bora que de jeter ce boyau à la poubelle et de le remplacer par un neuf…’’

    Bel attitude,
    Bravo pour l’environnement !!

  2. Eric

    Peut être que les propriétaires de Campagnolo Bora jettent aussi leurs déchets sur la route pour faire comme les pros!

  3. jm

    Faut regarder les choses avec proportion.

    Aller au travail seul dans sa voiture est 100X pire que de jeter ses boyaux une fois percé au lieu de les réparer.

    Je n’ai pas de campagnolo Bora, mais je ne répare pas pour autant le vieux boyaux. Une fois réparé, ils risquent fort de repercé puisque usé et ne peuvent pas en théorie tenir une pression de 120psi ou plus.

  4. G. Lambert

    Le but n’est pas de regarder ce qui est pire. L’important est de chacun faire notre part. Et ça commence par garder nos déchets, de ré-utiliser au maximum ce qu’on peut, respecter le code routier, et so on…

  5. iboc

    Ben oui c’est sûr, la même modite rengaine, faire chacun notre part, petit train va loin, chaque petit geste compte. blabla… Et les montagnes des pneus de voiture usées que chacun d’entre nous avons utilisés dorment dans des dépotoirs… on devrait abolir l’auto et marche nu pied. Et inventer le vélo qui s’use pas. Si vous plaît, stop à la morale. Mes boyaux ont tenu au dessus de 6000km pas si mal. Vive les Veloflex polluants.

  6. thierry

    Tubeless ?
    Pour moi, le tubeless à peu d’avenir en VTT XC. Je les utilise depuis 4 ans et je cherche à m’en débarrasser… il ne m’en reste qu’un. Ils sont plus lourd (+100 gram. avec tube inclu), plus cher, beaucoup plus difficile à réparer(cherche le trou ! et jette le pneu de $85 s’il est trop gros) et perdent de l’air. Les avantages dynamiques sont imperceptibles et purement marketing. Une fois dernier mon michelin bien usé , je retourne aux tubes. Pour la route, pas question que j’embarque.

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