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Le Tour réduit à une course de côte

Je n’ai jamais trop caché ne pas aimer le profil du Tour de France actuel.

Ce que je lui reproche ? La dilution. De tout: des étapes de contre-la-montre (pas de clm par équipe, une seule vraie étape dans ce domaine, sur une distance de 52 kms), des étapes de montagne (peut-on appeler une étape de montagne des étapes où la dernière difficulté est située à 30, 40 voire 50 kms de l’arrivée?) et donc de tous les ingrédients qui ont fait du Tour de France la plus prestigieuse course cycliste au monde. 

La preuve ? Le Tour de France aura été réduit, sur un tel parcours, à une course de côte, celle qui surviendra jeudi sur les pentes du Tourmalet. Le reste aura été une longue course d’attente entre les favoris qui se sont étiolés d’eux-mêmes au fil des jours.

Et je pense que Contador aura pour seul objectif jeudi de rester au contact d’Andy Schleck. Il a en effet le dernier clm pour lui. Qui plus est, il est en jaune, lui donnant l’avantage de partir dernier et de pouvoir calquer son effort sur celui de son dauphin. Contador est donc "en business" à ce stade-ci et pourra donc se contenter de suivre. Andy Schleck devra pour sa part attaquer, c’est clair, mais Contador devrait pouvoir le suivre sur une dernière ascension.

Bref, on regrettera une vraie étape des Alpes qui aurait pu lancer la course. On regrettera en montagne des arrivées situées loin, très loin de la dernière difficulté, que ce soit à St-Jean de Maurienne ou aujourd’hui à Pau. On regrettera aussi un clm par équipe, une épreuve qui est au coeur du cyclisme, seul sport individuel qui se court en équipe. On regrettera davantage d’arrivées en altitude sur de vrais grands cols. Bref, on regrettera tout ce que le Giro 2010, passionnant, a lui proposé.

Seul point positif, du moins vu d’ici, en France ? Évidemment, les victoires françaises. Six à ce jour, avec la victoire aujourd’hui de Fédrigo. Les Français sont ravis. Réjouissons-nous avec eux, ca a le mérite de nous changer des 10 dernières années. Ceci étant, il faut y voir la preuve supplémentaire d’un Tour de France dépourvu d’étapes vraiment difficiles, notamment en montagne, la génération actuelle de coureurs français n’étant pas un grand millésime.

Et Lance Armstrong dans tout ca ? Comme prévu, il était devant aujourd’hui. Je n’étais pas surpris. Il a cependant vite compris qu’il n’était pas le plus rapide dans son petit groupe. Il a certes lancé son sprint, mais pour préserver les apparences, c’est tout.

De toute façon, ce n’est pas comme ca qu’il veut quitter le Tour. Il rêve d’une échappée solo en montagne. D’une grande étape devant, seul devant. Je pense qu’il essaiera de nouveau jeudi. Et que s’il se loupe encore, dans le dernier clm samedi. 

Et c’est aussi la dernière chance de Ryder Hesjedal…

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13 Commentaires

  1. touille26

    oui ne le cachons pas, la course est pas terrible à voir: une attaque dans morzine, à …1 km de la fin!!!!
    il y a que la madeleine qui a fait du spectacle, et les pavés
    il faut qu’ils suppriment à tout prix les oreillettes, car la, ça rime pas à grand chose; tout est téléguidé, il n’y a pas de course.
    j’enregistre les étapes, et, quand je les regarde le soir…. je passe quasiment toute l’etappe en acéléré, à la recherche d’un truc qui se passe!!

  2. BERNARD

    A enfin un propos qui semble amorcer un débat un peu plus constructif, il était temps…OUI JE PENSE COMME TOI TOUILLE, en mettant cependant une petite réserve du fait qu’il faudra bien réfléchir à la mise en place d’une oreillette par équipe ou pas donc pas trop de précipitation concernant cette solution, juste bien réfléchir à la chose. En effet les retransmission de ces derniére années et particuliérement du cru 2010 m’a vraiment laissé sur ma faim, en fait je me suis embété devant mon poste même si les victoires des frenchies m’a fait plaisir allez je le dis : je me suis enmerdé…et ça c’est navrant vu le courage que tous ces gars ont sur leurs vélos pendant que je çirote une bierre bien fraîche devant mon poste .

  3. bikelarue

    Pourquoi parler de Armstrong, aucun intérêt.

    Il y a une belle lutte pour le meilleur sprinteur et le meilleur grimpeur.

  4. legafmm

    On retiendra 2 étapes sur ce Tour, celle de la madelaine et celle des pavés qui ont formatées le top 10 du classement général.

    Les organisateurs sont en partie responsables mais même lorsqu’ils proposent un beau parcours comme l’enchainement port de pailhères-plateau de bonascre, il ne se passe rien ou presque, c’est à désespérer, 99% des coureurs qui sont placés au général prennent zéro risque, ils se contentent de suivre.

    hier la course était très bien lancée ds le peyresourde et l’aspin, mais les lotto ont roulé fort pour protéger la place de VDB 2e du nom, alors que ds le même temps samuel sanchez (3e du général) était ds le dur, personne n’a voulu relancer la course ds le tourmalet pour le sortir du général.

    en gros ya du monde pour défendre mais personne pour attaquer, et c’est bien triste.

    Les gens d’ASO sont gourmands, ceux qui font le parcours n’ont que peu de possibilité de rechange, le département de l’ariège ds les pyrénnées trainent de plus en plus les pieds pour acceuillir des étapes par exemple, la ville de pau est chaque année candidate pour recevoir une étape, bref, je ne vois pas comment cela va changer.

  5. Yann

    On peut toujours critiquer le parcours qui est largement perfectible (un clm en moins, étape de pavés dispensable, le Morvan escamoté entre Montargis et Gueugnon …), mais désolé d’utiliser un poncif, ce sont quand même les coureurs qui font la course.
    Qui les a empêchés d’embrayer à fond dès le pied du port de Pailhères, d’attaquer avant le dernier km à Avoriaz, pourquoi n’ont-ils pas tenté de larguer Sanchez alors en difficulté au début de l’étape d’hier …? Pas les organisateurs en tout cas. C’est pourtant une étape avec arrivée « loin » du dernier sommet (la Madeleine) qui a donné le meilleur spectacle pour le moment.
    Si on leur donnait une Marmotte à faire tous les jours, verait-on une course de mouvement? Je n’en suis pas si sûr. La stratégie actuelle est plutôt de défendre sa 9è ou 10è place en espérant que les coureurs précédents flanchent pour gagner une ou plusieurs places, mais pas d’attaquer et risquer de dégringoler au classement.

  6. alain39

    Ce tdf qui devait se résumer à un duel tourne à une sorte de parade, un défilé.
    La faute peut être au dopage qui semble avoir nivellé les valeurs physiques.
    Peut être aussi la faute aux coureurs qui semblent plus protéger leurs positions et semblent manquer d’ambitions.
    La faute au fric qui pousse les coureurs à préférer favoriser leur classement UCi que faire la course.
    La faute aux médias qui imposent ce politiquement correct qui fait que tout doit être bien policé jusqu’à la façon de courir.
    La faute aux équipes qui dans ce politiquement correct ambiant ne semblent plus disposer à faire des ententes.
    Si Ocana a réussi l’exploit d’orcières il peut féliciter les autres équipes qui avaient laissé peser la course sur la seule équipe de Merckx alors que les Peugeot notamment avaient de bonnes raisons de rouler.
    Ils s’étaient tous entendus pour faire tomber Merckx.
    Quelle étape avec un duel à distance d’une intensité rare.
    La montée de l’alpe d’huez 89 où Guimard a dû percuter la voiture ADR pour passer des instructions à Fignon.
    Nous étions loin du politiquement correct.
    La faute aux oreillettes qui permettent de mettre en place des tactiques de courses et de s’y tenir à la lettre.
    La faute à Saxo dont l’équipe est trop faible pour peser sur la course et attaquer Contador voir même entourer efficacement Schleck.
    La faute à Schleck qui en tout et pour tout n’a porté que 3 vraies attaques. La peur où peut être un caractère trop faible peuvent expliquer ce manque d’agressivité.
    C’est à lui d’attaquer et il ne le fait.
    La faute à Contador qui a perdu de sa superbe et qui n’est plus aussi dominateur. Nous attendons toujours une vraie attaque de sa part. Fini l’époque où il multipliait les attaques.
    Ce tdf qui semblait rassembler les ingrédients d’un tdf type 1989 va donc faire pschittt…..
    A qui la faute je ne saurai dire.
    mais el sport ce n’est pas le cinéma et le spectacle n’est pas forcément au rdv. Concernant le vélo c’est quelque peu moins grave puisque le cyclisme reste un spectacle gratuit et donc les spectateurs au bord des routes ne sont pas « volés ».
    Reste encore une étape, mais ce sera du pour un Schleck livré à lui même.

  7. Dave

    Deux raisons à cette paralysie ambiante à mon humble avis :

    1) se doper en cours de tdf est beaucoup plus dur qu’avant, encore plus depuis que Landis a révélé certains stratagèmes (bus en panne, à l’hôtel en surveillant toutes les issues, le faux chasseur d’autographe qui donne une poche de sang, etc.)
    -> certains sont très bons au début(Armstrong 4è du prologue) puis déclinent faute de munitions

    2) les calculs de puissance qui ont fait grand bruit l’an dernier (à Verbier notamment) montrent qui a encore recours au dopage de haut niveau, pour les fausser les coureurs évitent volontairement de faire plusieurs dizaines de minutes à fond.
    -> d’où les attaques en toute fin d’ascension comme à Avoriaz.

  8. Andy Lamarre

    C’est drôle, certaines victoires françaises dans ce TDF me semblent préparées d’avance et très en accord avec tous les coureurs. Surtout celle avec le chandail du champion de France, aucun coureur n’a fait un effort pour essayer d’aller le chercher dans cette montée ou j’ai vue le champion de France bêcher au lieu de pédaler…..

  9. BERNARD

    ça ça ne s’apelle pas « bêcher » mais « s’arracher les tripes!!!! »

  10. Andy Lamarre

    En ce qui me concerne, il n’en a pas arracher un gros bout…!!!!!….

  11. max

    On regrettera en effet une vraie étape de montagne, avec un tas de cols et une arrivée en altitude. La tendance, c’est de faire soit une course de côte, soit une grosse étape avec arrivée en descente. Du coup, ça fatigue peut-être un peu moins. On a encore plein d’équipiers au milieu de la dernière montée et les coureurs n’osent rien.

    Cela dit, on ne peut pas dire que les 2 dernières semaines ont été courues pour rien. On a eu des chutes, des pavés, une grosse chaleur, et une répétition de difficultés de moyenne montagne assez présentes chaque jour (même si peu denses). Demain, on prévoit le retour du froid (19 l’après midi dans les Pyrénées)et de la pluie. Avec des leaders obligés de se découvrir, des conditions climatiques qui vont changer, un vrai grand col en fin d’étape, il y a moyen que certains organismes faiblissent et qu’on ait un peu de spectacle… moi j’y crois, et j’espère ne pas être déçu.

    ça fait quand même longtemps qu’on a pas eu de situation avec deux vainqueurs potentiels qui vont devoir batailler, et pas un seul grand favori qui écrase tout. Je pense que Contador peut être battu demain.

    On regrettera donc qu’on ait eu si peu de très grosse étape de montagne (aucune en fait). Mais la moyenne montagne était intéressante, expliquant peut-être le nombre de victoires françaises, dans des étapes qui leur correspondent pas mal. Vu qu’aucune équipe ne roule sur le plat, normal que les échappées aillent au bout, et que des gars expérimentés comme Casar, Chavanel, Voeckler, Fedrigo tirent leur épingle du jeu.

  12. Jeff

    Tout à fait d’accord avec max…

    Cette année, on nous promettait l’un des plus beau Tour de France depuis bien des années. Les ingrédients étaient tous là pour compliquer les pronostiques et homogéniser la course.

    D’abord, une très grande brochette de prétendants au titre allaient prendre part à ce Tour; Alberto Contador bien évidemment grand favori de l’épreuve, Andy et Frank Schleck, Lance Armstrong et son équipe de  »tonerre » (sur papier), Ivan Basso en grande forme ayant remporté le Tour d’Italie, Vinokourov, Brad Wiggins, Christian Vande velde, Cadel Evans, Denis Menchov et pourquoi pas Carlos Sastre..

    Le relief de ce Tour de France promettait également d’être assez difficile.

    Après une excellente première semaine, où l’on a vu Cavendish mettre un peu trop de temps avant de pouvoir s’imposer, un Hudshov et un Mcewen très réguliers malgré les chutes, une étape de pavé qui selon moi a été l’étape que j’ai le plus apprécier.. Tout laissait croire qu’on aurait une deuxième semaine tout aussi enlevante.

    Après l’abandon de Frank, j’ai été de ceux qui penssait que ça allait pouvoir profiter à Andy dans les circonstances. Il allait enfin pouvoir attaquer et courrir pour lui même. L’étape menant au sommet d’Avoriaz a été superbe. Très belle victoire de Chavanel et Andy profitant même de la moyenne montagne pour prendre un peu plus l’avantage sur Alberto dans le dernier kilomètre.

    Si l’on regarde le cas Armstrong sur cette étape, lorsqu’il a chuté et que j’Ai entendu Bernard Vallet dire que le peloton était seulement à 4 km de la monté à ce moment là, je me suis dis que Lance allait certainement hypothéquer sa journée pour revenir dans le groupe. Touché à la hanche, probablement un claquage, le guerrier a tout de suite senti qu’il ne pouvait pas appuyer à 100% sur la pédale.

    Qu’on s’entende tout de suite, Lance était en forme pour ce départ du Tour. Troisième au Tour de Luxembourg et deuxième au Tour de Suisse à une poigné de secondes de Schleck, ayant confirmé sa forme en montant le col de Joux Plane pas très loin de son propre record pour cette monté, Armstrong était enfin prêt malgré une préparation en demi teinte en début de saison.

    Dès le moment où il a perdu le Tour à Avoriaz, Lance a complètement changé de stratégie, préférant miser sur le classement général par équipe et sur une victoire d’étape. Qu’on s’entende sur une chose, même si le vieux bougre a 38, on ne peut pas arrivé troisième du Tour 11 mois auparavant et  »droper » au classement de cette façon seulement parce qu’on prend un an de plus à l’age.

    Je crois que malgré la surprise dû au rendement de plusieurs coureurs, (Kloden, Leipheimer, horner par exemple), est certe surprenant, mais montre que ces vieux routiers commencent à s’essoufler et que les voir dans les tous premiers serait encore plus suspicieux par rapport à des garçon de 25-30 en pleine émergeance et arrivés à maturité musculaire.

    Nous assistons présentement à un réel changement de génération dans ce sport et je crois que les vieux garçons de ce sport tel Christophe Morreau, Hincapie, Armstrong ou Kloden, n’ont pas à avoir honte d’être encore parmis les grand du Tour de France car ceux-ci inspirent certainement des coureurs qui sont sur le Tour et prennent de l’expérience.

    J’espère et je suis convaincu que nous auront une très grande étape demain pour l’arrivée au Tourmalet.

    Pour finir, je vais me risquer à prédire la gagne du Tour sur Alberto car il manque peut-être un peu de temps à Andy pour pouvoir créer un écart suffisant avant d’affronter le dernier contre la montre à Bordeaux.

  13. Marten

    Quid de Menchov?
    Avec une bonne attaque aujourd’hui et un bon chrono, il pourrait surprendre…..

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