Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Le Tour de l’actualité

1 – Radio Bidon. Le sympathique podcast québécois en est déjà à sa troisième diffusion, et ont eu la bonne (ou la mauvaise?!) idée de me poser quelques questions sur le blog La Flamme Rouge, sur les origines de ma passion du cyclisme ou encore sur mes prédictions pour les prochaines courses professionnelles en Europe. C’est par ici.

2 – Tiesj Benoot. On annonçait une Strade Bianche « épique », ca n’a pas loupé compte tenu des conditions météo, dantesques samedi dernier sur l’épreuve toscane. Et comme c’est habituellement le cas dans ces conditions, un costaud s’impose. Qui d’autre qu’un coureur belge?

Tiesj Benoot a fait tout un numéro dans le final de la course, s’imposant de la plus belle façon qui soit en cyclisme: en solo. D’abord suffisamment fort pour revenir seul sur le duo de tête composé de deux clients, Bardet et Van Aert, il les a déposé dans une belle bosse à 12 kilomètres de l’arrivée, manifestement au courage. Payez-vous les images de Van Aert à l’arrivée, elles témoignent de la difficulté de la course. Impresionnant!

À 23 ans, Benoot gagne en maturité et entre logiquement, avec cette victoire, dans le cercle des grands leaders pour les Classiques. Rappelons qu’il a déjà terminé 5e des Flandres et 3e de la Flèche Brabançonne, il sera assurément à surveiller de près au cours du prochain mois.

Chose certaine, je me suis régalé devant les images de la Strade Bianche samedi matin dernier. Quel sport de guerriers!

On trouvera par ailleurs un beau reportage photo ici sur le matos utilisé sur la Strade Bianche.

3 – Sky. La situation de l’équipe britannique se dégrade rapidement, sa crédibilité étant mis à mal par toutes les révélations quant à la livraison de colis contenant des patchs de testostérone. L’équipe dément évidemment, assurant qu’il s’agissait d’une erreur… C’est louche!

Le Gouvernement britannique a lui-même émis un rapport sur l’équipe, estimant ses agissements « inexcusables » et « non-professionnels ». Aie. Sir Bradley Wiggins vous dites?

J’y vois en tout cas la preuve que sur les grands tours, les équipes qui dominent le font rarement en étant exemptes de tout soupçon. La Sky des années 2010, c’est l’US Postal des années 2000, et l’édifice se lézarde de tout bord, exactement comme ce qui est arrivé à l’équipe américaine. Et le cyclisme continue de trinquer.

Je ne sais tout simplement pas comment Chris Froome et Dave Brailsford peuvent encore se regarder dans un miroir chaque matin…

4 – Andermatt. C’est en Suisse, près du St-Gothard, un coin que je découvrirai (et vous ferai découvrir) cet été. En attendant, on peut toujours visionner ce magnifique vidéo de la région qui a beaucoup à offrir aux cyclistes, notamment nombre de petites routes tranquilles.

5 – Paris-Nice. On entre dans le vif du sujet aujourd’hui avec le chrono de 18 bornes. Jusqu’ici, les principaux favoris ne se sont pas dévoilés.

6 – Tirreno-Adriatico. Superbe plateau pour « La course des deux mers »: Froome (qui ne devrait pas être là!), Aru, Bardet, Dumoulin (ennuyé par un refroidissement), Uran, Nibali, Landa, Yates… Ca sera intéressant en prévision de Milan SanRemo la semaine prochaine.

7 – Tour de l’Alberta. L’épreuve canadienne créée en 2013 a déposé un bilan de faillite la semaine dernière, avec un « trou » au budget de 1,6 millions de dollars canadiens. Une grosse perte, qui devra être épongée par les sponsors impliqués. L’heure est aux leçons de cet échec, et on peut se féliciter, au Québec, de voir les Grands Prix de Québec et Montréal perdurer dans le temps.

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11 Commentaires

  1. missbecaneenfolie

    Par Toutatis, le ciel nous tombe sur la tête! (SKY)
    No more  »Sky is the limit »?

  2. JF Racine

    Encore une fois, une épreuve comme le Tour de l’Alberta a vu trop grand. Le Tour de Beauce, qui fête sa 33e édition, a déjà failli faire cette erreur par le passé. Il nous faut maintenant organiser plusieurs autres événements sportifs tout au long de l’année pour soutenir financièrement notre course phare qui coûte très chère. Et surtout, faire une gestion très serrée du budget. Sinon, c’est la fin. Si les coureurs voyaient les détails des coûts réels et la contribution en argent et en services de tous les entrepreneurs locaux, ils comprendraient bien des choses.

  3. Le Bourrin Ardéchois

    Andermatt, que de souvenirs…
    Benoot a fait l’immense numéro qu’il promettait depuis des mois. Un putain de coursier qui dans son style m’a rappelait l’increvable Ludo Diercksens. De Benoot aussi je me souviens d’une très belle montée du Mont du Chat l’an passé. Autres promesses. Tu as raison, la course a été terrible (et très belle) et les images des gars à l’arrivée étaient évocatrices.

  4. Wober

    L ombre de la Sky vient de s étendre sur Paris Nice. Une attaque foudroyant de Poels dans la montée de La Colmiane à 3 km du sommet , la même qu en Espagne il y a quelques semaines, et la course au soleil sera pliée .
    J espère me tromper et assister à un final de Paris Nice bien différent de celui que j imagine déjà .

  5. Tchmil

    Effectivement que ça a l’air compliqué d’organiser une course cycliste au Canada et surtout de la faire perdurer dans le temps. L’info sur l’arrêt du Tour de l’Alberta n’étant qu’une demi-surprise.

    Déjà en France ça n’est pas toujours évident, alors quand JF Racine dit qu’au Tour de Beauce, pourtant bien « installé » dans le calendrier, il y a des difficultés c’est assez inquiétant pour l’avenir des compétitions cyclistes.
    Ou seules les « grosses » entreprises d’organisation subsistent (et encore les GP Montréal et Québec je demande à voir sur le temps…) ou bien encore la pratique s’oriente sur des super-organisations de cyclosportives à coûts d’inscription inabordables qui tirent le cyclisme vers son « élite ».

    C’est assez noir comme tableau et il y en aurait sûrement beaucoup plus à développer sur les changements de ces milieux.
    Mais j’imagine que les cyclistes au Québec ont besoin de plus que de Lachine pour pratiquer leur sport rendus à ce niveau.

  6. Christian

    Quand je vois l’état des routes de Sienne, ca me fait penser à celles du Québec, avec des craques partout. Etonnant pour une classique qui commence à avoir cette réputation. Du coup on n’est pas surpris de voir l’état de nos routes ici sachant que toutes les compagnies qui font des routes à Montréal sont italiennes (rajoutez un climat beaucoup plus rude et voilà le résultat).

    Mais quelle course!

    Au Québec, il y aurait la place pour une telle épreuve. Je ne sais pas ou en est la Classique des Apalaches mais placée juste avant ou après les épreuves à Québec et Montréal, cela pourrait connaitre un beau succès. C’est notre Strade bianche.

    Avec le Tour de Beauce on a de très belles courses ici, il faudrait les regrouper pour que les coureurs fassent une sorte de « tournée québécoise ». On en est loin mais il est toujours permis de rêver!

    Concernant Paris-Nice, je me demande pourquoi les leaders préfèrent Tireno. Climat, montant des primes, parcours? Paris-Nice doit réagir sinon cette course me semble condamnée.

  7. pijiu

    L’état des routes en Italie : il n’y a plus de sous depuis la crise de 2008, et donc les routes ne sont (largement) plus entretenues depuis dix ans. Pleins de petites routes pittoresques sont fermées pour cause de glissements de terrains, et pour certaines ça dure depuis des années. Pas trop de problèmes si on accepte de marcher dix mètres, qu’on monte des pneus un peu plus résistants et qu’on ouvre les yeux à la descente. Autrement on peut opter pour les axes bien maintenues avec une circulation démentielle, mais c’est plus dangereux et moins fun…

    La préférence pour Tirreno. Le climat y est en moyenne plus clément, ça explique des choses. Et apparemment beaucoup de ceux qui enchaînent avec Milan-San Remo préfèrent n’avoir que 3 jours entre les deux courses.

  8. noirvélo

    @ pijiu,

    tu as raison, je pense que dans leur inconscient (là je m’avance un peu !) les coureurs effectivement aiment se mettre dans un mélange de température , d’atmosphère , d’états des routes , et ne pas subir de décalage horaire , (là je rigole!) …. On ne prépare pas MSR dans les Flandres et le Ronde uniquement sur la Riviera !

  9. lbi

    Cet aprem sur Paris Nice, victoire volée, comme on les aime,d’un coureur qui ratonne…

  10. mica

    lbi: c’ est vrai, victoire volée, avec en plus l’ assentiment du peloton qui n’ a jamais vraiment réagi.
    C’est là toute l’ ambiguité du cyclisme mais certains seront contents: l’ échappée est allée au bout.
    C’est un peu aussi voyage au bout de l’ ennui.
    En début de saison et vu le temps souvent trés incertain, les étapes ne devraient pas dépasser 140 Km.
    J’ aurais aimé, aussi, la montée chronométrée du col d’ Eze pour conclure PN. C’ était devenu une sorte de référence dans le vélo, mais ça aussi ASO le supprime.

  11. Wolber

    Moi, je suis content quand les échappées vont au bout.
    Elles ne vont plus au bout depuis l arrivée des préparations médicales lourdes et des oreillettes.

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