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Le cyclisme nord-américain en péril

On annonçait hier la disparition du Tour de Californie, une épreuve phare du cyclisme professionnel américain depuis 2006. Plus de budget.

Rappelons que le Tour du Saguenay, épreuve U23 de niveau UCI 2.2, ne sera pas non plus ré-organisé en 2020, faute là encore de budget.

Je ne suis pas surpris.

En l’absence d’une grande vedette américaine comme Greg LeMond ou Lance Armstrong, le cyclisme nord-américain est voué à végéter. C’est ainsi que cela fonctionne sur un continent où les sports populaires sont le baseball, le basketball, le football (américain), le golf et le hockey. En dehors de ca, point de salut.

Si les Grands Prix de Québec et Montréal survivent actuellement, c’est grâce aux généreuses subventions du Gouvernement du Canada, du Gouvernement du Québec, de la ville de Québec et de la ville de Montréal. Des fonds publics donc. Sans ces fonds publics, ces épreuves seraient en grande difficulté, les épreuves cyclistes ne faisant pas payer, contrairement aux autres sports, le spectacle via l’achat de billets pour les spectateurs.

Nombreuses sont les voies qui s’élèvent pour en appeler à une refonte complète du sport cycliste sur route afin d’assurer sa pérennité en Amérique. Il est en effet probable qu’actuellement, le sport cycliste soit dans une certaine forme d’immobilisme, soutenue par la popularité indéfectible du Tour de France en premier lieu, mais aussi des grands monuments que sont les Classiques d’avril, le Giro et la Vuelta. Ces quelques épreuves sont les arbres qui cachent le néant de la plaine derrière…

Je n’ai évidemment pas la solution. Celle-ci passe probablement par une combinaison de plusieurs choses: assurer un meilleur soutien aux jeunes coureurs qui veulent se développer (c’est le désert côté canadien une fois que Mike Woods, Hugo Houle et Antoine Duchesne seront à la retraite… il n’y a même plus d’équipe de haut niveau au Canada!) afin de favoriser l’émergence de stars nord-américaines du cyclisme, et création, peut-être, de nouvelles épreuves plus spectaculaires et télévisuelles pour attirer l’attention d’un public actuellement peu enclin à regarder des courses cyclistes platoniques des heures durant, faute de la présence des oreillettes. Ca manque d’action! Et l’UCI ne fait rien pour enrayer le problème… les seuls cherchant à réagir étant actuellement A.S.O. en renouvelant complètement le profil du Tour de France, désormais constitué d’étapes courtes, de parcours casse-pattes dès les premiers jours, de sections de pavés ou de graviers, etc.

Et il faudra probablement veiller à attirer davantage de grands mécènes vers le cyclisme, une mission certes très difficile car le cyclisme est également en compétition avec les autres sports, par exemple le ski alpin ou le ski de fond. Mais le modèle peut fonctionner: rappelons le fameux… Tour de Trump au début des années 1990, financé par un individu qui est aujourd’hui locataire de la Maison Blanche!

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29 Commentaires

  1. mica

    Il me semble qu’ il n’ y a pas que le cyclisme Nord Américain qui soit en danger.
    Je crois qu’ il en est de même pour le cyclisme Australien qui tarde a se renouveler, malgrés ceux qui subsistent encore mais plus touts jeunes (Dennis, Mattews…..) les jeunes ayant du mal à émerger.
    Le cyclisme Britannique risque de subir le même sort.
    Pour ces nations, reste, peut être, la piste…et encore.
    Alors, espérons peut être, quelques exceptions venant du VTT?
    De la même manière, le cyclisme sur route n’ a jamais véritablement « pris » en Allemagne.
    Sans doute, le cyclisme ne correspond pas à l’ idée du sport que se font ces différents pays.
    Les longues « processions »à 36 Km/h avec échappées bidon, lesquelles « échappées, » ne roulant pas plus vite que le peloton lui même pendant un certain temps, finissent par lasser.
    Bref, la mayonnaise ne prend plus vraiment.
    SI l’ on ajoute les différentes affaires, les courses qui se concluent bizarrement, une ambiance de « trucage » totalement délétère , on comprend la désafection et le « ras le bol » d’ un certain public.
    Reste la vielle Europe et son public viellissant encore prêt à accepter toutes les compromissions pour quelque temps encore.
    Alors, le salut viendra peut étre de quelques pays en voie de développement d’ Amérique latine ou d’ Afrique, ou encore d’ Europe de l’ est.

  2. JF Racine

    Le Tour de Beauce va célébrer son 35e en juin 2020. La santé financière de l’événement est bonne, mais il faut impérativement organiser plusieurs autres activités pendant la saison pour fignoler le budget. J’aimerais bien ajouter une journée supplémentaire au Tour comme nous l’avons déjà fait mais les coûts sont trop élevés. On sera là en juin mais on commence à se sentir tout seul dans le calendrier !

  3. Christian

    « création, peut-être, de nouvelles épreuves plus spectaculaires et télévisuelles pour attirer l’attention d’un public actuellement peu enclin à regarder des courses cyclistes platoniques des heures durant, faute de la présence des oreillettes. Ca manque d’action! »

    Tu as tout résumé!
    Mais bizarrement, chaque fois que je le dis, c’est les pouces vers le bas!

    Pour ma part, je ne regarde quasiment plus et pourtant j’adore. C’est dire l’ampleur de la tache! Mes enfants me demandent comment je fais pour regarder des gens faire du vélo pendant des heures alors qu’il ne se passe rien ou presque. Comment leur donner tort?

    Je ne savais pas pour le Tour de Trump! 🙂
    J’avais connu cette course mais je n’avais pas fait le lien!
    Je ne savais pas qu’il avait aussi « œuvré » dans le cyclisme!

  4. Christian

    @JF Racine

    Continuez votre bon travail, c’est une super épreuve!

    Si elle pouvait être « couplée » avec quelques autres épreuves, cela aiderait beaucoup!

  5. missbecaneenfolie

    Serait-ce que tous les sports d’endurance sont condamnés i.e. ceux se déroulant dans les grands espaces? En tout cas, la prolifération des sports nouveaux de très courte distance avec des obstacles (vélo tels BMX, ski-cross et freestyle, snowboard cross, saut en demi-lune big air ou patin sur patinoire en duel) ou sur piste (sprint, km, etc) à tourner en rond sont en nette émergence. La notion de spectacle prime désormais sur la question performance sportive aérobique d’endurance. Place des spectateurs payant qui voient tout le déroulement de la course, voilà ton succès assuré!
    Dommage cette migration aux sports rentables qui ne durent pas plus d’une heure, voire moins d’une minute.

    La  »vieille Europe » semble avoir garder cette faveur de garder intact la frénésie par les spectateurs en bord de route, des courses cyclistes comme à l’époque de ces grandes courses des années 50 à 1970 au Québec.
    Des reportages en direct à la radio que nous écoutions avec excitation. De même, les nouvelles contraintes de frais en sécurité sont un frein à l’organisation de ces grandes compétitions. Il y a peut être aussi une relève réduite en terme d’organisateurs.
    Saluons le courage, l’espoir et la ténacité des Tours de Beauce et de l’Abitibi, Baie-St-Paul-Charlevoix et la montée de Victoriaville (Classique des Appalaches et en 2020, championnats canadiens et épreuve de qualifications masters route pour les Mondiaux).
    Le cyclisme n’est pas non plus qu’une question de discipline sur route pour les partenaires financiers.

  6. Gébé

    Au Québec, on voit de moins en moins de courses sur route, mais encore des critériums, pour le moment. Il y a bien quelques CLM mais ne rêvez pas d’y faire un résultat si vous n’avez pas la machine idoine à 5000$. Du côté des jeunes, les pelotons sont rachitiques et les épreuves souvent trop courtes. Mais, dans une ère du temps où tout doit se faire vite, parents, organisateurs, autorités publiques et citoyens ne veulent pas que ça traîne. Ça, c’est du côté des coureurs

    De l’autre, des organisateurs de courses qui abandonnent parce que les coûts d’organisation sont de plus en plus élevés et des frais d’inscriptions plafonnés qui ne suivent pas, justement, ces fameux coûts. Organiser à perte? Qui a les moyens? Ajoutez les contraintes, exigences et obligations de toutes sortes, la difficulté à recruter les indispensables bénévoles, la gestion des plaintes et des critiques… Il faut y croire profondément pour persister.

    La disparition de grandes épreuves nord-américaines n’est-elle qu’un des symptômes qui affligent le cyclisme d’ici ou en est-elle le résultat?

  7. Régis

    Une explication quand au désintérêt des courses par les « jeunes » tiens peut être dans les deux choses suivantes :

    – Manque de temps pour regarder de longues épreuves :
    Le dimanche si l’on va rouler le matin, difficile de passer l’après-midi à regarder une course quand on a une famille et de jeunes enfants qui ont besoin de bouger!

    – Les entraînements sont de plus en plus cloisonnés avec des intervalles intenses avec les yeux rivés sur le compteur, à faire en général seul ou en petit comité.
    Cela intervient au détriment des longues sorties/ballades en groupe où l’amusement était le maître mot.

    Bonne journée

  8. Edgar Allan Poe

    OK, Régis.
    Les facteurs sont multiples, dont la dangerosité de la pratique sur nos routes. Du moins, en France, car pour avoir un peu séjourné à l’étranger, il n’en est pas de même de partout.
    Entre autres, il y a aussi un élément notoire : tous les enfants de ma génération étaient dotés d’un vélo, symbole de liberté et même d’émancipation du joug familial. Mes enfants appartiennent à une génération où tous n’ont pas eu un vélo en cadeau, et où certains jeunes de 18/20 ans ne savent même pas faire du vélo, aussi incroyable que cela puisse paraître.
    Enfin, comme je l’ai déjà écrit, dans une course de vélo, c’est gloire au vainqueur, et quelques accessits pour les suivants. A l’heure des réseaux sociaux où l’on affiche sa vie idéalisée en long et en large, et où tout le monde peut avoir accès aux résultats et péripéties des épreuves, il n’est pas forcément flatteur d’afficher sa mine déconfite suite à sa 63ème place lors du grand prix cycliste Pass de Pétaouchnok !
    Le vélo, c’est aussi des heures et des heures sur les routes, ou dans les sous-bois, parfois seul, dans des conditions météo parfois extrêmes, pour une possible place dans une épreuve une fois le grand jour venu. Dans notre monde de l’immédiateté, il est normal que les plus jeunes n’aient plus forcément la patience nécessaire.

  9. lbi

    Ce qui tue aussi, c’est bien évidemment la lente érosion rapide des courses. Chaque année, je compte les courses autour de chez moi, et ça me démotive. Il faut faire minimum 200km aller retour pour aller courir, et je ne suis pas au fond du cantal. Il n’y a quasiment plus aucune course, c’est incroyable.
    Il n’y a donc également plus de coureurs, les clubs se vident. Dommage car c’est un sport super (mais tellement dur en course!).
    Et puis bon, l’image désastreuse des pros, avec le dopage puis froome qui monte le ventoux comme s’il était sur du plat (ça a marqué les gens qui ne suivent le vélo que par le tour au mois de juillet), ça ne motive pas les gens à inscrire leurs enfants.
    Ceci dit, je constate avec plaisir que de plus en plus de gens se servent du vélo (et du vélo cargo encore marginalement) dans leurs déplacements quotidiens.

  10. Wolber

    -Sans compter, et on l à déjà évoqué sur LFR, le prix du matériel (1000 1500€ pour un bon velo) . Parfois rédhibitoire .
    – Sans parler des licences et des frais d engagements.
    — Pour les jeunes , l obligation d avoir des parents prêts à passer leurs dimanches à brûler de l essence sur les routes à une époque où l écologie prends de plus en plus de place.
    -l Le velo en général est devenu un sport de vieux.
    – Le système d organisation des cyclosportives mis en place depuis 25 ans à complètement dénaturer la compétition cycliste.
    -L absence en France depuis au moins 20 ans de champions carismathiques.
    – D une manière générale , l organisation de courses cyclistes n est plus dans l air du temps.
    – Le désintérêt des journaux locaux pour la chose cycliste.

    Bien d autres raisons encore que nous connaissons tous…

  11. noirvélo

    Et si on roulait juste pour le plaisir , pour sa santé, pour voir du pays ? Je m’éloigne de mes potes (entre 4 et 15 ) du dimanche matin parce que c’est la course !parce que les dominants veulent « écraser » les autres … Dès que ça ne cause plus , que ça ne rigole plus , tu regardes ton compteur : ahhh 38 km/h quand même … Une dizaine de bornes d’échauffement puis on passe aux choses sérieuses en attendant le (les!) col de la journée … à 40 bornes de l’arrivée , il est 11h00 ,nous sommes dimanche , la « vieille » attend avec la louche , vous m’avez compris ?
    Alors, maintenant , j’ai décidé d’avoir un panorama à 180° plutôt que d’avoir des paires de fesses (en plus de mecs !!!) dans le pif … J’en ai probablement déjà parlé , je radote (?) mais il y a un moment où le ras le bol s’instaure ! la performance pour la performance , « strava » , pourquoi ? On peut rouler seul , aussi , en « mode sport GT » et perso , c’est moins dangereux qu’en paquet !Cette après midi , sous une pluie fine et intermittente , une température chaude pour la saison , 15° et 60 bornes , juste par envie ,par plaisir, pas pour la perf mais à 28″ de moyenne … Pour les courses , de moins en moins de bénévolat , des règles drastiques pour l’organisation , ça suffit pour décourager beaucoup de monde … Et les performances des pros me laissent toujours un temps soit peu dans le doute …

  12. Tchmil

    @Wolber,

    le cyclisme est devenu un sport de vieux, mais riches!
    Et l’écologie prend de plus en plus de place OK, mais l’essence constitue une part de plus en plus importante du budget aussi et faire 200 kms pour aller courir n’est pas possible pour tout le monde (en plus du budget vélo).

    Sinon n’est-ce pas plutôt l’après Armstrong qui a coupé net l’élan prit par le cyclisme en Amérique du Nord, comme il l’avait été en Allemagne pour la période post-Ullrich, Schumacher ou Kohl (en Autriche) ? l’effet domino ayant entraîné sponsors, courses et coureurs ?
    La situation n’est pas toute noire par ailleurs : le Tour de Beauce qui résiste contre vents et marées est à féliciter et encourager. L’équipe Rally a reprit un peu un rôle qu’avait Spidertech pour promouvoir les cycliste d’élite d’ici et faire le pont avec l’Europe.
    Mais c’est sûr que le modèle/système sportif nord-américain demande du spectacle et un format cyclo-cross serait plus favorable à satisfaire les suiveurs. D’ailleurs le succès des critériums en Angleterre n’occulte pas la mauvaise santé du cyclisme là-bas (Inéos n’est-il pas qu’un mirage?).

  13. Mais non Tchmil,

    « Je suis tombé par terre, c’est la faute à Froome
    Le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Froome »

    Bien évidemment quand on tient un bouc émissaire, il est facile et confortable de tout lui rejeter sur le dos.

  14. Tchmil

    Mais non Eric, le cyclisme en Angleterre est très suivi en ce qui concerne les critériums et aussi les courses élites (passages du Tour, le Tour of Britain, Yorkshire). C’est un spectacle pour les anglais avec un certain attrait économique (mais pas que pour les anglais).
    C’est plutôt le niveau sportif global que je questionnais. Froome n’a rien à voir là-dedans et n’est pas vraiment un « produit » du cyclisme anglais, ni même Thomas qui a longtemps végété dans une équipe sud-africaine. La piste mise à part (soutenue financièrement), quelles équipes d’élite sortent du lot et forment des coureurs significatifs sur route … Madison Genesis ? à la limite. Le team Wiggins pour quelques autres.
    Le cyclisme irlandais, pourtant pas mieux loti, est quasiment au même niveau en termes sportifs.

    Et puis Inéos semble tranquillement se tourner vers les jeunes coureurs sud-américains pour remplacer sa « vitrine anglaise ». Geoghegan Hart n’a pas convaincu cette année comme leader et Pidcock (voir Donovan) ne sont même pas retenus (où pas envie de passer au-dessus pour le talent Pidcock).
    Enfin beaucoup de jeunes coureurs anglais et irlandais (australiens aussi) viennent en France pour intégrer des DN1, DN2 ou plus bas pour la qualité, le niveau des courses et les réseaux sportifs.

    J’avais bien distingué le cas de l’Amérique du Nord (et Allemagne) avec un point d’interrogation, et celle de l’Angleterre où le cyclisme semble être un spectacle assez populaire.

  15. Nous sommes parfaitement d’accord Tchmil et je partage entièrement ton point de vue et tes constats.

    Cette manière de te répondre était juste un clin d’œil indirect et ironique à mon ami Lbi qui pense que « froome qui monte le Ventoux comme s’il était sur du plat » serait à l’origine de la baisse du nombre de licencié (son commentaire du 3 novembre 2019 à 9:17).

    Mais tu l’avais peut être compris 😉

    Son idée n’est d’ailleurs pas si saugrenue que cela quand on pense qu’une partie de la population Française le hue et qu’une minorité va jusqu’à lui jeter lui jeter des verres d’urine à la gueule dans les ascensions de cols.

    Je n’ai aucune affection particulière pour Chris froome mais l’obsession à le choisir comme bouc émissaire de tous les maux du vélo est hideuse.

    Les blogs, les réseaux sociaux, sont à l’origine d’une pandémie de haine dont on voit les effets dans tous les domaines de la société. Le sport n’échappe malheureusement pas à ce phénomène.

  16. Régis

    @Edgar Allan Poe

    Merci pour ton intervention, très intéressante à propos des réseaux sociaux!

  17. Wolber

    Merckx ,au Puy de Dome, Hinault en 78 sur la Vuelta, en 79 sur la TDF, en 85 au Giro, Caritoux en 84 déjà sur la Vuelta avaient déjà été victimes du comportement de certains excités . Et ce, sans ces formidables réseaux sociaux.

    La consommation d alcool par de pseudo supporters en attendant le Tour remplace aussi efficacement les réseaux sociaux.

    Un, un type, lui aurait jeté de l urine . Ce n est pas une partie de la population française.

    Froome reconnaissait de lui même que les comportements agressifs étaient  » l œuvre » d une minorité.

    Je n éprouve pas d affection non plus pour Froome, le coureur , mais j estime sans haine aucune que son déroulé de carrière au sein d une équipe d où des révélations sortent encore( voir les explications du toubib) à desservit le cyclisme.

  18. Nous sommes à peu prêt d’accord Wolber,

    Une partie de la population le hue et une minorité peut aller jusqu’à lui jeter de l’urine… Je n’ai rien écrit d’autre.

    Effectivement, d’un certains point de vue, l’ont peu également dire que sa présence a pu desservir le cyclisme.

    De là à en faire une explication plausible de la baisse du nombre de licenciés, il n’y a qu’un pas que je ne ferais pas.

  19. alano39

    Après avoir été le fer de lance du cyclisme américain et permis aux industriels américains de pénétrer le marché mondial du cyclisme, Arsmtrong est devenu l’épouvantail qui a éloigné le peuple américain de ce sport. J’ai vécu aux USA au temps de la suprématie de Armstrong et je peux vous dire qu’ils étaient fiers de ses exploits. Depuis ses aveux il se sont éloignés et Armstrong a desservi le cyclisme aux USA. Les investisseurs pour leur part n’ont plus besoin d’avoir une équipe américaine pour vendre leurs vélos ni de Armstrong. Sagan et les autres font parfaitement le job.
    Idem pour Ineos qui a joué au départ à fond sur le nationalisme anglais pour communiquer autour de son équipe cycliste. Ainsi un anglais a gagné le tdf en 2012, puis Froome et enfin Thomas.
    Maintenant Ineos poursuit d’autres objectifs et délaisse le cyclisme anglais qui d’ailleurs est de plus plus dans la tourmente du dopage. Direction la Colombie qui est devenu le vivier de toute une génération de champions alors qu’il y a quelques années de ça il ne sortait plus un seul champion.
    Il est normal que Froome cristallise toutes les critiques et ce n’est pas hideux et encore moins anormal. Il incarne ce système anglais et est celui qui en tiré le plus profit. Il a été le boss et à ce titre il a des responsabilités supérieures.
    Le dossier Freeman avec le nouveau témoignage où il va avouer qu’il a bien commandé des produits interdits et qu’il a donc menti confirme bien que la Sky n’était pas claire et qu’elle recourait au dopage malgré ses assertions contraires. Bien évidemment, l’absence de preuve de l’administration des produits dopants va permettre de nous faire une Longo. Ce n’est pas le coureur qui se dopait mais le staff. Et personne ne va s’en étonner et ainsi on va essayer d’étouffer l’affaire. Que voulez vous, la frustration générée par ce comportement laxiste et complaisant va encore renforcé les ressentiments à l’encontre de Froome qui en plus d’avoir volé ses victoires bénéficie d’une immunité totale. L’injustice devient insupportable et clairement c’est une insulte à l’intelligence de tous ceux qui aiment ce sport.
    A trop prendre les gens pour des cons et à se croire au dessus des lois on finit par agacer et cristalliser toute la rancoeur, le dégoût que nous inspire un système dévoyé, immoral et pervers.
    Désolé mais je ne vais pas pleurer pour Froome qui avec les millions ainsi escroqués est à l’abri du besoin. N’oublions pas comment il a pu éviter une sanction suite à son dopage à la Vuelta. Il dépassait par 2 fois le taux légal et aucun coureur avant lui n’avait été blanchi. Les innocents aux mains pleines ça commence sérieusement à nous courir sur le haricot.

  20. thierry mtl

    Grosse semaine.

    Le bon Dr Freeman qui admet avoir menti sur les patch de testostérone … et sur d’autres sujets (à venir). Cette homme à la tête fragile sera t-il le Floyd Landis du cyclisme britannique.

    Bernal admet qu’il y a bien peu de tests antidopage en Colombie, mais il ne sait pas combien il en a eu cette année… (?). Preuve que les coureurs ne sont pas tous testés aussi minutieusement. Une injustice avant la ligne de départ.

    Vinokourov n’a pas acheté la victoire à Kolobnev selon la Cour de justice. Manque de preuves… mais preuve que la justice n’est pas infaillible.

  21. Wolber

    Un type , sur 15 millions de spectateurs , ne représente pas une minorité .

  22. Un type , sur 15 millions de spectateurs , ne représente pas une minorité mais si l’on y ajoute les lanceurs d’œufs et de tomates… 😉

  23. « cristalliser toute la rancœur »

    Oui, c’est exactement cela et cela tombe à pic car c’est un besoin que de trouver une personne qui puisse cristalliser toute la rancœur.

    Que ce soit lui ou un autre, que ce soit justifié ou pas, d’ailleurs, je m’en moque…

  24. J espère que les aveux du Dr Freeman seront complets et qu ils déboucheront sur des sanctions sportives pour les cyclistes concernés.

    Car pour ce qui est du Salbutamol sur la Vuelta, comme l a parfaitement expliqué MK dans un article de Sport et Vie, le protocole de recherche de la dose de Salbutamol était mal conçu et il était logique d innocenter Froome.

    Cela a déjà été écrit ici. L ont peut se plaire à prétendre le contraire mais sans nouvel argument, le débat est stérile.

    L ont peut également disserter du fait qu il est regrettable qu il faille avoir des moyens financiers pour faire valoir ses droits. Mais cette remarque ne vaut pas que pour le cyclisme.

  25. Josef koba

    Si rouler sur les graviers avec un parcours plus court était la solution alors le cyclo-cross devrait cartonner… or c’est loin d’être le cas. C’est même la discipline la plus confidentielle du cyclisme pro!
    Le problème c’est qu’on confond intérêt de la population et diffusion.
    Des courses pro il n’y en a jamais eu autant à la télé ou sur le web…
    Le problème n’est pas qu’une ou deux disparaissent lorsqu’elles étaient en deuxième rideau. Le problème c’est la disparition du sport cycliste local. Et là il y a tellement de raisons sociologiques, administratives économiques que je passe mon tour…

  26. EAP

    Et oui, Joseph, tu l’as dit !
    Je me demande comment on arrive encore à maintenir une élite performante au niveau international, en France.
    Paradoxalement, je crois que je n’ai jamais vu autant de monde en vélo sur les routes autour de chez moi. Avec beaucoup de femmes d’ailleurs.
    Je n’ai que des bribes de solutions… qui necessiteraient d’etre confrontées, discutées. À quand un etat des lieux et un grand forum pour confronter les idées et enfin avancer!
    Récemment, j’ai lu une interview de C. Guimard qui expliquait avoir fait des propositions pour reformer les catégories, si j’ai bien compris. La Fédération n’a pas diffusé son document à l’ensemble des décisionnaires et aucune de ses propositions n’a été retenue. Guimard explique que la FFC va ainsi mettre 5 ans minimum à faire les réformes… on sera donc encore très en retard s’il n’est déjà pas trop tard !
    @regis. Merci à toi. Je peux rajouter un truc sur les réseaux sociaux : mon club va se scinder en deux. L’origine du problème : une banale dispute entre deux dirigeants/entraîneurs qui aurait dû être bouclée par une discussion de 10 minutes devant 2 bières entre les 2 protagonistes. Sauf que cela s’est passé par le biais des réseaux sociaux, aux yeux et à la vue des licenciés, entourage et bien plus encore. La querelle est devenue un casus belli, où l’ego et la testostérone à pris le dessus. Les pouces levés, les likes…Au final, le club est coupé en 2 aujourd’hui, personne n’y gagne : l’un est parti avec les subventions publiques et les jeunes licenciés, l’autre à gardé la compétence et les gens qui font vivre la structure…
    @thierry mtl : tu peux aussi rajouter la spectaculaire éjection de Frédéric Magne de l’UCI, au vu de multiples chefs d’inculpation pour certains assez sordides, et des témoignages et alertes le concernant.
    Pas terrible…

  27. Je vous rejoins dans votre analyse.

    Les facteurs de la disparition du sport cycliste local sont multiples.

    Il y a également une bascule du pouvoir politique et financier au détriment des clubs mais en faveur d ASO et des fabricants de matériel de vélo.

    La facette associative est délaissée par les pouvoirs politiques.

    Le ministère des sports n est plus qu un organe de promotion des JO de Paris et de grands événements pour l élite. Il n est plus d aucune utilité à la pratique du sport en compétition pour la masse.

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