On a assisté hier à la 2e victoire d’étape de Petacchi sur le Giro. Il avait déclaré, avant le départ, viser 4 victoires sur cette édition. Le voilà donc à mi-chemin dans son objectif.

Le sprint a été marqué par la lourde chute de Mario Cipollini, dont la roue avant a été emportée par son équipier Aug qui se déportait pour justement laissé sprinter Mario. Une erreur donc dans la fusée à étage de Mario et qui nous laisse entrevoir toute la coordination que ce genre d’exercice implique. À la télé, ca a l’air facile, mais c’est en fait un travail de précision.

Mario a subi de profondes entailles à la cheville et au coude et était, hier soir, à l’hôpital. On ne savait alors pas s’il allait repartir.

Ce matin, Mario était au départ, un geste caractéristique des cyclistes qui ont un courage hors norme. Même blessé, on n’abandonne pas un Giro comme ca. Mario s’est simplement fixé l’objectif de finir aujourd’hui, en attendant des jours meilleurs. La Flamme Rouge salue ici son courage.

Pour la petite histoire, Petacchi s’est imposé hier après avoir lui-aussi chuté plus tôt dans l’étape. Bravo.

Les actes de bravoure des cyclistes sont légions dans l’histoire : Pascal Simon, lors du Tour 1983, qui pédala une semaine avec le maillot jaune mais aussi avec une clavicule cassée, Bernard Hinault qui remporta le Tour 1985 avec le nez cassé, conséquence d’une chute à Bordeaux, et plus récemment les exploits d’Hamilton (Tour 2003) ou de Pantani (Giro 2003), qui persévérèrent malgré des blessures importantes.

Comme si le cyclisme n’était pas assez dur, comme s’il n’y avait pas que la montagne, la chaleur, le froid, la neige parfois, le vent, le rythme effréné, les dangers…

Partager