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La Vuelta, meilleure préparation pour les Mondiaux ?

Le débat existe depuis que la Vuelta a été déplacée d’avril à septembre au calendrier du cyclisme sur route chez les pros : la Vuelta est-elle la meilleure préparation qui soit pour les Championnats du monde, une semaine après ?

Ce débat a récemment pris de l’importance au Québec puisque la province canadienne recevra deux courses sur route ProTour en 2010, les 10 et 12 septembre. Comme ces deux courses se dérouleront au même moment que la Vuelta 2010, beaucoup de gens ici s’interrogent quant à la qualité du plateau qu’on retrouvera en Amérique du Nord l’an prochain. 

Que peut-on conclure des récents Mondiaux ? L’épreuve des faits ne laisse planer aucun doute: parmi les 10 premiers de la course sur route, les dix avaient pris part à la récente Vuelta, soit Evans, Kolobnev, Rodriguez, Sanchez, Cancellara, Gilbert, Breschel, Cunego, Valverde et Gerrans. Certains ne l’ont pas terminé, mais tous y étaient présents au départ.

Dans ce contexte, on ne peut nier que la Vuelta est un excellent terrain de préparation en vue de la fin de saison, surtout si on nourrit des ambitions pour les Mondiaux, Paris-Tours et le Tour de Lombardie.

Doit-on y voir une preuve que le plateau de coureurs présents au Québec en 2010 sera de moindre qualité, les "cadors" du peloton étant à la Vuelta ? C’est difficile de le dire. D’une part, les Mondiaux 2010 et 2011 seront moins sélectifs que ceux de Mendrisio cette année, laissant croire que les sprinters auront leurs chances. Pas nécessairement besoin, dans ce contexte, de se farcir 3 semaines de course pour peaufiner sa condition… D’autre part, le caractère accidenté des courses du Québec pourrait en rebuter plus d’un qui n’y verront pas la meilleure préparation aux Mondiaux, le parcours étant justement moins accidenté l’an prochain. Enfin, les Mondiaux auront lieu en Australie. Les pros préfèreront-ils voler d’Europe en Amérique du Nord puis en Australie ou direcement de l’Europe à l’Australie ?

En terminant, un mot sur l’éventuelle présence de Lance Armstrong au Québec en septembre 2010 puisqu’il en a récemment été question dans les médias de la province. Est-ce raisonnable de croire que l’Américain pourrait être au départ ? L’analyse de la dernière décennie montre qu’Armstrong n’a participé à aucun championnat du monde depuis… 1998 ainsi qu’à très peu d’épreuves une fois le Tour de France terminé. La motivation pour venir courir au Québec en septembre pourrait dans ce contexte être faible. Ceci étant, la relative proximité du Québec avec le Colorado ou le Texas où il s’entraine et vit habituellement pourrait l’inciter à venir courir ces deux épreuves. Notons enfin qu’il y aura probablement peu de pression venant de la part de son nouveau sponsor, Radio Shack, qui a fermé tous ses magasins au Canada depuis un moment déjà.

Quoi qu’il en soit, avec de l’argent, tout est possible ! 

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11 Commentaires

  1. Yann

    Gerrans était bien à la Vuelta, avec une victoire d’étape.

  2. Louis

    Simon Gerrans à gagné la 10 ième étape à la vuelta. Mais si ma mémoire est bonne il ne l’a pas terminé…

  3. garolou

    L’idéal serait que les courses du Québec soit tout juste avant ou après le Tour du Missouri, s’il a lieu en 2010… à suivre

  4. G.Lambert

    Dommage, Laurent que tu ne partages pas leur optimisme!

    Un peu de positivisme serait le bienvenu. Dès qu’il est question de projet vélo et le Québec, tu ne vois que le côté sombre.

    Bien sûr les organisateurs en beurre épais dans leur présentation. Mais qui ne ferait pas? A part le Tour de France (et encore), quelle course peut se prétendre d’avoir tous les meilleurs?

    En 1988 à la première présentation du Grand Prix des Amériques, la course était Open. Les 4 années suivantes, elles faisaient parties de la Coupe du Monde.

    Reconnaissons les efforts déployés, et allons encourager sur le bord de la route.
    Car je suis sûr que tu y seras avec carnet pour autographes…

  5. Frank

    Je crois qu’il a dit que Armstrong serait là comme coureur ou simplement comme invité.

  6. alain39

    Etonnante question si on se réfère à ce qui se passe avant le tdf et autres épreuves du début de saison.
    En effet, beaucoup de leaders se font très discrets avant le tdf ou avant les classiques de printemps.
    Par exemple Contador ou encore Armstrong qui disparaissent de toute épreuve dans le mois précédent le tdf et qui pourtant d’emblée sont efficaces.
    Contador qui n’avait pas couru dans le mois précédent le dauphinée avait été immédiatement aux avants postes.
    Idem pour Lance qui n’avait participé à aucune épreuve entre le giro et le tdf (5 bonnes semaines d’interruption).
    idem pour A Schleck qui avait été très économe en jours de course avant les ardennaises.
    Et là on lit qu’il faut participer à la vuelta pour être en forme aux mondiaux.
    Je m’interroge donc sur les raisons qui font que la vérité de fin de saison est différente de celle du début de saison.
    Y aurait t’il un lien avec le lieu de l’épreuve en question, à savoir dans le pays qui connait la législation la plus laxiste en matière de dopage.
    En effet, il semble assez constant que lorsque les épreuves de « préparation » sont en France les leaders n’y participent pas ou alors ils sortent de préparations basées aux US, Mexique, Canaries etc….
    Si on lit le livre de Ballester on se rend compte que ces coupures ne sont pas sans significations et qu’elles s’inscrivent dans des protocoles de dopage très pointus.
    Fort naturellement la vuelta devrait être la meilleure préparation aux mondiaux mais ce qui me chagrine est de constater que celà n’est pas vrai pour plein d’autres épreuves qui jusqu’à l’avènement de l’EPO avaient une place de choix dans le calendrier.
    Hinault, Merckx et autres participaient aux épreuves qui précédaient immédiatement le tdf lors desquelles ils peaufinaient leur état de forme. La route du sud, le midi libre figuraient à leur programme.
    Il y allaient sans grande ambition, mais juste pour garder le rythme.
    Les championnats nationaux figuraient également à leur programme lors desquels fort de leur forme ils pesaient sur la course pour favoriser la victoire d’un équipier.
    Ces épreuves ont pour la plupart disparues et d’ailleurs personne ne s’en offusque alors qu’elles avaient plusieurs décennies d’existence.
    L’EPO ne limite pas seulement ses effets sur les coureurs mais a également profondément changé les habitudes et donc les calendriers.
    Alors dans ce contexte constater que seule la vuelta ferait exception à cette règle a quelque chose de choquant.
    Tout le cyclisme espagnol tire profit de l’EPO, laquelle est synonyme de business tant sur le plan sportif qu’extra sportif.
    Ceci explique les difficultés rencontrées par la lutte contre le dopage car elle s’attaque à l’économie sportive espagnole qui va du corps médical, aux sponsors, entraineurs, coureurs, et organisateurs.
    Tout ce petit monde y croque et personne ne veut perdre ce business qui est ma foi assez lucratif.

  7. Marmotte

    Je pense que c’est un débat qui n’en est pas un. Vuelta meilleure préparation… que quoi d’autre ? À ma connaissance, il n’y a pas 50 courses de très haut niveau à cette période de l’année.

    Quand on aura 2-3 ans de recul pour comparer les résultats des coureurs qui auront couru les courses québécoises et la vuelta, on pourra dire ce qui est la meilleure préparation. De toute façon, c’est quelque chose qui doit changer chaque année pcq le profil des mondiaux change à chaque année…

  8. colt seevers

    tout comme alain39 (sauf solécismes, barbarismes et autres fautes d’accord, bien sûr) à propos de la domination hispanique. Je suis aussi raciste que lui envers l’ibère aux hormones qui ne marche plus qu’à l’epo et aux vacances à la plage.

  9. pierre lacoste

    Pour avoir vu les pros en action à Montréal en 1988-92 (environ), je peux dire que quand bien même il manqurait mettons, les 10 meilleurs, le spectacle des pros à l’oeuvre mérite amplement une attitude optimiste et positive à l’égard de ces courses. Laurent, c’est le temps de regarder le bon côté des choses!

  10. alain39

    Content de constater que je ne suis pas le seul à m’étonner de cette engouement pour la vuelta.
    Je ne suis pas raciste envers le cyclisme espagnol mais au contraire me contente seulement de dresser un constat.
    Que ce soit dans le foot, le tennis et autres sports il est aujourd’hui évident que l’Espagne occupe une place prépondérante en Europe. Les sommes investies sont énormes et surtout sans rapport avec l’activité économique du pays.
    Aussi, les seuils d’endettements sont très élevés et donc l’obligation de résultats se fait très forte.
    Le recours au dopage devient donc partie intégrante du modèle sportif espagnol et force est de constater que ce sont tous les acteurs qui sportifs qui sont impliqués.
    L’espagne (canaries inclues) est devenu une destination privilégiée. Nombre de coureurs (dont Armstrong) ont un pied a terre en Espagne et nombre d’équipes effectues des stages d’entraînement en Espagne.

  11. colt seevers

    c’était bien sûr une private joke adressée aux antiracistes à la petite semaine. je sais qu’alain39 ne m’en veut pas.

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