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La Coppa Sabatini par… Sébastien Moquin

On disputait hier en Italie la "54e édition de la Coppa Sabatini":http://www.cyclingnews.com/road.php?id=road/2006/oct06/sabatini06, course de préparation au prestigieux Tour de Lombardie dans 10 jours. "Sébastien Moquin":http://www.geocities.com/sebastienmoquin/, champion 2006 des Mardi cyclistes de Lachine, était présent sur la course (en spectateur entendons-nous!) et nous a fait parvenir ce sympatique petit reportage. On remercie évidemment Sébastien de nous permettre de vivre d’un peu plus près cette course italienne. *La Coppa Sabatini, par Sébastien Moquin*. Toscane, le jeudi 5 octobre. Présentation de la 54ième édition de la Coppa Sabatini. J’attendais ce moment avec impatience, pour preuve ma nuit de sommeil a été dérangée par la simple peur d’arriver en retard pour le départ de la course! Je savais très bien que je pourrais avoir accès à l’élite du peloton Italien et ce n’est pas tous les jours qu’une telle chance se présente. Je dis Italien car 90% des 140 coureurs inscrits étaient Italiens. Seulement quelques coureurs étrangers, notamment Francais, Belges, Colombiens, Russes, Polonais et Anglais. Dès mon arrivée sur les lieux de la course, on tombe (ma copine et moi) sur… Mario Cipollini. Comment le manquer ? Je lui demande de la prendre en photo avec lui et clic… voilà ma copine immortalisée tenant Cipollini par la taille! Je vais en entendre parler longtemps de celle-là… mais pas de danger pour mon titre de Lachine, Cipo, sprinteur comme moi (ou serait-ce moi qui est sprinteur comme lui ?!), est à la retraite! Quelques accablures plus loin, on aperçoit un revenant, mon coureur préféré il y a quelques années, le top class (en Italie, on dit le "fuoriclass" je crois) "Frank Vandenbroucke assis derrière sa voiture d’équipe":http://www.cyclingnews.com/photos.php?id=/photos/2006/oct06/sabatini06/s-VANDENBROUCKE_4818 et qui semble ne pas être encore une fois à sa place… avec l’équipe Aqua & Sapone. Dommage! (_ndlr: VDB a quitté en cours de saison son équipe Unibet pour rejoindre les Italiens d’Aqua&Sapone. VDB a toujours eu de bons contacts en Italie, ayant notamment couru pour la Mapei longtemps_). La chance nous est offerte de naviguer autour des autobus d’équipes comme Saunier Duval (avec Peter Mazur), Liquigas (avec Luca Paolini, Cioni et Nibali) et Milram (avec Grivkof et Visconti). Coté équippement, ce qui frappe, c’est qu’il y a en effet beaucoup de DeRosa (La Flamme Rouge va être content!), mais également de super beaux vélos Tommassini, Carrera et Opera. Les vélos sont équipés en Campagnolo mais aussi en Shimano et je dirais presque que c’est du 50/50 (n’en déplaise à LFR!). Même si les vélos sont italiens, Shimano est donc aussi très présent. Par contre, je remarque très peu de roues profilées en carbone, contrairement à ce qu’on voit au Québec ou le peloton élite roule désormais beaucoup avec ce type de roues. Pourtant, ici, les routes sont impéccables. Et quand je dis impéccables, c’est parfait. Un vrai billard! Concernant les coureurs, on jurerait un défilé de mode. J’ai l’impression que tous les coureurs ou presque se sont coiffés avant de prendre le départ! Cheveux parfaitement placés avec une grande quantité de gel, pas un coureur avec un poil de trop sur les jambes, c’est presque pire que des femmes!!!! Je suppose que c’est ca aussi, la différence entre les pros et les amateurs. Côté physique, c’est presque toujours le même format: jambes très minces sans véritables muscles au niveau des mollets, petit bassin et haut de corps m’apparaissant attrocement petit. La première impression nous laissait penser qu’on pouvait facilement identifier ceux qui allaient passer la grosse difficulté du parcours. (_ndlr: toujours très intéressant de constater cette finesse des coureurs pros, le peloton élite du Québec renfermant un bon nombre de coureurs nettement plus musclés des jambes_). Un peu plus tard, j’ai la chance de discuter une dizaine de minutes avec Rolf Sorensen, le Danois porteur du maillot jaune une journée lors Tour de France 1991 avant de chuter et de se briser la clavicule le jour suivant, l’amenant à abandonner l’épreuve en larmes. Sorensen me donne ses impressions sur cette course de même que sur les favoris du jour selon lui: Nocentini, Santos et Gasparotto. Il semble dire que, contrairement à mes impressions, ce n’est pas un parcours si difficile, mais assez exigeant pour qu’un maximum de 30 coureurs se disputent la gagne dans le final. Concernant la course et en bon connaisseur des épreuves cyclistes, on s’est installé au sommet de la bosse de 1.5km qui comporte, dans ses derniers mètres, un passage à 10-12%. J’étais donc aux premières loges pour observer la violente attaque de Grivko au 9e des 10 tours, attaque qui allait briser le peloton et faire la dernière sélection. Voilà donc exactement une trentaine (comme Sorensen l’avait prédit!) de coureurs détachés pour le dernier tour. L’arrivée est jugée au sommet de la bosse, ne faisant évidemment pas de cadeau. Dans ces circonstances, "c’est le plus fort qui a gagné… Visconti, au sprint tout de même":http://www.cyclingnews.com/photos.php?id=/photos/2006/oct06/sabatini06/fs003. Gros travail de Grivko dans le final pour préparer le terrain et superbe victoire de l’italien qui semblait être le favori local. Du travail d’équipe de pro quoi! Voilà donc une superbe journée passée sous le chaud soleil de la Toscane avec en toile de fond une course de vélo pro. Par chance, le repas de pâtes n’est pas seulement réservé aux coureurs cyclistes… Le bilan de la journée me laisse songeur car quel beau spectacle! J’ai définitivement bien hâte de revoir une course ProTour dans les rues de Montréal…

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2 Commentaires

  1. Francois Groleau

    J’étais aussi en Toscane le week-end denier. Je n’ai malheureusement pas assisté a la Coppa Sabatini mais je suis tombé par hasard sur la course l’Eroica.

    C’était la dixieme edition d’une course de type cyclosportive avec différents choix de kilometage allant jusqu’a 200 km dont la majeure partie se déroule sur les petites routes de gravier du Chianti.

    Les participants doivent revêtir une tenue “vintage” et utiliser un vélo d’avant 1980. Le tout se déroule dans une ambiance de fête.

    Ce fut tout un choc de voir quelques 1300 participants avec maillots et cuissards de laine,casque à boudin et vélos d’une autre époque.Prochain rendez-vous, le 2 octobre 2007.A faire si vous êtes dans le coin.

    Francois Groleau

  2. Francois Groleau

    J’étais aussi en Toscane le week-end denier. Je n’ai malheureusement pas assisté a la Coppa Sabatini mais je suis tombé par hasard sur la course l’Eroica.

    C’était la dixieme edition d’une course de type cyclosportive avec différents choix de kilometage allant jusqu’a 200 km dont la majeure partie se déroule sur les petites routes de gravier du Chianti.

    Les participants doivent revêtir une tenue “vintage” et utiliser un vélo d’avant 1980. Le tout se déroule dans une ambiance de fête.

    Ce fut tout un choc de voir quelques 1300 participants avec maillots et cuissards de laine,casque à boudin et vélos d’une autre époque.Prochain rendez-vous, le 2 octobre 2007.A faire si vous êtes dans le coin.

    Francois Groleau

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