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Giro: la victoire d’un collectif

À la surprise générale, l’Équatorien Richard Carapaz, 26 ans, a remporté hier le Tour d’Italie.

Pour moi, c’est avant tout la victoire d’un collectif, celui de la Movistar qui a complètement contrôlé la course dans les étapes clé en haute montagne, notamment sur le Mortirolo, le Menghen ou encore le Croce d’Aune dans la dernière semaine.

J’ai regardé toutes ces étapes attentivement, ils étaient parfois cinq Movistar aux avant-postes, imprimant le tempo ou allant chercher au train tous ceux qui tentaient de s’échapper, Nibali compris. Les Landa, Amador, Pedrero et Rojas, en particulier, ont su abattre un travail colossal pour Carapaz, et je dois avouer que j’ai pris du plaisir à voir l’équipe espagnole aussi cohérente.

À côté de ca, vous avez l’antithèse: Primoz Roglic complètement seul dans les phases cruciales de course, sans aucun équipier pour l’aider en montagne. Il a souvent eu à réagir en solitaire, et au niveau professionnel, ca ne pardonne pas. S’il a assurément baissé de régime en dernière semaine, je pense que la défaillance de son équipe lui a coûté très cher sur ce Giro.

Nibali s’est bien battu en dernière semaine, souvent flanqué de Caruso. Mais devant l’armada Movistar, c’était trop peu. Nibali a également usé de tactique, préférant parfois rouler avec les Movistar pour éloigner d’autres rivaux comme Roglic ou Angel Lopez. Il faut parfois choisir ses batailles… mais Nibali a assurément roulé pour préserver sa 2e place plutôt que pour gagner ce Giro…

Mine de rien tout de même, Nibali est un sacré coureur: sa 2e place sur ce Giro est son… 11e podium sur un grand tour, soit l’égal de Chris Froome, seul autre coureur en activité avec un tel palmarès. Le recordman de podiums sur un grand tour est Jacques Anquetil, avec 13, suivi de Gimondi et Hinault (12) puis Merckx (11). Le Requin de Messine se tourne maintenant sur le Tour de France, son prochain grand objectif… et je suis prêt à parier qu’il pourrait y briller.

Pour le reste, Richard Carapaz devient le 3e vainqueur sud-américain d’un grand tour cycliste, après Luis Herrera dans les années 1980 ainsi que Nairo Quintana plus récemment. Voilà qui confirme que ce cyclisme sud-américain présente actuellement une génération exceptionnelle de coureurs, mais parfois entachée de scandales de dopage. Wait and see.

Valentin Madouas, la révélation

Je me suis par ailleurs passionné pour le jeune coureur français Valentin Madouas, 22 ans, qui termine 13e de son premier grand tour, excusez-un-peu. Fils de Laurent Madouas, coureur pro dans les années 1990, et passé pro en 2018, 8e de l’Amstel plus tôt cette saison, j’ai été très impressionné de le voir échappé dans le final samedi de la dernière grosse étape de montagne. Il ose, il a un sacré moteur, Marc Madiot et Groupama tiennent là un coureur d’avenir, cela me parait évident. De quoi épauler efficacement Thibault Pinot en montagne. Mine de rien, le collectif de Groupama-FDJ tient de plus en plus la route, et ca devient une bien belle équipe, capable de briller sur plusieurs fronts durant la saison.

La même chose pourrait être dit du coureur italien Giulio Ciccone qui ramène le maillot de meilleur grimpeur à l’arrivée de ce Giro, avec une belle victoire d’étape en prime du côté de Ponte di Legno, après avoir passé le Mortirolo en tête. Il sera intéressant de suivre la progression de ce jeune coureur dans les prochaines années.

Les déceptions

Outre Primoz Roglic, abandonné de ses forces et par son équipe en dernière semaine, l’anglais Simon Yates a également déçu selon moi, ne terminant « que » 8e de ce Giro, en nette baisse dans les dernières étapes.

Dans une moindre mesure, Rafal Majka a également déçu, ne parvenant pas à décrocher une victoire d’étape en montagne, ce qui aurait sauvé son Giro. Il termine 6e, certes une place respectable, mais que tout le monde aura très vite oublié.

Les autres sont à leur place selon moi.

La suite

On entre dans la préparation finale en vue du Tour de France. Pour plusieurs, ce sera bientôt le Dauphiné-Libéré à partir de dimanche prochain. Pour d’autres, ce sera le Tour de Suisse, quelques jours plus tard. Enfin, quelques uns peaufineront leur préparation sur la Route du Sud, aujourd’hui appelée la Route d’Occitanie, entre les 20 et 23 juin prochain. Avant bien sûr les Championnats nationaux, le 30 juin prochain.

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36 Commentaires

  1. Yvon

    Un fait ne peut plus passer inaperçu les pannes dues aux sauts de chaune qui ont coûté cher a certains. Pourquoi ne pas utiliser un dérailleur mécanique les coureurs pros passent une grande partie du parcours sur la plaque. Ceci est valable sur les courses sur les pavés aussi.

  2. Tchmil

    Une autre grande déception est Bob Jungels qui avait annoncé faire de ce Giro son objectif de début de saison (ou de mi-saison plutôt tant il a éclipsé les classiques). Un peu comme Yates à la langue bien pendue et au contraire des Movistar qui ont préparé cet objectif sans clairon ni trompette. En ce sens Carapaz fait un beau vainqueur.

    Madouas a été surprenant tant on pouvait penser qu’il avait plutôt le profil de coureur de classiques d’un jour jusqu’à présent. Avec Pinot et Gaudu la FDJ a sous la main de bien belles cartes pour les Tours.

    Et puis on ne peut pas oublier la 1ère semaine assombrie par ces révélations extra-sportives touchant principalement 2 équipes engagées, vite mises sous le tapis mais peut-être pas si anodines dans le contexte.

  3. Thierry mtl

    Apres 5 GT consécutifs gagnés par des britanniques…

  4. mica

    Le Giro est terminé, ce fut un « cru » moyen avec de belles choses tout de même….maintenant, place au Tour et je suis certain que les Français seront de la fête malgrés un certain Bernal.
    Pour changer un peu je vous suggére de visiter la page  » Face Book » de Bert Blocken (de l’ UT de eindhoven).
    Il y est principalement question de cyclisme et plus particulièrement de l’ aspect Aérodynamisme (une des 2 composantes essencielles du cyclisme)
    Le professeur y parle de record de l’ heure, de Campanaerts, de Roglic, de la position étrange et inconfortable de Ewan dans ses sprints (mais semble t’ il assez efficace (peut étre parce qu’ il est particuliérement rablé), les positions non moins étranges de certains peuvent prendre en descentes.
    Il y est aussi question de ski de vitesse (spécial Eric), de patinage de vitesse, de Handi bike et beaucoup d’ autres choses encore!
    A voir aussi vraiment la puissance necessaire selon que l’ on est « meneur » d’ une poursuite par équipe (ou d’ un clm sur route)
    si le premier relayeur set à prés de 100% de sa puissance, le 2 emme ne fournira que 61%, le 3 emme 50%, et le 4emme 46%.
    bref des choses passionnantes et bien révélatrices du vrai cyclisme sur terrain plat….et qui expliquent ou justifient beaucoup de comportements. Il y est aussi question de « l’ aide » que peut « fournir » un véhicule suiveur, sans parler des véhicules « ouvreurs ».

  5. marius

    Petit comparatif entre Carapaz et Nibali

    Temps perdu dans les CLM par Carapaz sur Nibali.
    E1 Carapaz +23’’ sur Nibali
    E9 Carapaz +50’’ sur Nibali
    E21 Carapaz +49’’ sur Nibali

    Temps perdu par Nibali sur Carapaz
    E4 Nibali +18’’
    E13 Nibali +1’19’’
    E14 Nibali +1’54’’
    E17 Nibali +7’’

    On peut en déduire que :
    – Nibali n’a jamais pris de temps sur Carapaz en dehors des chronos.
    – Nibali était trop juste pour sauter dans la roue de Carapaz en
    montagne, même s’il marquait Roglic.
    – Le différentiel âge 34/26 ans se fait sentir.
    – Carapaz, attaquant-grimpeur-finisseur a profité du marquage d’une opposition multiple: c’est l’essence même de la course cycliste.
    – Carapaz a bénéficié d’une meilleure équipe que Nibali en montagne.

    C’est bien le plus fort qui a gagné, je n’ai aucun doute.
    Le faible écart au final, ne relève qu’une bonne gestion et pas une opportunité ratée par Nibali.

    Je suis curieux de voir ce que Carapaz -Movistar sera en mesure de faire face à Bernal-Ineos sur un Tour prochain.

  6. Edgar Allan Poe

    Yvon, j’ai disserté et digressé (!) plusieurs fois sur cette question des joujoux électroniques. Après mûre réflexion prenant en compte differents elements (coût, fiabilité, maintenance, durabilité…etc ), ces trucs sont OK pour le cyclo du dimanche. Compétiteurs, passer votre route !
    Beaucoup de pros refusent cette technologie, comme Nibali, vieux renard et non des moindres.
    Une technologie qui existe depuis plus de 10 ans et n’est toujours pas fiable est à proscrire, non ?
    J’hésite encore pour les freins à disque, en situation de pluie, car j’ai eu un grave accident avec des jantes carbone sous la flotte. Mais au final, entre le fait qu’il faille changer le cadre, les roues…le poids, la fiabilité pas si évidente sous la flotte, et qu’un jeune coureur vient encore de se découper un mollet sur un disque, ce week-end à Paris Roubaix espoir, je suis en train de me faire mon idée !
    https://cyclingpro.net/velopro/infirmerie/blesse-lors-de-paris-roubaix-espoirs-matteo-jorgenson-accuse-les-freins-a-disque/

  7. Très belle analyse, Marius.

  8. Edgar Allan Poe

    Au vu de ses prestations virevoltantes sur les semi classiques italiennes 2017 et de ses fins d’étapes extraordinaires sur le TdF 2018, je donnerais un avantage à Bernal/Ineos, mais rien ne vaut effectivement la confrontation.
    Bernal me semble disposer d’un avantage non négligeable dans les CLM.

  9. Le Bourrin Ardéchois

    Encore sur le Giro, a-t-on parlé ici de la très belle course réalisée par Pello Bilbao?

  10. françois

    ça fait quand même un peu peur la photo de la coupure.

  11. Très beau Giro Pello Bilbao avec deux victoires.

    Mais que dire de Bauke Mollema, à 32 ans, ce coureur fait preuve d’une belle pugnacité. Bon partout (sauf au sprint) mais excellent nulle part… Un Giro dans l’ombre, accroché comme un mort de faim dans les roues de plus forts que lui…
    Une sorte d’antihéros, un laborieux. le plus souvent dans le deuxième groupe quand les costauds s’expliquent… Et pourtant, 5ème du général à + 5 min 43 s !!! Il n’a jamais rien lâché !

    Financièrement et médiatiquement, cela ne vaut probablement pas le doublé de Bilbao mais sur un plan sportif, c’est exceptionnel.

    Le gars assez peu connu qui très probablement ne gagnera jamais de grand tour mais qui, à l’heure de la fin de carrière, pourra probablement regarder dans le rétroviseur avec une fierté légitime.

  12. noirvélo

    @ EAP ,

    d’accord avec toi sur les dérailleurs électriques et aucune équipe ne s’en vante lorsque ça « merde » , et ça merde souvent , désolé !! idem , les freins à disques , Nibali , (un des meilleurs descendeurs du monde sinon le meilleur!) roule en freins « classiques » sur jantes carbone …alors !beaucoup ont compris , mais les lobbies aussi , il n’y a qu’à voir (malheureusement!) le nombre de vélos à disques ! mais j’aime beaucoup la résistance de certains pros (des pointures!) face aux inutilités et à l’obsolescence programmée , on se sent moins seuls et pas si « cons » que çà …

  13. Lbi

    C est vrai que les coureurs comme mollema sont tres méritants car ils font la course a fond tous les jours, et ça c est extrêmement difficile car pas de repos grupetto un jour pour gagner le lendemain.
    A fond dans toutes les dernières montées.

  14. noirvélo

    Coup de gueule , les podiums !!!
    Ne serait-il pas possible de remettre les prix aux coureurs « petits » par des hôtesses à leur hauteur , pas plus petites (je suis pour l’égalité des sexes!) mais en tous cas, pas plus grandes d’une tête !!! Les Carapaz, Lopez , Conti , Polanc , Landa , Pozzovivo pour ne citer qu’eux ont l’air d’être les petits frères d’ 1,70-72 face à des filles d’1,80 (+talons 10 cm!) ?? Les gars sont quand même des guerriers, plus des gamins !!!

  15. Le Bourrin Ardéchois

    Les filles étaient si belles que je n’ai pas vu qu’il y avait des coureurs!

  16. Edgar Allan Poe

    Attention quand même, Noirvelo, les jantes carbone sous la flotte, même avec les bons patins recommandés par le fabricant de jantes, sont très dangereuses. Les derniers étriers Dura Ace sont, paraît il, excellents en sécurité/fiabilité de freinage, qu’elles que soient les conditions météo.
    Quelques « anciens » courent avec une jante carbone derrière, une alu à l’avant.
    Bilbao…et l’équipe Astana en général. Même si on peut légitimement avoir des doutes au vu du passé sulfureux de cette formation et de son boss.
    Mollema, je l’ai vu gagner l’étape du Puy en Velay, en 2017, avec une personne qui m’est chère et écrit parfois sur ce site…parfois. 25 bornes seul, à l’arraché. Bref, Mollema, gros moteur, grosse volonté, la définition du terme pugnacité ! Pas toujours chanceux, rarement récompensé à la hauteur de ses efforts. Avoir une petite pointe de vitesse est une calamité dans le cyclisme contemporain. Je sais de quoi je parle !

  17. noirvélo

    @ Eric,

    ok avec toi, comme Mollema , Gesink , Van Garderen, Van Marcke … Des gars bons , très bon même , mais …

  18. thierry

    Noirvélo

    un vrai coup de gueule…

    En 2019, SVP, on se débarrasse des podium girls et du rouge à lèvre sur le joues. Ca fait 1950.

  19. Edgar Allan Poe

    Pouet pouet, dixit Sagan sur le podium…🤔👎

  20. A date, Sagan n’a certes pas mérité son salaire en 2019.
    Bon, il lui reste le maillot vert au Tour et ensuite les Mondiaux!
    Cela lui sera suffisant, sans doute…
    Un Paris-Roubaix amateurs qui cause une blessure sérieuse par un frein à disque.
    http://www.cyclingnews.com/news/disc-brake-said-to-be-cause-of-serious-injury-at-paris-roubaix-espoirs/
    Et les électro machin trucs qui brisent en pleine course?

  21. mica

    Voila que j’ essayais de transmettre un aspect technique du cyclisme via le Professeur de l’ université technique d’ Endhoven, et l’ on parle de girls, et de bisous et de rouge à lèvres…voire de pince fesses ou de mains au pop..in.
    S’ il faut adapter les miss à la taille des coureurs, il faudra certainement les choisir de plus en plus petites, mais souvent ce qui est petit est « mignon »….
    Avec l’ inflation de montagne et d’ arrivées au sommet, nos « héros » ont toutes chances d’ étre de plus en plus frêles voire malingres, remarquez que cela ne date pas de maintenant. ( rapellez vous de Robic, j’ ai pas dit Roglic, ou Pollentier, celui que les organisateurs du tdf ne voulaient surtout pas voir triompher à Paris)
    A contrario je tombais sur une photo récente de Kittel, lui l’ ex « beau gosse » des podiums et je le trouvais encore épaissis, lourd et certainement de plus en plus inapte à suivre ses pairs lors de la moindre bosse…..
    Alors ou est la vérité: léger, voire malingre ou bien athlétique…et Sagan dans tout ça ou en est il….il nous fera certainement un beau « come back » lors du TDF!
    A ce sujet la liste des « sprinters » pour le Tour sera interessante , il me semble qu’ il ne manquera guère que Sam Benet (et ça c’ est regrètable)

  22. marius

    Merci Eric, tes analyses sont souvent pertinentes ( comme beaucoup ici). Je te rejoins sur Mollema, même s’il est invisible médiatiquement , c’est une belle preuve de régularité.
    Une suggestion : en VTT, les podiums récompensent les 5 premiers.
    Pourquoi ne pas le faire sur le général d’un grand Tour?
    Ils le méritent selon moi.

    La blessure de Matteo Jorgenson est sérieuse. Beaucoup plus longue à guérir qu’une fracture de la clavicule.
    Quoi d’autre aurait pu causer une entaille aussi profonde ?
    Les dents d’un plateau, sauf que la chaîne est sur le grand plateau.
    Une pédale, une poignée de frein, un cintre sans bouchon?
    Le coupable, c’est le disque, c’est le coureur blessé qui le dit.
    La preuve est faite, les disques sont potentiellement dangereux en cas de chutes en peloton.

    Dans le règlement UCI, rien sur la définition des disques.
    Seul point réglementaire, les cocottes ne doivent pas être exagérément proéminentes, pour ne pas servir de prolongateur.
    On apprend aussi que l’UCI interdit désormais les protubérances dépassant 1mm sur les tenues des coureurs.
    Exit, les fameuses combinaisons « balles de Golf » des SKY.
    Le lien du règlement matériel.

    https://www.uci.org/docs/default-source/equipment/guide-de-clarification-du-r-glement-technique-de-l-uci—20190403—fra.pdf?Status=Temp&sfvrsn=fd56e265_28

    +1 sur l’absence de freinage des jantes carbone sous la pluie. Testé sur route ouverte sur 15km de descente orageuses, avec des Hyperon et patins rouges. Un grand moment de solitude.

    +1 pour les podiums, c’était ridicule à voir.

    P.S. Pour ceux qui ont des disques, même sur vtt, posez la paume de la main sur la tranche du disque…et imaginez qu’il tourne.
    Que les bords soient arrondis, ne change rien au problème.

  23. tylerkay

    http://www.lacheteurcycliste.com/disques-comme-un-doute-un-enorme-doute/

    Lors de la 16eme étape, tous les coureurs (Nibali, Carapaz, Roglic…) étaient effectivement en patins, dans une étape pluvieuse, avec des descentes tortueuses.

    Tous, sauf le vainqueur du jour, Ciccone (et Zakarin aussi, en fait)

    « les roues spécifiques que nécessite les freins à disques offrent un rendement incompatible avec la compétition de top niveau », jerry.

    Voila qui résume bien le débat patins/disques par des pseudos-experts.

    @marius https://twitter.com/resultsboy/status/1135344929776001026/photo/1 : en même temps que les disques, on interdit les blocages rapides? https://www.youtube.com/watch?v=7Ti6sXNTNPM : ce n’est pas la vitesse de rotation qui coupe la chair, c’est le choc a pleine vitesse (le disque coupe la chair sans tourner).

  24. alano39

    Ce giro a été beau à regarder et s’est joué à peu de choses. On peut regretter le tracé qui était déséquilibré avec trop d’étapes de plaine sur le début.
    Par ailleurs l’absence du Gavia a impacté l’étape reine qui jouait sur la difficulté d’enchaîner le Gavia et le Mortirolo.
    Avec le Gavia l’étape aurait été encore plus sélective et donné lieu à des écarts plus importants.
    Carapaz a gagné parce qu’il était très fort et surtout disposait de la meilleure équipe. Landa l’a sauvé dans le Mortirolo. Imaginez cette étape avec Landa (dans une autre équipe) et Nibali échappés et il est aisé de comprendre que Carapaz aurait été dans une situation complexe. Il aurait dû mener seul la poursuite.
    Avec 4 équipiers autour de lui dans les étapes de montagne il ainsi pu contrôler la course et s’économiser. Il a rarement mené une poursuite, voire jamais. Il était amené jusque dans la dernière difficulté où il pouvait compter sur sa capacité d’accélération pour soit suivre soit prendre quelques secondes.
    Enfin, ce giro nous a rappelé un grand principe qui préside les courses par étapes: ne pas perdre de temps sur des coureurs qui ne sont pas des favoris naturel mais qui sont en forme. Nibali et Roglic n’avaient pas les équipes pour canaliser la course et Carapaz en a profité opportunément à 2 reprises et c’est là qu’il a gagné le Giro.
    C’est donc la victoire d’un collectif et de l’opportunité.
    Bravo à lui car il mérite sa victoire.
    Ce Giro a aussi été marqué par l’éclosion au plus haut niveau d’une nouvelle génération, phénomène prégnant depuis le début de saison.
    Nous verrons si il se confirme sur le TDF.

  25. lbi

    laurent, c’est pas qu’en dernière semaine que Roglic a été abandonné par son équipe. S’il avait eu un pozzovivo, ça aurait changé beaucoup de choses. Physiquement et mentalement, il s’est retrouvé à rouler tout seul dans chaque étape de montagne. Le résultat avec une équipe digne de ce nom aurait été complètement différent. Le vélo est un sport individuel qui se pratique en équipe…
    Etonnant que ses directeurs sportifs l’envoient quasi seul sur un grand tour…

  26. Tchmil

    Marius,

    cette histoire de freins à disque me rappelle celle des roues Spynergy qu’on utilisait fin des années 90-début 2000. Dans le peloton professionnel elles ont vite été interdites puisque leurs lames étaient de vrais couteaux tranchants en cas de chute. En amateur quelques-uns en avaient et je redoutais vraiment de tomber à côté d’un de ces coureurs.
    Il paraît aussi qu’un lapin y a laissé sa tête lors d’un cyclo-cross 😉
    Après quelle efficacité sur l’aérodynamisme de ces roues à lames ? Mais elles en avaient tout autant que l’efficacité des ces freins vs les freinages « classique » non?

    Le marketing à une autre époque…

  27. lbi

    Les disques sont dangereux et je ne comprends pas qu’on les ait autorisés!!!
    Bon, on est en juin, à nous les scandales de dopage et livres qui sortent sur ce thème.

  28. marius

    @Tchmil
    j’ai connu sans en avoir les Spinergie, de vrais lames.
    Aujourd’hui, les rayons plats carbones de certaines roues Mavic sont pas mal non plus comme potentiels tranchoirs.

    Les freins à disques freinent sous la pluie, sur le sec, c’est kif kif avec les patins, surtout avec les freins dual pivot.
    Je ne comprends pas la marche forcée des fabricants d’imposer le disque sur les vélos de routes. Sur les gammes courantes, c’est plus lourd et plus cher.
    Mon bouclard m’a rapporté avoir changé pour un client, les 2 disques, plaquettes et purge, pour une facture avoisinant les 300€.
    Et oui, le système de freinage est plus sollicité sur route qu’en VTT.
    Ça fait cher de pouvoir freiner sous la pluie, non ?
    D’ailleurs qui roule sous la pluie à part les coureurs ?
    Une Étape du Tour sous la flotte, c’est 50% de non partants.
    Sur un VTT, Gravel, Endurance, VAE, Tandem, oui le disque est un progrès. Sur des vélos de coursiers, non.

    L’UCI attend quoi, qu’un maillot jaune abandonne sur blessure consécutive à un disque de frein ?

  29. legafmm

    De Plus était prévu pour être le soutient numéro 1 de Roglic mais il a abandonné rapidement et aucun autre grimpeur de l’équipe n’a été à la hauteur (Bouwman, Tolhoek, Kuss).

    Au départ du Giro, l’équipe Jumbo avait de la gueule sur le papier, mais entre l’abandon de De Plus et la méforme des 3 autres, ça été la catastrophe.

    On ne peut donc pas dire que les DS de l’équipe ont envoyé une équipe en carton, c’est faux.

  30. legafmm

    Au rang des déceptions, on peut ajouter Zakarin qui même s’il a gagné une étape, n’a jamais été en mesure d’influer sur la course pour le général alors qu’en 2016 et 2017, il était dans les plus costauds en montagne.

    Depuis l’an dernier, il est rentré dans le rang et il n’est pas parvenu à inverser la tendance sur ce Giro.

  31. Edgar Allan Poe

    C’est vrai ça Marius. Même quand il pleut à l’entrainement, je m’en fous des freins. Il n’y a qu’en course que ça revêt une importance primordiale.
    L’esthétisme du moment doit beaucoup jouer dans le comportement d’achat.
    D’ailleurs, je viens de manger avec un collègue de travail qui m’expliquait qu’il avait acheté un vélo de CLM pour faire 1 à 2 gentlemen par an, en plus de son vélo de route au top. Le mec traîne un excédent de poids de 20 kgs et m’explique que la pratique du vélo est trop onéreuse!
    50% de non-oartants quand il pleut sur l’étape du tour ? Waouh…quand on connait le coût d’inscription.
    Perso, je suis un passionné : du moment où j’ai fait le déplacement, je prends le départ. Pourtant, je déteste la pluie, s’il fait moins de 20°C.
    Mais la pratique cycliste évolue : certains appellent madame au tel pour qu’ils viennent les chercher en cas de déraillement ou s’ils ont crevé !
    Un ami m’expliquait que dans une cyclo auvergnate où un gros orage s’était déclaré en montagne, la moitié des cyclos s’étaient réfugiés dans le commerce unique d’un petit village. Les gars partent dans les cyclos montagnardes sans gilet/imper, ou manchettes…mais avec un téléphone portable !

  32. lbi

    Je ne connais aucun des noms que tu cites; à part de plus que j’ai entendu une ou deux fois. Désolé mais ce n’est pas une équipe pour gagner…

  33. Je me rappelle d une Marmotte début des années 2000…

    Au départ, pluie battante. Je gare la voiture à Bourg d Oisans et commence à me poser quelques questions.

    Et là, je vois passer 3 belles Hollandaises en maillots bras courts et avec pour seule protection des sacs poubelle percés pour laisser passer les bras.

    Ma fierté masculine (puéril) piquée, j ai pris le départ, nous avons eu la pluie dans la croix de Fer puis la neige au Galibier…

    Très peu d abandon, le Hollandais est coriace.

    Finalement, au bout du compte, ma meilleure performance et mon meilleur souvenir de cyclosportive.

    Perso, les disques, je trouve cela laid.

  34. marius

    Je n’ai fait qu’une étape du Tour, Albertville-La Toussuire en 2012. Il pleuvait fort la nuit et le jour même, suffisamment pour que la moitié des 8500 inscrits s’abstiennent (ou carrément ne viennent pas chercher leur dossard, vu la météo annoncée). On a rejoint le départ en voiture sous des trombes d’eau avec le moral dans les chaussettes. Et coup de chance, la pluie a faibli puis s’est arrêtée au moment du départ des premières vagues (j’ai du ensuite me traîner des tonnes de fringues dans les poches). L’étape du Tour ne représente pas le public de la majorité des cyclistes. Mais je pense que sur une cyclo de masse en haute montagne, on devrait obliger les participants à avoir à minima, un coupe vent manches longues dans la poche et encore, c’est très insuffisant contre le froid. Cela est obligatoire sur les Trail en haute montagne, avec un équipement de sécurité et des vêtements chauds.

  35. thierry mtl

    De la Barhein vers Trek Sagafredo, Nibali amène avec lui le Dr Emilio Magni… Un relation discutable.

  36. noirvélo

    @ Eric,

    j’ai fini mon Liège Bastogne Liège 2019 avec 120 bornes de flotte froide sur 150 , surtout parce que j’étais motivé et admiratif devant autant de filles et de femmes (surtout Belges, Hollandaises, Anglaises et Italiennes) qui prenaient aussi « cher » que moi !!! vieil orgueil de « semblant de macho » …

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